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« L’été meurtrier » a rythmé une France en totale inertie : gare à la tempête économique de la rentrée (1/2) !

« L’Hexagone a vécu au rythme langoureux (et trompeur) des Jeux Olympiques/Paralympiques et du farniente estival, avec un gouvernement, certes démissionnaire, mais sans cap réel pour la rentrée. Un été qui pourrait s’avérer « meurtrier » si l’on n’y prend garde pour l’économie, les entreprises et les emplois du fait de cette inertie… ». « L’Hexagone a vécu au rythme langoureux (et trompeur) des Jeux Olympiques/Paralympiques et du farniente estival, avec un gouvernement, certes démissionnaire, mais sans cap réel pour la rentrée. Un été qui pourrait s’avérer « meurtrier » si l’on n’y prend garde pour l’économie, les entreprises et les emplois du fait de cette inertie… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

« Les thés meurtriers » ou « l’été meurtrier » ? L’un ne va pas sans l’autre. Avec les Jeux Olympiques, l’été 2024 fut encore plus festif que d’habitude ! Le farniente, les vacances, les JO : un cortège de fêtes en tout genre. Selon les envies et les moyens, le champagne a coulé à flot, la bière aussi, quand pour d’autres le café et le thé sont venus ponctuer le désir de célébrer des victoires ! Le problème, c’est que le miel avait un goût de fiel. Peu de personnes y ont pris garde ! Car, voici le temps de la rentrée, aux couleurs de tempête économique…

 

TRIBUNE : Alors que nous émergeons à peine des vacances, la rentrée s’annonce brutale. Qu’il s’agisse des difficultés économiques, des finances de l’Etat et du budget, des problèmes sociaux que rencontrent notre pays, tout est conduit par la politique. Le pouvoir, avec son Président, un Premier ministre, des ministres et un parlement avec ses deux chambres ! Cela est vital pour conduire la Nation. La dissolution de l’Assemblée nationale, puis un temps de gestation, qui devient long, pour accoucher d’un Premier Ministre… Chaussons roses ou chausson bleus ?

Des épées de Damoclès s’amoncèlent au-dessus de nos têtes. Un certain laisser-aller politique depuis le début du deuxième quinquennat du Président MACRON a fait croire aux Français qu’on pouvait se passer d’un gouvernement : un Président pour signer à tout va des ordonnances, et un Premier ministre pour jouer du « 49-3 » avec virtuosité…

Finalement, c’est tout de même partiellement vrai. Selon l’adage bien connu, les politiques passent, les fonctionnaires restent. Aujourd’hui, nos ministres démissionnaires (ils tiennent à cette appellation car ils souhaitent cumuler les fonctions, de ministre et de député) gèrent les affaires courantes. Si chez nos amis Belges, l’absence de gouvernement durant presque deux ans n’a pas nui à leur santé économique et financière, il n’en va pas de même pour nous. En effet, l’urgence de la nomination d’un Premier ministre et d’un gouvernement, est dictée par la procédure d’enquête de Bruxelles pour déficit budgétaire excessif, et l’obligation de signer le contrat de garantie pour la conclusion des Jeux Olympiques d’hiver, et ce, en octobre au plus tard !

 

Une dette européenne globale de 114 milliards d’euros

 

Le pacte de stabilité budgétaire européen oblige chaque état membre à maintenir son déficit public en dessous des 3 % du PIB. Le déficit de la France atteint 5,5 % en 2023 et la dette publique 110,6 % du PIB. Selon les prévisions européennes, la dette pourrait atteindre 114 % en 2024 !

Les pays européens qui ne respectent pas la règle de stabilité financière font florès : la France,l’Italie, la Belgique, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Grèce et la Slovaquie. La dette cumulée de tous les pays de l’Europe pèse pour près de 14 000 milliards d’euros.

Fin juillet, la Commission européenne a mandaté une enquête concernant les finances de la France. Le risque, si rien n’est fait pour corriger le déficit budgétaire et le niveau d’endettement est que notre pays peut se retrouver sous tutelle ! De plus, si le pacte de stabilité n’est pas respecté, la France sera sanctionnée par une amende de 2,7 milliard d’euros, par an. Un budget, c’est une volonté politique voulue par l’Etat et votée par le Parlement. La situation budgétaire est fragilisée par l’incertitude politique que nous vivons. Toute progression des dettes des états, comme en Italie (elle vient de franchir la barre des 3 000 milliards) ou en France (3 100 milliards qui peut hélas augmenter, et sans compter les 4 000 milliards de dettes hors bilan), risque de fragiliser l’euro !

 

 

Gare à la dépréciation des agences de notation !

 

Si la France ne pouvait pas organiser les Jeux d’hiver, certains s’en réjouiraient plutôt. Il ne s’agit pas d’un enjeu majeur ! Par contre, le vote d’un budget va être déterminant pour la suite des finances de l’Etat, des collectivités, des entreprises et des particuliers.

Dès septembre, les agences de notation vont juger notre signature et toute détérioration de la note, ce qui entre dans les probabilités plus que certaines, aggravera nos possibilités d’endettement. Non seulement, nous trouverions de moins en moins de souscripteurs étrangers pour notre dette nationale, mais surtout nos taux d’endettement augmenteraient considérablement : ça commence déjà !

Ce qui veut dire que la dette sera plus coûteuse pour l’Etat, donc un budget « charges financières » ruineux. Il est aujourd’hui à plus de 50 milliards. Demain, il sera le poste budgétaire le plus important ! Ne parlons pas des dettes plus coûteuses pour les collectivités, les entreprises et la raréfaction des prêts immobiliers/consommation pour les particuliers. Encore moins rassurant : il y aura moins d’investissements pour l’Etat, pour les entreprises, moins de consommation, avec un impact négatif sur l’immobilier qui se situe déjà en triste position !

 

Un contexte politique et économique déjà dramatique

 

Les conflits au Moyen-Orient et la guerre russo-ukrainienne pèsent aussi sur les finances de l’Occident. La Chine entre en récession avec la diminution de la production industrielle et l’augmentation du chômage. La volonté délibérée des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) est de peser de plus en plus sur l’économie mondiale et de déstabiliser l’Occident.

Pour la France, la récession est à notre porte. Le nombre de faillites d'entreprises s'annonce massif en 2024, notamment dans la construction et l’hôtellerie-restauration. En cause, l’échec des politiques publiques et du fameux « quoiqu'il en coûte ». En 2024, la France devrait connaître une hausse sensible des défaillances d'entreprises, avec un total de 60 700 défaillances, soit une augmentation de 7 % par rapport à l'année précédente. A la clef, il s’agit de dizaines de milliers de chômeurs en plus.

Le manque de lisibilité du budget se traduit par l’incertitude absolue en matière de fiscalité, d’orientations budgétaires qui favorisent tel ou tel type d’investissement. Plus grave encore, un Premier Ministre, issu du NFP, fait craindre le pire pour le patron du MEDEF, Patrick MARTIN. Faisant référence au programme du NFP, il annonce des conséquences dramatiques pour notre pays avec des investissements nuls, des faillites en cascades, des licenciements, la chute du CAC 40 (c’est hélas bien parti !), la fuite d’entreprises et de capitaux à l’étranger…

« Le Président de la République est gardien de la Constitution, et pendant qu’il fait ça, il n’est pas au bistrot » écrivait l’humoriste Pierre DESPROGES ! A méditer !

 

Fin de la partie 1

 

Jean-Paul ALLOU

 

NOUS CONTACTER

PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

Mail : contact@presse-evasion.fr

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