Elle en est presque gênée aux entournures la secrétaire générale de la CGT de l’Yonne ! S’y reprenant à deux à trois fois pour pouvoir lire son discours de manière audible face à ses « ouailles » rassemblées sur le parking de la préfecture, tant les cloches annonciatrices de l’Angélus sonnant pile poil à midi cinq perturbent fortement la manifestation. Celle-ci se déroulant à l’appel de la force syndicale au pied de la cathédrale Saint-Etienne...
AUXERRE: Ce n’était pas prévu dans le déroulé de la prise de parole syndicale. Mais, cet épisode presque anecdotique en temps normal aura suscité un énorme fou rire de la part des manifestants, devant se réunir à l’appel de la CGT, de LFI et du PCF, jeudi en fin de matinée, certes devant la grille de la préfecture de l’Yonne où il n’y eut pas d’audience mais sur le parvis latéral de la cathédrale gothique auxerroise.
Alors qu’elle s’apprêtait à délivrer son message de conclusion au nom de la Confédération Générale du Travail (CGT) à l’issue de ce rassemblement contestataire proposé au premier jour de la nouvelle législature, la secrétaire générale du puissant syndicat, Véronique DEGOIX-BUTTIN, a dû s’y reprendre à deux à trois fois pour lire son texte dans son intégralité, rendu totalement inaudible par le volume sonore des cloches de l’édifice religieux, aux alentours de midi passé de cinq minutes.
Il était impossible pour l’assistance de capter le moindre mot malgré l’amplificateur du micro, si bien que l’oratrice dût stopper net son élan verbal et s’arrêter après quelques lignes de lecture. Déclenchant parmi le public un large fou rire que les porteurs de la banderole à l’estampille de la CGT s’empressèrent de relayer de manière très communicative !
Après les douze coups de midi où les cloches de la cathédrale tintèrent déjà de très belle manière dans le ciel auxerrois, ce fut le coup de grâce pour les manifestants des forces de gauche, après la longue envolée de cloches de l’Angélus, cinq minutes plus tard.
Si Dieu se mêle désormais aux revendications syndicales et les perturbe de manière sonore à les rendre incompréhensibles, alors dans quel monde vit-on !
Thierry BRET