Il n’y a pas que les hirondelles qui font le printemps ! Ni les grues cendrées dans le ciel de l’Yonne, annonciatrices des beaux jours retrouvés ! Toujours en forme olympique, l’imaginaire en proie à une intense créativité, la sémillante styliste de Cravant vient de réinvestir la fameuse forteresse dont elle est propriétaire depuis 1983 pour y peaufiner les nouvelles pièces de sa collection.
CRAVANT : Sinistrose s’abstenir ! Discuter avec l’octogénaire procure toujours un bien fou dans ce contexte si étrange qui nous plonge tout droit vers les langueurs inéluctables de l’atrophie intellectuelle et de la mélancolie profonde. Voire irréversible.
Les idées à fleur de peau, les envies les plus exubérantes dans la tête, Colette BECHET a semble-t-il trouvé le meilleur des antidotes qui existe pour juguler les effets pernicieux de ce satané virus : la créativité poussée à son paroxysme avec la joie de vivre en prime comme cerise goûteuse sur le gâteau !
Inventive, ne comptant pas les heures passées dans son atelier balayé par la morsure virevoltante d’un zéphyr qui s’invite parfois en trouble-fête, cette figure de la mode et de la couture de l’Yonne n’a de cesse de produire au quotidien de nouvelles créations.
Surtout depuis qu’elle a eu l’heureuse opportunité de découvrir une matière novatrice à ses yeux lui permettant de satisfaire sa soif inextinguible de créer des ouvrages : le chanvre !
Une rencontre providentielle auprès de Frédéric ROURE, le dirigeant de GEOCHANVRE à Lézinnes aura été le déclic révélateur !
Certains le cultivent, d’autres le fument, Colette BECHET le façonne à sa manière. Lui prêtant vie sous la forme de chapeaux, d’ombrelles, de paniers, de vêtements, de sacs, de protège-bouteille…
Faire travailler ses méninges pour conserver sa jeunesse…
Bref : de l’art dans sa plus parfaite quintessence que chacune et chacun pourra apprécier de visu en lui rendant une visite plus que de courtoisie. L’atelier du Donjon de Cravant est installé dans une vaste grange. Juste en face de l’édifice principal, cette ancienne forteresse qui appartenait dans des temps immémoriaux aux évêques d’Auxerre au Moyen-Age.
Pour s’y rendre, c’est simple : le grand portail ouvrant sur le jardin est le plus souvent ouvert aux quatre vents. Il suffit de sonner à la porte et de pénétrer à l’intérieur.
Elle est comme ça, Colette BECHET : un guide à la brillance artistique débordante qui aime raconter son parcours si atypique (elle a côtoyé de très près quelques figures immortelles du septième Art dont Brigitte BARDOT ou Claudia CARDINALE), recevoir des artistes en exposition (ce fut le cas à l’été 2020 de l’excellent Laurent NEVEU alias LOL qui y avait présenté son travail), et narrer avec anecdotes à l’appui l’histoire séculaire de ce site médiéval qui a su résister aux affres du temps.
Tout comme elle, d’ailleurs, qui a choisi le parti d’en rire et de créer, faisant travailler ses méninges afin de ne rien perdre ni de sa lucidité ni de son éternelle jeunesse…
Thierry BRET
En savoir plus :
Exposition permanente de Colette BECHET
Donjon de Cravant
1 Rue du Donjon
Tel : 06.41.16.69.17.
Immersion rapide mais jugée très intéressante par le représentant de l’Etat Henri PREVOST. Ce dernier profitait de son déplacement à Toucy ce jeudi 25 mars après-midi pour y découvrir le centre de vaccination spécifique qui est accueilli dans la Halle aux Grains. Géré par la Communauté de communes de Puisaye-Forterre, cet espace reçoit les patients en attente de la précieuse injection…
TOUCY : C’est sur un rythme rapide que le préfet de l’Yonne Henri PREVOST a effectué la visite du centre de vaccination anti-COVID installé dans la Halle aux Grains ce jeudi tantôt.
Une découverte qui n’était pas prévue au programme initial de la feuille de route devant formaliser la venue du haut fonctionnaire dans la cité de Puisaye.
Malgré un emploi du temps plutôt serré (le représentant de l’Etat devait regagner la préfecture en milieu d’après-midi afin de présenter à la presse les derniers résultats de la délinquance), Henri PREVOST a pris soin de se rendre sur le site.
Il était accompagné du président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI et de l’édile de Toucy Michel KOTOVCHIKHINE.
Dans l’une des parties de la salle des fêtes réaménagée, ce centre de vaccination opérationnel depuis plusieurs semaines accueille les personnes vulnérables et à très hauts risques devant être impérieusement vaccinées.
Patrick BUTTNER, vice-président de la CC PF en charge de la Santé servit de guide à la petite délégation qui navigua d’un poste à l’autre ; depuis l’accueil du public dès l’entrée de la salle à l’étape suivante permettant de gérer la phase administrative.
Henri PREVOST s’entretint avec quelques personnes en attente du précieux antidote. Puis, il discuta avec le personnel soignant avant de s’en retourner vers Auxerre où l’attendait d’autres dossiers à traiter…
Thierry BRET
Il y a urgence à gérer au mieux la situation sanitaire. C’est une évidence digne de La PALICE, vu la tournure des évènements depuis quelques semaines. Pour autant, doit-on systématiquement préférer le principe de précaution à la prévention ? C’est ce que déplore la Confédération nationale de l’Artisanat des Métiers et des Services de Bourgogne Franche-Comté. L’organisme regrette les choix arbitraires du gouvernement. Privilégiant tels secteurs d’activité au détriment d’autres…
DIJON (Côte d’Or) : Commerce essentiel ou commerce non-essentiel ? La ligne de fracture entre ces deux variantes au plan étymologique est plutôt ténue. Et pas forcément compréhensible aux yeux des consommateurs totalement perturbés par le côté mille-feuille des nouvelles mesures. Encore moins de la part des organisations patronales.
La CNAMS (Confédération nationale de l’Artisanat des Métiers et des Services) de Bourgogne Franche-Comté vient précisément de le faire savoir par un communiqué de presse.
Elle déplore que l’on préfère à nouveau opter pour le principe de précaution à la prévention, regrettant que les instituts de beauté, les photographes, et tant d’autres corporations soient dans l’obligation de fermer leurs portes dans les régions concernées par un nouveau confinement…
Un pseudo confinement, devrait-on dire par ailleurs, puisque le gouvernement laisse davantage de libertés aux concitoyens que nous sommes.
Inquiétude sur les conséquences psychologiques de demain…
Certes, l’organisme patronal qui regroupe aujourd’hui le plus grand nombre de professions artisanales et commerçantes (54 % des entreprises inscrites au répertoire des métiers soit près de 430 000 sociétés y sont adhérentes) se félicite que les salons de coiffure, les fleuristes, les cordonniers ou les garagistes restent ouverts.
Mais, tout naturellement, la CNAMS s’inquiète de l’avenir. Alors que depuis bientôt un an, des protocoles sanitaires capables de sécuriser les collaborateurs et leurs clients avaient été mis en place, ces nouvelles mesures administratives font amonceler de sombres nuages au-dessus des têtes des entrepreneurs.
Malgré les aides déployées par l’Etat, les conséquences sur la trésorerie de ces entreprises touchées de plein fouet par les effets gigognes de la crise seront inéluctables. Sans omettre évidemment les effets induits sur le moral de ces acteurs de l’économie et leurs salariés…
Pointant de l’index le niveau d’acceptabilité des contraintes liées à cette crise (il est à son maximum), la CNAMS souhaite le développement de mesures de prévention respectées et contrôlées afin de laisser ouverts commerces et activités pour que la vie l’emporte.
Epingler la politique défiante envers les commerces de proximité…
« Le développement des mesures sanitaires plus strictes et encadrées, leurs respects et leurs contrôles produiraient certainement de meilleurs résultats sur la lutte contre la propagation du virus…explique le texte adressé aux médias régionaux.
L’organisme, porte-étendard de 37 fédérations patronales, épingle en filigrane le gouvernement qui applique une politique défiante envers les activités et commerces de proximité (notamment les non-essentiels).
Ils représentent pourtant les préoccupations quotidiennes de nos concitoyens, ainsi que la raison de vivre et le moyen de subsistance de ceux qui y travaillent.
A bon entendeur et à méditer du côté de Matignon !
Thierry BRET
Ce ne sera pas une journée dominicale ordinaire pour le Collectif citoyen de l’Yonne Marche pour le Climat. Les vingt-six organisations associatives ou syndicales composant cette structure invitent les Icaunais à converger Place de la République à Sens à partir de 14h45 afin d’exiger une réécriture du projet de loi Climat examiné le lendemain à l’Assemblée nationale…
SENS : Défendre les mesures préconisées par les cent-cinquante membres de la Convention citoyenne pour le Climat : tel est l’objectif du rassemblement populaire voulu par le Collectif citoyen de l’Yonne Marche pour le Climat ce dimanche 28 mars.
Une fois n’est pas coutume, la manifestation revendicative ne se déroulera pas dans la capitale de l’Yonne. Mais, elle sera accueillie dans la ville la plus économique et la plus proche de Paris. Où sera examiné dès le lendemain le projet de loi à l’Assemblée nationale. Peut-être pour mieux faire entendre sa voix ?
Dénonçant le manque d’ambition de ce texte, loin de ses intentions originelles, les vingt-six structures exigent une réécriture du projet afin de le rendre plus ambitieux qu’il n’est et qu’il soit en phase avec l’urgence écologique.
Les participants se retrouveront Place de la République à 14h45. Ils réclameront aussi des mesures concrètes à appliquer dans notre département pour engager enfin la transition écologique et solidaire dont beaucoup ne cessent d’évoquer le contenu mais qui tarde réellement à se traduire dans les faits.
Les organisations participantes :
ADENY. Alternatiba Yonne. ARPENT. ASAO. ATD Quart Monde Yonne. ATTAC 89. BioBourgogne. C3V maison citoyenne. CCFD-Terre solidaire de l’Yonne. Collectif 89 « A-C OGM Pesticides ». Collectif de l’Eau de Champignelles. Confédération Paysanne de l’Yonne. Coquelicots de l’Auxerrois. FSU 89. Intersyndicale de l’ONF de l’Yonne. Jour de la Terre à Auxerre. LDH Auxerre. LDH Yonne-Nord. LPO 89. Lucytoyens.RADD. Réseau Soutien Migrants 89. SOS 3 vallées. Traverses.Solidaires 89. Yonne Nature Environnement.
Thierry BRET
Ils sont passés à l’acte un quart d’heure après le début de la session ! Maud NAVARRE, Farah ZIANI, Mani CAMBEFORT, Sophie FEVRE et trois autres élus ont quitté le conseil municipal à distance, laissant la place à un écran noir, après avoir interpellé le maire Crescent MARAULT !
AUXERRE : Drôle de programme qui était proposé aux suiveurs de la chaîne Youtube de la ville d’Auxerre ce jeudi 25 mars en cette fin d’après-midi !
Avant même que ne débute l’ordre du jour du conseil municipal retransmis en visioconférence dès 18 heures, deux élus de l’opposition, l’écologiste Maud NAVARRE et le socialiste Mani CAMBEFORT ont quelque peu bouleversé la physionomie initiale de cette séance pour demander à l’édile d’Auxerre Crescent MARAULT de prendre toutes ses responsabilités après sa garde à vue.
Durant plusieurs minutes et malgré les protestations véhémentes de certains de leurs collègues choqués par leur attitude, ils ont exigé le retrait jusqu’à nouvel ordre du maire d’Auxerre de ses fonctions tant que la lumière n’est pas entièrement faite autour de ce dossier.
Menaçant de quitter la séance et de se déconnecter de leur outil numérique si le maire ne répondait pas favorablement à leur demande, Maud NAVARRE et Mani CAMBEFORT, rejoints par Farah ZIANI et quatre autres élus, sont passés à l’acte : leurs visages ont alors disparu de la visioconférence une fois que le premier élu de la ville ait pu formuler des éléments de réponse.
L’ordre du jour pouvait alors débuté après ses péripéties. Ce clash vécu en mode digital a dû surprendre la plupart des internautes !
Thierry BRET