Warning: Creating default object from empty value in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
« Noir, c'est noir »... : Ursula KRAFT invite à la contemplation de ses béances visuelles chez Hors Cadre
décembre 28, 2022Trêve des confiseurs oblige, la galerie auxerroise Hors Cadre referme temporairement ses portes à partir de ce jour jusqu’à…l’année prochaine. Sempiternelle tradition, ô combien respectée par bon nombre de nos concitoyens ! Toutefois, il ne faudra pas patienter trop longtemps avant de pouvoir replonger dans l’univers artistique fertile que sait nous concocter Nathalie AMIOT. « Trous Noirs », l’exposition du moment servie par la photographe Ursula KRAFT, restera à l’affiche jusqu’à la mi-janvier avec ses interrogations « cosmiques » qu’elle suscite…
AUXERRE: Réouverture de la galerie, le 04 janvier 2023 ! Oyez, oyez, qu’on se le dise, braves gens et au gui l’an neuf ! Comme le précise l’adage à pareille époque. Et si vous aviez manqué par inadvertance ou pour n’importe quelle raison que ce soit la phase liminaire de l’exposition à l’affiche au 49 de la rue Joubert, vous avez toujours la possibilité de vous y rendre dès le quatrième jour de l’an nouveau, soit à partir de mercredi.
Une prolongation, plutôt bienvenue, au plan culturel de poursuivre avec délectation et mystères cette rencontre peu ordinaire mêlant l’insolite, l’étrange, le profond, peut-être le métaphysique à certains endroits, en découvrant les œuvres atypiques de l’artiste originaire d’Allemagne, Ursula KRAFT.
Une bouillonnante trentenaire très créative et à l’imaginaire fécond, native de Stuttgart, mais bel et bien installée en terre de Bourgogne depuis près de quatre ans. Juste un peu avant la crise sanitaire après avoir quittée Paris.
Une invitation visuelle à pénétrer dans un monde inconnu…
Une chose est certaine avec Nathalie AMIOT, gestionnaire experte de cette galerie associative Hors Cadre qui porte bien son appellation, rien n’est jamais pareil à chaque rendez-vous artistique. De surprises en étonnements, de réflexions en sentiments, il faut prendre le temps d’humer les tendances et de se cultiver des différences d’une manifestation à l’autre pour faire le tour de la question en matière culturelle. L’offre est riche et se veut éclectique. Surprenante parfois comme ces séries de clichés originaux, constituant l’exposition « Trous Noirs ».
L’artiste, Ursula KRAFT, s’explique sur la genèse de ce travail abouti qui occupe depuis le 19 décembre la galerie auxerroise.
« Lorsque le premier cliché scientifique d’un trou noir cosmique a été réalisé, cela m’a donné l’envie de concrétiser cette construction mentale hybride dans un projet artistique… ».
Un sujet qui touché par la grâce photographique de la jeune femme évoque autant l’intime que le corps et les rapports existants avec l’espace-temps, le cosmos ou la Terre. Cette exploration nous invite à pénétrer dans un monde inconnu. Elle est mise en relation avec des bribes de textes et citations parcourant les murs entre les différents clichés.
L’astronomie comme source d’inspiration artistique…
Fascinée par ce qui existe dans l’univers, Ursula KRAFT livre par ailleurs quelques notions subtiles et instructives, des codes bien utiles en la matière, pour mieux appréhender le fruit de ce travail de très belle facture.
« Sagittarius A est le trou noir le plus proche du centre de la Voie Lactée, à environ 26 500 années-lumière de la Terre, précise-t-elle pédagogue, pour illustrer l’immensité des trous noirs – rappelons qu’ils absorbent la lumière – disons simplement que la Terre, à l’échelle inversée, peut se loger dans un trou de 1,8 cm… ».
Faisant varier les échelles de perception, à l’instar d’un zoom dont elle maîtrise l’usage avec dextérité, l’artiste propose une analogie fine et adroite entre territoires physiques et psychologiques, à partir de prises de vues personnelles que la photographe a réalisées à l’abord de gouffres naturels ou artificiels, mais aussi d’orifices corporels comme cette bouche si caractéristique formant un « O » avec ses lèvres, ouverture insondable vers cet inconnu qui aspire…
Des faisceaux lumineux et une ambiance sonore pour accompagner la visite…
L’extérieur de la galerie – ses vitrages – a été obstrué par une enveloppe noire, un film opacifiant l’intérieur du centre d’art contemporain auxerrois, le plongeant dans une pénombre propice à la découverte sensorielle et intimiste de l’œuvre de l’artiste. Une mise en scène des plus logiques puisque la perception du temps ou de sa définition est presque omniprésente dans le travail d’Ursula KRAFT.
Les œuvres bénéficient de la présence de faisceaux lumineux qui sont dirigés sur la surface mate des tirages photographiques, disposés de manière oblique ou perpendiculaire au mur. A même le sol, certaines pièces supposent une contorsion des visiteurs afin de mieux les contempler.
« C’est une manière de rappeler que le bord d’un trou noir cosmique est son point d’accroche, souligne l’artiste d’Outre-Rhin, le dernier seuil stable avant l’abîme… ».
Les visiteurs perçoivent en arrière-plan un tapis sonore quasi imperceptible en référence avec le « son de l’univers » qui les emporte d’une analogie à l’autre lors de ce lent cheminement. Impression étrange de se promener dans une autre dimension spatio-temporelle.
Une façon astucieuse de visualiser et de contextualiser les pourtours de ces « trous noirs », décidément au centre de tous les intérêts. Qu’il s’agisse de cette fameuse bouche grande ouverte qui avale ou qui dévore selon son interprétation, déjà évoquée par ces lignes – « la porte des enfers, selon DANTE » - ou du pavillon d’une oreille, chemin de traverse menant vers l’inconscient. Que dire de l’image d’un vagin, symbole des expériences les plus intimes et de leur amnésie.
Même la mythologie japonaise – la référence concerne « Awa no Iwato », la grotte où se cache la déesse du soleil- fait office de point de repère judicieux auprès d’un public admiratif à initier et qui veut comprendre le sens profond de toutes ces représentations aux coloris si impénétrables…
En savoir plus
« Trous Noirs », une exposition photographique signée Ursula KRAFT
Galerie Hors Cadre à Auxerre
49 Rue Joubert
Du mercredi 04 janvier au samedi 14 janvier 2023
De 14h à 18h
Entrée libre.
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
« Riche et constructive » : la visite du préfet de l’Yonne à Chevannes satisfait son maire Dominique CHAMBENOIT
décembre 27, 2022La pose photographique se veut solennelle sur le perron de la mairie. Logique ! Ce n’est pas tous les jours que le représentant de l’Etat, à savoir le préfet de l’Yonne Pascal JAN, consacre un peu plus de temps que d’ordinaire pour visiter les aspects attractifs d’une agglomération. Le maire de Chevannes avait inscrit au programme de cette immersion, vécue le 19 décembre, deux temps forts sur le terrain : le chantier de la maison de santé et la découverte du laboratoire artisanal du maître boulanger/pâtissier Laurent BISSON.
CHEVANNES : Accueilli par Dominique CHAMBENOIT, premier élu de la localité périphérique d’Auxerre, le préfet de l’Yonne Pascal JAN a pu prendre le pouls de cette bourgade, implantée à quelques encablures de la capitale départementale, membre de facto de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois. Un rendez-vous officiel, qualifié de « riche et de constructif » par le maire, qui était depuis longtemps biffé sur l’agenda de ce dernier.
A la rencontre d’un maître artisan de la boulangerie/pâtisserie…
Le haut fonctionnaire eut droit en guise de préambule (et peut-être pour se mettre en appétit !) à la visite de la boulangerie/pâtisserie de Laurent BISSON, maître artisan de la double spécialité de ces métiers de bouche qui font toujours recettes auprès des villageois dans nos campagnes.
Outre la découverte du laboratoire où s’affairent au quotidien les équipes du couple qui régale les habitants de leurs savoureux produits, il aura été question aussi de la situation économique de ces professionnels de l’artisanat en proie aux crises successives de la COVID – qui ne se souvient pas des interminables périodes de confinement ? –, de la crise énergétique qui nous guette avec le renchérissement du gaz et de l’électricité, et des problématiques inhérentes à l’emploi et au recrutement.
Puis, le préfet, accompagné de son « guide » municipal, prirent la direction du chantier de la maison de santé, un projet dont le terme est prévu d’ici la fin du premier trimestre si toutes les conditions sont réunies.
Etat des lieux sur le chantier de la future maison de santé…
L’édifice, toujours en construction, une fois sorti de terre, accueillera sur un espace d’environ 400 mètres carrés plusieurs cabinets de praticiens, notamment des généralistes ainsi que deux dentistes. Un projet de belle envergure – une enveloppe budgétaire de près d’un million d’euros TTC – qui avait été soutenu à l’époque par l’ancien député de la circonscription, Guillaume LARRIVE, et conçu par Benoît BAZEROLLES, l’une des têtes pensantes du cabinet d’architectes auxerrois, ATRIA.
Parmi les financeurs, outre la Région et le Département, il y avait aussi l’Etat à hauteur de plus de 275 000 euros TTC, au titre de la fameuse DETR, la Dotation des Equipements des Territoires Ruraux.
La dernière partie du déplacement préfectoral où se ralliaient également les conseillers départementaux du canton Delphine BILLON et Pascal HENRIAT devait se conclure dans le bureau du maire.
Il y fut abordé notamment le toujours très délicat dossier se rapportant aux gens du voyage et les projets d’aménagement d’aires de grand passage sur l’Auxerrois, conformément aux textes législatifs en vigueur.
On n’en saura pas davantage sur le contenu de ces échanges, certes passionnants, mais privatifs…
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’Aile ou la Cuisse : la gourmandise s’offre en toute convivialité sur le marché de Noël à Saint-Bris-le-Vineux
décembre 27, 2022Il fait toujours bon se promener dans le joli petit village de Saint-Bris-le-Vineux, enserré de vignes - notamment celles du cépage sauvignon, souvenir de l'AOC obtenue en 2003 ! L'on s'y sent bien, tout simplement. Ce marché de Noël – il se tenait antan aux proches « Caves de Bailly » - n'échappera pas à cette règle perpétuelle de la convivialité…
SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Bienvenue chez Marie-Jeanne, Philippe, Pierre, Romaric, Thomas...et tous les autres ! L'accueil dans les domaines est aussi chaleureux que sympathique (sur ce plan, privilégions plutôt les coteaux auxerrois que la prestigieuse côte de Beaune !) et permet souvent de découvrir de belles nouveautés, telle la cuvée de sauvignon gris du domaine PETITJEAN.
La gourmandise est aussi de mise. Florian le jeune boucher sort quelques escargots bien chauds et impeccablement assaisonnés. Quant à la réputée boulangerie-pâtisserie PARIS, toute récemment refaite, elle ne désemplit pas.
Dans les cours souvent pavés des domaines vignerons, de belles huîtres de Normandie, ou des accras pimentés rendant hommage à notre nouvelle Miss France, et autres hamburgers (ils sont composés de produits villageois artisanaux) font passer un agréable moment au public venu nombreux, même avec ce froid saisonnier.
Il ne serait pas impossible que cet attachant village voit prochainement le retour d'un petit restaurant (nous en reparlerons comme de bien entendu, tout comme des vingt ans de cette jolie AOC !) dans nos colonnes.
Alors, à bientôt à Saint-Bris ! Bonnes fêtes de fin d'année, et à l'an prochain !
Gauthier PAJONA
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Sa seconde permanence s’inaugure à Migennes : André VILLIERS s’ouvre une porte supplémentaire de contacts sur sa circonscription
décembre 26, 2022L’amplitude kilométrique, du nord au sud de la deuxième circonscription de l’Yonne, représente tout de même plus d’une centaine de kilomètres. Difficile, d’assurer une présence physique régulière pour le parlementaire de l’Yonne qui est confronté à autant de distance pour rencontrer élus et citoyens ! L’ouverture d’une deuxième permanence, après celle d’Avallon, trouve ainsi sa pleine légitimité au cœur de Migennes.
MIGENNES : Un peu délaissée de la circonscription, la partie septentrionale ? « Affirmatif », de l’avis même de son parlementaire, le député André VILLIERS. L’ancien chef de file de l’UDI, rallié à la cause d’Edouard PHILIPPE et de son nouvel appareil politique, « Horizons » - l’un des socles de la majorité présidentielle - depuis plusieurs mois, a donc décidé de conjurer le sort qui maintenait ce secteur géographique un peu trop éloigné de l’épicentre politique d’Avallon à son goût.
Déjà en 2017, l’idée d’ouvrir une seconde permanence au nord de ce territoire – point névralgique pour rayonner au plus près des élus, citoyens et autres acteurs de la vie institutionnelle et économique – lui avait effleuré l’esprit. Mais, cette fois-ci, en 2022, sera donc la bonne.
« J’ai décidé de lever ce handicap qui pénalisait ce secteur de la circonscription, précise l’élu de l’Yonne, en y installant un lieu de rencontre avec du personnel permanent… ».
Une équipe à l’écoute des citoyens du territoire…
Les familiers du toujours très vaillant agriculteur/éleveur prolixe lors de ses interventions y retrouveront Marie-Françoise MALCUY, une fidèle d’entre les fidèles qui avait accompagnée dès 2017 l’ancien président du Conseil départemental de l’Yonne lorsque ce dernier avait en responsabilité les rênes de l’organe institutionnel depuis l’hémicycle auxerrois.
Une autre recrue complète l’équipe : le jeune et très prometteur Yassin KOUACH, promu es qualité d’attaché parlementaire.
Le garçon sera particulièrement sollicité par le pensionnaire du Palais Bourbon, puisqu’il naviguera entre les deux permanences distantes d’une centaine de kilomètres, l’une de l’autre. Quoi de plus naturel, en somme, puisque les voyages, chacun le sait, forment la jeunesse !
Disposant de ce local, bien aménagé et plutôt fonctionnel pour y accueillir du public, André VILLIERS prendra attache avec les administrés de sa circonscription – une population sur la partie nord estimée à près de 60 000 habitants – uniquement sur rendez-vous. Sachant que Marie-Françoise MALCUY et Yassin KOUACH bénéficieront d’un trois quart de temps à se partager sur chacun des deux lieux choisis par l’élu.
Multiplier les échanges en prenant le pouls du terrain...
Etre au plus près du terrain représente la marque de l’engagement politique du nouveau porte-étendard du parti porté par l’ancien Premier ministre Edouard PHILIPPE.
« C’est indispensable de pouvoir rencontrer les personnes qui vivent sur la circonscription, reconnaît André VILLIERS, adepte du tutoiement facile, de la poignée de main chaleureuse et de la proximité.
Optimiste de nature, sans être plongé dans la béatitude, le député de l’Yonne a pleinement conscience des difficultés vécues à l’heure actuelle par la nation hexagonale. Tout en relativisant les choses lorsqu’il évoque en aparté le contexte international si complexe.
Un André VILLIERS, fier d’être Français, qui en bon « morvandiau » aura su décorer sa nouvelle permanence d’un sapin illuminé de boules et de guirlandes dans le pur esprit de Noël.
Comme une offrande apportée aux habitants du nord de la deuxième circonscription qui trouveront désormais portes ouvertes pour faire part de leurs sollicitations et de leurs doléances en prenant rendez-vous avec leur parlementaire…
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
L’ex-ambassadeur en Afghanistan évoque la chute de Kaboul : « les talibans modérés, ça n’existe pas » pour David MARTINON
décembre 16, 2022Le 15 août 2021, le retour des talibans à Kaboul, deux décennies après l’intervention occidentale ayant provoqué leur chute, s’est mué en une onde de choc mondiale. Tout le monde a en mémoire ces milliers d’Afghans terrorisés, se ruant dans une tentative désespérée vers l’aéroport pour quitter le pays, prenant d’assaut des avions, s’y accrochant parfois au décollage, avant que leur corps ne s’écrase sur la piste… Ambassadeur de France en Afghanistan à l’époque, David MARTINON a clôturé le cycle des « Conversations d’automne » à l’Abbaye Saint-Germain pour faire le récit de ces deux semaines de chaos, devant un public conquis par le sujet et par l’orateur…
AUXERRE : C’est en mai 2007 que les Français découvrirent cet énarque de 36 ans, lors de sa nomination par le nouveau chef de l’Etat, Nicolas SARKOZY, au poste de porte-parole de l’Elysée, avant un parachutage raté un an plus tard à Neuilly-sur-Seine avec pour objectif la conquête de la mairie.
Un échec qui fit retourner David MARTINON au Quai d’Orsay, pour un poste de consul à Los Angeles, avant sa nomination en 2018 comme ambassadeur de France en Afghanistan. Si la fonction est l’une des mieux rémunérées de la République (l’on évoque le chiffre de 30 000 euros par mois), c’est aussi l’une des plus dangereuses, dans un pays gangréné par la corruption, la guerre et les attentats terroristes visant notamment les diplomates étrangers. Avec toutefois à l’époque, des espoirs de développement économique et une relative émancipation des femmes : « au début, j’ai vraiment cru que l’on pouvait continuer à bâtir la démocratie, aider à la construction d’un Etat de droit et à la création d’une société un peu plus développée techniquement… ».
Des cartes politiques rebattues avec l’élection de Donald TRUMP…
L’élection de Donald TRUMP a rebattu les cartes, le nouveau locataire de la Maison Blanche ayant promis lors de sa campagne de mettre un terme aux « guerres sans fin de l’Amérique ». A peine l’accord pour un retrait des troupes américaines signé, David MARTINON avertissait ses autorités supérieures sur la nécessité d’envisager la fermeture de notre ambassade à Kaboul : « dès ce moment, je savais que c’était foutu et qu’après le départ du dernier soldat étranger, la victoire des talibans serait totale. J’ai eu quinze mois pour préparer tout ça, avec l’idée de quitter proprement Kaboul… ».
Notamment en évacuant vers la France, pour ceux qui le souhaitaient, les employés afghans de l’ambassade. Plus de 600 personnes purent ainsi en deux mois, quitter le pays. Un scénario peu suivi par les autres pays européens, qui mirent beaucoup plus de temps à envisager la politique du pire. Pas plus d’ailleurs, précise l’ancien ambassadeur, que nos ressortissants présents dans le pays : « l’avion prévu les ramener en France le 17 juillet, n’était rempli qu’à moitié. Les Français de l’étranger sont comme ça, avec un rapport à l’autorité souvent empreint de désinvolture. Liberté, liberté chérie… ».
Arrive le 15 août et ces jours paroxystiques qui suivirent : « nous étions très préparés, mais ce n’est pas parce que vous l’êtes que vous êtes prêts ! Une crise est toujours marquée par l’imprévu… ».
Une exfiltration en hélicoptère à la « Top gun » !
L’heure pour David MARTINON, après 33 mois de présence en Afghanistan, de se muer en chef de guerre avec pour objectif de ramener sain et sauf « à la maison », tout le personnel de l’ambassade est devenue une évidence. Au fil des minutes, les évènements s’accélèrent et se bousculent en permanence. Sans réelle résistance de la part de soldats afghans désabusés, les talibans sont aux portes de Kaboul. L’ancien « Sarko-boy » a le pressentiment qu’il faut faire vite, une façon de raisonner qu’il tient explique-t-il de ses années d’apprentissage auprès de son ancien mentor : « il a toujours eu une sorte de sens du timing et dans ces moments-là, c’est fondamental. Moi je sentais que les choses allaient s’accélérer et j’ai donc donné instruction à l’équipe de se préparer à partir très vite le lendemain pour aller dans la zone verte sécurisée… ».
A peine le temps de brûler les derniers dossiers et détruire à la masse ce qu’il reste de matériels électroniques et les rotations vers l’aéroport s’enchaînent, dans un chaos indescriptible. Le moment aussi de prendre des décisions ayant valeur de vie ou de mort, comme d’autoriser l’ouverture du portail de l’ambassade pour éviter que la foule qui s’y pressait ne se fasse écraser par les véhicules des talibans. Surnommé par certains « l’ambassadeur courage », David MARTINON a dû aussi essuyer à postériori quelques critiques, notamment pour s’être mis en scène sur les réseaux sociaux, se filmant dans l’hélicoptère qui l’exfiltrait de Kaboul, façon Tom CRUISE dans « Top gun ». Il n’empêche qu’il a « fait le job » et à Saint-Germain, c’est tout ce que les personnes présentes souhaitaient retenir de lui.
La nuit est tombée. Le froid de décembre pique les joues, il est temps de rentrer. L’hiver va bientôt s’inscrire au calendrier, ne reste qu’à rêver au printemps prochain. A Kaboul, l’hiver sera long, si long, trop long, sans espoir de jours meilleurs…
David MARTINON se veut lucide : « pour faire simple, il n’y a pas de bonnes nouvelles arrivées de Kaboul ces quinze derniers mois. Les talibans modérés, ça n’existe pas ! »
Dominique BERNERD
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99