Noël est une fête célébrée par près de deux milliards deux cents millions d’habitants dans le monde. Le symbole reste fort mais le contexte difficile. Des chrétiens persécutés dans de nombreux endroits et une ambiance souvent douloureuse, particulièrement en France. Avec une situation nationale très sensible et secouée par de nombreuses crises : économique, financière et sociale. N’oublions pas un contexte politique instable avec la récente démission du Premier ministre, Michel BARNIER. La perspective est assombrie par des motions annoncées par de nombreux partis politiques. Le tout sur fond de guerres avec les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ! Pourtant, Noël reste un évènement fêté dans la mesure des moyens de chacun. Il est porteur de messages de paix et surtout soumis à la nostalgie de l’enfance.
Les symboles de Noël
Noël, c’est d’abord un sapin, qui n’a aucun caractère religieux, pas plus que le Père Noël ! Pour le sapin, c‘est un peu ambiguë. La coutume remonte au Xième siècle. A cette époque, on représentait Noël par un sapin couvert de fruits rouges. L’arbre symbolisait la connaissance du bien et du mal, l’arbre au fruit interdit dont Eve aurait croqué une pomme rouge : une tradition qui n’est aucunement inscrite dans la bible !
En France, le sapin de Noël serait apparu en Alsace en 1521 grâce aux protestants, afin de se démarquer des chrétiens qui confectionnaient une crèche. C’est après la guerre de 1870 que le sapin de Noël s’est répandu dans tous les foyers français. Le Père Noël aurait pour origine Saint-Nicolas. On doit à Coca Cola, la tenue rouge, et le traineau tiré par des rennes, c’est donc une création récente. Saint-Nicolas avait un traineau tiré par un âne. Saint-Nicolas ou Santa Claus est très prégnant en Alsace, en Scandinavie, et la tradition des distributions de cadeaux est vivace. En 1931, un dessinateur habilla le Père Noël aux couleurs de la fameuse bouteille de « Coca Cola », rouge et blanche. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme, le maître planétaire de la nuit magique du 24 au 25 décembre ! Les catholiques avaient vigoureusement protesté, allant parfois jusqu’à brûler l’effigie du personnage ainsi affublé. Tout rentra progressivement dans l’ordre et l’arrivée du vieillard sur son traineau reste magique pour tous, et symbolise un attachement pour la famille et les proches ! Un lien d’affection en quelque sorte.
Le symbole religieux représenté par la crèche
La crèche est le symbole religieux de Noël. C’est au XIIIème siècle que naît la première crèche vivante, sous la houlette de Saint-François d’Assise, fondateur de l’ordre des Frères Mineurs, ou Franciscains. Il décide de reproduire en grandeur nature une crèche, afin de raconter, aux habitants la Nativité. Cependant, plusieurs siècles avant, les villageois avaient coutume de jouer des piécettes sur le parvis des églises afin d’interpréter la Nativité, particulièrement en Italie : ce qui inspira Saint-François. Il faut attendre Jean-Louis Lagnel (1764-1822) pour voir naître les premiers santons de Provence. Les santons sont à l’origine, des figurines en argile non cuite. Le santon reste en Provence une tradition indéboulonnable et fait travailler de nombreux artisans, les fameux santonniers. A la Révolution, les églises sont fermées, mais les chrétiens font des crèches chez eux !
C’est ainsi que Louis Lagnel façonne ses premiers santons (santon ou « santoun » en provençal, qui veut dire « petit saint »). Les crèches provençales s’exportent avec leurs personnages incontournables, comme le « pescadou » (le poissonnier), le bartoumiéu (le fainéant), lou ravi (le simple d’esprit qui porte bonheur) … Chaque année, la crèche s’agrandit avec un personnage célèbre… En Catalogne, le santon de Didier RAOULT fait un carton, et celui d’Emmanuel MACRON se vend peu, au dire des commerçants (des complotistes ?!). L’histoire continue à s’écrire…
La couronne de l’avent est un héritage des Romains et du peuple germanique à l’époque où l’on célébrait le solstice d’hiver. Il faut attendre le XVIème siècle pour que les chrétiens, s’inspirant des fêtes païennes, utilisent cette couronne, ornée de quatre bougies. La couronne était installée au plafond ou sur la table. Depuis, la couronne popularisée et enrichie de décorations, est accrochée à la porte d’entrée, indiquant l’hospitalité offerte aux hôtes.
Le Noël d’aujourd’hui
On oublie tout durant la fameuse « trêve des confiseurs » : les guerres, la violence, les injustices, la vie politique… On pense à la paix, on prie pour les plus pauvres, pour les malades, et particulièrement les enfants… Un Noël avec du cœur, du partage, un éternel voyage vers l’enfance… Les yeux brillent et le fameux « Petit papa Noël » du regretté Tino ROSSI est dans toutes les mémoires. Noël, c’est un mot magique, dans le monde et particulièrement en France, dont les origines chrétiennes ne sauraient être remises en cause ! Allons, rêvons un peu, avec tous les enfants de la planète, mettons un peu de poésie dans nos vies, et partageons aussi avec ceux qui ne pourrons pas s’offrir les marques du consumérisme propre à cette fête.
Sourions un peu
Afin de sacrifier à la doxa ambiante chez les « Insoumis » et autres « Verts », imaginons un instant la nouvelle crèche :
Les plus fanatiques ont souhaité mettre la photo de Jupiter…mais sans succès ! La crèche est donc vide, juste une bougie mais surtout remplie de moutons, beaucoup de moutons…
« Par ailleurs, la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote. » Pierre DESPROGES.
France C.