Certains paniquent à la rentrée lorsque les courriers du Trésor Public s’amoncellent dans les boîtes aux lettres, faisant émerger à la surface de nos souvenirs encore distants avec la réalité du quotidien le poids de la fiscalité ! D’autres prennent peur lorsqu’ils reçoivent un étrange pli, à la limite de l’opacité quant à son contenu, pourtant bienveillant à bien des égards. Un courrier qui se décline en trois volets, concernant un test de dépistage du cancer colorectal. Après le cap des cinquante ans, et de manière régulière, ces tests se pratiquent de manière simple et indolore au titre de la prévention…
AUXERRE : Organisée il y a peu à Bléneau, et programmée début novembre, à la date du 07 dans la halle culturelle de la localité de Champignelles, chère à son ancien édile, Jacques GILET - le toujours dynamique responsable des fameux « Entretiens » du même nom ! -, la séance informative sur les dépistages organisés contre le cancer (les cancers, devrait-on dire) pourrait faire salle comble, car porteuse d’un grand intérêt pédagogique auprès de la population. Un public, majoritairement composé de seniors, mais pas que, quand on sait que ces pathologies touchent de plus en plus de jeunes gens à l’heure actuelle.
Des séances informatives auprès de la population
Effet du stress qui va crescendo dans une société anxiogène, effet de la sédentarisation et du manque de contribution physique donnée à son corps, conséquence de la mauvaise nutrition qui s’accumule dans nos assiettes : autant de sujets récurrents dont il est bon de s’informer dans le cadre d’une prévention sanitaire optimale.
Ces sessions pédagogiques, on les doit à la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM), associée au Centre de coordination du dépistage des cancers de Bourgogne Franche-Comté, au CPTS de Puisaye-Forterre (la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) et la Communauté de communes de Puisaye-Forterre. Une initiative louable, à plus d’un titre, quand on sait que paradoxalement (et très curieusement), le dépistage a encore du mal à s’inscrire parmi les bonnes habitudes des habitants de l’Yonne. Des dépistages, rappelons-le, qui concernent aussi bien le cancer du sein que celui du col de l’utérus chez les femmes. Le dépistage du cancer du côlon et du rectum étant réalisable de manière unisexe.
96 % des dépistages reviennent négatifs !
Dans le dernier cas, il ne faut pas prendre la pathologie à la légère. La maladie est à l’origine de 17 000 décès chaque année dans l’Hexagone. Un véritable fléau qui en fait le deuxième cancer le plus meurtrier en France après celui du poumon…
Pourtant, le dépistage demeure un moyen de prévention efficace. On le sait, détecté suffisamment tôt un cancer se soigne plus facilement avec la batterie de thérapies possibles. Quant aux tests, il ne faut pas en avoir la crainte : dans 96 % des cas, ils reviennent négatifs. Près de 95 % des cancers colorectaux sont diagnostiqués après cinquante ans, tant chez les femmes que chez les hommes. Le principe du teste est simple. Il s’effectue par la recherche de sang dans les selles tous les deux ans. Cela le principe d’un prélèvement. Si la présence de sang (non visible à l’œil nu) est avérée, la personne doit ensuite procéder à une coloscopie. L’examen permet de déceler les lésions bénignes avant qu’elles n’évoluent en cancer ou de détecter un cancer pris à ses débuts.
Les personnes de deux sexes sont prévenues à partir de 50 ans par un courrier, les invitant à réaliser ce dépistage. Fiable, il est gratuit et s’obtient par un kit de dépistage remis par le médecin traitant ou votre pharmacien. Rappelons pour mémoire, que l’analyse du test est prise en charge à 100 % par la Caisse Primaire de l’assurance Maladie.
Dans l’Yonne, précisons que ce dépistage est proposé à 115 000 personnes âgées de 50 à 74 ans. Pourquoi pas vous ?
En savoir plus :
Renseignements complémentaires sur le dépistage organisé du cancer colorectal dans l’Yonne sur ameli.fr
Thierry BRET