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Le monde agricole en ébullition : le bras de fer continue

   « Les propos du Premier ministre Gabriel ATTAL n’ont pas coupé les ardeurs protestataires des manifestants du monde agricole qui poursuivront leur mouvement jusqu’à nouvel ordre, selon la FNSEA et JA. Pire pour l’exécutif : le blocage de Rungis, plaque tournante hexagonale de la distribution alimentaire, est envisagé… ». « Les propos du Premier ministre Gabriel ATTAL n’ont pas coupé les ardeurs protestataires des manifestants du monde agricole qui poursuivront leur mouvement jusqu’à nouvel ordre, selon la FNSEA et JA. Pire pour l’exécutif : le blocage de Rungis, plaque tournante hexagonale de la distribution alimentaire, est envisagé… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

Ca barde sec dans les fermes et les exploitations tricolores ! Depuis une huitaine de jours, la France des villes se sera donc souvenue qu’il existait  bel et bien une France des champs, et celle-ci le fait savoir. Une France agricole qui ne doit pas être seulement honorée, une fois l’an, lors de l’incontournable évènement version image d’Epinal de la filière, soit le Salon international de l’Agriculture, accueilli en février à Paris.

En l’espace de quarante-huit heures, le ton protestataire a donc bien changé à travers l’Hexagone. Exit la signalétique qui se retrouve tête-bêche à l’entrée des villages – une action symbolique sans doute trop gentillette et puérile pour inquiéter les pouvoirs publics ! -, place dorénavant à de vraies opérations coups de poing, réalisées dans un esprit pacifique et bon enfant, à l’aide de tracteurs et autres matériels agricoles, servant à mieux gêner la circulation.

Surtout autoroutière, soit dit en passant. Cela tombe bien : juste avant la prochaine hausse habituelle de 3 à 5 % des tarifs pratiqués dès le portique du péage franchi sur ces voies à très grande vitesse ! Qui prendra en charge, par ailleurs, les dédommagements du manque à gagner de ces sociétés privées qui appliquent avec une arithmétique méthodique et dans la quasi indifférence générale les hausses annuelles comme si de rien n’était ?! Bing, ça tape dur sur leurs chiffres d’affaires ! Personne ne sortira de mouchoir pour la perte sèche !

 

 

Plus de 600 agriculteurs passés de vie à trépas en 2023…

 

Mais, là, n’est pas le débat. Cela fait déjà plusieurs mois que le monde agricole dénonce les incohérences gouvernementales, surtout l’absence de cohésion dans leurs discours et dans les actes, au sujet des grands items qui réglementent la filière. Deux syndicats, entre autres, sont montés au créneau de la revendication depuis l’automne : la puissante FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et les JA. De jeunes agriculteurs qui prennent de plus en plus d’importance dans la sphère paysanne hexagonale et qui osent se montrer.

Chacun de nous a encore en mémoire cette fameuse action « On marche sur la tête ». Un slogan empreint d’humour pour une opération qui n’en manquait nullement : retourner les panneaux indicateurs des entrées de village dans les territoires ruraux mais aussi en agglomération !

 

 

Ce sont les apprentis automobilistes qui ont dû se poser quelques questions  à chaque bourgade traversée en compagnie de leur moniteur d’auto-école ! Ce n’était pas inscrit dans le Code de la Route !

Déjà, à cette période, FNSEA et JA exigeaient des mesures concrètes, fortes, visibles pour sortir de leur marasme et de l’ornière ces milliers d’exploitations en pleine déshérence sociale. Une gabegie innommable qui a coûté l’existence à plus de 600 agriculteurs en 2023, passés de vie à trépas après leurs suicides. Eloquent…

Trois axes prioritaires prévalaient donc parmi les revendications exprimées par des agriculteurs déjà en colère : rendre sa dignité à l’agriculteur (souvent traité de pollueur du fait de l’utilisation de produits phytosanitaires), mieux rémunérer le fruit de leur travail (un fait avéré déjà pointé du doigt avec le fameux texte de loi EGALIM appliqué par quasiment aucune grande enseigne de la distribution) et le rétablissement des conditions acceptables dans l’exercice du métier.

 

 

Le GNR : le minimum vital que l’on pouvait nous accorder !

 

Et là, sur ce sujet si brûlant, les manifestants de la campagne profonde en ont à foison des arguments vindicatifs à réclamer ! A commencer par l’accumulation de ces normes édictées parfois en dépit du bon sens (400 000 à l’échelle de la France et l’UE réunies) qui perturbent à n’en plus finir le quotidien de ces travailleurs oubliés de tous, qui multiplient le nombre d’heures de boulot par semaine afin de mieux nourrir la planète !

Oui, mais voilà, de tout cela on parlait déjà il y a trois mois ! Et même avant puisque la problématique agricole, talon d’Achille dans le système économique français, ne remonte pas d’hier, mais de plus de vingt à trente ans !

Dans sa première intervention en qualité de Premier ministre plutôt néophyte sur ce domaine – on peut reconnaître sans vergogne que Gabriel ATTAL a tout de même bien potassé ses dossiers avant de se rendre en Haute-Garonne pour y rencontrer de visu les représentants des délégations syndicales qui tenaient l’un des barrages, érigé sur une portion d’autoroute – a tenté de répondre aux besoins urgents et immédiats de la filière professionnelle.  

Notamment sur le volet du GNR, le Gazole Non Routier, qui se verra donc amputer jusqu’à nouvel ordre de son augmentation de taxe initiale. « C’était le minimum vital qu’il pouvait nous proposer », aura confié à l’issue de la prestation un brin laconique, un syndicaliste gréviste à Nitry sur l’A6 ayant écouté les propositions ministérielles.

Et après, pourrait-on dire ? L’intervention de Gabriel ATTAL aura-t-elle convaincu celles et ceux qui bloquent les accès autoroutiers et se relaient pour entretenir la flamme nourrie des braseros ? Il semblerait que non, au moment où se rédigent ces lignes.

Pire, les représentants de la Confédération Paysanne évoquent désormais la possibilité pour les grévistes de se rendre à Rungis, plaque tournante de tous les circuits de distribution alimentaire de notre pays, pour y mettre la pagaille ! Et ce, dès lundi !

Bref, si la souveraineté alimentaire à la française semble bien avoir du plomb dans l’aile en ces derniers jours de janvier, il se pourrait bien, avec une telle action devant se prolonger durablement si l’Etat ne lâche pas sérieusement la bride, que tout le pays ait à souffrir de ce blocus, notamment sur les étals de la GMS ! Avec, à prévoir des rayonnages vides et une hausse des prix répercutés aux consommateurs, une tradition cocardière en somme…

 

Thierry BRET

 

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