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Le travail en France : rien faire, c’est conserver la santé !

« Les forums de l’insertion et de l’emploi se multiplient partout en France pour inciter les citoyens à aller vers la vie active grâce à l’Etat et à Pôle Emploi. Paradoxe : alors que les entreprises peinent à recruter dans bon nombre de domaines, les Français sont ceux – hormis les indépendants - qui travaillent le moins en temps complet en Europe selon des études officielles. Les jeunes et les seniors rêvent d’autre chose et de davantage de reconnaissance et de disponibilité. Une équation de plus en plus difficile à résoudre… ».  « Les forums de l’insertion et de l’emploi se multiplient partout en France pour inciter les citoyens à aller vers la vie active grâce à l’Etat et à Pôle Emploi. Paradoxe : alors que les entreprises peinent à recruter dans bon nombre de domaines, les Français sont ceux – hormis les indépendants - qui travaillent le moins en temps complet en Europe selon des études officielles. Les jeunes et les seniors rêvent d’autre chose et de davantage de reconnaissance et de disponibilité. Une équation de plus en plus difficile à résoudre… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

« Le travail, c’est la santé » chantait l’amuseur public numéro un de la variété française, le regretté Henri SALVADOR, en 1965. Une chanson de potache, à ne pas prendre au sérieux et à mettre entre toutes les oreilles des citoyens dans la France de De Gaulle, qui eut un succès retentissant en pleine période des « Yéyés » et avant que ne s’abatte sur l’Hexagone la déferlante pop de la perfide Albion ! Si le titre ne figure plus depuis très longtemps dans les playlists des radios FM qui programment de manière très artificielle et numérique, logiciels oblige, leur contenu musical en 24X24 ; le second couplet de ce morceau sympathique, lui est aujourd’hui totalement d’actualité !

« Rien faire, c’est la conserver… ». On a l’impression désormais que ce leitmotiv, ode au farniente, à la détente et à la paresse, est devenu l’apanage de millions de personnes en France, et ce depuis quelques années. Ces travailleuses et ces travailleurs, comme l’aurait dit l’égérie de Lutte Ouvrière Arlette LAGUILLIER du temps de sa superbe, qui aujourd’hui éprouvent un ras-le-bol généralisé avec ce terme, limite grossier, synonyme de contraintes, d’enfermement, d’ennui, de non-reconnaissance, de pénibilité… : le travail !

Bref, ce mot semble sortir tout droit d’un autre temps, et d’un autre monde, avec ses qualificatifs qui procurent du stress, de la sinistrose et de l’urticaire (quand ce n’est pas une autre pathologie) à bon nombre de nos compatriotes lassés de vivre cela dans leur quotidien. Productivité, rentabilité, profit, implication, horaires…

 

A l’origine du mal : la COVID-19, les confinements et le télétravail !

 

Le pire, c’est que ce ressenti anti-travail continuel qui secoue la France (mais pas que) telle une tempête de force 9 depuis un long moment ne touche pas que la nouvelle génération et ses fameux milléniums, comprenez par-là, celles et ceux qui ont vu le jour dans les années 2000 ! Même les seniors s’y sont mis avec enthousiasme, et ce dès la petite cinquantaine – rappel pour mémoire et selon les critères de l’INSEE tout individu ayant dépassé le cap fatidique des 45 ans intègre de facto cette « sinistre » catégorie dans laquelle on accepte d’être jetée tel un vieux Kleenex usagé à se débarrasser dans la bonne poubelle pour rester dans l’esprit écolo ! – et quittent à tour de bras en démissionnant pour un désir d’autre chose leurs postes de cadre à responsabilités, quand ils ne se font pas débarquer de façon inopinée à cause de la limite d’âge par une DRH toujours condescendante et bienveillante !

L’origine de tous ces maux est souvent identifiée avec la crise sanitaire, celle de la COVID-19, qui a bouleversé le monde au début de l’année 2020. Certaines et certains en regrettent même encore les bienfaits des confinements successifs  qui auront permis de goûter aux joies du repos forcé mais salvateur, loin des crises de nerf d’un supérieur obséquieux à la limite du burn-out et glapissant ses ordres dans les bureaux, à la limite du harcèlement, parce que cela existe bel et bien dans l’univers parfois un peu trop doré et propret que l’on veut bien se faire du monde professionnel…Et ce, tout secteur corporatiste confondu.

 

 

Les sombres perspectives des seniors, déjà qualifiés de vieux !

 

Alors, oui, c’est un constat qui ne cesse de s’amplifier parmi les observations officielles, confortées par les études des cabinets spécialisés dans la sociologie qui moulinent des tonnes de données à n’en plus finir qui, in fine, ne changeront rien ni à la situation, ni à l’équation  : le rapport des Français avec le travail évolue en grande profondeur, c’est désormais une évidence avec lequel il faudra bien composer. On oserait même dire que cela ne semble être que le début, au vu de l’accélération du processus et de son inexorabilité.

Si les jeunes générations désirent davantage de flexibilité, de moments à eux avec des plages de détente et de liberté, les plus vieux – pour éviter ce terme de « senior », employé à toutes occasions par les adeptes du marketing de bas étage qui nous conditionne et qui nous hérisse le poil nous autres actifs de plus de 45 ans ! – espèrent eux de la reconnaissance, du pouvoir d’achat, de la prise de responsabilité, de la progression de carrière, de l’assouplissement, aussi, dans leur rythme de travail intense qui peut frôler la sinécure chronique et la perte de repères.

La réforme de la retraite à 64 ans va donc créer, mais tout le monde s’en fout dans les soupentes de la technocratie hexagonale, une génération de personnes désabusées et fatiguées, des gens usés par 43 ou 44 années de labeur, pour certaines vécues dans la très grande pénibilité, à courir tous les jours après on ne sait quoi, perclus par les douleurs rhumatismales et avec le moral en berne, au fond des chaussettes de ne pouvoir vieillir correctement…sans souci ni pression.

        

Une France du travail à deux vitesses !

 

C’est sûr, les initiatives portées par l’Etat et ses opérateurs publics à l’instar de Pôle Emploi se multiplient à tous les étages (des forums, des colloques – ils ont le mérite d’exister !) pour optimiser la valeur travail auprès de la population !

C’est bien normal si la France veut regagner tout ce qu’elle a perdu en matière de productivité – celle-ci est d’ailleurs très faible à l’échelle mondiale -, le retour à l’industrialisation optimale et même au travail à temps complet puisque notre pays, selon la toute récente étude publiée cette semaine par REXECODE la situe dans les limbes des classements européens, occupant l’avant-dernière place derrière la Finlande !

Les Français travaillent de moins en moins, c’est une certitude avec une durée moyenne de 124 heures de moins par rapport aux ténors de l’Union européenne. Il serait peut-être judicieux d’analyser la situation de près et surtout de remédier à cela dans un pays où existent les RTT, les arrêts maladie, les congés parentaux, les vacances, etc. si l’on veut reprendre notre lustre d’antan, lors des années glorieuses, tant dans le privé que le public.

Nonobstant, un sacré bémol apparaît pourtant : les professions libérales, les commerçants, les artisans, les entrepreneurs indépendants sont parmi ceux qui bossent le plus dans leur quotidien à l’échelle européenne. A croire qu’il y aurait donc une France à deux vitesses dans le monde professionnel, avec celles et ceux qui triment avec plus de 70 heures par semaine, les avantages et la sérénité en moins ! Un aspect égalitaire avec le reste du monde professionnel déconcertant.

« Les prisonniers du boulot ne font pas de vieux os… ». Sacré Henri ! Et si ta chanson était vraiment prémonitoire…

 

Thierry BRET

 

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