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Faut-il en rire ou en pleurer ? La légèreté de l’être politique ne peut être dissociée de la présomption d’innocence…

 « Avant que la justice ne fasse son œuvre dans les affaires liées à la sphère politique, la présomption d’innocence demeure une règle inaliénable à respecter. Pour autant, entre dignité et indemnités perçues, l’homme politique ne doit-il pas se mettre à la disposition de l’appareil juridique en démissionnant de sa fonction au plus vite afin de faire toute la lumière ? Question d’éthique en vérité… ». « Avant que la justice ne fasse son œuvre dans les affaires liées à la sphère politique, la présomption d’innocence demeure une règle inaliénable à respecter. Pour autant, entre dignité et indemnités perçues, l’homme politique ne doit-il pas se mettre à la disposition de l’appareil juridique en démissionnant de sa fonction au plus vite afin de faire toute la lumière ? Question d’éthique en vérité… ». Crédit Photos : D.R.

Dans les mois qui viennent, va-t-on nous rejouer avec Richard FERRAND le même spectacle politico-tragi-comique sur la scène nationale comme nous y avons eu droit par le passé avec François FILLON et François de RUGY ? Pourquoi tragi-comique ? Comique, parce que, selon cette merveilleuse expression de Beaumarchais, « il faut se hâter d’en rire avant d’être obligé d’en pleurer ! ». Tragique parce que nous autres, Français, nous voyons, une fois de plus, une classe politique à la fois inconsciente, légère et osons l’écrire, souvent peu reluisante aux manettes du pouvoir...

TRIBUNE : Mais ne commençons pas à répéter ce slogan un peu usé : la présomption d’innocence. Comme la langue d’Ésope, c’est la meilleure et la pire des choses. La meilleure parce qu’il règne dans notre pays, tant bien que mal, une justice qui avance prudemment. La pire des choses, parce que ce beau principe est mis à toutes les sauces et que les gâte-sauces s’en donnent à cœur joie.

Qui sont-ils ? Nous tous, bien sûr ! Parce que, ignorant la présomption d’innocence, nous allons nous repaître dans une version moderne des jeux du cirque, du spectacle des hommes livrés aux bêtes féroces. Heureusement, on a un peu progressé : il n’y a plus de mise à mort. Mais, il y a la perte de l’honneur. Rappelez-vous l’affaire Dreyfus et prenez la peine de lire quelques extraits de presse de l’époque. Nous restons confondus par le déchaînement de l’ignominie qui peut se faire jour dans notre douce France.

 

S’inspirer des pensées de Beaumarchais…

Relisons cet auteur : « D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait. Il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche, il va le diable. Puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil. Elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »
Avez-vous reconnu l’origine de ce texte qui dit tout dans un grand style ? C’est la description de la calomnie dans « Le Barbier de Séville » Il commence ainsi : « Monsieur ! Vous ne savez guère ce que vous dédaignez. J'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés ».
Maintenant, prenons du recul et posons-nous la question : la presse qui se répercute dans les réseaux sociaux, ne joue-t-elle pas un rôle essentiel dans nos régimes qui se disent démocratiques. Mais, dont le pouvoir tombe en permanence dans l’ornière des abus de toutes sortes.

« Le pouvoir corrompt », disait Churchill. Quel est le seul frein à la corruption des hommes au pouvoir sinon la presse ?

 

 

Ainsi, la voie est tracée avec deux garde-fous : d’un côté, une justice qui essaie d’être impartiale, assortie de la présomption d’innocence, de l’autre les médias, quatrième pouvoir de nos sociétés, qui veillent et surveillent au nom des citoyens les hommes sensés diriger notre pays : « Ne croyez pas que tout vous soit permis une fois que vous avez été élus ».

 

Le choix entre dignité ou indemnités ?

 

Enfin, apparaissent une vertu, la dignité, et une qualité, l’habileté. N’a-t-il pas été affirmé haut et fort par plusieurs dirigeants politiques avant les élections, bien sûr, que l’on devait afficher une République exemplaire ?

Cela n’implique-t-il pas de façon absolue que tout homme politique, surtout quand il est investi de fonctions importantes, doit démissionner dès qu’il est mis en examen et rester en retrait jusqu’à ce que lumière soit faite ?

Voilà pour la dignité. Évidemment, cela prend du temps. Et pendant tout ce temps, on ne perçoit pas ses grasses indemnités ! Alors, dignité ou indemnités ?
Quant à l’habileté, ça consiste à tenir compte à la fois de la psychologie des fauves qui ne lâchent pas leur proie tant qu’elle bouge et de l’opinion publique qui se repaît du spectacle tant qu’il dure. Les réseaux sociaux ont amplifié ce phénomène. Tous les jours, en ouvrant leur smartphone, des millions de Français lisent des commentaires sur l’homme politique du jour. S’il avait démissionné, la justice aurait suivi son cours dans le silence et les journalistes et l’opinion publique auraient trouvé d’autres gibiers pour planter leurs crocs.
L’affaire Richard FERRAND suivra-t-elle le même cours que les séries FILLON et de RUGY ? Ou passera-t-elle comme une lettre à la poste du côté des pertes et profits ? Le suspense reste entier !

Emmanuel RACINE

 

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