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Mieux soigner tous les oubliés du système de santé : trois intercommunalités de l’Yonne étudient un projet de mutuelle

« Plusieurs réunions seront proposées après celles des Piedalloues et de Venoy d’ici l’automne pour présenter le projet de création d’une mutuelle intercommunale devant rendre les soins plus accessibles à tous. A Auxerre, Franck DROIN de la société « KAISSA » et l’adjointe à la Santé de la Ville, Maryline SAINT-ANTONIN, ont exposé les grandes lignes de ce projet novateur mais ô combien nécessaire… ». « Plusieurs réunions seront proposées après celles des Piedalloues et de Venoy d’ici l’automne pour présenter le projet de création d’une mutuelle intercommunale devant rendre les soins plus accessibles à tous. A Auxerre, Franck DROIN de la société « KAISSA » et l’adjointe à la Santé de la Ville, Maryline SAINT-ANTONIN, ont exposé les grandes lignes de ce projet novateur mais ô combien nécessaire… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Deux réunions publiques se sont tenues dans le quartier des Piedalloues à Auxerre et à Venoy afin de présenter un projet de mutuelle intercommunale. Portée par les collectivités locales de l’Auxerrois, de l’Aillantais et du Chablisien, cette initiative veut améliorer l’accès aux soins pour les habitants les plus fragiles du territoire, souvent contraints de renoncer aux soins, faute de moyens. Encore en phase de construction, le projet pourrait voir le jour début 2026.

 

AUXERRE : Une soixantaine d’Auxerrois étaient présents à la Maison de quartier des Piedalloues, interpellés par une promesse simple sur le papier mais ambitieuse : permettre à tous d’accéder à une mutuelle santé abordable. Derrière cette initiative, trois communautés, celles de l’Auxerrois, de l’Aillantais et du Chablisien, qui ont décidé d’agir dans le cadre d’un contrat de santé signé avec l’ARS (Agence Régionale de Santé) en octobre 2023, pour tenter de pallier une réalité de plus en plus préoccupante. Soit le renoncement aux soins faute de moyens pour les financer. 

 

Près de 15 000 personnes dans l’Yonne, sans mutuelle

 

« En France, 4 % des habitants n’ont pas de mutuelle, cela représente environ 3 millions de personnes et dans l’Yonne, on estime entre 13 000 et 15 000 personnes concernées », alerte Marilyne SAINT-ANTONIN, adjointe à la Santé à la ville d’Auxerre. Des chiffres qui recouvrent des situations diverses mais souvent précaires : étudiants, retraités modestes, demandeurs d’emploi, autoentrepreneurs ou travailleurs au revenu trop faible pour cotiser. Pour tous ces publics, les mutuelles classiques restent inaccessibles. Les soins dentaires, l’optique, l’hospitalisation, l’audition, deviennent des luxes et les déserts médicaux n’aident en rien : « cela devient alarmant », résume l’élue, déterminée à proposer une solution concrète.

C’est là qu’intervient le projet de mutuelle intercommunale : une mutuelle « à prix négocié », accessible à tous les habitants du territoire sans obligation d’adhésion, mais avec des tarifs préférentiels, conditionnés à un nombre minimum d’adhérents, encore à déterminer. Pour bâtir cette offre sur mesure, un cahier des charges est en cours d’élaboration, nourri des besoins exprimés par les participants lors de ces réunions.

 

 

Objectifs : l’optique, le dentaire, mais surtout, payer moins !

 

Pour structurer la démarche, les collectivités ont fait appel à Franck DROIN, à la tête de la société de consulting « KAISSA », spécialisée dans les stratégies et services innovants appliqués aux domaines de la santé et de la protection sociale. Habitué à ces démarches locales, son discours est sans ambages : « savez-vous combien vous payez votre mutuelle et que couvre-t-elle… ? ». Car au-delà des garanties, la préoccupation numéro un reste le prix. Expliquant le déséquilibre du système actuel, « avec des contrats collectifs proposés par les entreprises à leurs salariés, compétitifs et encadrés, face à des contrats individuels beaucoup plus chers… ».

Or ce sont justement les retraités et les personnes sans emploi qui souscrivent seuls et payent le prix fort ! D’où l’intérêt d’un regroupement local, capable de négocier des tarifs adaptés et justes. Les mutuelles dies « communales » se développent partout en France. On en recense près de 6 000 aujourd’hui, petites ou grandes, répondant à un besoin croissant d’accompagnement et d’équité. Mais attention, prévient Franck DROIN, « les mutuelles ne sont pas toutes prêtes à jouer le jeu ». D’où l’importance d’un cahier des charges exigeant, garant de la qualité et de la transparence.

 

 

Différents types de mutuelles, aux objectifs très variables

 

Chaque année, 43 milliards d’euros de cotisations santé sont collectées en France. Plusieurs types d’acteurs les gèrent : les assureurs privés comme AXA ou Allianz, les groupes de protection sociale (AG2R Malakoff Humanis), les courtiers et les « vraies » mutuelles, régies par le Code de la mutualité. Tous ne fonctionnent pas sur les mêmes logiques, ni avec les mêmes objectifs : certains sont cotés en bourse, d’autres à but non lucratif. Tous « portent le risque », c’est-à-dire qu’ils encaissent les cotisations mais doivent pour cela, assumer tous les remboursements. Le dispositif « 100 % Santé » mis en place par l’Etat en 2021, garantit un accès sans reste à charge sur certains soins essentiels comme l’optique, le dentaire ou les audioprothèses.

Un droit qui reste encore mal connu : « quand un opticien vous dit que le 100 % Santé, c’est de la mauvaise qualité, il ment ou il est mal informé… », insiste Franck DROIN. Pour autant, de plus en plus de réseaux comme « Santéclair » ou « Carte blanche », encadrent les prix via des conventions avec les professionnels de santé. Autre point d’incompréhension souvent soulevé : les différences de traitements selon les contrats et les revenus. Une personne en affection longue durée (ALD), coûte statistiquement 14 % de plus à une mutuelle. Certains professionnels de santé hésitant par ailleurs à prendre les bénéficiaires de la Complémentaire Santé Solidaire (ex CMU), accentuant d’autant les inégalités d’accès.

 

Les mutuelles comme variable d’ajustement…

 

Les mutuelles intercommunales ne sont ni obligatoires, ni identiques partout. Ce sont des initiatives locales portées par les élus, mais qui ne les engagent juridiquement en rien, « ce ne sont pas les maires qui vendent des mutuelles, ce sont des partenaires choisis qui s’engagent à proposer des contrats accessibles et à tenir des permanences » souligne le patron de « KAISSA ». Le rôle des collectivités ? Veiller à ce que les engagements soient respectés, notamment concernant l’évolution des tarifs. Mais attention à ne pas se fier qu’au prix d’appel ! « Un contrat à 70 euros peut sembler attractif, mais si après deux ans, il grimpe à 90 euros, on oublie qu’il était très bas au départ… ».

La hausse des cotisations est d’ailleurs un enjeu crucial pour les années à venir, à l’heure où l’Assurance maladie continue de se désengager sur certains postes ou diminue les remboursements. Les mutuelles devenant alors variable d’ajustement parfois au détriment du pouvoir d’achat des plus modestes. Enfin, si certaines offres peuvent sembler séduisantes avec des promesses de remboursement privilégiant les médecines douces ou de confort, encore faut-il qu’elles soient adaptées aux besoins locaux : « à quoi bon couvrir la naturopathie si aucun praticien n’est disponible à moins de 50 km » s’interroge l’expert. Une bonne mutuelle se doit avant tout d’être utile, pas seulement attrayante sur le papier !

D’autres réunions publiques devraient se dérouler dans les prochaines semaines dans l’Aillantais et le Chablisien et à l’issue des débats citoyens, un cahier des charges sera rédigé, précisant les besoins : cotisations accessibles, offres adaptées à la population, garanties claires…

Les organismes mutualistes ou assureurs auront alors jusqu’à octobre pour répondre. Une analyse comparant les différentes propositions suivra, avec in fine, le choix d’un partenaire, voire deux, pour faire jouer la concurrence. Lancement des souscriptions prévu début 2026, mais encore faut-il pour cela, que tout soit validé avant la période de réserve électorale devant débuter le 01er septembre prochain…

 

Dominique BERNERD

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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