Combien seront-ils, ce jeudi aux alentours de 20 heures, sur le parvis de la préfecture de l’Yonne, à Auxerre ? A l’appel de la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles de l’Yonne (FDSEA) et des Jeunes Agriculteurs (JA), les professionnels de l’agriculture pourraient se retrouver nombreux, avec tracteurs et autres moyens de locomotion, pour faire entendre leur colère devant la symbolique représentation de l’Etat, les locaux de la préfecture…
AUXERRE: « On ne lâche rien ! On demande juste d’avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens et pouvoir vivre sereinement de notre métier… ». Jeudi en début de soirée, il devrait y avoir de l’animation du côté de la place de la préfecture à Auxerre ! A l’appel de deux des syndicats de la corporation, la FDSEA et JA, un mouvement contestataire devrait se mettre en place dans les rues du chef-lieu de l’Yonne, afin de faire entendre sa voix.
En cause, les promesses faites aux agriculteurs depuis des lustres, qui ne sont pas tenues, comme de bien entendu !
« Nous ne l’acceptons pas, disent en chœur via leur communiqué de presse interposé les représentants de la FDSEA Damien BRAYOTEL et des Jeunes Agriculteurs, Franck POUILLOT. C’est une trahison des promesses qui nous sont faites… ».
Plutôt que de lever les entraves au bon exercice de la filière, les députés viennent d’ajouter de nouvelles contraintes ce qui a pour conséquence de complexifier davantage le quotidien des agriculteurs.
Quelques exemples de ces ajouts provoquant l’ire des professionnels : la réintroduction du CSP, les sur-transpositions des produits phytosanitaires, comme les « NNI », l’extension des ZNT (Zones de Non Traitement) à 200 mètres, l’interdiction phyto, l’emploi de l’azote minéral sur les BAC (bassin d’alimentation de captage), le durcissement du classement « ICPE », la restauration de 25 000 kilomètres de cours d'eau ou encore la limitation du stockage de l'eau.
Si en commission, les parlementaires inversent les tendances initiales, les syndicats agricoles rappellent qu’à la suite des grandes manifestations de 2024, la proposition de loi « Contraintes » représentait alors la concrétisation des engagements de l'État vis-à-vis de la simplification, de l'allégement des normes et de la compétitivité. Des exigences du monde agricole qui semblent être à date très éloignées de la réalité…
Thierry BRET