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La ré-industrialisation à quel prix ? La France a-t-elle vendu les bijoux de Marianne au « Choose France » à Versailles ?

« Ils se sont déjà rencontrés à maintes reprises lors du sommet international accueilli sous les ors de Versailles : Robert « Bob » IGER, PDG de The Walt Disney Company et le président de la République Emmanuel MACRON ont pu parler investissements à l’occasion du « Choose France »… ». « Ils se sont déjà rencontrés à maintes reprises lors du sommet international accueilli sous les ors de Versailles : Robert « Bob » IGER, PDG de The Walt Disney Company et le président de la République Emmanuel MACRON ont pu parler investissements à l’occasion du « Choose France »… ». Crédits Photos : Denis CHEYSOURSE/PIXABAY/D.R.

Deux cents grands patrons de multinationales étaient réunis il y a quelques jours au château de Versailles pour la sixième édition de « Choose France », marquée par un montant record de 13 milliards d'euros d'investissements annoncés. Un sommet ayant pour thème : «investir pour un avenir durable». C’était l’occasion de nouvelles annonces d’investissements et de création d’emplois sur l’ensemble du territoire», avait fait savoir le palais présidentiel.

TRIBUNE : Après avoir accueilli 400 acteurs du monde de l'industrie à l'Elysée pour détailler les grandes lignes de la loi « industrie verte » et une visite à Dunkerque pour indiquer l'implantation d'usines dans la région, Emmanuel MACRON a poursuivi sa séquence « ré-industrialisation » avec la sixième édition du sommet « Choose France » le 15 mai à Versailles. Objectif: décrocher de nouveaux investissements étrangers dans l'Hexagone.

La France compte 16 800 entreprises étrangères sur son sol. Elle est le pays le plus attractif d’Europe avec 1 259 nouveaux projets d’investissements recensés en 2022 (+ 3 % par rapport à 2021). Ce record historique est significatif d’une politique économique volontariste d’attractivité et de ré-industrialisation menée par le président de la République depuis 2017.

Une brochette d’acteurs économiques reconnus était donc présente au château de Versailles. On cite Robert IGER, directeur général du Walt Disney Company, Nicolas DUFOURCQ, directeur général de Bpifrance, Yasir Al-RUMAYYAN, gouverneur du Fonds public d’investissement d’Arabie Saoudite, ou encore Mansoor bin EBRAHIM AL-MAHMOUD, directeur général du Qatar Investment Authority. On note au passage, des investisseurs reconnus uniquement pour leur puissance financière et non pour leur qualité dans l’industrie et les services… Va-t-on encore se soumettre aux dictats des grands argentiers ?

 

 

Un florilège de projets importants annoncé…

Ces investissements doivent redonner une indépendance industrielle à la France. Une parfaite illustration : l’implantation d’une usine de production de panneaux photovoltaïques à Sarreguemines, en Moselle. Pour le ministre de l’Industrie Roland LESCURE, cet investissement d’une valeur de 700 millions d’euros doit représenter 1 700 emplois : « Pendant des années, on a subventionné des panneaux photovoltaïques qui étaient faits au bout du monde, là on va avoir des produits made in France». L'usine de production de cellules photovoltaïques doit entrer en service en 2025 et disposer d'une capacité de cinq gigawatts à terme.

Le plus gros des projets annoncés cette année a d'ores et déjà été dévoilé par Emmanuel MACRON lors d'un récent déplacement à Dunkerque : 5,2 milliards d'euros pour une gigafactory de batteries de nouvelle génération du taïwanais Prologium, avec 3 000 emplois à la clé. Dans la même ville, le chinois XTC construira avec le français Orano une usine de composants et de recyclage de batteries pour 1,5 milliard d'euros. Mais, où est l’indépendance industrielle ?

 

 

L'exécutif mettra aussi en exergue des mesures contenues dans le projet de loi « Industrie verte » qui sera présenté en conseil des ministres, comme l'accélération des procédures d'autorisation pour les implantations de sites industriels ou la préparation de cinquante sites clés en main pré-aménagés. Nos généreux investisseurs sont-ils intéressés par le coûteux tapis rouge déroulé par nos gouvernants ?

Parmi les autres projets, le géant suédois de l'ameublement Ikea annonce 906 millions d'euros d'investissements en France d'ici 2026, dont la création d'un centre logistique près de Toulouse. Dans le secteur pharmaceutique, Pfizer injecte, comme l'an passé, 500 millions d'euros supplémentaires. L'américain explique dans un communiqué que grâce à ce nouvel investissement, il va « renforcer les capacités en matière d'essais cliniques en oncologie et de recherche traditionnelle ». A qui va profiter les découvertes ?

De son côté, le britannique GSK annonce 240 millions d’investissements sur trois sites de production à Évreux, Mayenne et Saint-Amand-les-Eaux, et plus de 150 millions pour la R & D (Recherche & Développement). Au total, les 28 projets annoncés devraient permettre la création de 8 000 emplois.

Les investissements présentés dans le cadre de « Choose France » ne représentent toutefois qu'une petite part des investissements directs étrangers (IDE) réalisés chaque année dans l'Hexagone. Selon l'agence Business France, 1 725 projets à capitaux majoritairement étrangers se sont implantés sur le territoire l'an dernier.

 

L’arbre « effet d’annonces » cache- t-il la forêt des « effets pervers » ?

 

La France est très attractive, en témoigne cette pluie de milliards investis et ces milliers de créations d’emploi à la clef ! Bien entendu, il faut attendre la réalisation concrète de tous ces projets mais l’histoire montre que depuis de nombreuses années les projets aboutissent.

Cependant, on est en droit de se demander pourquoi nos grandes entreprises continuent à se développer prioritairement hors de France, pourquoi elles n’interviennent pas dans les projets de ré-industrialisation nationale, pourquoi l’Etat Français ne favorise-t-il pas nos entreprises en jouant la carte d’un protectionnisme à l’américaine ? Les 5 285 multinationales françaises représentent plus de 45 200 filiales hors de France pour 2 368 milliards de chiffre d’affaires consolidé ! De facto, la double peine : moins de PIB pour la France et aggravation du déficit commercial par les importations provoquées !

Les multinationales françaises privilégient clairement l’implantation dans les pays étrangers aux dépens de la production en France et des exportations, à l’inverse des multinationales allemandes. Les implantations à l’étranger ont démontré l’amélioration de la productivité et conforté les actionnaires dans la perception des dividendes. Les coûts salariaux, les tentions sociales, un « Droit du travail » hypertrophié, les contraintes technocratiques imposés par l’Europe et surtout une fiscalité assez lourde ont irrémédiablement scellé le divorce entre nos grandes entreprises et l’Etat Français.

Mais, d’autres questions légitimes se posent : nos « gentils » investisseurs étrangers vont-ils rapatrier l’essentiel des bénéfices hors de France ? Quid des transferts technologiques de la France vers l’étranger ? Quid de la nationalité des équipes dirigeantes ? En cas de problème, quel avenir pour les sociétés françaises devenues des filiales étrangères ? En cas de liquidation des sociétés, exigeons-nous le remboursement de toutes les aides financières accordées ?

Si nous étions « mauvaise langue », nous pourrions nous demander si cette politique ne couvre pas une stratégie plus manichéenne. En effet, les intérêts financiers des multinationales profitent directement aux grands stratèges de la haute finance, comme la Banque Rothschild. N’existe-t-il pas une corrélation qui permettrait de supposer que notre Président ne prépare pas son avenir ? Mais nous ne le dirons pas…

A Versailles, la fête a eu lieu ! On peut aussi légitimement penser que ces grands patrons ne paieront pas les 2 700 euros requis pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2024, puisqu’ils seront nécessairement invités…

Jean-Paul ALLOU

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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