Le dynamisme de la Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne n’est pas un vain mot. Tant au niveau de l’engagement de ses représentants – ils organisaient ce mercredi les deuxièmes « Rencontres Inter-entreprises » du cru, accueillies dans le magnifique château de Vallery, à l’ouest de Sens -, que de la réalité entrepreneuriale. Grâce à un projet de territoire, orienté sur l’attractivité. Ainsi aura pu s’exprimer le vice-président de la Région BFC, Nicolas SORET, qui n’a pas manqué de saluer les initiatives prises dans ce secteur septentrional de notre département.
VALLERY : Ambassadeur de l’institution régionale puisqu’il en est l’un des vice-présidents en charge de l’économie, des finances et de l’emploi, Nicolas SORET était présent à la tribune inaugurale de ces secondes « Rencontres Inter-entreprises », portées par le Gâtinais en Bourgogne, accueillies mercredi en matinée dans l’un des écrins de ce secteur géographique, le splendide château de Vallery.
Faisant fi de toute allusion historique et patrimoniale sur le lieu qui lui permettait de s’exprimer, l’édile de Joigny salua en revanche la prise d’initiatives de cette communauté de communes en organisant de tels rendez-vous, propices à la rencontre entre décideurs économiques, institutionnels et représentants de l’Etat (on notait la présence du préfet de l’Yonne Pascal JAN qui avait effectué le déplacement depuis Auxerre et celle du sous-préfet de l’arrondissement de Sens, Wassim KAMEL).
Lors de sa prise de parole, Nicolas SORET insista beaucoup sur les compétences de l’institution régionale à l’égard de la formation. Précisons que les thématiques de ces « rencontres » s’articulaient autour de la jeunesse, du recrutement et de l’emploi. Une formation qui entre bien dans le domaine de compétences de la Région Bourgogne Franche-Comté.
« A ce titre, nous travaillons main dans la main avec France Travail qui a engagé sa mue en décembre dernier, rappelait l’élu régional, cela permet à l’organisme d’adapter des formations au plus proche des demandeurs d’emploi… ».
Le rôle de la Région aux côtés des entreprises
Une fois ceci prononcé, Nicolas SORET expliqua dans le détail les interventions de la Région sur le domaine plus élargi de l’économie. « Nous sommes présents à toutes les étapes de la vie de l’entreprise, devait-il souligner, dans les laboratoires de recherche de Bourgogne Franche-Comté, nous allons détecter ce que peuvent être les initiatives élaborées par les chercheurs qui se transformeront demain en startups, et ces dernières nous les accompagnerons en les finançant, voire même grâce à certains dispositifs en entrant au capital de ces structures, ou par l’intermédiaire de fonds d’investissement ».
In fine, l’objectif de ce soutien institutionnel est de faire évoluer la startup en TPE, puis en PME, grâce à une multitude d’outils financiers dont l’accompagnement dans l’immobilier d’entreprise. A ce titre, Nicolas SORET devait citer en exemple, en ce qui concerne notre territoire, le rôle prégnant joué par la SEM Yonne Equipement, dont sa représentante, Clarisse MARTIN, assistait à la manifestation.
« On peut assurer le portage immobilier afin d’éviter que les entreprises aient à décaisser de l’argent de leur trésorerie pour ce poste, ajouta l’orateur à la tribune.
Le panorama des filières « force » de notre territoire
Dans un second temps, Nicolas SORET fit un tour d’horizon non exhaustif sur les filières « force » de la Bourgogne Franche-Comté.
« Ces filières font l’histoire et la richesse de notre contrée, insista-t-il, et la première de ces filières ce n’est pas celle qui se porte le mieux actuellement, c’est l’automobile. Un secteur qui est en plein retournement historique. L’automobile est en difficulté du fait de la transition du moteur thermique vers le moteur électrique, et la Région BFC a mis en place tout un tas d’outils, favorisant la diversification de ces entreprises. Notamment vers l’aéronautique et le marché de la défense… ».
Une allusion à peine voilée au contexte géopolitique international et la nécessité pour la France de se réarmer à grands coups de milliards d’euros afin de se préparer à toute éventualité.
Puis, la santé fut également citée parmi les filières « force ». « Les filières de biothérapies sont très importantes dans la région, d’ailleurs – il s’adresse à Jean-François CHABOLLE, le président de la CC du Gâtinais en Bourgogne – nous sommes en recherche de foncier pour implanter ces entreprises de biothérapies. L’idéal quand on est à la frontière de trois régions ! Quant à l’industrie du luxe, elle fonctionne très bien sur notre territoire ! ».
Les solutions apportées par les pôles de compétitivité et les clusters
Nicolas SORET s’amusa alors à égrener le classement des quatre premières sociétés mondiales sur ce secteur qui sont la fierté de l’Hexagone !
Ce sera ensuite la filière agro-alimentaire (elle est portée par chez nous par la viticulture), sans omettre l’aéronautique qui a désormais trouvé sa place dans notre environnement économique.
« A la tête de chacune de ses filières, il existe un pôle de compétitivité ou un cluster, rappela l’élu de l’Yonne, on ne le sait pas toujours. Quand on vit dans l’Yonne, que l’on travaille dans l’Yonne ou que l’on entreprend dans l’Yonne, on a assez peu les yeux tournés vers la Bourgogne Franche-Comté, parce que sans doute, les centres de décisions de Besançon et de Dijon sont trop éloignés. Pourtant, ces pôles de compétitivité et ces clusters peuvent apporter beaucoup dans le développement de vos entreprises. Avec des solutions partagées et des innovations… ».
Il devait conclure ses propos en évoquant le rôle du programme « Territoires d’Industrie », né d’un double choc dans l’Yonne quand deux sociétés phares de l’industrie automobile de Migennes connurent de sombres difficultés, les condamnant à terme.
« D’ailleurs, le Gâtinais en Bourgogne à la demande de Jean-François CHABOLLE, a été raccroché au programme « Territoires d’Industrie », il y a des ressources dédiées avec la CCI de l’Yonne, des moyens financiers mis par l’Etat et la Région existent pour aider les entreprises à leur développement. ».
Autant d’informations encourageantes que les entrepreneurs présents dans la pièce auront sans doute notées sur un calepin avant de prendre attache avec les représentantes de l’AER (Agence Economique Régionale) et de « Territoires d’Industrie » qui assistaient elles-aussi à cet inventaire utile qui n’avait rien à voir avec celui de Jacques PREVERT !
Thierry BRET