La nouvelle mission du technicien corse devrait être de très courte durée, en vérité. Le temps d’une partie opposant les Aiglons de l’OGC Nice aux Bourguignons de l’Yonne – la rencontre se déroulera dans le cadre de la onzième journée de Ligue 1 ce dimanche après-midi à l’Abbé Deschamps -, voire peut-être d’un match supplémentaire si le futur coach de l’AJ Auxerre tarde à arriver sur les bords de l’Yonne…
AUXERRE: On ne connaît pas encore le patronyme définitif du successeur de Jean-Marc FURLAN. Démis de ses fonctions en début de semaine, la résultante d’un geste déplacé envers le public de Clermont Foot dimanche dernier face aux caméras au terme d’une rencontre devant se solder par une défaite pour les visiteurs, le coach auxerrois a donc laissé sa place, très provisoirement à son adjoint de longue date, Michel PADOVANI.
Un garçon qui est encore tout ému de ce scénario si soudain et imprévisible à ses yeux. Il est vrai que le tandem FURLAN/PADOVANI fonctionnait en parfaite symbiose depuis onze ans. Et aujourd’hui, le coach par intérim de l’AJ Auxerre se sent quelque peu « orphelin » de ne plus avoir à ses côtés ce personnage atypique de la sphère footballistique.
« Je l’ai eu au téléphone il y a vingt-quatre heures, précise-t-il, on ne peut pas dire que cela soit la grande forme pour Jean-Marc… ».
Absent lors du déplacement en terre auvergnate dimanche dernier – Michel PADOVANI était souffrant -, le nouveau coach intérimaire du seizième de Ligue 1 s’est dit surpris, voire choqué par les sanctions. « J’ai regretté après coup de ne pas avoir été là-bas, confie-t-il aux journalistes venus l’interroger dans le sacro-saint rituel point presse de l’avant-match qui opposera Auxerre à Nice.
Etre entraîneur principal sur un match, c’est possible mais pas dans la durée !
Est-ce à dire pour autant que l’entraîneur adjoint de l’AJ Auxerre va s’installer durablement dans le fauteuil de coach principal après sa désignation par les dirigeants du club ?
Que nenni ! Michel PADOVANI ne le souhaite pas, il est en cela très catégorique. « J’ai déjà assuré par le passé des remplacements que ce soit à Bastia ou ici à Auxerre, ajoute-t-il, je n’ai pas les qualités requises pour devenir entraîneur principal. Sur un match, cela est possible évidemment mais pas sur la durée d’une saison. J’ai eu trop de pression à Bastia et je ne veux pas revivre cela… ».
D’autant que dans le club de l’île de Beauté, le cadre avait été contraint d’enchaîner une série de six rencontres sur le banc managérial aux côtés de ses joueurs !
Pour aborder cette rencontre qui sent déjà le souffre pour l’AJ Auxerre face à l’OGC Nice au plan comptable – les Azuréens ont littéralement explosé jeudi soir en seconde mi-temps en Europa Conférence face à une modeste équipe de la République Tchèque – Michel PADOVANI prône la continuité avec son staff. Même si les séances d’entraînements de la semaine ont été particulièrement toniques et intenses !
« On travaille ensemble, après le choc de ce début de semaine, le groupe qui a des valeurs humaines s’est remis au travail. Ils veulent avancer dans le même sens. J’ai parlé aux joueurs. J’ai donné quelques axes de travail. On repartira de zéro avec sûrement quelques changements en perspective… ».
Certes, mais on n’en saura pas davantage sur cette nouvelle stratégie : les joueurs eux même le découvriront en dernière minute avant de fouler la pelouse.
Se définissant comme un « faux calme », sachant se transcender dans l’intérêt du club, le nouveau promu à la fonction de coach espère renouer avec le succès dès dimanche et engranger des points ô combien salvateurs pour s’éloigner de la zone de relégation.
Le nouveau coach à Auxerre dès la semaine prochaine…
« J’aime gagner et je suis honnête, affirme-t-il, les gens qui trichent peuvent m’énerver… ». Mais, il assure un peu plus loin dans la conversation avec les médias qu’il a su se tempérer au fil des années.
Evoquant son successeur – sur lequel il n’a pas son mot à dire puisque c’est la décision des dirigeants du club -, Michel PADOVANI a bel et bien confirmé que le nouveau coach arriverait à Auxerre dès la semaine prochaine.
Quant à son propre avenir au sein de l’AJA après cette pige intérimaire de brève échéance, l’ancien joueur de Bastia s’est dit rassuré par les dirigeants : « s’il arrive un staff complet avec le nouvel entraîneur, nous serons obligés de nous entendre… ».
Sans doute, mais qu’en adviendrait-il dans le cas inverse ?
Thierry BRET