Découvrez nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
logo-credit-agricole-90x90.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
groupama_small.png
logo-cerfrance-bfc-accueil.png
capeb-logo.png
logo banque populaire bourgogne franche-comté
logo-cm.jpg
logo-edf-site.jpg
ccj-logo-petit-1.jpg
110 Bourgogne
Région Bourgogne France-Comté
Criquet Magazine
Lycée Saint-Joseph de la Salle
mercato de l'emploi yonne bourgogne
Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté
puisaye forterre
chambre des métiers et de l'artisanat
Groupe La Poste
Chambre d'Agriculture de l'Yonne

Nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
banque_populaire_bfc-long.png
capeb-logo.png
Lycée Saint-Joseph de la Salle
Caisse d'épagne Bourgogne Franche-Comté
cerfrance bfc
Communauté de Communes du Jovinien
Chambre d'Agriculture de l'Yonne
Criquet magazine
logo-edf-site.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
logo-cm.jpg
groupama_small.png
logo-credit-agricole-90x90.jpg
région Bourgogne Franche-Comté
20211006_lpg_logo_cmjn-616fec3863034.png
mercato de l'emploi yonne bourgogne
chambre des métiers et de l'artisanat
logo-110-bourgogne-ok.png
Puisaye Forterre

Le système de santé craque de toute part : LFI alerte sur les dérives mortifères d’une médecine en état d’urgence…

« Le constat dressé par l’urgentiste Sabrina ALI BENALI, lors d’une réunion publique organisée à Auxerre par LFI Yonne, est sans appel. Le système de santé hexagonal prend l’eau : il craque de toute part. L’Yonne, malheureusement, n’est pas épargnée par cet effondrement observé depuis l’an 2000. Un cri d’alerte à la fois lucide et révolté pour cette praticienne de terrain qui a évoqué les mesures immédiates à mettre en place pour enrayer la déliquescence du système de soins… ». « Le constat dressé par l’urgentiste Sabrina ALI BENALI, lors d’une réunion publique organisée à Auxerre par LFI Yonne, est sans appel. Le système de santé hexagonal prend l’eau : il craque de toute part. L’Yonne, malheureusement, n’est pas épargnée par cet effondrement observé depuis l’an 2000. Un cri d’alerte à la fois lucide et révolté pour cette praticienne de terrain qui a évoqué les mesures immédiates à mettre en place pour enrayer la déliquescence du système de soins… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Médecine de ville sinistrée, urgences débordées, lits fermés faute de soignants, codification kafkaïenne, temps d’attente mortifères et professionnels de santé à bout de souffle… : le constat dressé par l’urgentiste Sabrina ALI BENALI, lors d’une réunion publique organisée à Auxerre par LFI Yonne, est sans appel. Le système craque de toute part et notre département n’est pas épargné. Dans un cri d’alerte à la fois lucide et révolté, la praticienne de terrain a évoqué les mesures d’urgence à mettre en place pour enrayer sa déliquescence…

 

AUXERRE : Dans l’Yonne, comme l’a rappelé en préambule Adrien PROVENCE, la situation sanitaire est devenue critique. A l’hôpital notamment, les alertes sociales se multiplient et le personnel épuisé doit faire face à un afflux de patients sans précédent. En parallèle, le territoire se vide de ses médecins. En 2023, l’Agence Régionale de Santé (ARS) dénombrait à peine 180 généralistes dans l’Yonne, soit 5,5 médecins pour 10 000 habitants, bien en deçà de la moyenne nationale qui, à population égale, est de neuf médecins : « dans l’Yonne, en gros depuis 2012, c’est une centaine de médecins spécialistes qui ont disparu. Et nous sommes un territoire vieillissant avec 70 % de médecins ayant aujourd’hui plus de 55 ans, mais nous n’attirons personne… ».

 

Plus de 80 000 lits supprimés en vingt-cinq ans !

 

Les jeunes praticiens se montrant peu enclins à s’installer dans des secteurs où les écoles ferment, les transports déclinent et où la désertification gagne du terrain.  La défaillance de l’Etat est également pointée du doigt, comme l’illustre la mobilisation sans précédent autour de la fermeture annoncée de l’EHPAD de Coulanges-sur-Yonne. Les causes sont systémiques. Depuis plusieurs décennies, les gouvernements successifs ont réduit l’offre de soins, supprimant dans le même temps le nombre de lits dans les hôpitaux. L’animateur du groupe des Insoumis auxerrois a fait les comptes : « depuis Emmanuel MACRON, ce sont 21 000 lits supprimés, mais il y en a eu aussi 15 000 sous François HOLLANDE et 37 000 sous Nicolas SARKOZY. Au total, plus de 80 000 lits depuis l’année 2000… ».

Le numerus clausus instauré en 1971 a tari le vivier médical et les récentes réformes ne suffisent pas à inverser la tendance, rappelle Sabrina ALI BENALI, qui se refuse à toute forme de naïveté en la matière : « certains lobbies de médecins ultra-libéraux ont largement contribué à la mise en place de ce système, pensant ramasser la mise du fait d’une moindre concurrence. Ce sont les mêmes aujourd’hui qui lèvent les boucliers contre la loi de régulation, n’hésitant pas pour cela à propager des « fake news » sur le sujet… ».

La médecine de ville est à bout, les généralistes croulent sous les consultations rémunérées à l’acte, qu’ils passent quelques minutes ou trois quarts d’heure avec un patient : « on a de plus en plus de patients vieillissants, plutôt un bon signe par rapport à l’espérance de vie, mais du coup, ils sont souvent poly-pathologiques… ».

La France est un pays très « médico-centré » mais la médecine a changé : « on n’est plus dans « La Petite maison dans la prairie » avec le docteur BAKER qui part avec sa petite malle faire les visites de jour comme de nuit ! ».

 

Revoir tout le système éducatif et préventif de la santé

 

Des solutions existent pour désengorger les cabinets, comme de renforcer le rôle des infirmiers libéraux au travers de la formation d’Infirmier de Pratique Avancée (IPA) : « il faut vraiment qu'on sorte du système « tout médecin » et qu'on redonne une vraie place de soignants aux paramédicaux ».

Renforcer le système, c’est aussi revoir tout l’éventail préventif, que ce soit la médecine du travail ou dans les établissements scolaires, « des secteurs massacrés par les politiques à l’œuvre depuis quarante ans ! Combien finissent chez le médecin traitant ou aux urgences car jamais dépistés sur leur lieu de travail ? ». Quid de l’éducation à la santé quasiment inexistante elle aussi ? « Il faut apprendre aux parents ce qu’il faut faire quand leur gamin a une température de 38 degrés de fièvre ou savoir quoi mettre en place en cas de plaie, autant d’exemples de situations arrivant aujourd’hui aux urgences… ». Autre impératif : intégrer la médecine générale dès l’internat de sorte de mieux former les futurs carabins à la médecine de ville et ne plus penser la santé en îlots mais en privilégiant une vision globale, sociale et territoriale : « très souvent, les étudiants hospitaliers ne mettent pas une seule fois le pied dans un cabinet de médecine générale durant leurs études. Comment au final choisir quelque chose dont ils n’ont strictement aucune connaissance ! ».

 

 

 

L’ambulatoire et ses « patients boomerang »  qui y retournent faute de soins !

 

Trois minutes ! C’est le temps imparti pour réguler un appel au SAMU. Trois minutes pour comprendre, poser un diagnostic, orienter. Mais comment faire lorsque la barrière de la langue, la surdité ou la peur entravent la compréhension ?

« Comme toute bonne « insoumise », je faisais exploser les compteurs ! (Rires) Mais quand vous avez quelqu’un qui a compris ce qu’on allait faire et dans quel délai, pourquoi il devait ou non voir un médecin, et bien derrière, il ne va pas venir engorger un service d’urgence ou une maison médicale de garde… ».

Se profile en filigrane un mal profond, avec un système de santé piloté par des logiques comptables. Tout est affaire désormais de codage, de tarification à l’acte, de DMS (Durée Moyenne de Séjour). Un financement à l’acte qui déshumanise le soin : l’hôpital ne reçoit plus un malade, il traite un code. Et pour optimiser encore plus les recettes, certains établissements embauchent… des codeurs plutôt que des médecins ! KAFKA n’aurait pas fait mieux. Chaque soir, des patients s’entassent aux urgences faute de lits disponibles. Le flux tendu est devenu la norme, avec la disparition des lits « tampons », un personnel moindre et une attente faisant grimper la morbidité : « nous ne sommes pas cardiologues ou gériatres », rappelle l’urgentiste, soulignant les risques quand les patients séjournent dans le service sans prise en charge spécialisée. Le virage de l’ambulatoire ? « Un peu le « MacDrive » de la médecine ! ». Louable pour de jeunes patients bien entourés, mais virant à la catastrophe pour des personnes âgées isolées : « on les appelle les « patients boomerang » ! Ils rentrent le matin, sortent le soir et une ambulance les ramène aux urgences, parce qu’ils sont tombés, surinfectés, ou n’ont pas réussi à faire passer un infirmier à domicile… ».

Pour rompre ce cercle vicieux, des solutions existent affirme l’ancienne candidate NFP aux dernières législatives en Seine-Saint-Denis, à commencer par une revalorisation salariale immédiate de 400 euros net pour tous, l’ouverture de lits, la fin de la tarification à l’acte et une embauche massive…

C’est aujourd’hui toute une vision de la santé qui est à reconstruire, passant par une décentralisation des soins, la fin d’un modèle « hospitalo-centré », l’arrêt de la logique mortifère des flux et surtout, rompre avec cette logique néo-libérale sacrifiant la santé sur l’autel de la rentabilité. Refaire de l’hôpital un lieu où l’on soigne des humains, pas des lignes de codes !

  

Dominique BERNERD

 

 

NOUS CONTACTER

PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

Mail : contact@presse-evasion.fr

Articles

Bannière droite accueil