Ca y est. Le funeste chiffre est tombé. Mettant très mal à l’aise la communauté internationale, dans son ensemble, qui constate et observe les faits mais qui n’agit pas. Ou si peu. On relèvera tout de même une résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies, visant à arrêter les combats, et une comparution devant la Cour internationale de Justice pour des crimes de « génocide » contre l’Etat hébreu. Mais, rien n’y fait. Les chiffres progressent et la barre des 35 000 victimes mortes (113 000 au total en y incluant les blessés, femmes et enfants) vient d’être dépassée depuis quarante-huit heures. Marquant ainsi d’une pierre blanche, l’histoire de l’Humanité…
HUMEUR : A ces chiffres-là, déjà édifiants, il faut ajouter les dix mille disparus. Le tout obtenu dans un contexte très particulier, celui de la guerre sans limite, de la privation de droits et de toit en déplaçant les populations, de famine et de destruction massive. Bien sûr, nul ne peut occulter de la mémoire ce terrible jour du 07 octobre 2023 où près de 1 400 personnes ont péri dans des conditions particulièrement atroces alors qu’elles vaquaient à leurs occupations ordinaires de petites gens. Oui, mais la loi du talion, selon le principe de l’application « dent pour dent », « œil pour œil », n’est-elle pas transgressée en l’état actuel des choses par ses auteurs ? Même les Etats-Unis, soutiens inconditionnel d’Israël, commencent à hausser le ton devant la situation dramatique vécue par le peuple palestinien, vivant dans la bande de Gaza…L’Union européenne, lui emboîtant le pas.
Dimanche, le ministère de la Santé à Gaza a publié un dernier communiqué, en dévoilant le nombre de tués (35 034) et de blessés (78 755) depuis le 07 octobre. Trop, c’est trop : il est temps que ce massacre cesse.
Le PCF veut empêcher le bain de sang à Rafah…
Comme le réclame la Fédération du Parti Communiste français, via son antenne de l’Yonne et sa secrétaire départementale, Marie-France GHERSI-BURIER.
« La prise de contrôle du point de passage de Rafah, seul lieu d’entrée de l’aide alimentaire, bafoue l’arrêt de la Cour internationale de Justice qui enjoignait le gouvernement israélien d’arrêter les opérations conduisant à un risque génocidaire. Elle aggrave les menaces d’un risque d’embrasement généralisé… ».
Le PCF exprime ainsi sa solidarité envers les victimes civiles palestiniennes de cette nouvelle offensive, et exige que la France prenne des initiatives concrètes pour contraindre le gouvernement de Benyamin NETANYAHOU à arrêter ce bain de sang et à accepter un cessez-le-feu immédiat et permanent. Cela permettrait aussi de libérer les otages israéliens comme les prisonniers palestiniens.
D’ailleurs, Marie-France GHERSI-BURIER parle de sanctions à appliquer envers l’Etat hébreu. « Des criminels de guerre, précise-t-elle dans un récent communiqué.
« Il faut suspendre les accords d’association entre l’Union européenne et Israël, arrêter la livraison d’armes – les Etats-Unis ont adopté cette mesure selon la volonté de Joe BIDEN -, rappeler l’ambassadeur de la France pour consultations, traduire le chef du gouvernement et ses ministres devant la justice internationale. Si la Cour pénale internationale émet un mandat d’arrêt contre eux, alors la France devra faire tout son possible pour qu’il soit appliqué… ».
Quant à la reconnaissance de l’Etat de Palestine, il devient urgent que la France le fasse, sur la base des frontières de 1967 avec l’est de Jérusalem pour capitale, aux côtés de l’Etat d’Israël. Un avis émis par le PCF que bon nombre de Français approuvent à l’heure actuelle. Avant qu’il ne soit trop tard…
Thierry BRET