Il n’a pas pour habitude de pratiquer la langue de bois, ni de mettre des bémols dans ses propos, le conseiller départemental de l’Yonne, Gilles ABRY ! Lorsqu’il veut prendre la parole en public, c’est pour dire des choses ! L’ancien président de la Chambre d’Agriculture s’est donc fendu d’une intervention orale lors de la première journée des « Entretiens de Champignelles » où il devait déclarer que pour lui, de toute évidence, « on n’avait une France à deux vitesses ! ».
CHAMPIGNELLES : Les interventions de cette figure de la politique et de l’agriculture icaunaise sont toujours intéressantes, à plus d’un titre ! Présent à la tribune des officiels, aux côtés du président de l’Association des Maires de France 89 (AMF), Mahfoud AOMAR, et Irène EULRIET, conseillère départementale, Gilles ABRY s’est fendu d’une prise de parole après les propos du conférencier extérieur du territoire du jour, le conseiller régional de l’Auvergne Rhône Alpes et maire de Saint-Pourçain-sur-Sioule, Emmanuel FERRAND.
Ce dernier venait de clore sa longue démonstration inhérente aux problématiques quotidiennes rencontrées dans la gestion des dossiers des communes hexagonales – le thème de ce début de matinée concernait précisément la gestion au jour le jour du maire - quand le conseiller départemental de l’Yonne se saisit du micro pour prendre la parole et réagir à chaud.
Avoir une vraie volonté politique, y compris dans les communes
« En matière d’endettement, au niveau des communes, on a une France à deux vitesses ! Pour faire avancer les choses, il s’avère que cela est possible, avec une vraie volonté politique. Une volonté politique qu’il est nécessaire d’avoir au niveau de nos communes… ».
Et l’élu de l’Yonne et édile de Leugny d’ajouter qu’il a été l’un des premiers maires du département à avoir acheté pour le compte de sa collectivité un véhicule électrique, par le biais de la communauté de communes et les aides des fonds européens. Toutefois, il aura attendu cinq ans avant d’avoir le solde de sa subvention !
« Je ne suis d’ailleurs pas le seul dans la salle à avoir vécu cela ! », apporta-t-il comme élément d’information complémentaire.
En résumé, selon la doctrine de Gilles ABRY, « il serait bien de secouer le cocotier pour faire avancer les choses sur ce territoire ! ».
Sauf que les cocotiers ne poussent pas dans l’Yonne !
Thierry BRET