Et un, et deux, et trois…le décompte se décline même jusqu’à cinq, désormais, pour la structure associative locale, pilotée avec maestria par Michèle et Didier GILBERTAS, aux manettes depuis les origines de ce festival de jazz, positionné dans la plus pure des traditions musicales, accueillant quintet, quartet, small-band, voire parfois big-band en ces lieux si pittoresques ! Un cadre qui n’a pas son pareil : sur le parvis du château datant du XIIème siècle, la figure de proue du patrimoine historique et touristique de la charmante bourgade champêtre de Druyes-les-Belles-Fontaines !
DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Ouf, l’épisode caniculaire vient juste de se terminer ! Il y en a deux qui doivent se frotter les mains et prier en leur for intérieur pour que le ciel (et de surcroît le dôme de chaleur venant des confins du Sahara que nous venons de subir depuis trois jours) ne nous tombe pas de nouveau sur la tête, surtout ces prochaines 48 heures ! Car, ce ne serait pas les quelques arbres s’élevant çà et là à proximité du parvis du castel moyenâgeux qui fait la fierté des habitants de la commune de Forterre qui seraient à la rescousse des festivaliers, écrasés de chaleur, en leur procurant de l’ombre un tantinet éparse.
Par chance pour eux (Michèle et son époux Didier GILBERTAS), rien de cela ne devrait arriver vendredi et samedi, à partir de 18h45 et en soirée, lors de la cinquième édition de ce rendez-vous que les mélomanes avertis mais aussi les béotiens ne manqueraient pour rien au monde, soit le festival « Jazz à Druyes » !
Un festival, jadis à l’estampille de l’association « Lumières de Druyes » durant ses trois premières éditions, qui se porte plutôt bien et a pris dorénavant un rythme de croisière tranquille que beaucoup d’organisateurs d’évènementiels aimeraient connaître !
Les férus de jazz sont légion !
L’originalité de cet évènement faisant la part belle aux grands standards de cette musique native de la Nouvelle Orléans et de la Louisiane mais pas que est de prime abord sa gratuité et sa volonté de faire découvrir au plus grand nombre ces morceaux de très belle facture et à la construction élaborée, empruntés aux répertoires des plus grands, de Théolonious MONK à Archie SHEPP, de Count BASIE à Dizzy GILLESPIE, de Louis ARMSTRONG à Charles MINGUS ! Sans omettre une petite dose de Duke ELLINGTON ou d’Oscar PETERSON…
Cette année, à l’instar de ce qui se pratiquait antérieurement, deux concerts seront proposés durant les deux journées du festival. Début des réjouissances à partir de18h45 ce vendredi avec l’Ecole de Musique, de Danse, de Théâtre de Puisaye-Forterre – elle est basée à Toucy – avec « Shades of Jazz », sous la direction de Nicolas COUSON. On suppose ces « nuances » puisque telle est la traduction de ce programme devrait emmener le public sur des rivages musicaux plus ou moins connus des spécialistes. Et ils sont légion dès que l’on parle de jazz !
La soirée sera confiée côté animation musicale au quartet de Rafael JIMENEZ, à partir de 20h30. Du jazz manouche dans le respect des traditions en compagnie de virtuoses qui évoluent dans ce quartet : Eric JACOT à la contrebasse, Valentin VOYER et Quico PEREZ, aux guitares et le violoniste meneur de bande, Raphaël JIMENEZ !
Du latino-jazz pour bien clôturer le rendez-vous !
Le temps d’une belle nuit pour faire des songes tout en inspiration musicale et ce sera le programme du lendemain qui nous fera signe avec dès 18h45, sous la houlette de l’excellent François CANARD, le « Small Band », formation régulièrement programmée, venant nous dévoiler de nouvelles pièces que le groupe a ajouté à son arc de potentialités.
Il ne restera alors qu’au groupe « MACA et BEN » de conclure cette édition 2025 placée sous de jolis auspices, à partir de 20h30, en version latino-jazzy où les fourmis pourraient bien faire bouger quelques jambes sur le parvis du château ! Benoît PIMONT (Ben) assurera les arrangements et nous réserve de jolies envolées de piano ; Clément SMADJA à la contrebasse et Cédric BERMOND à la batterie donneront le tempo rythmique tandis que Macaréna PENEZ nous gratifiera de sa plus belle tessiture au chant. Macaréna ? Un prénom prédisposé pour nous faire danser, n’est-il pas ?!
Thierry BRET