C’est un désaveu pour le Tribunal d’Auxerre et la Gendarmerie nationale. C’est un désaveu, aussi, pour l’un des représentants des forces de l’ordre qui était impliqué dans cette affaire juridique, le major Vincent GUINDET. La Cour d’Appel a donc rendu son verdict, le 11 juin 2025, en relaxant intégralement le conseiller régional, président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre et édile de Moulins-sur-Ouanne, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI. Lors d’une conférence de presse, l’élu de l’Yonne a pu ainsi rétablir son honneur. Tout en promettant que le dossier n’en restera pas là…
SAINT-FARGEAU : Il s’est dit « outragé » et « humilié ». Profondément « meurtri », aussi, dans sa chair et dans son âme pour des faits aujourd’hui non caractérisés. Depuis 2023, l’élu de l’Yonne attendait avec impatience que ne tombe le verdict qui lui permettrait enfin de rétablir son honneur ; après de longues périodes délicates à vivre où il aura dû faire face à des mesures judiciaires importantes entre doute et incertitude. Sans omettre une garde à vue…
Ce jour est enfin venu. Ce 11 juin où la Cour d’Appel de Paris s’est prononcé sur son dossier en désavouant le Tribunal d’instance d’Auxerre et par effet gigogne, la Gendarmerie nationale, impliquée dans le dossier. Verdict définitif de l’appareil judiciaire parisien : la relaxe pure et simple envers le conseiller régional, président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre et maire de Moulins-sur-Ouanne. Exit les chefs d’accusation qualifiés en outrages, menaces, actes d’intimidation et diffamation, dans un dossier litigieux qui opposait l’élu de Puisaye-Forterre à l’un de ses anciens locataires qui gérait une écurie locale.
Commentaires de l’intéressé : « en tant qu’élu, je déplore l’énergie mise par la Gendarmerie nationale à vouloir me nuire. J’aurai souhaité que l’on prenne en charge les problématiques du quotidien des habitants de la Puisaye-Forterre.
Quand les mêmes dénoncent le manque de moyens, il aurait été plus judicieux d’employer les moyens disponibles à lutter réellement contre la délinquance du quotidien qui ne baisse pas, elle… ».
Rappelant en substance que le dossier était juridiquement plus que bancal, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI devait en profiter pour décocher l’une de ses petites flèches qui ne font pas dans la nuance : « des cours de procédures s’imposent dans l’Yonne… ».
L’élu de Puisaye-Forterre n’en restera pas là, visiblement. « Il y aura des conséquences judiciaires, prévient-il, je ne manquerai pas d’engager les responsabilités dans ce dossier de ceux qui ont fait du zèle et qui ont outrepassé les limites. D’autres feront l’objet de poursuite pour dénonciation calomnieuse étant avéré que des mensonges visant à me faire condamner ont été produits… ».
Il regrette en parallèle que le Préfet de l’Yonne Pascal JAN n’ait pas entendu ses alertes dès le début de ses ennuis.
« Cela aurait évité tout ce bruit pour rien, souligne-t-il, si ce n’est d’être humilié et que cela porte préjudice à ma famille... ».
Un représentant de l’Etat qui, selon Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, « devrait s’interroger sur l’écoute des élus locaux surtout au regard du nombre de démissions des maires dans l’Yonne depuis 2020. Aujourd’hui, ils sont vingt élus démissionnaires, ce n’est pas neutre… ».
Thierry BRET