Unique coordinatrice de la VAE (Validation des acquis de l’expérience) sur le territoire de l’Yonne depuis 2014, Frédérique NIKA évoque les principes fondamentaux de ce dispositif professionnel qui a été remodelé au 01er octobre en toute discrétion. Instrument essentiel de la loi de modernisation sociale promulguée le 17 janvier 2002, la VAE est l’une des méthodologies intelligentes de faire reconnaître son savoir-faire professionnel (ou bénévole) en vue de l’obtention d’un diplôme ou d’une progression sociale au sein de son entreprise. Explications…
AUXERRE : S’adressant aux salariés, professions libérales, demandeurs d’emploi et même bénévoles associatifs, la VAE est devenue au fil des ans le moyen idoine de faire valoriser ses nombreuses années d’expérience avant d’obtenir le diplôme, précieux sésame légitime permettant de convertir cela de manière officielle.
Pour Frédérique NIKA, coordinatrice de cet outil facilitateur pour gravir les échelons, « une VAE répond à plusieurs objectifs lorsque l’on entreprend la démarche de l’obtenir : attester d’un niveau professionnel atteint pour favoriser l’évolution professionnelle dans le cas d’une reconversion, ou pour obtenir une qualification dans le cadre d’un concours ou d’optimiser sa qualification professionnelle en cas d’évolution de poste et de statut. Dans tous les cas, la VAE est indispensable à la personne pour développer la confiance en soi ».
« On peut être amené à le faire par conviction personnelle, par choix d’évolution, en répondant au besoin d’exigence d’un prêt requis ou pour un concours, mais aussi en face des offres d’emploi, ajoute cette spécialiste de la question.
Le législateur ramène le processus de 3 à 1 an…
Jusqu’à présent, trois ans d’expérience en rapport direct avec le diplôme choisi étaient nécessaires pour pouvoir y prétendre. Mais, la réforme de la loi Travail (Loi 2016 et le texte du 08 août 2017, correspondant à l’abaissement de la durée requise à un an) a modifié sensiblement la donne. Sachant, dans l’intervalle, que tous les ministères n’avaient pas encore appliqué ces mesures. Mais, depuis le 01er octobre 2017, on ne peut sursoir à ces modifications.
« Il est important que le législateur ait fait évoluer le développement de la VAE, concède la jeune femme en charge de la gestion des dossiers dans l’Yonne, la réduction de l’expérience, ramenée de trois ans à un an, est essentielle pour gommer les aspérités techniques de ce dossier et freinait les velléités des prétendants. La notion d’expérience acquise et valorisable s’élargit et ne concerne plus uniquement le seul degré professionnel. Ce qui signifie dans l’absolu que le montage d’un dossier peut entrevoir des réussites obtenues lors d’un mandat électif, pendant une activité associative, mais aussi sportive ou culturelle… ».
Néanmoins, il est nécessaire de rappeler que l’on ne peut valider que des expériences qui ont eu cours sur son chemin de vie. « Si la personne n’a jamais exercé une discipline et qu’elle souhaite l’intégrer au sein d’une VAE, il n’y aura pas d’autres alternatives que de la diriger vers la formation… ».
Une photographie à l’instant « t » de son parcours d’expérience
Le contingent des personnes interpellées par la validation des acquis de l’expérience ne cesse de croître d’année en année. Les raisons en sont évidentes avec le net désir de changer de vie professionnelle de manière plus fréquente et ce besoin assumé de reprendre sa destinée en main. Après avoir pris contact avec Frédérique NIKA, conseillère VAE auprès de la Maison de l’Emploi pour la zone sud de l’Yonne, et le CIBC (Centre interinstitutionnel de bilan de compétence de l’Yonne sur le centre et la partie nord du département), les futurs lauréats à cette validation se renseignent sur bon nombre de questionnements. Les principaux étant le mode de financement, les étapes permettant de suivre ce parcours initiatique, la découverte de ses différents acteurs, l’éligibilité du candidat, les aides dans le choix du diplôme, la prise en charge…
« Ensuite, explique Frédérique, nous les orientons vers l’organisme certificateur qui validera ce parcours pédagogique… ».
Un profil éclectique avec 70 % de public féminin
Entre 36 et 45 ans, de nombreuses femmes s’essaient à la pratique de la validation des acquis de l’expérience. Quel que soit le niveau de diplômes, mais avec un maximum de niveau V et VI. Le délai pour arriver au bout du chemin équivaut le plus souvent à une année.
Mais, dans la grande majorité des cas, la VAE est une approche méconnue des salariés.
« C’est surprenant, s’étonne Frédérique NIKA, tous peuvent y prétendre mais peu connaissent réellement leurs droits… ».
Parmi les freins incontestables de ce processus pourtant très utile à la sécurisation des emplois, c’est la lourdeur administrative qui prévaut.
« En fait, il est nécessaire de passer par un point relais conseil comme celui de la Maison de l’Emploi à Auxerre ou les antennes du CIBC à Sens et à Joigny pour obtenir des informations.
Quant à l’organisme certificateur qui validera in fine le parcours, il peut se présenter sous différentes formes : ministère de l’emploi, de la jeunesse, de l’agriculture mais aussi l’Education nationale, voire des établissements privés. La certification est établie par chacun de ses organismes. Mais, aujourd’hui, le législateur souhaite une uniformisation du processus sans doute pour le rendre plus accessible.
Grâce au concours du point relais, et l’aide au choix et à l’identification du diplôme, le candidat s’inscrit à la demande de recevabilité. Une étape obligatoire afin de mener à bien le terme de cette initiative. C’est là que Frédérique NIKA joue les bonnes fées en apportant sa plus-value et ses connaissances à la constitution de ce lourd dossier, argumentant dans les moindres détails les expériences professionnelles des prétendants.
A l’issue de ce long chemin pédagogique, on ne valide rien. Soit on obtient le diplôme, ou partiellement certains modules. Un jury composé de professionnels peut alors faire des préconisations et expliquer les failles du candidat. S’en suivra nécessairement des formations complémentaires pour pallier aux manques…
Des aides financières de la Région et de Pôle Emploi…
Quant à la partie financière, elle ne peut être édulcorée. L’accompagnement pour atteindre ses objectifs n’est pas obligatoire mais il est vivement conseillé. Afin de bénéficier de conseils pertinents, 95 % des personnes qui suivent ce procédé intellectuel choisissent un accompagnateur. Ensuite, et selon la situation, on pourra mobiliser des aides de la Région et de Pôle emploi pour les demandeurs d’emploi, ou un congé de VAE pour les salariés dans le cadre du Compte personnel de Formation qui remplace les DIF.
Le coût pour une VAE est estimé de 500 euros à 2 000 euros. Les subsides étant analysés au cas par cas (frais d’accompagnement, frais d’université…). Pour les salariés, il n’y a pas de coût particulier car tout est pris en charge grâce aux OPCA qui assurent le financement selon leurs typologies.
Précisons que la Région Bourgogne Franche-Comté qui a habilité la Maison de l’Emploi à proposer ces missions, contribue à financer les demandeurs d’emplois selon certains critères.
Responsable du pôle action commerciale au sein de l’établissement multi-sites courrier de l’Avallonnais, Philippe PATON est intervenu devant les membres de l’AET (Association des entrepreneurs du Tonnerrois) lors d’une conférence instructive où il expliquait la gamme des innovations numériques et stratégiques en matière de marketing, mises en place par l’opérateur national…
TONNERRE : La POSTE bouge et le fait savoir de manière didactique dans son entourage. Notamment auprès des chefs d’entreprises et des acteurs de l’économie locale.
Présentant la diversité des offres existantes (colis, courrier, numérique et logistique), Philippe PATON, invité par le président de l’AET, Eric MONNOYER, à venir s’exprimer lors d’une réunion statutaire, a pu mettre en relief les compétences d’un groupe qui multiplie les campagnes de sensibilisation vers les artisans, les commerçants et les dirigeants de PME/PMI.
Dans le temps d’intervention qui lui était alloué, le conférencier d’un soir a pu expliciter les vertus de la nouvelle offre de « prêts à poster » que l’on peut même personnaliser.
L’opérateur développe beaucoup d’offres numériques à l’instar du timbre en ligne, spécifique aux entreprises. L’idéal étant de concevoir le maximum d’économie in fine. Y compris lors des envois de lettres recommandées en ligne.
Signe des temps, La POSTE commercialise aussi des services de prêts à envoyer dans le cas des envois express. « Côté Pro » englobe un ensemble de préconisations dédiées aux activités des commerçants. Afin de leur faire gagner du temps et d’optimiser leur budget. Mais, les services marketing de l’opérateur national ont aussi imaginé des solutions de conquête de parts de marché grâce à la vente à distance ou l’optimisation de trafic sur les points de vente de leurs clients professionnels.
Devenir une entreprise qui s’adapte aux réalités des besoins…
Parmi les aspirations nouvelles qui ont cours en cette fin d’année : la gestion des archives. Poussée par un souci légitime de diversification alors que l’établissement postal a vu chuté de 50 % ses activités sur la distribution d’objets (18 milliards d’objets en 2008 contre 9 milliards dans les perspectives à horizon 2020), La POSTE poursuit sa mue vers des activités novatrices.
La mise en place d’un programme de veille au profit des seniors (« Veillez sur mes parents »), avec la distribution de tablettes tactiles à la clé, traduit cette volonté de jouer un rôle de plus en plus prégnant au niveau de l’éco-citoyenneté et du sociétal.
Quant au traitement des plastiques et des produits non recyclables, après le tri des papiers, il intègre désormais le registre de la sauvegarde de l’environnement de ce groupe en perpétuelle évolution…
VERMENTON : Jouets anciens, tableaux, gravures, bibelots, vaisselles, lampes, linges de maison, bicyclettes, outils, objets de curiosité…les chineurs et autres férus de vide-grenier devraient largement y trouver leur compte ce dimanche 12 novembre en essayant de s’approprier la perle rare parmi les innombrables pièces proposées par Béatrice et Louis-Marie MAUVAIS, propriétaires de ce splendide monument cistercien au sud d’Auxerre.
Une fois n’est pas coutume, le couple a décidé d’organiser ce deuxième vide-grenier après avoir découverts dans les vastes soupentes et chambres de l’édifice qu’ils occupent depuis plusieurs années des malles et cartons provenant d’anciens déménagements de leurs aïeuls. Béatrice et Louis-Marie ne les avaient jamais ouvertes auparavant d’où leur immense surprise devant tant d’objets si hétéroclites et au charme suranné.
La vente sera organisée par l’association des Amis de REIGNY et aura pour objectif de financer les actions culturelles de la structure qui ne reçoit plus aucune subvention.
Rappelons que celle-ci est à l’origine du fameux Festival Paroles et Musiques, référence artistique incomparable dans le département, mêlant artistes lyriques et classiques aux écrivains, comédiens et poètes.
La restauration du cellier aux moines profitera aussi des subsides imputables à cette manifestation à la fois ludique (le plaisir de dégoter un objet chargé d’histoire) et instructif, en profitant de ce haut lieu du patrimoine architectural de Bourgogne Franche-Comté.
L’entrée est de 2 euros au profit de l’association. Quant à l’amplitude horaire, elle d’étale de 9 heures à 16 heures en cette future journée dominicale du 12 novembre…
AUXERRE : Ouvert toute la journée, entre 10 heures et 18 heures, durant ce futur week-end, ce traditionnel rendez-vous du commerce équitable départemental proposera un vaste panorama des spécificités « made in France » existantes à base de produits alimentaires et artisanaux à Auxerre. Localisé au sein des résidences jeunes de l’Yonne, l’événement concocté par André YVERNEAU accueillera une conférence sur les vertus de l’alimentation biologique et le développement des circuits courts, invitant Benoît GAUSSENS, membre de la plate-forme du Commerce équitable, responsable des magasins BIOCOOP dans l’Yonne, à venir s’exprimer. Un échange public passionnant qui se déroulera le samedi 18 novembre à partir de 15 heures dans l’enceinte du salon. Avec à la clé une projection de vidéo sur la réalité du commerce équitable aujourd’hui…
Le premier rendez-vous événementiel « Monte ta Boîte » a mobilisé de nombreux porteurs de projets interpellés par la création/reprise d’entreprises, en vue de récolter le maximum de renseignements devant optimiser leur concept. Les spécialistes professionnels et institutionnels leur ont prodigué conseils et préconisations afin d’éviter toutes les chausse-trappes qui peuvent se présenter comme autant d’obstacles devant eux…
MONETEAU : « Monte ta Boîte ». Avec une appellation aussi caractéristique et si explicite sur le papier, les porteurs de projets du département de l’Yonne ne pouvaient manquer de se rendre sur cet événement, proposé au SKENET’EAU, qui leur aura permis de mieux approfondir les réalités quotidiennes qui attendent celles et ceux qui souhaitent mordicus se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat.
Ils sont, chaque année, de plus en plus nombreux à vouloir tenter l’expérience qui, si elle semble aguichante dans sa forme, peut aussi se révéler être un véritable parcours du combattant si l’on n’y est guère préparé. Car au-delà des lourdeurs et autres tracasseries administratives qui précèdent la mise en route de l’outil de production, le futur entrepreneur devra se doter d’un maximum d’atouts dans son jeu pour répondre aux besoins de ses partenaires incontournables à la constitution juridique de la structure. On peut penser aux experts-comptables, aux banquiers, aux avocats d’affaires, aux assureurs et mutuelles mais aussi aux représentants des organismes institutionnels, consulaires en tête qui ont un rôle primordial à décliner en amont de la création d’une entité professionnelle.
Tous ces identifiants présentaient sur leurs stands leur savoir-faire à plus d’une centaine de futurs prétendants à la chose entrepreneuriale. Sous la forme d’entretiens individuels, jugés très positifs par la plupart des participants. Une quarantaine de partenaires dont INITIACTIVE 89, ECTI, EGEE, le réseau Entreprendre Bourgogne, le Centre du Développement du Tonnerrois ou le pôle de développement économique de l’Avallonnais (CEA) avaient validé leur présence sur place aux côtés des filières du chiffre et du droit, les établissements bancaires, assurances et mutuelles.
Un rendez-vous qui devait être ponctué d’ateliers mini-conférences instructifs, très largement suivis par les visiteurs de ce salon, certainement renouvelé dès la saison prochaine…