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Civisme : les tags de l’irrespect salissent les monuments religieux

« Le patrimoine historique et religieux est en danger en France, surtout avec le retour de la période estivale où les dégradations et les actes de vandalisme se multiplient dans les villes qui ne se sont pas encore dotées de système de vidéosurveillance et de présence humaine avec des bénévoles surveillant ces édifices… ». « Le patrimoine historique et religieux est en danger en France, surtout avec le retour de la période estivale où les dégradations et les actes de vandalisme se multiplient dans les villes qui ne se sont pas encore dotées de système de vidéosurveillance et de présence humaine avec des bénévoles surveillant ces édifices… ». Crédit Photo : Sens Patrimoine.

Le respect est-il encore une de ces valeurs vertueuses qui honorent l’humain, enseignées depuis longtemps en France, pays des Droits de l’Homme ayant engendré le « Siècle des Lumières » et la liberté de penser que l’on pratique toujours dans notre société ?

Voilà un excellent thème de réflexion que nos bacheliers de terminale ou autres candidats libres auraient pu traiter en quatre heures lors de leur dissertation de philosophie, en ce début de semaine, sous le regard sévère d’un examinateur ?! Pas sûr qu’ils aient trouvé suffisamment d’arguments positifs en ce premier quart de vingt-et-unième siècle leur permettant d’étayer leur thèse, synthèse et antithèse !

Le respect ? Parlons-en, effectivement ! Si celui envers autrui est déjà galvaudé depuis des lustres dans cette société en totale déliquescence qui se fiche de tout et de son contraire, nous en avons eu encore un exemple troublant et caractéristique, il y a peu, appliqué même sur les vestiges historiques de ce patrimoine séculaire de notre chère France, pays de cocagne dont raffolent tant les cohortes de touristes étrangers qui viennent la visiter à chaque période estivale par millions.

Non seulement et jusque-là les graffitis de toutes sortes envahissaient de leurs calligraphies dénaturées et salissantes les ponts et autres monuments accueillant les symboles de la République – des hôtels de ville, des bâtiments étatiques, des monuments aux morts (un sacrilège innommable…) -, voilà que désormais, ce sont les édifices religieux qui deviennent les lieux fétiches de ces inscriptions hideuses et de ces tags horribles en tout genre, qui polluent ces pierres séculaires constituant la richesse patrimoniale de notre nation.

 

La vidéo de la honte a circulé sur les réseaux sociaux

 

Dans l’Yonne, et plus précisément dans l’une de ses sous-préfectures, à Sens, c’est le Cercle Cathédrale, une subdivision de la structure associative « Sens Patrimoine » qui a tiré la sonnette d’alarme auprès des autorités de tutelle en leur adressant moult courriers pour alerter sur les dérives sécuritaires, voire de sûreté, que subissent avec outrage et avec régularité certains bâtiments religieux de la ville la plus septentrionale du nord de la Bourgogne. En particulier, l’un des joyaux de l’art gothique de la Bourgogne, la cathédrale Saint-Etienne de Sens. La première cathédrale de la chrétienté dont la consécration de son autel (850 ans) avait été célébrée avec faste en 2014.

Les faits navrants de ces actes gratuits de vandalisme sont les suivants : en janvier dernier, une vidéo avait circulé sur une plateforme numérique montrant des jeunes gens (évidemment !) faisant preuve d’incivilités au sein de l’édifice religieux sénonais où le réalisateur Jean-Jacques ANNAUD a tourné quelques séquences de son fameux film consacré à l’incendie de « Notre-Dame ».

De dégradations en inscriptions, voire de réalisation de murs d’insultes : les réseaux sociaux avaient fait part à l’époque du profond émoi des habitants de la ville de l’Yonne, choqués par cette violence visuelle gratuite dans un site sacré. Seules, les autorités compétentes avaient alors observé le silence quasi absolu alors que circulait pourtant une pétition recueillant des centaines de paraphes dont certains émanaient de parlementaires et d’élus du territoire.

 

 

Le vandalisme des édifices religieux en constante augmentation

 

Or, avec le retour de la période estivale, et les débordements sécuritaires qui fleurissent telles des fleurs des champs à la belle saison, du fait de la présence de jeunes gens, tard le soir dans les rues surchauffées, passablement éméchés ou sous emprise de substances illicites, on ne peut que craindre de nouvelles actions dégradantes et salissantes pour la « Grande Dame » de Sens et les autres monuments historiques que compte la ville. Des gestes similaires ayant été observés bien évidemment dans bon nombre de villes de l’Hexagone…

Président de l’association, « Sens Patrimoine », Mkrtich MARTIROSSYAN s’en insurge : « il est impossible d’ignorer l’ampleur des actes d’incivilité et de vandalisme commis en ces lieux. Dans les vidéos qui ont circulé sur les réseaux sociaux, on y voit des individus pénétrer dans le chœur de la cathédrale, renverser des bougies, s’asseoir de manière irrespectueuse sur la cathèdre de l’archevêque, et tout cela en riant, en filmant, en banalisant ces actes… ».

Une main courante a été déposée à la suite de ces faits. Ces incidents ne constituent malheureusement pas un cas isolé dans le paysage national, tant les atteintes aux édifices religieux se multiplient, qu’elles procèdent d’actes délibérés ou résultent d’un défaut de vigilance. En plus, tout cela permet de faire le buzz et ravi ces décérébrés du cerveau qui s’en vantent en toute impunité…

 

Des mesures coercitives pour juguler les dégâts

 

En ce sens, la cathédrale Saint-Étienne de Sens, largement accessible au public durant la majeure partie de la journée, comme de nombreux édifices religieux en France ne semble pas bénéficier à ce jour d’un dispositif de surveillance humaine ou technique pérenne.

Alors, les municipalités concernées par cette banalisation des actes inciviques contre des lieux patrimoniaux qui prolifèrent en France ne devraient-elles pas équiper les édifices de système de vidéosurveillance intérieure, s’assurer de l’encadrement strict des horaires d’ouverture, de les limiter aux seules heures de bureau, tout en désignant des bénévoles responsables de l’ouverture et de la fermeture quotidienne, en concertation avec les diocèses ?

Certaines villes de l’Hexagone se sont penchées très sérieusement sur la question pour mieux protéger notre patrimoine historique et culturel de ces actes de dépravations débiles. Dijon, Troyes ou Nevers ont déjà adopté de telles mesures prises sans difficulté, garantissant ainsi la sécurité des lieux et la sérénité des usagers.

Il est donc grand temps que les villes moyennes de l’Hexagone qui ne l’auraient déjà fait leur emboîtent le pas, en mettant en place ces dispositifs essentiels pour préserver la grandeur et la sécurité de ces cathédrales. Fleurons de notre patrimoine qui le vaut bien…

 

Thierry BRET

 

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