Toujours prompt à prendre la parole – l’exercice oratoire du sénateur ne figurait pourtant pas à l’ordre du jour des XIIème « Assises de l’Energie » -, l’ancien Secrétaire d’Etat en charge du Tourisme et des Français de l’étranger et futur Ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises sous l’ère CASTEX Jean-Baptiste LEMOYNE a pu réagir à chaud sur l’actualité politique du moment face aux élus des collectivités territoriales invités par le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne.
MONETEAU : Sur le registre de l’intervention imprévue et spontanée, à la suite d’un micro tendu par le président du SDEY Jean-Noël LOURY, le sénateur de l’Yonne et ancien membre du gouvernement Jean-Baptiste LEMOYNE a plutôt réussi sa prise de parole inattendue, lors de la phase inaugurale des XIIème Assises de l’Energie, mardi matin, un évènement qui voyait converger plus de trois cents élus de l’Yonne, fidèles à ce rendez-vous annuel mettant en exergue les technologies utiles à la transition énergétique.
Un parlementaire tout heureux d’être là, et qui le précisa tout de go en disant se sentir bien dans l’Yonne en ce mardi matin, à cause du climat ambiant délétère qui règne au sein de la sphère politique parisienne depuis quelques jours !
« Les Assises ont cela dans leur ADN : à chaque fois, on fait de la prospective en se projetant sur l’avenir et c’est hyper utile, s’enthousiasma un Jean-Baptiste LEMOYNE en verve comme à son habitude, à la tribune. Ce rendez-vous est utile, insista-t-il, et c’est peut-être ce qui nous manque actuellement au niveau national ! ».
S’interroger sur les retours d’expériences
Constatant avec amertume que la parole publique hexagonale n’arrivait pas à embarquer les Français dans son sillage, le pensionnaire du Palais du Luxembourg sera un tantinet critique sur les orientations actuelles des voix politiques de tout bord, s’exprimant depuis la capitale.
« Ce qui est fait localement au niveau de l’Yonne est très précieux, soulignait-il, chaque année, en matière énergétique, on réfléchit sur les potentialités de 2030, de 2040. Il ne s’agit pas de s’interroger sur des concepts qui ne donneront pas lieu à une application. On évoque surtout des retours d’expériences sur des choses pratiques qui ont déjà été testées… ».
Du pain excessivement bénit pour le président du Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne, Jean-Noël LOURY, qui a eu raison en amont de solliciter l’intervention de l’ancien membre du gouvernement !
« Grâce au travail du syndicat, notamment en matière d’aménagement de bornes de recharge pour les véhicules électriques, ajouta l’orateur, on s’est aperçus que ruralité et innovation se conjuguaient très bien ensemble… ».
Mais où est l’intérêt général de la sphère politique nationale ?
Ne pouvant pas s’attarder trop longtemps dans l’Yonne, du fait des nouveaux soubresauts qui secouent la vie politique hexagonale depuis le début de la semaine, Jean-Baptiste LEMOYNE justifia son futur départ précipité vers Paris en précisant que plusieurs réunions importantes l’attendaient au Sénat ou dans les groupes parlementaires avant de donner sa propre vision de la situation.
« Tout cela est assez navrant, quand on analyse cela de près, nous sommes dans le temps où règne le tout à l’égo ! ».
De là dire que c’est le temps où règne le « tout pour ma gueule », il n’y a qu’un petit pas, que l’élu de l’Yonne aura parfaitement su franchir sans langue de bois et sous les applaudissements nourris d’une assistance qui aura apprécié la formule sémantique !
« Quand on vit cela de près, franchement, on se demande où est l’intérêt général dans tout cela, poursuivit Jean-Baptiste LEMOYNE un brin dépité. C’est donc réconfortant de se retrouver ici à vos côtés, dans vos communes ou au niveau du syndicat, vous faites la preuve que l’on peut avoir chacun ses nuances et étiquettes tout en travaillant ensemble dans un bon climat pour l’avenir de son territoire… ».
Le chant du cygne de la Vème République ?
Serait-on au bout d’un cycle ?, s’interrogera ensuite le parlementaire. « On a l’impression que la Vème République a déjà tout donné ; il va falloir revoir la copie dans notre organisation et notre politique publique… ».
L’élu icaunais termina son propos en réaffirmant le poids prépondérant du Sénat qui soutient les initiatives du terrain, à l’instar de celles portées par le SDEY.
« Quels que soient les gouvernements et la politique générale, on est là pour travailler avec vous, à vos côtés ! ».
Une parole en forme de conclusion qui a semblé réchauffer le cœur des élus de proximité, globalement inquiets par la tournure des évènements actuels…
Thierry BRET
Le moment était attendu depuis fort longtemps. Initialement prévue au terme du printemps, l’inauguration de la Maison de Santé sera devenue officielle presque à l’entrée de l’hiver ! Mais, après l’ouverture de ce nouvel espace flambant neuf, érigé au cœur de la bourgade de Forterre. Désormais, la contrée sous la gouvernance de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre se voit doter d’un sixième équipement médical, devant accueillir in fine plusieurs praticiens…
COURSON-LES-CARRIERES : C’est la passe de six, avec ce projet né de la volonté de la fédération des professionnels de santé de la commune de se réunir autour d’un concept sanitaire partagé. Place Roger TOURNAY, au centre de la localité, se dresse dorénavant un joli bâtiment, construit sur deux étages et adossé à une aire de stationnement ultra pratique, faisant office de maison de santé.
Son inauguration a eu lieu en fin d’après-midi, vendredi, en présence de nombreuses personnalités du territoire, qu’elles soient institutionnelles et politiques, voire associatives. Sans omettre les porte-étendards du domaine sanitaire de notre département, à commencer par le représentant de l’Agence Régionale de Santé, Damien BORGNAT, ou l’un des responsables décisionnels de la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie, Thierry GALISOT.
Un petit vent glacial attendait les VIP sur le parvis de ladite maison aux alentours de 18h30 afin de célébrer dans la plus parfaite des traditions cérémoniales l’officialisation de cet édifice que bon nombre d’Icaunaises et Icaunais fréquenteront à la moindre petite alerte de santé. Placés à l’extérieur du bâtiment, ils ne tardèrent pas à découper le ruban tricolore, en commençant par l’édile de Courson, Maryline THIEULENT, qui a succédé au regretté Jean-Claude DESNOS, dont la mémoire flottait parmi les souvenirs embués de l’assistance. Un sixième établissement dont on évoquait déjà la possibilité dès…1993, comme devait le rappeler subrepticement le docteur Dominique BREUILLE, aujourd’hui en retraite, au détour d’un aparté lors des discours inauguraux.
Un projet qui s’adosse au Contrat Local de Santé
Après Saint-Amand-en-Puisaye, Saint-Sauveur-en-Puisaye, Bléneau, Champignelles, et Charny-Orée-de-Puisaye, Courson-les-Carrières rejoint donc le cercle plutôt restreint des communes du territoire occidental de l’Yonne à disposer désormais d’une maison de santé.
Comme devait le préciser, le président de la CCPF, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, « ce projet s’inscrit dans le cadre du Contrat Local de Santé (CLS) dont le renouvellement a été prorogé deux jours auparavant dans la salle des fêtes de Moulins-sur-Ouanne – le village ou JPSA est maire -, il était normal que la communauté de communes soutienne cette initiative en faveur des administrés car elle est détentrice de la compétence santé… ».
Le concept a fait florès dans l’Yonne, depuis plusieurs années. Sous l’impulsion du Conseil départemental comme devait le rappeler son vice-président en charge du volet sanitaire, Gilles PIRMAN. « L’objectif d’une maison de santé est de répondre aux attentes des professionnels de santé qui ne souhaitent plus exercer de manière isolée, tout en répondant aux besoins de la population qui ont évolué… ».
D’autres cabinets devraient ouvrir à terme…
Un appréciable confort à l’exercice des métiers médicaux grâce au temps de travail optimisé, les interactions professionnelles entre les différents thérapeutes, tout en améliorant la prise en charge des patients sur le territoire, patients qui souffraient ou souffrent encore dans certains endroits un peu reculés de l’absence de présence médicale. A Courson, la Maison de Santé ouverte depuis quelques jours, accueille maintenant le cabinet du docteur Laurent CHAUVOT, médecin généraliste qui exerçait jusque-là dans la Nièvre et de son assistante. Mais d’autres cabinets devraient être très vite opérationnels avec l’accueil d’internes, et de praticiens exerçant d’autres spécialités médicales.
Une stratégie qui est encouragée par la Région Bourgogne Franche-Comté, en favorisant l’attractivité du territoire et à l’accès aux soins. Comme le signalaient deux représentants de la vénérable institution régionale, Nathalie LABOSSE, l’élue de Noyers-sur-Serein, en charge de la Santé et Gilles DEMERSSEMAN, satisfait par les différents dispositifs existants pour assurer le déploiement de l’offre de soins sur notre territoire.
Thierry BRET
Le mot est lâché. Pas par nous, les observateurs au quotidien de tout ce qui nous entoure et que l’on nomme usuellement l’actualité. Mais, par eux ! Les élus, eux-mêmes, représentants de ces collectivités régionales, territoriales ou communales, abasourdis par les décisions qui viennent de plus haut. « Sacrifice » ! Bing, rien que cela et on se le prend bien fort sur la tête, à nous filer des migraines à n’en plus finir. Car, malheureusement, c’est sûr : c’est loin d’être terminé même si certains édiles estiment que cette mauvaise passe ne durerait que l’espace de quelques mois, correspondant à l’année 2025. Funeste erreur d’appréciation !
Tant au vu de la situation économique catastrophique de notre pays qui accuse la bagatelle de plus de 3 000 milliards d’euros de dettes à rembourser avec les menaces en forme de couperets des agences de notation prêtes à nous dégrader au moindre faux pas ; tant, aussi, au niveau d’un contexte de géopolitique international qui frise avec l’apoplexie du fait de ses crises belliqueuses à répétition qui secouent quasi continuellement la planète. On connaît la liste de ces endroits conflictuels prêts à se transformer en mondialisation guerrière, donc il n'y a pas nécessité à les rappeler !
Le jeu de la solidarité et de la péréquation nationale
« Sacrifice » ! Oui, le mot est désormais impunément lâché par les…élus eux-mêmes qui n’ont plus peurs de parler ! C’est tout dire quant à leur appréciation de ce que l’Etat veut leur faire subir budgétairement parlant avec le contenu de cette fameuse loi de finances 2025 qui peine à sortir du ventre d’un gouvernement bancal, de plus en plus poussé vers la sortie par les oppositions, certes, mais aussi par des membres issus de son camp, quand ce ne sont pas les Français eux-mêmes qui expriment leurs souhaits par sondages interposés !
D’ailleurs, à ce titre, à quand la véritable expression du peuple de France consultée par la voie référendaire ! Un outil tellement peu usité dans l’Hexagone qui, s’il était employé à bon escient, permettrait peut-être de débloquer les situations ubuesques du moment au sein de l’hémicycle parlementaire qui ressemble à s’y méprendre à une cour de récréation de potaches boutonneux et acnéiques prêts à en découdre pour une poignée de billes en terre cuite !
Une vision lamentable de la démocratie qui doit bien faire sourire l’homme fort du Kremlin et tous ses sbires, tapis dans l’ombre tel des chats guettant une souris effrayée pour que les états démocratiques européens s’effondrent les uns après les autres comme un branlant château de cartes (Géorgie, Moldavie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Kosovo…).
« Sacrifice » ! Parce que toutes les strates institutionnelles du millefeuille national doivent remplir leurs obligations en termes de péréquation afin de renflouer les caisses d’un Etat qui ne se résigne jamais à réaliser réellement des économies ? Des plus petites aux plus grandes de ces institutions. On appelle cela le jeu de la solidarité. Au nom de l’austérité – le maître mot des gouvernances qui se sont succédé au pouvoir depuis des lustres à force de n’avoir jamais su gérer de manière convenable un budget – et du sens de la responsabilité.
Des sacrifices à vivre dans notre quotidien
Parmi les victimes collatérales de ce divorce à l’italienne entre l’Etat ultra dépensier et les collectivités locales qui ont su pour la plupart se désendetter au fil de ces ans avec beaucoup de pugnacité, on retrouve au premier rang les régions, les départements, les intercommunalités, les communes. On pourrait même y ajouter certaines caisses de régime de retraite qui sont la cible récurrente des usuriers de l’Etat ou les chambres consulaires, régulièrement ponctionnées au grand dam des entreprises qu’elles soient artisanales, commerçantes ou industrielles. Un sérieux manque à gagner pour les petits patrons qui in fine n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Adieu, leurs projets d’investissement !
« Sacrifice » ! C’est aussi celui indirectement des citoyens que nous sommes tous : nous en subirons les effets dans notre quotidien. Quid de l’état des voiries et des routes qui ne seront peut-être plus aussi bien entretenues que par le passé, faute de moyens dans les conseils départementaux ? Quid de la qualité d’accueil, de l’enseignement et de la vie ordinaire dans les collèges et les lycées si les enveloppes budgétaires desdites collectivités qui en ont la charge venaient à se réduire comme une peau de chagrin à l’avenir ? Ne parlons pas des projets de construction de nouvelles écoles permettant de désengorger l’existent et de rééquilibrer des zones géographiques qui en seraient dépourvues, à l’instar de nos secteurs ruraux ? Et le domaine de la santé que l’on sait déjà fiévreux et en convalescence dans bien des endroits de notre territoire ? Quant à la protection de l’enfance et celle des femmes victimes des pires maltraitances conjugales – décidément un phénomène récurrent par les temps qui courent – qu’en adviendra-t-il si les Départements voient leur bas de laine fondre comme neige au soleil parce que devant combler le gouffre abyssal de la Nation ? Ne parlons même pas des subsides délivrés aux structures associatives qu’elles soient sportives, culturelles, éducatives, altruistes…
Des projections 2025 peu enclines à l’optimisme
Après le temps de l’austérité, voici l’ère des sacrifices qui nous attend à l’échelle de nos territoires. Leur modèle de fonctionnement devient progressivement obsolète, propice peut-être à la réforme de tout le système de ces institutions, dont certaines n’y survivront pas.
Des conséquences sacrificielles qui ne manqueront elles non plus de perturber considérablement le domaine économique avec une chute vertigineuse des carnets de commandes des entreprises artisanales proposant leur savoir-faire aux collectivités, avec des appels d’offres en berne. Il ne manquait plus que ça alors que bon nombre de filières broient déjà du noir. Et les projections de 2025 n’incitent guère à la béatitude !
« Sacrifice » ! Un mot qu’il faudra ajouter à la panoplie de termes déjà employés pour qualifier l’ordinaire de ces Françaises et de ces Français qui tentent tant bien que mal de se maintenir la tête hors de l’eau pour exister. Les autres ? Il y a déjà longtemps qu’ils ont coulé à pic…
Thierry BRET
Il fallait y penser, c’est fait ! Pourquoi, effectivement, ne pas s’intéresser d’un peu plus près, en y mettant les moyens et les formes, à l’un des secteurs touristiques qui séduit toujours autant les vacanciers de l’Hexagone, comme ceux des pays limitrophes, en transit dans l’Yonne : le camping ! En partenariat avec la Fédération de l’Hôtellerie de Plein Air – apprécions l’élégance du terme en matière de sémantique ! -, l’agence de développement territoriale, Yonne Tourisme, a su porter un évènement important pour les professionnels de la filière, les « Premières Rencontres », accueillies au « 89 », riche en échanges et en partage d’expérience…
AUXERRE: Comment se positionne l’ensemble des campings sur le territoire de l’Yonne, au terme de cette saison touristique qui s’est doucement achevée avec le retour des premiers frimas ? Ce fut la phrase introductive à ce rendez-vous novateur (et nécessaire) décliné il y a peu dans la capitale départementale par la vice-présidente du Département, Isabelle FROMENT-MEURICE, à la tête en sa qualité de présidente, de l’agence de développement touristique, Yonne Tourisme, structure organisatrice de cet évènement devant réunir spécialistes et professionnels de la question.
Certes, la grande salle de l’amphithéâtre du « 89 », le bâtiment occupé désormais par les services directionnels et administratifs du Conseil départemental, ne débordait pas de spectateurs mais qu’importe ! La qualité des débats et des échanges furent bien présents tout au long de cette journée de réflexion et de travail pour tenter d’apporter des réponses clairvoyantes et précises aux représentants de cette filière touristique, appréciée des Français et de nos voisins européens. D’ailleurs, à ce titre, il est de bon ton de rappeler que les Néerlandais, Allemands, Belges, Britanniques ou Suisses aiment particulièrement se poser et se détendre sur les terrains de camping de l’Yonne, les beaux jours revenus. Même si la baisse de la clientèle étrangère s’est amorcée depuis quelques années alors que le reste de la Bourgogne Franche-Comté continue de progresser et sans que l’on sache l’origine de ce petit recul de fréquentation.
L’Yonne, un département de transit pour les adeptes du camping
Quoi qu’il en soit, la présidente de l’agence icaunaise qui devait ouvrir le bal de ce rendez-vous attendu des professionnels en résuma parfaitement les enjeux.
« Notre territoire possède cette problématique d’être un lieu de transit par rapport à d’autres départements de l’Hexagone, observa l’élue de Puisaye-Forterre, l’Yonne ne capte pas aussi bien qu’elle le devrait une certaine typologie de clientèle pour les campings… ».
Juriste de formation, Isabelle FROMENT-MEURICE ne manqua pas de souligner l’un des volets juridiques devant être abordé lors de cette manifestation.
« Il est important en effet pour celles et ceux qui animent des campings publics d’aborder les modes de gestion de ces établissements. Avec en ricochet, tous les aspects informatifs se rapportant aux investissements en sachant comment et par qui ils sont portés dans la réalité… ».
Des différences évidentes à analyser selon les propriétaires desdits campings qu’il s’agisse d’une intercommunalité ou d’une collectivité locale. Dans le prolongement de ces réflexions, la présidente de l’agence Yonne Tourisme voulut également aborder le volet marketing et campagne de communication, indispensables à la pérennité stratégique d’un site touristique.
Mieux s’orienter vers les grandes tendances de demain
Prendre conscience de l’état des lieux de la physionomie structurelle et financière des activités de l’hôtellerie de plein air était en fait le but suprême de cette journée de session, qui devrait en appeler d’autres par la suite afin d’en tirer toute la substantifique moelle analytique et ses effets à terme pour les spécialistes.
Côté perspective, un autre item sera longuement consacré aux tendances évolutives de la filière dans les années à venir. Cela permettant aux professionnels de ce tourisme nature et environnement toujours populaire auprès d’une large franche de nos compatriotes et de nos voisins européens de se projeter en matière d’innovations et de positionnement marketing.
Il est vrai que le secteur du camping a subi de plein fouet les aléas de la crise sanitaire durant la pandémie de la COVID-19.
« Bien connaître ces tendances et ces défis permettra de mieux y faire face tous ensemble, rassure Isabelle FRROMENT-MEURICE du haut de l’estrade où elle s’exprime, on va capitaliser sur un certain nombre de connaissances pour en faire état et nous orienter ensuite vers le tourisme de plein air le plus accueillant possible, avec des durées de séjour plus long, une fidélisation renforcée et des campeurs qui dépensent davantage sur notre territoire. Des enjeux économiques importants pour la filière… ».
Une journée chargée en contenus mais qui fut profitable à l’ensemble des participants, devant y puiser moult explications. D’ailleurs, un questionnaire fut remis aux participants au terme des débats afin d’identifier les points devant être approfondis lors d’une future session en 2025.
« On doit tous grandir ensemble avec des retours d’expériences de l’extérieur pour mieux s’orienter vers les grandes tendances à venir… ».
In fine, c’est bien de viabilité optimale dont on parlait là, afin que les professionnels de ce secteur touristique toujours dans le vent, le reste le plus longtemps possible. Nous reviendrons sur les résultats pertinents d’une étude commandée par Yonne Tourisme et qui offre une photographie précise de ce pan de l’activité économique de notre territoire.
Thierry BRET
Le curseur est placé sur l’année 2030, voire la décennie qui suivra. C’est quasi demain, en vérité, à l’échelle du temps. La question, servant de fil d’Ariane à ce futur rendez-vous de début décembre (le 03), mérite aussi réflexion : « quelles énergies pour demain ? ». Dans l’Yonne, certes, mais sur l’ensemble du territoire. Confrontées aux évolutions énergétiques qui s’imposent, les collectivités locales et leurs représentants auront tout le loisir de s’interroger et d’obtenir des réponses concrètes, lors des 12ème Assises de l’Energie, concoctées par le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne…
AUXERRE : Le mot d’ordre de cette manifestation où seront conviées les collectivités de notre territoire se veut liminaire : « garantir le bien-être aux habitants de l’Yonne en termes de consommation énergétique tout en préservant l’environnement ». Vaste programme sur lequel agit et réfléchit depuis bon nombre d’années le SDEY, le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne. Une institution de référence, précurseur sur bien des sujets, tant au niveau départemental qu’à…l’échelle de l’Hexagone !
Voilà plus d’une décennie, sous la houlette de son dynamique et novateur président, Jean-Noël LOURY, ont été portées sur les fonts baptismaux de la création évènementielle, les « Assises de l’Energie », animation annuelle, permettant d’accueillir la fine fleur des spécialistes des questions énergétiques de France et de Navarre. Un rendez-vous que les élus de proximité de l’Yonne se sont accaparés afin d’y glaner de précieux renseignements pratico-pratiques pouvant répondre à leurs besoins stratégiques en matière de maîtrise des coûts de l’énergie et de réduction des consommations de celle-ci.
Cette année, est le douzième de ces rendez-vous importants par la qualité de leurs contenus qui nous reviennent à l’automne tel un marronnier. Près de 300 élus y viennent pour y piocher quelque chose. S’informer aussi lors de tables rondes généreuses en volubilité orale et en arguments vulgarisés avec des intervenants plutôt catalogués comme de belles pointures !
Quid du développement du solaire sur notre territoire ?
2024 ne déroge donc pas à la règle, à la lecture du copieux programme où l’on retrouvera avec plaisir la philosophe Laurence VANIN – elle était intervenue l’an passé à la tribune du « Skénét’eau » en évoquant les smart city – qui s’épanchera sur l’acceptabilité au cœur des transformations et des territoires. Son intervention aura le mérite d’ouvrir la séance informative avant les débats, générés par les deux tables rondes. L’une portera sur le développement du solaire dans nos territoires. L’autre se posera la question essentielle se rapportant à la saturation du réseau électrique, grandement sollicité en France.
Parmi les personnalités appelées à venir témoigner selon leurs expériences et expertises, citons notamment Philippe BOURGUIGNON, consultant spécialisé sur la mobilité et le solaire, le président de la Chambre départementale d’Agriculture Arnaud DELESTRE – il se fera montre de pédagogie avec l’auditoire en évoquant les nouvelles opportunités offertes par l’agri-voltaïsme -, ou les élus Christophe BONNEFOND témoin d’un retour d’expérience local vécu sur l’autoconsommation à Venoy ou Dominique BOURREAU, édile de Villeneuve-la-Guyard qui parlera du projet d’ombrières dans sa localité. Conseillère départementale et directrice de la SEM Yonne Energie, Irène EULRIET ne manquera pas d’apporter son regard personnel sur le développement du solaire dans l’Yonne.
L’hydrogène et ses perspectives s’invitent à la grand-messe
On ne manquera pas de s’intéresser aux aspects de la saturation du réseau électrique, la grande crainte de nos concitoyens. Parmi les items abordés lors de la deuxième table ronde où seront invités le directeur régional d’ENEDIS Bourgogne Thomas FRAIOLI, Hélène GASSIN, de la structure « NEGAWATT GP CONSEIL » ou Régis LE DREZEN, délégué général de « THINK SMARTGRIDS », on notera la sobriété électrique – un axe consumériste très tendance à l’heure actuelle -, les solutions de stockage de l’énergie, l’optimisation des flux de production et consommation d’électricité, les nouvelles générations de bornes de rechargement des véhicules électriques, etc.
Naturellement, une large place sera donnée à une autre potentialité en matière énergétique : l’hydrogène. C’est le consultant Hervé RANNOU qui se chargera de poser les jalons de ce débat avec la place de l’hydrogène dans la chaîne énergétique. Une ressource indispensable pour atteindre les objectifs de la transition énergétique que l’Yonne, via la ville d’Auxerre, tente de mettre en avant dans sa version la plus propre possible…
On comprend mieux l’intérêt de ces « Assises de l’Energie », qui offriront à tous ces participants de partager des expériences de terrain et de bénéficier des acquis des spécialistes afin que la feuille de route de cette inexorable mutation soit la plus réussie possible. Il en va de l’avenir de l’Yonne à horizon 2030 !
Thierry BRET