Bon, c’est sûr : évoquer la construction d’un nouveau centre d’incinération n’est pas très « glamour » par les temps qui courent ! Voilà le genre de sujet, à plomber l’humeur, qui se marie pourtant bien avec l’actualité du moment, faite de conflits et de maladies en tout genre, ou en rapport direct avec la météo et cet épais brouillard qui persiste en nous ramenant à la grisaille d’automne et aux célébrations de la Toussaint ! Pourtant, dans le Sénonais, le projet existe bel et bien, il s’avère même indispensable à la gestion des funérailles. Explications…
SENS : Un projet de crématorium dans le secteur septentrional de l’Yonne d’ici 2026 ? Non, ce n’est pas une blague de potache de plus en quête de célébration douteuse et tardive d’Halloween ! Le centre d’incinération newlook envisagé par la Communauté d’Agglomération du Grand Sénonais est des plus tangibles dans sa concrétisation, du moins sur le papier pour le moment. Il y a quelques jours, les contours de cette infrastructure un peu particulière au demeurant ont été dévoilés lors d’une conférence de presse par le président de l’institution nord-icaunaise, Marc BOTIN, et les représentants de la société, ayant été choisie aux termes de la phase des appels d’offres, l’entreprise « OGF ». Tout semble être dans les starting-blocks pour faire que ce projet aboutisse et soit opérationnel à la fin de 2026.
D’ailleurs, ce projet n’est pas une mince affaire. Il s’étendra sur un terrain d’un hectare, situé aux environs de la zone industrielle des Vauguillettes, en périphérie de Sens. L’édification du bâtiment pouvant recevoir lors des cérémonies funéraires une centaine de personnes et devant à l’issue accueillir de 400 à 500 crémations par an devrait débuter tout prochainement. Avec la possibilité de faire davantage par la suite jusqu’à 900 crémations par an.
Les travaux seront à la charge de la société « OGF » (celle-ci étant représentée le jour de la conférence de presse par son directeur général, Yannick SOLA, accompagné du directeur délégué de la région Rhône-Alpes-Auvergne, Marc OSSENT) via l’entité « GA Smart Building ».
Originaire de Courbevoie, « OGF » dispose d’une expertise séculaire en la matière depuis plus de deux siècles, s’appuyant aujourd’hui sur une force de frappe ambitieuse avec ses 1 200 agences réparties aux quatre coins de l’Hexagone, 600 maisons funéraires et 90 crématoriums. L’entreprise possède même deux unités de production de cercueils…
Quant à ce centre d’incinération, ce sera le premier de la sorte sur cette partie nord du territoire de l’Yonne. Le plus proche se situant à une trentaine de kilomètres de là, au sud, à Joigny. Un établissement dans le giron du spécialiste « OGF » (Omnium de Gestion et de Financement), soit dit en passant. En répondant positivement aux exigences du cahier des charges de l’appel d’offres, l’entreprise francilienne a obtenu la délégation de service publique et assurera l’exploitation de ce centre incinérateur durant les trois prochaines décennies. Le budget de l’opération s’élève à 2,431 millions d’euros.
Phénomène plutôt tendance désormais, la crémation s’est envolée dans l’Hexagone en l’espace de quelques années, passant de 1 % au début des années 80 à 40 % des obsèques aujourd’hui.
Thierry BRET