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Des « Bouchons » jusque sur les trottoirs : la mode auto retro revient en force et avec nostalgie à Joigny !

« Joli succès pour la nouvelle édition des « Bouchons de Joigny », le week-end dernier sous un beau soleil estival ! Le retour des années 60, voire au-delà, qui fait toujours plaisir à voir pour la multitude de spectateurs… ». « Joli succès pour la nouvelle édition des « Bouchons de Joigny », le week-end dernier sous un beau soleil estival ! Le retour des années 60, voire au-delà, qui fait toujours plaisir à voir pour la multitude de spectateurs… ». Crédit Photos : Dominique BERNERD.

Des voitures rutilantes, des souvenirs plein les bagages, une atmosphère « bon enfant », un brin de nostalgie… la recette des « Bouchons de Joigny » est immuable. Elle a fait exploser les compteurs cette année, avec 39 000 visiteurs venus faire la fête et s’engouffrer dans une faille « spatio-temporelle » les ramenant dans les années 60, au mitan de cette époque bénie qu’étaient les « Trente Glorieuses »…  

 

JOIGNY : A l’instar de sa grande sœur célébrée par Charles TRENET, la RN 6 était chaque année, avant l’arrivée de l’autoroute, synonyme de grand exode estival. Une migration conjuguant la popularisation de l’automobile et l’allongement de la durée des congés payés, qui partageait alors la France en deux : juillettistes ou aoûtiens, Peugeot ou Renault… Créant chaque été un long défilé s’étirant entre Paris et Menton, sur une route et des cœurs de ville, peu adaptés à recevoir un tel flux de visiteurs ! Une route mythique faisant la fortune des garages et restaurateurs qui ont fleuri ces années-là, synonyme aussi de bouchons monstres à jamais gravés dans les mémoires. L’été venu, les points noirs se multipliaient à travers l’Hexagone et certaines villes sont restées célèbres pour la patience qu’il fallait alors manifester dans leur traversée, à l’instar de Vierzon, Saint-André de Cubzac, Tournus, Nantua, Montélimar, Nogent-le-Rotrou, sans oublier Joigny bien sûr…    

 

 

Le pire, c’était le jour de marché, autrefois à Joigny !

 

Il est tout juste 10 heures quand les premiers véhicules s’emparent du pont Saint-Nicolas, précédés d’une envolée de bécanes chevauchées par des vacanciers en partance, habillés pour certains, façon été 1936 ou à la mode sixties : « Vive les congés payés ! ». Un cri de ralliement qui à défaut de faire sauter les premiers bouchons, réchauffe les cœurs. « DS » en livrée bleue, Renault 10 au toit débordant de valises et malles en osier, Simca « Chambord » couleurs vanille fraise, Peugeot 403 break et sa remorque, Dauphine de la régie nationale, Aronde, Ami 8…, elles sont toutes là !

Briquées avec soin par leurs propriétaires, scintillantes sous le soleil, même si certaines ne peuvent masquer leur âge : ça crache, ça souffle, ça fume, mais ça roule ! Au croisement de l’avenue Gambetta, quelques gendarmes que n’aurait pas désavoué l’adjudant CRUCHOT, moustache, képi et sifflet réglementaires en bandoulière, tentent vainement de réguler la circulation dans un concert de klaxons. De quoi réveiller les souvenirs chez Dominique, qui avait une dizaine d’années à son arrivée à Joigny : « le pire, c’était le samedi, jour de marché, quand tu avais le chassé-croisé entre ceux qui partaient et les autres qui remontaient ! Fallait bien compter une demi-heure pour traverser le pont. Même après l’arrivée de l’autoroute, le « bordel » a continué longtemps car beaucoup de gens ne la prenaient pas, trop cher pour eux… ».

Ancien salarié du garage Fiat, aujourd’hui disparu, il se souvient : « les mecs, ils prenaient la route à Paris, le pied dedans, ils arrivaient à Joigny, la température qui montait et le joint de culasse qui pétait ! On les récupérait toutes… ».

 

 

 

 

Le périple d’un Nivernais roulant en Simca 1000 !

 

Poste radio, cage à canaris, bouées, cannes à pêche, valises en nombre…, la galerie de cette Peugeot 404 croule sous le poids des bagages, « une chance pour la belle-mère, il n’y avait plus de place pour elle », lance un rigolard de service. Même marque, même véhicule, mais en livrée noire officielle et pour cause : la voiture faisait partie du parc automobile élyséen à l’époque d’un certain Général, comme en témoigne la cocarde trônant sur la calandre. A l’arrière, un équipage insolite saluant la foule de façon très républicaine, composé des élus d’opposition auxerrois Sophie FEVRE et Mani CAMBEFORT ! De quoi peut-être faire naître des vocations et se forger un destin… ?

DALIDA serine à tout va « Bambino », certains roulent portières grandes ouvertes ou se rafraîchissent d’un coup d’éventail… Pour la climatisation embarquée, il faudra encore attendre quelques décennies ! « Dans Joigny à vélo, on dépasse les autos… » : le refrain de Joe DASSIN est de mise, mais revisité façon Maillotins ! Comme égaré, ce bus à plateforme de la RATP des années 50, avec à son bord tout un lot de joyeux voyageurs, s’est affranchi de son trajet habituel. Les habitués de la ligne 115 reliant la Porte des Lilas à Vincennes patienteront ! Parti à 6 heures du matin de Nevers, Alain POMMIER a mis trois heures pour relier la cité jovinienne à bord de sa vénérable Simca 1300. Vitesse de croisière : 50 km/h ! Habitué de ce type de manifestations et bien connu du milieu, il revient d’un périple de 1 800 km l’ayant conduit avec sa monture jusqu’à Biarritz en passant par la Normandie : « en retraite depuis huit ans, j’ai plaisir à revenir et rouler sur toutes ces petites routes empruntées alors… ». Une voiture « fiable » aux dires de son propriétaire, qui vient seulement de passer aux phares blancs après avoir remisé au placard les jaunes d’origine. Avec pour devise, « une voiture qui ne roule pas s’abime, une voiture qui roule, elle s’use mais ça lui fait le plus grand bien », le Nivernais n’a qu’un seul regret : « l’inconvénient avec le manque de ceintures, c’est que mon épouse ne veut jamais sortir avec moi ! » Insistant bien sur le terme employé, là où d’autres auraient évoqué le mot « avantage » !

 

 

Que de souvenirs et de nostalgie !

 

Cette année encore, ils étaient des dizaines de milliers à se presser sur les trottoirs pour admirer le long défilé et les différentes manifestations gravitant autour, deux jours durant. Les « Bouchons de Joigny » font aujourd’hui partie du patrimoine populaire, entraînant avec eux toute une part de nostalgie liée à l’ancienne RN6. Autant de « madeleines » de PROUST où chacun se remémore un voyage interminable vers la Méditerranée ou pour les moins fortunés restés à quai, le souvenir de se donner alors eux aussi l’illusion de « partir » rien qu’à regarder passer le long cortège… « Souvenirs, souvenirs, je vous retrouve en mon cœur et vous faites refleurir tous mes rêves de bonheur », comme le chantait Johnny à l’aube des années 60. C’était hier et ce sera demain…

 

Dominique BERNERD

 

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

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