Conservant l’entière confiance en son groupe, le coach du club de football, pensionnaire de Ligue 2, n’a montré aucun signe d’inquiétude avant la venue de l’US Orléans, le 18 août dernier. Malgré un derby qui se présentait déjà à quitte ou double pour la suite de la saison. Même si ses garçons occupaient alors la quinzième place d’un championnat plein de surprises avec la méforme de grosses écuries (Brest ou Lens), Francis GILLOT n’a pas encore envie de se mettre la pression…
AUXERRE : Il l’a affirmé sans ambages : « j’ai déjà connu ce genre de situation dans les clubs où j’ai évolué par le passé ». Pondéré, calme, mais un tantinet réaliste lorsqu’il évoque le besoin impératif de trouver un buteur, Francis GILLOT, entraîneur de l’AJ Auxerre depuis quelques semaines, maîtrise avec dextérité l’exercice de la conférence de presse. Sans pratiquer la langue de bois…
Pointant du doigt les difficultés vécues par son team à l’extérieur, le coach garde néanmoins en référence le premier match de la saison, celui qui avait opposé les Icaunais aux Lensois et qui devait se conclure sur le score restreint d’un but à zéro en faveur des Bourguignons.
Le syndrome havrais encore présent dans les têtes
Cette rencontre initiale mais prometteuse possédait un certain nombre d’arguments positifs en matière de fonds de jeu. Mais, le coup d’arrêt fut brutal dès la seconde journée de la compétition en Seine Maritime où sur le terrain du Havre (l’un des plus anciens clubs de France), l’équipe termina sa partie avec un moral au plus bas dans les chaussettes après une sévère déculottée de quatre buts à un.
« A domicile, nous savons relever la tête, devait ajouter le coach, avec cette même ossature et sans commettre trop d’erreurs, le groupe peut créer la différence face à n’importe quel adversaire…».
Mais, la double expulsion vécue au Havre a semble-t-il interrompu la belle dynamique pourtant enclenchée sur de bonnes bases. Et puis, la blessure de YATTARA a consterné nombre de supporteurs et provoqué des sueurs froides aux dirigeants du club.
« Son indisponibilité pourrait durer plusieurs semaines, précisa le coach, et le souci qui se présente à nous aujourd’hui est de récupérer un attaquant solide et inspiré ».
Face à la complexité de la situation, l’ancien coach des Girondins de Bordeaux garde néanmoins la tête froide. Il est trop tôt pour sombrer dans les limbes de l’inquiétude.
De la tactique et de l’envie pour déstabiliser l’adversaire
« Je n’analyse pas le classement de ce championnat pour l’heure, devait-il affirmer, je prendrais le temps de le consulter avec attention d’ici une dizaine de journées… ».
Quant aux séances d’entraînement, elles favorisent la précision, les automatismes et la gestuelle entre les joueurs. Mais, il faudrait appliquer ces recettes le jour J au bon endroit et au bon moment pour que cela s’avère efficace. Tacticien, Francis GILLOT en a conscience. Son schéma de jeu évolue selon diverses formules pour déséquilibrer le plus possible celui des adversaires. « La suite de la saison, c’est simple, confia-t-il, on ne calculera pas et on donnera le maximum de nous-mêmes pour remporter le plus de victoires. L’objectif que nous nous sommes fixés reste identique : être dans le premier tiers du classement au terme de cette saison. Mais, pour y parvenir, et avant de tirer trop tôt la sonnette d’alarme, il nous faut persévérer et travailler, en évitant de faire n’importe quoi… ».
Un message sans l’ombre d’une fioriture de la part du vainqueur de la Coupe de France 2013 en qualité d’entraîneur qui a sans doute été reçu cinq sur cinq par l’ensemble des joueurs Icaunais, titulaires et remplaçants…