Antan, ce fut « Le Bistrot du Canotier », une autre dénomination chapelière s’il en est ! L'entreprenant chef migennois Nicolas BRELAUD - on l’a connu voilà dix ans au « Restaurant du Canal » - a repris ce bistrot fermé, pour en faire un endroit chaleureux, revendiquant une cuisine de tradition française faite maison.
JOIGNY: Une chance ce midi-là, il restait une table de deux personnes, sur la cinquantaine de couverts de cette salle lumineuse dont la vue laisse apparaître les collines du vignoble jovinien. Les nappes à carreaux rouge et blanc semblent donner le tempo de cette jeune maison dans laquelle le service apparaît plaisamment désordonné. Ainsi l'apéritif nous arriva enfin presque en même temps que les entrées !
La carte fait la part belle aux œufs mimosa, à la terrine du bistrot, à la saucisse-purée et autres langues de bœuf. Les prix y sont étonnamment doux et à l'instar d'un bouillon parisien, entrée, plat, dessert forment une formule à environ 22 euros.
Ah, les harengs pomme à l’huile !
Les entrées sont de belle présentation, un brin soigné. Ainsi les poireaux vinaigrette (3,5 euros) sont-ils servis bien assaisonnés, surmontés d'un peu d'œuf et surtout, surtout à bonne température si importante. Le hareng pomme à l'huile à l'élégante présentation remporte aussi tous les suffrages que mérite ce grand classique des tables bistrotières (chez vos poissonniers, choisissez les harengs fumés de la maison David, sise à Boulogne-sur-Mer, un produit d'excellence !). Ajoutons aussi que le pain est bon.
Un poulet à la Gaston Gérard à la sauce onctueuse
En plat, le poulet Gaston Gérard est un grand classique de la cuisine bourguignonne qui mériterait d'ailleurs de porter le prénom de madame, mêlant suavement moutarde, vin aligoté, moutarde et crème fraiche. Il est servi ici par le biais d'une escalope de poulet, là où l'on adorerait un vrai morceau de poulet comme dans la tradition. La sauce est onctueuse. Quant à la purée, elle est bonne, mais manquant peut-être d'un rien de relief. Le coq au vin, rarissime sur les cartes de nos restaurants, est servi ici effilocher. L'alliance avec le vin d'Irancy se fait paisiblement par verrerie interposée (notons que les verres à eau sont des « Duralex », rappelant les cantines d'antan !).
Les réclames des années soixante sur les murs
L'assiette de fromage est de belle texture. Quant à la bonne mousse au chocolat, elle ne nécessite pas me semble-t-il de Chantilly. Le temps du café laisse observer la déco rigolote sur les murs blancs : chapeaux variés, paire de menotte (destinée aux clients récalcitrants ?!) et autres affiches « Dubo, Dubon, Dubonnet », rappelant la réclame des années soixante dans les souterrains du métro parisien !
Bonne pioche pour le chef Nicolas BRELAUD et sa souriante équipe ! Cela mérite un « petit coup » de chapeau indéniablement !
En savoir plus :
Les - : le service est gentiment débordé ce midi-là !
Les + : le très bon rapport qualité-prix. Et clin d'œil qui vaut le détour sur la déco !
Contact :
Le Bistrot du Chapeau »
01, Promenade du Chapeau
89300 JOIGNY
Tel : 03.58.44.81.71.
Midi et soir, fermeture les dimanches et lundis. Parking aisé.
Gauthier PAJONA