Dans notre République française, la citoyenneté s’acquière par la majorité pour les jeunes français et par nationalisation. Les citoyens ont des droits civiques dont le droit de vote, chèrement acquis au cours des différentes républiques, l’actuel droit universel ne datant que de 1944. Ce droit de vote devient effectif lorsque vous êtes inscrit sur la liste électorale de la commune où le citoyen réside.
TRIBUNE : Il peut donc y avoir une érosion entre le nombre de citoyens et le nombre d’inscrits sur une liste électorale par le fait de personnes qui oublient de s’inscrire après un changement de résidence ou par désintérêt.
A l’occasion des élections, cette érosion s’amplifie par la non-participation de nombreuses personnes pour de multiples raisons ; l’âge, la maladie, un éloignement en sont les causes principales, bien que les votes par correspondance et procuration existent, mais il en est ainsi.
En revanche, de nombreux citoyens désertent les isoloirs bien qu’ils n’en soient pas empêchés et ce pour des raisons principales de désintérêt et même de rejet de l’efficacité de ce mode de choix de nos gouvernants.
Quelle que soit la raison de ce désengagement de leur droit civique, leur comportement est un affaiblissement de la démocratie.
Cette liberté de choix de leur part est une atteinte potentielle à la liberté de tous. Heureusement, il reste la plupart du temps une majorité de citoyens et depuis 80 ans de citoyennes, qui utilisent leur droit de vote pour élire des représentants et faire vivre la démocratie.
Sauf que parfois, s’infiltrent parmi eux, un certain nombre de paresseux qui utilisent leur liberté de choix pour ne pas choisir.
Ce comportement a le même effet que pour les absents, affaiblir la démocratie mais en pire, car fort de leur participation apparente au scrutin, ils en font parfois état au préalable, indiquant ainsi ce qu’ils vont voter, ce qui est contraire au principe de secret du vote. De tels comportements portent atteinte à la République…
Michel CANET