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Le conflit russo-ukrainien, ce sont d’abord des centaines de milliers de morts, civils et militaires. Au-delà du conflit armé, comme souvent, c’est aussi une guerre civile. Il marque la fin de l’hégémonie occidentale, la nouvelle donne des alliances et une redistribution des cartes géographiques.

TRIBUNE : La fameuse contre-offensive promise depuis un mois a débuté le 04 juin dernier. Elle semble au point mort et certains experts parlent de son échec. Volodymir ZELENSKY affirme que son armée avance mais qu’elle rencontre de graves difficultés dans sa progression. Quant à Vladimir POUTINE, il assure avoir bloqué l’adversaire, qu’aucune parcelle de terrain n’est cédée mais que son armée subit de lourdes pertes. Il est clair que les lignes de défense construites par les Russes l’été dernier (Donbass et Novorossin) empêchent tout passage de blindés.

Les constats

L’échec provisoire de la reconquête des territoires ukrainiens montre clairement que l’armement des Occidentaux ne suffit pas à gagner le combat et tant s’en faut ! De plus, l’armée russe s’est attachée à cibler avec succès les centres de commandement et les arsenaux ukrainiens. La nouvelle frontière est devenue un horrible cimetière d’hommes et les carcasses de blindés fument encore… Sur de nombreux aéroports ukrainiens des débris de Mig 29 et de M 16 jonchent les tarmacs ! Les morts, civils et militaires, se comptent par centaines de milliers. Les Etats-Unis estiment les pertes en matériel à 500 milliards de dollars… Impressionnant mais dérisoire à côté du drame humain ! Quel que soit le camp, une mère qui pleure son fils mort au combat, ou une épouse qui ne se console pas de la disparition de son époux, sont toutes dignes de notre compassion et de notre respect : la douleur n’a ni frontière ni drapeau, la douleur de ces femmes est universelle…

 

 

De nouveaux enjeux…

On peut se demander ce que valent les armes occidentales (années 1990), face à l’arsenal russe d’aujourd’hui ? La force aurait-elle changé de camp ? L’armée ukrainienne ne peut pas mener une guerre intense et efficace. Parmi les forces vives, il faut distinguer les militaires avec ZELENSKY à leur tête. Ils pensent défendre le peuple, à éradiquer les Russes et leur culture. C’est une faiblesse historique, aucune unité possible et l’armée ne forme pas un bloc indivisible !

Un autre enjeu majeur qui découle également de la fracture nationaliste-peuple de base : la guerre civile ! Le Donbass illustre parfaitement la dérive « guerre civile ». Depuis une quinzaine d’années, on ne compte plus les morts dans le Donbass (certains l’estime à 1,5 million). Donbass, Novorossin et Crimée sont de culture russe et viscéralement contre toute ingérence de l’Ukraine dans leurs affaires. Ils n’accepteront jamais un retour sous l’autorité de Kiev. Ajoutons qu’Odessa est ukrainienne en droit mais de culture russe. La Transnistrie et la Moldavie demeurent russes de cœur et de culture et constituent des menaces de conflits pour l’Ukraine.

La construction d’un état indépendant ukrainien, tel que défini par Volodymir ZELENSKY et ses amis occidentaux semble impossible. Une Ukraine, une et indépendante n’a jamais existé, sauf durant la Première et la Seconde guerre mondiale. L’Ukraine existe depuis 1991 ! La conséquence est hélas claire : le conflit russo-ukrainien n’aura malheureusement pas de fin…

 

 

 

La redéfinition des alliances…

La guerre en Ukraine délimite le paysage des alliances. Europe et Etats-Unis font bloc autour de Kiev et poussent le pays au combat (idéologie, intérêts financiers ? Un peu des deux). L’OTAN appelle aujourd’hui à soutenir la contre-offensive de l’Ukraine et exacerbe les passions guerrières des Ukrainiens, l’Iran livre des drones aux Russes et envoie des hommes en Crimée, la Russie mobilise ses soutiens eu Moyen-Orient et en Méditerranée, avec notamment l’Algérie.

Si une large partie du monde a condamné l’invasion en Ukraine, voire a pris des sanctions contre la Russie, Vladimir POUTINE n’est pas pour autant isolé dans le conflit. Syrie, Venezuela, Biélorussie le soutiennent. Chine, Cuba et Brésil ne souhaitent pas soutenir ouvertement ou totalement les Russes. Quant à la Turquie, elle souhaite jouer un rôle majeur dans des rencontres pour la paix. Ils veulent ménager la chèvre et le chou : ne pas trop contrarier les Occidentaux, affaires oblige…

On commence à entendre quelques bémols en Europe et certains membres ne sont plus aussi enthousiastes à soutenir un effort de guerre qui leur paraît de plus en plus source de gaspillage en vies humaines et en monnaie ! De plus, la Pologne et la Hongrie interdisent les importations de céréales venant d’Ukraine. Varsovie et Budapest ont justifié leur décision par le fait que les céréales ukrainiennes qui transitent par leur territoire depuis le début de l’intrusion russe et le blocage de certains ports de la mer Noire, constituent une menace pour leur propre secteur agricole. Une partie significative de ces céréales, moins chères que la production locale, n’étant pas comme prévue exportée vers des pays tiers en raison notamment de difficultés logistiques.  N’oublions pas que la Commission Européenne a imposé des quotas de céréales ukrainiennes pour chaque membre de la communauté. Bien entendu, Ursula Von der LEYEN, dans sa légendaire mansuétude, promet des sanctions aux pays récalcitrants… 

Un conflit qui risque de s’éterniser…

A l’instar des deux Corées et du conflit israélo-palestinien, on peut redouter que la guerre en Ukraine s’éternise avec des belligérants campés sur leur position et leur certitude d’avoir raison. Séparée depuis 1948, les deux Corées n’ont jamais signé de traité de paix et leurs armées se positionnent de chaque côté du célèbre 38ème parallèle. Quant aux rapports entre Israël et la Palestine tout a débuté bien avant l’ère chrétienne ! Les juifs de l’époque avaient constitué une mutuelle afin de se préserver contre les exactions des âniers Palestiniens. Depuis, deux ou trois millénaires, nous assistons à une suite de guerres, d’escarmouches, d’actes terroristes… Un éternel conflit, hélas, qui ne prendra fin qu’après l’anéantissement de l’une ou de l’autre partie ! On peut juste espérer, pour l’Ukraine et la Russie, de nouveaux Yasser ARAFAT et Yitzhak RABIN pour se retrouver autour d’une table et parler de paix !

 

 

La guerre en Ukraine se soldera par un statu quo provisoire…

Les Ukrainiens soutenus par l’Europe et les Etats-Unis ne renonceront pas aux régions conquises par les Russes, et les Russes ne cèderont jamais les territoires annexés. D’autant plus, que pour le Donbass, POUTINE donne une pseudo-légitimité démocratique à sa conquête, par un vote des autochtones.

Pour l’instant, fabricants et marchands d’armes s’en donnent à cœur joie, engrangent de copieux bénéfices, et demain, comme de coutume, les ferrailleurs investiront le terrain afin de récupérer tout le matériel militaire et prendre au passage de la monnaie facile…

Nous sommes dans l’impasse. Un traité de paix ne pourra s’envisager que si Vladimir POUTINE accepte de renoncer au rêve de la reconstruction de l’ancien empire soviétique, avec des garanties données aux alliés. De leur côté, américains et européens doivent faire pression auprès de ZELENSKY afin qu’il accepte la perte du Donbass. La paix est à ce prix et la reconstruction d’un pays exsangue et ruiné peut donner de l’espoir aux Ukrainiens ! Il vaut mieux financer des vivres que des chars de guerre. Restera à trouver le « Monsieur bons offices », admis par tous et capable de réunir les frères ennemis !

La paix est au prix de l’humilité et de la fraternité entre les peuples, en oubliant un peu l’ego et l’argent…Anatole France avait peut-être raison quand il écrivit : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels… ».

 

Jean-Paul ALLOU

 


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Dans le monde des professions, il existe une étrange connexion entre l'expert-comptable et le médecin généraliste. Bien que ces deux métiers semblent très éloignés, ils partagent en réalité de nombreuses similitudes. Préparez-vous à découvrir comment l'expert-comptable peut être comparé à un véritable « docteur des chiffres ».

TRIBUNE : Tout d'abord, les médecins généralistes et les experts-comptables sont tous deux des professionnels qui aident leurs clients à résoudre des problèmes. Alors que le premier s'occupe des maux du corps, le second se charge des maux financiers de l'entreprise. Ils sont tous deux des sauveurs, prêts à diagnostiquer les symptômes et à proposer des solutions appropriées.

Ensuite, il y a la fameuse « consultation ». Tout comme vous prenez rendez-vous chez le médecin, vous pouvez prendre rendez-vous avec votre expert-comptable pour une consultation financière. Ils vous posent des questions sur l'état de santé de votre entreprise, analysent les chiffres et vous donnent des conseils pour garder vos finances en bonne santé.

Enfin, parlons de la « guérison ». Tout comme le médecin vous aide à retrouver la santé, l'expert-comptable travaille pour vous aider à redresser vos finances. Ils mettent en place des stratégies financières, vous aident à réduire les coûts et vous guident vers une meilleure rentabilité. Avec eux, votre entreprise sera prête à reprendre du poil de la bête !

Alors, la prochaine fois que vous rendrez visite à votre expert-comptable, n'hésitez pas à lui dire : « Docteur, j'ai une fièvre d'impôts, pouvez-vous me prescrire une déduction fiscale ?! ».

 

 

 

La synergie avec les professions liées au bénéfice du patient / client...

 

En fin de compte, que ce soit pour votre santé ou vos finances, ces deux professionnels sont là pour vous. Ils apportent leur expertise et leur expérience. Et lorsque ces dernières ne suffisent plus, en collaborant avec d'autres professionnels (avocats, notaires, conseiller en gestion de patrimoine, conseiller financier…) ; tout comme le médecin avec les divers spécialistes dans le domaine de la santé ; ils forment une véritable « dream team » du monde des affaires. Leur combinaison d'expertises fait d'eux les « super-héros » des finances, prêts à sauver les entreprises des méandres de la gestion !

En embrassant l'inter-professionnalité, les experts-comptables sont en mesure d'offrir une gamme complète de services, allant de la tenue des comptes à la planification financière, en passant par le conseil juridique, la gestion stratégique et patrimoniale. Avec eux, les chiffres se transforment en opportunités et les défis en succès.

En conclusion, l'inter-professionnalité des experts-comptables est bien plus qu'un simple jeu de chiffres !

Alors, ne cherchez plus ! Si vous avez besoin d'une équipe de choc pour prendre en main vos affaires financières, faites appel à ces magiciens des nombres, ces as de la réglementation et ces détectives de l'optimisation. Les experts-comptables sont prêts à relever tous les défis avec le sourire !

Après tout, comme le dit l'adage : « Rien n'est impossible pour un expert-comptable... sauf peut-être diviser par zéro ! ».

 

Nathalie LE PEN DIAS

Chambre départementale des EC et CAC de l’Yonne.

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Lapidaire, le message du directeur du réseau entrepreneurial bourguignon, Arnaud GRAVEL. Mais, suffisamment long pour annoncer une triste nouvelle dont on se serait bien passé, au deuxième jour de l’été. Une période ensoleillée qu’elle adorait pourtant. Synonyme de repos salvateur pour celle qui ne comptait ni ses heures ni son temps d’investissement à accorder aux porteurs de projets et autres entrepreneurs. Déléguée départementale du réseau Entreprendre Bourgogne dans l’Yonne, Sophie BERNARD nous a donc quittés, ce jeudi. Sale journée pour tous celles et ceux qui l’ont côtoyé…

 

JOIGNY : « Sophie nous manque déjà mais restera présente dans le cœur de chacun d’entre nous… ». Il ne croit pas si bien dire – ou écrire dans le cas présent – le directeur du Réseau Entreprendre Bourgogne.

S’adressant par messagerie numérique au beau milieu de l’après-midi de ce vendredi 23 juin à l’ensemble de ses adhérents, Arnaud GRAVEL a évoqué l’impensable en quelques lignes, dures à lire sans en éprouver des sanglots : le départ de celle qui fut l’un des maillons essentiels de ce mouvement en pleine croissance dans la sphère entrepreneuriale.

Investie, engagée, combative, dynamique, à l’écoute… : Sophie BERNARD aura été l’une des chevilles ouvrières permettant l’implantation et l’essor de la branche icaunaise de ce réseau, né en Côte d’Or. Un réseau connu et reconnu par celles et ceux qui portent des projets d’entreprise et qui en deviennent de singuliers lauréats à chaque promotion annuelle.

 

 

 

Aux côtés de Vincent PICQ, président de la structure nord-bourguignonne et PDG du groupe SCHIEVER, Sophie BERNARD aura su porter le flambeau de cette association de dirigeants experts dans l’accompagnement au service des créateurs, développeurs, repreneurs d’entreprises au bénéfice de l’emploi et de l’attractivité de nos territoires. Fidèle d’entre les fidèles à cet état d’esprit altruiste qui fait partie intégrante de ce réseau de décideurs.

C’est désormais, Catherine GUIGNARD-MILLET – une autre belle personne toujours attentive à autrui – qui porte les rênes de son digne prédécesseur dans l’Yonne. Les obsèques de Sophie BERNARD se dérouleront mercredi 28 juin à 16 heures au crématorium de Joigny. Le monde de l’entreprise pleure l’une des siennes qui a tant fait avec passion pour le bien économique et sociétal de ce territoire…Une étoile de plus brille désormais dans le ciel…

 

Thierry BRET

 

 

 


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Le monde agricole est en pleine mutation. Il connaît un effondrement démographique sans précédent. Quelle sera sa place demain au sein de la société française ? Une interrogation à laquelle les intervenants au débat organisé par le Cercle Condorcet auxerrois ont apporté quelques éléments de réponses. Grand témoin de la soirée : Bertrand HERVIEU, sociologue et ancien président de l’INRA, auteur entre autres, d’un livre au titre iconoclaste, « Une agriculture sans agriculteurs ». A ses côtés : une figure du monde paysan icaunais, Jean-Marie SAPIN, membre fondateur du célèbre GAEC de Chichery, aujourd’hui retraité et l’ethnologue Pascal DIBIE, professeur émérite des Universités, aux attaches départementales bien connues.

 

AUXERRE : Selon le dernier recensement général de l’agriculture réalisé en 2020, la France compterait aujourd’hui un peu moins de 417 000 exploitations agricoles. Un nombre qui ne cesse de diminuer au fil des années, ne représentant plus que 1,5 % de la population active nationale, contre 50 % à la fin du XIXème siècle. Une évolution très rapide puisqu’en l’espace de vingt ans, 20 % des exploitations ont disparu. Un processus démographique qui s’accompagne d’une recomposition dans l’organisation du travail selon Bertrand HERVIEU : « en gros, l’on a aujourd’hui deux fois plus de salariés que d’effectifs non-salariés au sein des entreprises agricoles… ».

Des chiffres qui s’expliquent par la montée en puissance, au détriment des structures familiales, de grosses exploitations, à l’image du constat réalisé en Bretagne : « une région typique jusqu’alors, de l’exploitation familiale, qui compte désormais 37 % de grandes, voire très grandes exploitations, avec de nombreuses « holdings » agricoles rassemblant plusieurs établissements de production, notamment dans la filière porcine… ».

Un changement de paradigme qui n’est pas sans conséquence sur les revenus : « le monde agricole est le secteur indépendant où l’on a le plus grand éventail de revenus, avec 10 % d’exploitations à revenus négatif d’un côté et pour les plus grosses, des revenus par unité de travail, allant jusqu’à 80 ou 100 000 euros par an… ».

Une fourchette considérable rendant très difficile toute idée de pensée ou d’action commune.

 

L’agriculture pour lutter contre le monde ouvrier…

 

L’exploitation de type familiale fut longtemps synonyme d’unité de lieu, de temps et de vie, où rien ne séparait le monde du travail et la vie quotidienne. Un modèle en décalage avec la culture contemporaine, plus apte à privilégier une frontière entre ces deux mondes, avec là encore, souligne l’ancien président de l’INRA, « l’introduction de tensions très fortes socialement parlant, entraînant dans le monde agricole un taux de célibat et de suicide record… ».

Qu’il est loin le temps où, après 1870, Léon GAMBETTA se faisait chantre de l’agriculture, visionnaire en la matière, à qui l’on prête ces propos : « Faisons chausser aux paysans les sabots de la République et quand ils les auront chaussés, la République sera invincible ».

Une vision patriotique pour contrer le mouvement ouvrier naissant. C’est à cette époque, que dans la foulée du ministère de l’Agriculture, furent créés le Crédit Agricole, les systèmes d’assurance, la Mutualité Agricole, « tout un dispositif pour entourer et entraîner ce mouvement de la petite propriété agricole, dans une vision de sécurité alimentaire et d’autosuffisance, pour tous… ».

Une vision politique qui eut aussi pour conséquence, de privilégier l’achat de foncier au détriment de la modernisation agricole, contrairement à d’autres pays comme l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.

 

 

Dix milliards d’euros en soutien à l’agriculture…

 

Après la Seconde Guerre mondiale, place au « fermage » avec l’idée « qu’il n’était plus besoin d’acheter de la terre, ce qui permettait de se consacrer à la production… ».

Un mouvement qui donna naissance dès 1953 au CNJA, ancêtre du syndicat des « Jeunes Agriculteurs », mettant sur les rails le train de la modernisation pour le monde agricole et la naissance de l’industrie agro-alimentaire : « l’agriculture se fait marchande et non plus seulement paysanne… ».

Une époque dont nombre d’agriculteurs sont encore nostalgiques, celle des « prix garantis », avec l’assurance que la puissance publique assurerait le différentiel en cas de besoin. Depuis son entrée dans l’OMC en 1992, l’agriculture est désormais confrontée aux prix mondiaux, « un changement des règles du jeu qui continue de produire un phénomène de concentration assez important… La solution adoptée alors, fut de créer une prime à l’hectare sur le différentiel entre prix mondial et prix garanti, ceux qui en avaient le plus, captant la majorité des primes versées. Un système que l’on n’a jamais réussi depuis à déverrouiller… ».

Ce que semble regretter celui qui est également inspecteur général de l'agriculture honoraire : « une masse annuelle de 10 milliards d’euros, orientée vers les soutiens à l’agriculture, ce n’est pas rien ! Je suis de ceux qui considèrent que ce n’est pas une façon très moderne et contemporaine, de gérer cette somme sous forme de rente et non de contrat… ».

 

 

Propos entendus…

 

Sylvain JOLITON, président du Cercle Condorcet Auxerre :
« Essayons d’être complémentaires pour réapprendre à nous parler parce que je crois que ce qui fait la beauté de nos échanges, ce n’est pas nécessairement nos accords, mais avant tout, notre capacité à poursuivre notre dialogue. Et c’est comme ça que j’aime notre Cercle Condorcet et que j’aime mon pays »…

Jean-Marie SAPIN :

« L’Yonne compte aujourd’hui 3 635 exploitants, en recul de 10 % depuis dix ans, pour une moyenne de 114 ha par exploitation. Si 53 % des agriculteurs ont plus de 50 ans, près de 800 ont déclaré ne pas avoir de successeur, avec pour conséquence, un agrandissement important des exploitations dans l’avenir. Et plus elles s’agrandissent, moins elles se syndicalisent, moins elles intègrent la coopération. Les organisations professionnelles vont en souffrir beaucoup dans les prochaines années… ».

 

Eric S, agriculteur en activité :

« Je suis témoin que cela devient de plus en plus difficile de travailler de façon sereine, du fait de problèmes de cohabitation avec les promeneurs, les cyclistes, avec la société du loisir… Là où j’habite, c’est mon lieu de vie, mais c’est aussi mon « casse-croûte » et ma crainte est qu’avec le développement du tourisme, avec le télétravail, la cohabitation soit de plus en plus difficile… ».

 

Pascal DIBIE :

« La nature aujourd’hui, on veut la partager entre tous, elle n’appartient plus aux seuls agriculteurs, on le voit bien avec les grands mouvements de contestation autour des bassines… ».

 

Bertrand HERVIEU :

« Les campagnes sont devenues aussi des espaces résidentiels, il va falloir apprendre de part et d’autre les nouvelles règles du jeu qui sont en place. Nous ne sommes plus dans la situation où les trois quarts d’un conseil municipal étaient occupés par des familles d’agriculteurs qui géraient ensemble les parties communes des propriétés privées. Les regards ont changé et je pense qu’il y a quelque chose à construire, à imaginer, pour se parler et comprendre les intérêts de chacun… ». 

 

Dominique BERNERD

 

 


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« C’est la conquête de l’Ouest ! ». C’est par cette boutade, ne faisant nullement référence au far-west et à ses mythiques cow-boys que le premier vice-président de l’Auxerrois Christophe BONNEFOND a débuté sa prise de parole, lors de la cérémonie inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels, construits par l’OAH à Vallan, commune chère à Bernard RIANT. Pourtant, derrière la pointe d’humour, le conseiller départemental s’est fait plus grave en rappelant que « le temps jouait en défaveur des collectivités ». Une allusion à peine voilée sur le projet de loi ZAN…

 

VALLAN : On a tous en mémoire la fameuse petite formule linguistique que nous avait assénée feu le président de la République François MITTERRAND alors dans l’exercice de ses fonctions, « il faut du temps au temps ».

Une phrase, certes, empreinte de sagesse pour le « vieux Sphinx » du Morvan, alors au crépuscule de sa carrière politique. Peut-être s’est-il remémoré ces quelques mots prononcés par l’homme d’état à la rose, le premier vice-président de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois ? Mais, pour Christophe BONNEFOND, dans le domaine du foncier et de la construction, le temps ne se présente pas du tout comme un allié !

Pire, « on ne peut plus laisser le temps jouer contre nous… ». En filigrane, l’ensemble des projets immobiliers, en l’occurrence ceux portés par le bailleur social OAH (Office Auxerrois de l’Habitat), doivent sortir hors de terre le plus vite possible et pas seulement…à l’ouest de la capitale de l’Yonne. D’où la référence à l’autre phrase, dite par l’élu départemental : « c’est la conquête de l’Ouest, aujourd’hui ! ».

 

Il faut accélérer les projets fonciers pour garder l’attractivité…

 

Invité à s’exprimer lors de la phase inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels – une opération concoctée par l’OAH de vingt habitations, comprenant garage et jardin privatif – venant enrichir le potentiel d’accueil de la commune dirigée par Bernard RIANT, Christophe BONNEFOND souhaite que les délais de construction soient moins contraints par rapport au texte de loi sur le « zéro artificialisation nette » (ZAN). Un projet qui fait la une de l’actualité cette semaine chez les parlementaires !

Puis, martelant ses propos avec sérieux au pupitre où un vent violent vint tourmenter le micro en créant quelques interférences sonores peu académiques, l’élu rappela que « dans un an, la plupart des constructions s'arrêteront sur l'Auxerrois. Je pense que beaucoup de gens n'en sont pas encore conscients… ».

Inquiet, Christophe BONNEFOND ? « L’Auxerrois – et Auxerre - est un bassin/ville de taille moyenne qui a un certain retard par rapport à d’autres villes et bassins de même strate sur ce sujet du foncier. Or, si nous voulons garder et retrouver une place digne de ce nom par rapport à l'attractivité, il nous faut accélérer ! ».

 

 

Le temps joue contre nous, on n’y peut rien…

 

Du pur pragmatisme, en vérité avant que l’élu n’ajoute que beaucoup d’entreprises allaient s’installer dans la zone d’activité d’Aux-R-Parc – tous les terrains seraient vendus ! – et qu’il était impérieux désormais de s’interroger sur le logement de ces futurs salariés.

« Je le répète, insistait-il, le temps joue aujourd'hui contre nous, c'est comme ça, on n'y peut rien. Il est nécessaire de s'adapter et que l’on soit plus réactif, que l’on soit plus agile… ».

Indispensable, il est vrai, pour accompagner ce dynamisme incarné par l’Office Auxerrois de l’Habitat, qui comme devait le souligner son président, Vincent VALLE, dispose de plusieurs atouts et projets dans son escarcelle.

« L’office porte de très belles réalisations, devait conclure Christophe BONNEFOND, j'en suis très heureux pour l'ensemble de l'Auxerrois. Mais, il faut que nous puissions servir les 28 communes qui les réclament ! Il faut que cela arrive dès que possible… ».

Cerise sur le gâteau (et pour rassurer sans doute le maire de Venoy), l’est et le nord de l’agglomération auxerroise recevront bientôt leurs dotations de nouvelles constructions sous pavillon de l’Office Auxerrois. Une remarque que n’aura pas manqué de formuler Vincent VALLE, son président !

 

Thierry BRET

 

 


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