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Programme régional de santé : le Département désavoue en totale harmonie les préconisations qualifiées d'« indigestes » de l’ARS…

« Véritable coup de semonce pour l’Agence régionale de santé : son programme régional de santé (PRS) à appliquer jusqu’en 2022 a connu un retentissant revers lors de sa présentation aux élus du Conseil départemental de l’Yonne qui l’a rejeté sans appel après la séance de votes. Un choix, qui une fois n’est pas coutume, aura fait l’unanimité des conseillers présents… ». « Véritable coup de semonce pour l’Agence régionale de santé : son programme régional de santé (PRS) à appliquer jusqu’en 2022 a connu un retentissant revers lors de sa présentation aux élus du Conseil départemental de l’Yonne qui l’a rejeté sans appel après la séance de votes. Un choix, qui une fois n’est pas coutume, aura fait l’unanimité des conseillers présents… ». Crédit Photos : Thierry BRET.

A l’instar de deux autres départements de Bourgogne Franche-Comté dont la Côte d’Or sous l’impulsion de son président François SAUVADET qui se sont déjà exprimés, le Conseil départemental de l’Yonne a émis un avis défavorable sur le contenu du Programme régional de santé (PRS), applicable au cours de la période 2018/2022. Qualifié de « gifle méprisable », destinée aux élus, aux professionnels de santé mais aussi à la population en attente d’une véritable amélioration de la politique sanitaire, le copieux opuscule de 650 pages a été rejeté au terme d’une séance très consensuelle par des élus Icaunais, survoltés par tant d’insuffisances sociétales et solidaires. Le président Patrick GENDRAUD en appelle même l’Etat pour que soit engagé une réelle réflexion sur une orientation géographique de l’installation des médecins dans les zones en carence…    

AUXERRE : « Soyons de petits Gaulois qui réagissons par la lutte contre les directives imposées par l’Etat » ! Un vent de fronde unanime a balayé l’hémicycle du Département ce vendredi 06 avril en matinée au moment où fut présenté le rapport du Programme régional de santé (PRS) sur lequel les élus devaient se prononcer. Les mots de conclusion du président Patrick GENDRAUD résonneront encore longtemps dans les mémoires des conseillers départementaux qui ont donc passé sous les fourches caudines ce document peu fédérateur, conçu par les services de l’Agence régionale de Santé (ARS).

Cette ultime session, placée juste avant les vacances de Pâques, aura permis d’aborder un thème crucial de la vie citoyenne de notre territoire : les récurrentes problématiques liées à la santé.

Encourager le transport sanitaire par hélicoptère alors que l’on réclame sa suppression…

Une fois l’énoncé du problème lu par le rapporteur de cet épineux dossier, Robert BIDEAU, le président GENDRAUD incitait aux échanges selon le protocole imparti avec ses collègues, faisant circuler la parole parmi l’assistance qui ne s’est pas privée de tancer les suggestions de ce texte « imbuvable ».

Le premier élu à émettre un avis, Robert BIDEAU, constata que « la raréfaction médicale était très peu évoquée dans ce rapport alors que la densité des médecins sur notre territoire est inférieure à la moyenne nationale. Rappelons, que l’Yonne est située largement en dessous de la moyenne nationale au niveau de la présence de spécialistes hormis quelques exceptions… ».

Puis, il pointa de l’index l’une des préconisations contrastées de ce rapport : la garantie de proposer des soins d’urgence à moins de trente minutes tout secteur géographique confondu. Quid, alors, des projets de fermeture mettant en péril les unités sanitaires de Clamecy (Nièvre) et de Tonnerre ?

Le maire de MONETEAU ne se priva pas, avec un zeste d’humour, d’insister sur les aberrations surprenantes de ce dossier qui fait état de favoriser les transports héliportés en cas d’urgence, tout en souhaitant la suppression de ces derniers dans la réalité !

Christophe BONNEFOND ne pratiqua pas la langue de bois en affirmant tout de go que « ce Plan régional de santé, de 600 pages, ne contenait rien de tangible et cachait la vérité… ».

Puis, il reprit en visant la position ambigüe de l’Agence régionale de santé : « l’organisme se contente de constater les déficits médicaux des urgentistes et d’acter au final ce déficit… ».

S’insurgeant sur le fait qu’aucun élu du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) n’ait été consulté pour donner un avis, Christophe BONNEFOND rappela que l’Agence régionale de santé de Bourgogne Franche-Comté était la seule dans le pays à demander la régionalisation du 15 et par conséquent une scission avec le 18 quand bon nombre de départements, appuyés par la demande du président de la République et du ministre de l’Intérieur travaillent à des plateformes départementales 15/18, beaucoup plus efficaces. « Dans l’Yonne, ajouta le conseiller départemental, pour conserver le 15, nous avons proposé de créer une plateforme commune identique à celle d’Annecy sur le site de l’hôpital… ».

Le PRS : un document de 650 pages aux effets de rouleau compresseur…

Elu de l’opposition, le socialiste Nicolas SORET rejoignit les commentaires de ses prédécesseurs sans faire de fausses notes. « J’observe, expliqua ce dernier, que l’ARS n’est autre qu’une administration qui agit dans toute sa splendeur et avec laquelle on ne peut discuter posément de manière raisonnable. Pourtant, la vérité de ce projet se situe entre les lignes de cet indigeste document de 650 pages au détour d’une seule philosophie : la métropolisation… ».

Alors, une question se posa dans la bouche de l’orateur : comment l’Yonne peut-elle prétendre à une réelle attractivité économique sur son territoire si manifestement on ne peut pas se soigner !

« Ce passage en force de toutes les politiques publiques en territoire rural n’est plus acceptable : la France n’est donc plus en capacité d’assumer ses services publiques sur les zones rurales ? ».

Très en verve, l’élu du JOVINIEN déplaça la discussion sur le volet de la contestation générale et unanime rencontrée dans la région.

« L’Association des maires de France s’oppose à l’application de ce dossier insupportable ; quant à son rejet par l’ensemble des élus de Bourgogne Franche-Comté, il devient de plus en plus évident car tous ont à cœur de défendre l’intérêt sanitaire de cinq millions d’habitants qui disent non à cette impitoyable machine de l’Etat…. ».

Mais, prophétisa Nicolas SORET en guise de conclusion, « si, réellement, ce PRS était appliqué sans tenir compte des votes contestataires, cela soulèverait un vrai problème micro-démocratique… ». Puis, l’élu énuméra une longue liste de moyens à mettre en œuvre pour optimiser la politique sanitaire de notre territoire parmi lesquelles l’ouverture des consultations d’urgence à domicile avec les services dédiés, la mobilisation des hôpitaux de proximité, le renforcement de l’hospitalisation à domicile, la fin de situation ubuesque où des personnes souffrantes sortent de l’hôpital sans filet sécuritaire pour la suite…

« Enfin, renchérit Nicolas SORET, nous savons tous que l’Yonne peine à accueillir de nouveaux médecins. Je suggère que notre assemblée puisse remettre la question de la liberté d’installation des médecins sur l’ouvrage en émettant le vœu que cette liberté soit contrainte à l’observance d’une période probatoire (3 ou 5 ans) où le médecin comblerait les manques dans des zones appauvries de leur présence et sans risque pour eux de ne pas avoir de patientèle… ».

Une idée pertinente à laquelle devait adhérer le président Patrick GENDRAUD.

Une hérésie par rapport aux attentes des patients et des professionnels

Quant à Valérie LEUGER-DORANGE, elle proposa de renforcer l’accès territorial aux soins et suggéra la ministre de la Santé dans l’Yonne.

Maurice PIANON partagea l’ensemble des constats de cette session, s’interrogeant ouvertement sur l’absence incompréhensible de ses deux collègues qui représentent la majorité gouvernementale (le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste LEMOYNE et la députée Michelle CROUZET). « Avec ce dossier, nous abordons la survie de notre territoire, déclara-t-il, ce projet a été élaboré de manière technocratique, sans réelle vision et pertinence… ». Dont acte.

« On nous parle de développer les stages des étudiants de médecine à l’avenir, reprit-il, mais faudrait qu’il y ait suffisamment de maîtres de stage universitaires ! ».

Quant à Alexandre BOULCHIER, il rappela que « ces carences médicales observées de manière continuelle génèrent des troubles chez nos concitoyens, de l’inquiétude, de l’agressivité et le refus de se soigner. « Il est temps d’inventer de nouveaux métiers dans les hôpitaux mais cela n’est pas vu dans ce rapport. Ce programme est une hérésie et une marque de total mépris envers les professionnels de santé… ».

Ancien président et parlementaire à l’Assemblée nationale, André VILLIERS s’invita à son tour dans le débat. « J’ai déjà interpellé la ministre de la Santé sur la situation précaire de notre territoire, notamment sur le devenir des moyens héliportés, le maintien des services des urgences, la régulation. Quant à la présence ministérielle que nous avons dans l’Yonne, j’aimerai qu’elle serve enfin les intérêts de ce département... ».

Fustigeant le rôle des technocrates qui ont pris les rênes du pouvoir en France, André VILLIERS fit une transgression en évoquant la future réforme constitutionnelle par le biais de la loi organique qui consistera à diminuer de 30 % la présence des parlementaires dans l’hémicycle parisien.

« Il ne devrait y avoir que 415 députés à l’avenir mais avec les mêmes moyens budgétaires qu’auparavant, plaida-t-il, aujourd’hui, nous sommes déjà témoins de cette réalité en Lozère et dans la Creuse qui ne fonctionnent plus qu’avec un seul député sur le terrain. C’est la rupture garantie entre les électeurs et les mandants, avec toujours plus de technocratie ! ».

Un peu esseulé dans ses arguments, Pascal HENRIAT, s’opposa à toute idée de ségrégation entre les zones urbaines et rurales et à la prise de décision qui pourrait nuire au département. Toutefois, il vota à l’unisson de ses coreligionnaires.

Au terme de ces discussions nourries et après lecture du projet de délibération, le Conseil départemental rejeta sèchement le programme régional de santé, affichant sa volonté de défendre la santé et la médecine sur le territoire rural. Rejoignant ainsi la Communauté de l’Auxerrois et celle de l’Aillantais qui s’étaient prononcées quelques heures auparavant…

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