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Une rentrée sociale sous haute tension : près d’un millier de manifestants dans les rues à Auxerre…

« Il y a eu des tensions mais pas de heurts. Plus d’un millier de manifestants ont répondu à l’appel de l’intersyndicale lors de la journée de mobilisation du 18 septembre à Auxerre. Avec un seul mot d’ordre : désapprouver l’action politique du chef de l’Etat… ». « Il y a eu des tensions mais pas de heurts. Plus d’un millier de manifestants ont répondu à l’appel de l’intersyndicale lors de la journée de mobilisation du 18 septembre à Auxerre. Avec un seul mot d’ordre : désapprouver l’action politique du chef de l’Etat… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Quinze jours après la rentrée, une mobilisation d’ampleur a secoué la France, avec une grève massivement suivie et des cortèges fournis dans de nombreuses villes. À Auxerre comme ailleurs, syndicats et citoyens ont montré qu’ils n’avaient pas dit leur dernier mot face aux annonces budgétaires et aux récentes polémiques politiques. Alors que son gouvernement n’est pas formé, le nouveau Premier ministre Sébastien LECORNU hérite déjà d’une situation sociale hautement inflammable…

 

AUXERRE: Le 18 septembre, des centaines de milliers de manifestants ont battu le pavé dans tout le pays. Une démonstration de force que les syndicats attendaient depuis des mois, après l’essoufflement des luttes post-réforme des retraites. Le pari est réussi : la rue a parlé, et fort. À Paris, Marseille, Lyon, Lille, mais aussi dans les villes moyennes comme Auxerre, la mobilisation a surpris par son ampleur. À l’heure où le nouveau Premier ministre Sébastien LECORNU peine à composer son gouvernement, cette démonstration de colère sociale sonne comme un avertissement. À Auxerre, environ 1 000 personnes ont répondu à l’appel de l’intersyndicale. Bien loin des 6 000 manifestants recensés au plus fort de la contestation contre la réforme des retraites le 07 mars 2023, mais un chiffre significatif compte tenu du contexte et d’une certaine lassitude exprimée ces derniers mois. A l’heure dite, le long cortège bigarré s’est élancé depuis la maison des syndicats pour un tour des promenades via la préfecture et le centre-ville, sous un soleil écrasant, la chaleur du ciel semblant faire écho à celle qui monte dans les esprits.

Ce jeudi, les mots d’ordre étaient aussi nombreux que les banderoles : taxation des grandes fortunes, refus des coupes budgétaires, rejet des récentes prises de parole de François BAYROU, mais aussi, pour certains, appel à la démission du président MACRON. La colère est protéiforme, et c’est peut-être là sa force : elle touche toutes les générations, toutes les professions. Sur les pancartes, des messages sans ambiguïté : « 89 milliards d’exonérations sociales. Qui sont les assistés ? », suivi du désormais classique « Pas nous ! » scandé en chœur. Surprise dans le cortège auxerrois : ce sont deux « Gilets jaunes » qui ouvrent la marche, devant la banderole de l’intersyndicale. Une initiative spontanée mais diversement appréciée même si certains y voient un symbole de convergence. Ils sont une vingtaine à avoir répondu présents, majoritairement d’anciennes figures du mouvement de 2018, arborant leurs célèbres chasubles flanquées de slogans acides : de l’incontournable « Macron démission » au plus improbable « Les CRS avec nous » en passant par « La France en colère », ou encore « Jeanne, au secours ! », un cri qui n’est pas sans rappeler un lointain 1er mai 2015, place des Pyramides à Paris, sur fond de parricide intrafamilial…

 

 

Des tensions mais pas de heurts

 

Tout au long du cortège, l’ambiance oscille entre détermination, ferveur et tension sourde. La sono fait le reste, pour un accompagnement musical des plus variés, mais aux couplets souvent « retravaillés », allant du classique « Bella Ciao » à Renaud et sa « Société qui ne l’aura pas », en passant par les chiliens de Quilapayun, Edith Piaf, Alain Souchon, ou plus surprenant, les Poppys et leur rengaine des années 70 aux accents d’actualité : « Non, non, rien n’a changé… » ! Quoi de plus banal qu’un accrochage sur un rond-point ? Si ce n’est qu’il résulte d’un face-à-face tendu après la collision évitée de peu à l’entrée de la rue de Paris, entre les drapeaux de la CGT et la banderole des « indignés 89 » « Nos vies valent plus que leurs profits », bloquant brièvement le cortège. Si l’échange reste verbal, quelques instants de flottement et ces mots lourds de reproches à l’attention des forces syndicales : « On vous attendait pour bloquer la nationale, où étiez-vous ? Vous n’êtes pas venus ! ».

Le retour des syndicats et des colères enfouies. Aujourd’hui retraitée, Colette fait partie de ces « nantis » baby-boomers vilipendés par François BAYROU, venue sur la manifestation par engagement citoyen, à l’écart de toute organisation syndicale et très sceptique quant à l’avenir de la France : « nommer LECORNU à Matignon, c’est un peu déshabiller Pierre pour habiller Paul ! Cela ne changera rien à l’état dans lequel ils ont mis le pays. Qui va payer notre dette abyssale ? Une dette que l’on va laisser à nos petits-enfants en héritage… ». Fière pour autant du petit drapeau tricolore qu’elle tient bien en mains : « je me refuse à voir certains partis s’approprier nos couleurs nationales, il appartient à tous ! ». Un temps annoncé, les « casseurs » ne sont pas au rendez-vous, au grand soulagement des organisateurs qui savent bien que le moindre débordement aurait jeté le discrédit sur la journée d’action. Pour autant, la crise internationale et l’actualité se sont invitées dans la rue, comme en témoigne ce panneau de fortune avec le dessin d’un drapeau palestinien et ce message « stop génocide Gaza, les vies plus importantes que la dette ». Quelques badauds regardent passer le cortège dans une rue du Temple déserte comme à son habitude et petit moment de répit pour ce conducteur de bus électrique bloqué par les manifestants : « je ne suis pas en grève mais comprends tout à fait la colère qui monte. Je suis ce que l’on appelle un retraité actif, obligé de travailler encore de longues années faute d’une retraite suffisante pour vivre. S’ils me donnent 300 ou 400 balles de plus par mois, j’arrête, ce n’est pas plus compliqué… ».

 

 

 

L’automne s’annonce chaud et pas qu’au niveau de la météo !

 

Cette journée d’action marque-t-elle un tournant ? Pour les syndicats, elle a valeur de test grandeur nature. Après l’échec relatif du 10 septembre et la démobilisation post-retraites, il s’agissait de prouver qu’ils étaient encore capables d’organiser, d’encadrer, de rassembler. Mission accomplie. Et le message est clair : les colères, bien que diverses, n’ont pas disparu. Elles sommeillaient, prêtes à ressurgir à la première étincelle. Certains propos de François BAYROU auront suffi à raviver la flamme. Le pouvoir politique, lui, semble à la peine. La nomination de Sébastien LECORNU à Matignon n’a pas encore produit l’électrochoc espéré. Le gouvernement n’est toujours pas constitué mais la rue, elle, s’impatiente. Une chose est sûre : la fracture entre gouvernants et gouvernés n’a jamais paru aussi béante. La prochaine étape ? Peut-être une tentative de convergence entre syndicats traditionnels et mouvements plus informels, comme les « Indignés » ou les « Gilets jaunes ». Une union encore difficile, mais que la pression sociale pourrait bien accélérer. À Auxerre comme ailleurs, les cortèges ont montré que la résignation n’était pas à l’ordre du jour. Reste à savoir si cette dynamique pourra s’installer dans la durée. Une certitude : Sébastien LECORNU, tout juste nommé Premier ministre, n’aura même pas eu de « période de grâce ». Une première dont l’intéressé se serait sans doute passé !

Bientôt 16h30, retour à la case départ et démantèlement de la manifestation dans le calme. La branche locale du mouvement « Indignons nous 89 » joue les prolongations en bloquant quelques temps la circulation autour du pont Paul-Bert. Cela bouchonne aussi du côté des terrasses de café, vite prises d’assaut. A celle de la rue succèdent d’autres formes de pressions, plus rafraichissantes et bien méritées après avoir marché plus de 4 km sous le soleil. Pas de doute, l’automne s’annonce chaud et pas seulement côté météo !

 

Dominique BERNERD

 

 

 

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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