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On n’apercevra plus sa silhouette caractéristique revêtue de son fameux uniforme de l’Armée de terre dans les travées de la foire exposition d’Auxerre. C’est désormais une certitude : l’adjudant-chef, responsable du CIRFA, le Centre d’information et de recrutement des forces armées dans l’Yonne, tire sa révérence après 39 ans de carrière…et de promotion de la filière pour bon nombre de jeunes devenus militaires.

 

AUXERRE : Toujours jovial et pédagogue, l’adjudant-chef Bruno NIRLO ! Près de quarante ans après avoir embrassé la carrière militaire, le sous-officier le plus populaire de notre territoire met donc un terme définitif à ses activités professionnelles, lui qui était à la tête du CIRFA, le Centre d’information et de recrutement des forces armées de l’Yonne, depuis bientôt une décennie.

C’est avec une certaine émotion – c’est lui qui l’écrit ! – qu’il a adressé ce jour un message numérique à l’ensemble de ses très nombreux contacts qui ont suivi durant dix ans la carrière de ce garçon à l’écoute des futures jeunes recrues et de leurs familles. En effet, comme il l’explique sciemment : « je vais d’ici peu prendre ma retraite ».

 

 

De l’Armée de terre, devrait-on ajouter ! Car, ce spécialiste de la ressource humaine entamera d’ici quelques semaines une reconversion, préparée de longue date dans son esprit, en qualité de coach en trajectoire et orientation professionnelle.

C’est le Maréchal des logis, Clémence DIDIER qui assurera dorénavant la suite des opérations en matière de recrutement sur notre territoire en tant que responsable du centre auxerrois. Chaque année, de nombreux jeunes Icaunais poussent la porte du centre d’information pour y collecter tous les renseignements utiles à leur future carrière de militaire. Une collecte qui change leur existence le plus souvent…

 

Thierry BRET

 


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Il s’en est fallu d’un tout petit rien pour que les larmes ne lui montent aux yeux. Le timbre de voix, légèrement chevrotant au terme de son discours, aura trahi son intense émotivité. Quoi de plus normal, en somme, pour celui qui a permis au centre de formation interprofessionnel auxerrois de rentrer de plain-pied dans l’ère de la modernité et de l’excellence – un credo personnel qu’il aura su également appliquer à lui-même – durant cette décennie passée à la direction de la vénérable institution…

 

AUXERRE: « Chez Marcel ». Original, puisque illustré par le portrait de l’auguste personnage peint sur la fameuse fresque murale du gymnase, le carton d’invitation propre à l’évènement – le départ à la retraite du maître des lieux - évoque la gaité, la joie de vivre, l’épicurisme, le sens de l’accueil, le professionnalisme, le sérieux. L’art et la manière d’avoir su insuffler pendant dix ans de nouveaux horizons à ce CIFA de l’Yonne, où l’excellence n’est pas un vain mot.

Un carton invitant à la convivialité – elle sera bel et bien présente tout au long de cette cérémonie de départ à la retraite sans tralalas ni fioritures mais tellement juste et humaine au vu du travail effectué – et à la dégustation de bons produits, ceux du terroir mis en évidence par l’illustration de cette vitrine rappelant un bouchon que l’on suppose lyonnais !

Logique, pour cet amoureux de la bonne chère et du bon vin – en cela, le restaurant d’application « Le Com’des Chefs » aura su répondre à son appétit et à ses attentes – qui devrait s’en retourner définitivement dès le 01er février chez « La Dame de Haute-Savoie », son épouse Jacqueline, qui l’aura attendu chaque week-end à leur domicile dans cette belle région de France, une fois le devoir pédagogique effectué dans l’Yonne, elle-même entrepreneuse dans la filière du bâtiment.

 

 

Le CIFA vers la modernité et l’excellence au centre de tout…

 

Heureux Marcel FONTBONNE ! Lui qui affublé d’une toque blanche et de la vêture de chef gastronomique sur le carton d’invitation s’est même permis le luxe de donner de sa personne dans l’exemplarité professionnelle jusqu’au bout de son mandat directionnel en passant un…CAP cuisine dans l’établissement dont il assumait la pérennité et la notoriété. Histoire de vivre un cursus éducatif comme ses élèves !

Bien sûr, il y avait pléthore d’invités. Bien sûr, le tout Yonne avait effectué le déplacement pour cette cérémonie qui ne tomba pas dans le pathos – on regrette toujours celles et ceux qui partent – mais qui resta profondément vibratoire et sincère au plan émotionnel.

C’est sous un tonnerre d’applaudissements, formule chère à Jacques MARTIN que l’assistance bien « chauffée » par un Maxime LAUZET au micro, le gestionnaire de la communication du CIFA, que l’ex-directeur de l’établissement et néophyte de la retraite arriva sur la scène faisant office de tribune en fendant la foule. Une arrivée de rock star qui se livrera malgré tout avec pudeur sur l’estrade lors de sa prise de parole auréolée de sensibilité.

Avec solennité mais également un zeste d’humour qui lui est propre, Marcel FONTBONNE remercia le président du conseil d’administration du CIFA, Michel TONNELLIER, pour la qualité de son discours introductif. « Vous m’avez convaincu, président, donc je reste ! ».

Puis, regagnant en sérieux, il évoqua cette nouvelle vie qui se présente à lui désormais. En poste à Auxerre depuis 2012, Marcel FONTBONNE n’eut de cesse d’améliorer la qualité de vie et de l’enseignement de ce centre pratiquant l’alternance dans bien des filières professionnelles. De la coiffure aux métiers de la mécanique, de la filière des métiers de bouche à l’esthétisme, de la vente à la gestion.

Deux plans de développement plus tard (« Le CIFA vers la modernité » et « L’excellence au centre de tout ») donnèrent une sérieuse impulsion au projet organisationnel voulu par l’établissement auxerrois. Marcel FONTBONNE, volubile, s’en amuse en public : « si j’étais resté à mon poste, j’aurai poursuivi avec le projet « L’excellence au service des arts », mais aussi des arts culinaires, des arts de la table, ceux de la coiffure, etc. Vous voyez, même aux portes de la retraite, je conserve encore de l’imagination ! ».

Eclats de rire général parmi l’assistance qui savoure ces moments croustillants où la chaleur humaine est bien présente.

 

 

« Soyez fiers du CIFA et de ses potentialités pédagogiques… »…

 

Puis, revenant sur le binôme formé pendant tant d’années avec Michel TONNELLIER, le jeune retraité retraça les temps forts de cette doublette qui symbolisera la réussite et l’essor de ce CIFA de l’Yonne, connu et reconnu au niveau hexagonal par la somme des initiatives qui y sont prises.

On a tous en mémoire le fameux défi culinaire (toujours et encore, c’est vraiment la marotte du retraité savoyard !) IRON COOK, plébiscité par les plus grandes toques de France. Mais, aussi le « Clic Store », espace pédagogique unique en France faisant la part belle au monde virtuel ou le salon de coiffure plus vrai que nature, épaulé par L’Oréal, parce que le CIFA le vaut bien !

Homme de challenge, humaniste, Marcel FONTBONNE a su relever les défis avec la complicité de ses équipes dévouées et investies. « Je ne me suis jamais ennuyé au CIFA, ajouta-t-il, et j’ai l’intention de ne jamais m’ennuyer pour la suite de mon chemin ».

Chevalier dans l’Ordre national du mérite, Marcel FONTBONNE s’est souvent montré bon prince avec les acteurs institutionnels et économiques de la ville, à qui il doit la réussite de sa carrière icaunaise. Il tenait à le mentionner lors de son discours.

« Tous m’ont aimablement accueilli et soutenu dans mes diverses actions, souligne-t-il, quand j’en avais besoin… ».

Désireux de créer un mode de vie différent à la retraite –  la formule « on change de patron quand on est à la retraite, et on passe de celui qui vous a embauché, à celle qui vous a épousé est à conserver dans les annales -, Marcel FONTBONNE se fendit d’un autre de ces bons mots, rappelant qu’il serait un collaborateur difficile, voire contestataire dans sa nouvelle existence ! Fier du travail accompli avec ses collaborateurs à qui il aura dit au-revoir et merci…

 

Thierry BRET

 

 


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On ne le dira jamais assez, l’apprentissage vécu en alternance est très formateur ! En témoigne l’expérience du jeune Yann GARCIA, tout juste dix-huit ans au compteur de l’âge, qui exerce désormais chez son maître d’apprentissage, l’exploitant agricole Christophe EGROT, au sein de son ERL. Son passage au Centre de Formation Agricole de La Brosse (CFA) lui a été ô combien profitable. Choisissant une voie professionnelle dont il rêvait depuis sa petite enfance…

 

VENOY : Voilà un jeune homme radieux et heureux de l’être qui ne se soucie pas encore de son droit à la retraite ! Un garçon au sourire jovial qui a transformé un rêve en réalité tangible en rejoignant la filière de l’agriculture depuis plusieurs mois. Son pygmalion n’est autre qu’un exploitant qui gère trois cents hectares de polyculture et d’élevage dont un cheptel de 180 têtes, Christophe EGROT, du côté de Charny-Orée-de-Puisaye.  

Yann GARCIA, le jeune homme qui voulait se projeter dans un parcours professionnel lui permettant de vivre au plein air, au contact des animaux et de la nature, y a effectué deux années de formation par le biais de l’alternance afin d’obtenir son précieux CAP des métiers agricoles.

 

Entre un voyage en Angleterre et une immersion à la ferme, le choix est fait !

 

Son CDI en poche auprès de son nouvel employeur, Yann est très satisfait de cette période où il a pu s’immerger au cœur de la filière, multipliant les stages et les rencontres avec les professionnels.

« Petit, j’habitai à côté d’une ferme, explique-t-il malicieux, ma vocation vient de là ! J’adore ce contact avec la nature et les animaux… ».

Un signe qui ne trompe sur cette attirance pour la filière agricole : Yann refusera de partir avec ses camarades de classe pour un voyage scolaire en Angleterre, préférant effectuer un stage primordial dans une ferme !

Il découvre l’univers pédagogique du CFA, d’abord à Champignelles durant une année, avant de suivre dans les locaux de La Brosse, suite au déménagement de l’antenne de Puisaye.

« J’ai vécu des moments très importants de mon existence dans ces murs, souligne-t-il avec un brin de nostalgie, et j’ai beaucoup appris de la part du professeur principal, Eric FAURE… ».

 

80 % des jeunes alternants intègrent la vie active au bout de six mois…

 

Embauché par Christophe EGROT, Yann nourrit les bovins, conduit le tracteur, travaille dans les cultures céréalières. Au plein air, et très motivé ! Il souhaite passer son permis poids lourd. Logique, son patron mène une autre activité en parallèle de l’exploitation de la ferme : le transport d’animaux. A la ferme, Yann s’est très bien intégré aux côtés de Fabien, le fils de Christophe EGROT titulaire d’un BTS.

Sa première paie, il l’a consacrée à l’achat d’une mobylette !

Comme tant d’autres passionnés par l’alternance, Yann GARCIA se plaît dans le métier qu’il exerce. Rappelons que 80 % de ces jeunes gens accèdent à un poste professionnel dans les six mois après l’obtention de leur diplôme dans la filière initialement choisie !

Directrice du CFA La Brosse, Hélène DECULTOT-TREMBLAY le précise à qui veut l’entendre : « je préconise l’alternance pour les jeunes, on y intègre des métiers passion et non par défaut ! Quant aux diplômes, ils courent du CAP à ceux d’ingénieurs ! ».

A réfléchir à deux fois, avant de prendre une décision relative à son orientation ! L’alternance, désormais, ne fait plus partie de ces voies pédagogiques « pestiférées » et des milliers de jeunes Français l’empruntent en connaissance de cause, de manière volontariste…

 

Thierry BRET

 

 


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Lever les freins et les stéréotypes en montrant par l’exemple à des jeunes en mal d’orientation ou des personnes en reconversion que d’autres métiers s’ouvrent aux femmes et ne sont plus l’apanage de la gent masculine. L’objectif du Carrefour des Carrières au Féminin organisé par l’association FETE (Femmes Egalité Emploi) est resté le même depuis 25 ans. Pour en témoigner, une soixantaine d’intervenantes étaient réunies samedi à Appoigny, venues d’horizons divers, présenter leur métier et la passion de l’exercer qui les anime…

 

APPOIGNY : Coordinatrice à l’association FETE et organisatrice à ce titre, de la manifestation, Claire DUCHET a vu évoluer les choses positivement au fil des années : « pour preuve, le fait d’avoir de moins en moins de mal à trouver des intervenantes au Carrefour, je pense notamment aux métiers de l’informatique ou du numérique, un secteur qui se féminise beaucoup… ».

Mais, reconnaît-elle, le chemin est encore long pour voir la mixité professionnelle reconnue partout : « nous avons encore à travailler pour déconstruire les stéréotypes autour de certains métiers. Trop d’idées reçues, que ce soit sur la force physique nécessaire, la pénibilité du travail et l’objectif principal du Carrefour reste bien de démontrer qu’elles y ont toute leur place. Des freins le plus souvent liés à la méconnaissance même du métier… »

Conductrice d’autocar depuis une douzaine d’années, sourire aux lèvres et passion en bandoulière, Alexandra est venue « vendre » aux plus jeunes ce métier dont elle avait toujours rêvé : « je me suis battue pour l’avoir, c’est important, car ce n’est pas un métier que l’on exerce par dépit, Physiquement et mentalement, il faut être forte… ».

Pas de pénibilité particulière mais le métier exige une rigueur indispensable, tant sur le plan professionnel que personnel : « le moindre écart peut être fatal et il faut se donner les moyens d’être performante pour apporter le meilleur de soi-même ».

Si certaines personnes se montrent encore étonnées de voir une femme au volant d’un bus, c’est par l’humour qu’Alexandra répond aux « blagounettes » de certains machistes invétérés : « oui c’est vrai, il est encore des hommes qui montrent leur étonnement, mais pas inquiets pour autant, preuve que les mentalités changent »…

 

La Gendarmerie nationale toujours au top de la fréquentation…

 

Médaille d’or de la fréquentation samedi matin, pour le stand de la gendarmerie qui ne désemplit pas. Tout comme celui des différents corps d’armée présents. « L’engouement pour les métiers de l’uniforme se renforce chaque année un peu plus », explique Clémence DIDIER, habituée du forum et engagée dans l’armée de terre depuis dix ans. Un secteur où les femmes représentent désormais 12 % des effectifs et où l’on prône de plus en plus la mixité. Chaque année, 16 000 postes sont à pourvoir, des métiers ouverts à tous, sans discrimination aucune : « pas de chasse gardée pour le monde masculin ! De toute façon, les métiers proposés le sont en fonction des tests réalisés et seul le résultat compte… ».

Avec même parfois quelques atouts supplémentaires pour les femmes se lançant dans l’aventure, reconnaît-elle dans un sourire : « les filles sont souvent meilleures que les hommes en tests psychotechniques, quant aux tests sportifs, le besoin de se prouver qu’elles peuvent y arriver et le montrer aux autres les fait se dépasser, plus que les hommes… »

 

 

La méconnaissance des métiers agricoles au féminin repose sur la société…

 

Animatrice à l’ANEFA, première agence de promotion des métiers et de l’emploi en production agricole, France LAHUTTE espère bien voir sa dernière interlocutrice concrétiser sa quête d’informations par un stage découverte en immersion dans le monde agricole : « une dame actuellement en recherche d’emploi, désireuse de travailler à la campagne, un bon profil… ».

Difficile là aussi de recruter tant la pénurie de main d’œuvre est bien réelle, alors même que les salaires ont augmenté et la pénibilité des tâches de moins en moins prégnante. Le 21 février prochain, le camion « l’Aventure du vivant » fera escale à l’EPL des Terres de l’Yonne, à La Brosse, pour aller au plus près des jeunes et du grand public, faire découvrir la diversité des métiers et formations de l’agriculture, de l’environnement ou de l’agroéquipement. L’occasion là encore, de mettre à mal préjugés et poids des traditions.

Même constat pour Céline CIACHERA de la MFR de Gron, qui depuis le début de la matinée enchaîne les rencontres avec des femmes en reconversion ou des jeunes en quête d’un avenir : « bien souvent, la méconnaissance des métiers paysagistes notamment, repose sur des barrières instaurées par la société. Elles tomberont un jour, mais cela mettra du temps même si le ratio entre les filles et les garçons tend à augmenter en fonction du niveau d’études. Chez nos BTS globalement, ils se partagent les effectifs, là où en classes de 3e, on ne compte que quatre filles en tout et pour tout, voire une seule en classe de 4e… ». Un déficit de notoriété pour certains métiers au féminin, que l’établissement souhaite mettre à mal en organisant à compter du 04 février prochain plusieurs journées « Portes Ouvertes ».

 

 

Les métiers de la pénitentiaire offrent de réelles possibilités de carrière…

 

Bien loin le temps où sur un chantier ou chez un client, Delphine GREMY s’entendait dire « il arrive quand votre mari… ? ». L’ancienne présidente de la Fédération du Bâtiment de l’Yonne en rit aujourd’hui, mais il y a 25 ans, les choses n’étaient pas si simples, le secteur de la construction et la rénovation, étant alors traditionnellement dévolu aux hommes. Les opportunités de carrière dans le bâtiment sont désormais bien réelles pour les femmes selon la chef d’entreprise sénonaise et le regard porté par les collègues masculins différent : « le regard a changé car la génération a changé. Aujourd’hui, les jeunes n’ont plus les mêmes barrières que nos aînés et ont pris conscience que les métiers sont unisexes. Moi, j’aurais écouté mon père, j’aurais fait école de commerce ! ». Avec là encore, la connotation positive d’une touche féminine, véritable atout de la profession : « pour caricaturer les choses, Monsieur a le carnet de chèque, mais c’est souvent Madame qui souhaite agrandir, rénover ou embellir sa maison, cherchant une interlocutrice qui la comprenne et allie la technique à l’esthétique et à la vie pratique. Un regard global que n’ont pas forcément les hommes… ».

Et pour conclure, comme au Monopoly, petit passage par la case prison ! Elles sont venues à trois pour présenter les différents métiers qu’offre l’administration pénitentiaire, mais vers lesquels, on ne se dirige pas d’instinct quand on est une femme, reconnaît Marie-Anne ANDRÉ, conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation, en charge de la promotion des métiers de la filière : « le fait que nous soyons en milieu fermé, fait que le grand public ne connaît pas forcément la diversité et la réalité des métiers proposés. Le métier de surveillant n’attire pas en tant que tel, vous ne trouverez aucun gamin à la sortie de l’école rêvant de l’exercer… ».

Un secteur qui s’est considérablement féminisé au fil des années, puisque l’on compte aujourd’hui dans ses rangs 30 % de femmes. A l’image d’Audrey, surveillante à la maison d’arrêt d’Auxerre, au parcours pour le moins atypique : « je suis rentrée dans le pénitentiaire en 2006, à la sortie de cinq ans d’armée, après un bac littéraire et un BTS tourisme et même si cela peut paraître bizarre de dire ça, j’ai appris à aimer mon métier et la diversité de ce que je fais...».

Un métier, explique sa collègue, qui ne consiste pas seulement à regarder dans un œilleton et ouvrir des portes : « cela repose avant tout sur des relations humaines, même si elles restent encadrées par des normes de sécurité strictes. La première arme d’un surveillant, c’est avant tout sa parole… ».

Environ 800 nouveaux surveillants sont formés chaque année, mais là encore de nombreux postes à pourvoir, faute de candidats. Et surtout, ne les appelez plus jamais « gardiennes » ! : « Ce sont les vaches qui sont gardées, nous, on surveille des êtres humains… ».

 

Dominique BERNERD

 

 


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Elle se prénomme Anna. Blonde comme les blés des plaines de l’Est, avec un petit sourire triste au coin des lèvres. Originaire de Biélorussie, la jeune femme exerce le métier de journaliste. Une antinomie absolue avec le pays dont elle est native où ne règne plus, depuis fort longtemps, la liberté de la presse et le droit à l’expression. Pourtant, Anna rencontre la relève générationnelle de notre société dans le cadre d’un programme pédagogique concocté par la Maison des Journalistes et le CLEMI. Etape auxerroise convaincante au lycée de Saint-Joseph…

 

AUXERRE : Pense-t-elle encore à Minsk souvent ? Y-a-t-elle des attaches familiales ? Obtient-elle des nouvelles de ses amis, restés là-bas, dans ce pays totalitaire à la solde aveugle de Moscou ?

Depuis le 24 février, Anna S. (la jeune femme, par crainte, ne souhaite pas communiquer son patronyme) suit l’évolution des évènements ukrainiens avec le plus grand intérêt. Logique, lorsque l’on sait qu’autrefois, juste avant son exil de Russie en 2014, elle exerçait la profession de directrice de photographie pour le compte de l’agence de presse, « RIA Novosti » à Moscou. Une enseigne qui allait bientôt se transformer en « Russia Today ». Le canal préféré des propagandistes les plus exacerbés agissant pour le Kremlin.

Il y a bientôt un an, lors de l’éclatement de la guerre – la fameuse « opération militaire spéciale » -, Anna couvrait les évènements depuis Moscou pour le compte de la chaîne britannique, « Sky News ». Quelques jours plus tard, sa présence sur le sol russe se mua en qualité de persona non grata et l’obligea à quitter précipitamment la capitale moscovite, au vu de son passé et de sa position journalistique. N’avait-elle pas couvert des sujets « indésirables » à charge contre les autorités russes ?

 

Une intervention déployée dans le cadre du concept « Renvoyé Spécial »…

 

Traversant la frontière avec la Lettonie à pied, Anna, après moult péripéties, parvint après quelques semaines de repos dans ce pays balte et dès la réception de son visa, à arriver en France.      

Un périple dont elle a apporté les brûlants souvenirs émotionnels aux élèves d’une classe de seconde du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle à Auxerre. Dans le cadre de leur projet éducatif, consacré à l’international, et profitant des rencontres organisées chaque année par la Maison des Journalistes et le CLEMI, l’établissement privé a pu accueillir la photographe reporter lors d’un atelier de deux heures des plus passionnantes.

L’objectif de ce dispositif, appelé « Renvoyé spécial » - un clin d’œil à la fameuse émission investigatrice de France Télévisions - est de sensibiliser les lycéens à la liberté d’expression et au pluralisme dans les médias par la rencontre avec des journalistes réfugiés politique en France. Cette rencontre a été organisée par leur professeure-documentaliste, Isabelle POISSON.

En début d’année scolaire, les élèves ont également pu voir et travaillé avec Mme CARO, leur professeure d’histoire-géographie, sur l’exposition « Tous Migrants » au CDI. Celle-ci retrace le parcours complexe des migrants à travers des dessins de presse du monde entier, des raisons du départ au processus d’intégration dans un nouveau pays, en passant par les obstacles rencontrés durant leur voyage.

 

 

Un soutien collectif qui fait chaud au cœur…

 

Ce travail s’est donc poursuivi avec l’intervention d’Anna S. qui a évoqué son expérience de journaliste en tant que productrice, et de son travail sur le terrain. Elle devait insister sur le rôle des médias, la manipulation des informations et la liberté d’expression.

Au terme de cette présentation de belle facture, les élèves ont vivement applaudi  l’intervention faite en français, langue que la jeune femme apprend depuis le mois de juin, remerciant l’oratrice pour son « discours très intéressant et enrichissant », et « lui souhaitant du courage, et de retrouver une vie normale ». De quoi lui redonner un peu de baume au cœur dans sa vie de réfugiée politique…

 

Thierry BRET

 


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