Lancée le 15 juillet, la campagne nationale – nous l’avons découverte ce jour dans sa version déclinable sur le sol icaunais avec la visite de la directrice de cabinet du préfet de l’Yonne, Clémence CHOUTET, sur le terrain – se terminera le 01er septembre. Elle donnera lieu à un bilan, rendu public dans les semaines à venir. Objectif de l’Office Français de la Biodiversité (OFB), à l’initiative de l’opération : la prévention et le contrôle autour des atteintes à l’eau et à la nature dans les territoires soumis à réglementation particulière…
MAILLY-LE-CHATEAU : On connaissait la version littéraire du « Sous-préfet aux champs », neuvième des célèbres « Lettres de mon moulin » d’Alphonse DAUDET, rédigées dans sa plus belle prose par l’auteur ; on a vécu aujourd’hui au sortir de la commune de Mailly-le-Château la visite de la directrice de cabinet du préfet de l’Yonne, Clémence CHOUTET, dans la réserve naturelle nationale du Bois du Parc, écrin de verdure dans un espace protégé. Un espace sauvage, fait de forêts et de rochers qui se mérite amplement pour l’atteindre puisqu’il aura fallu gravir dès les premières minutes une envolée de marches abruptes sur près de 170 mètres de dénivelé avant de profiter d’un panorama splendide sur la jonction de l’Yonne et du canal du Nivernais.
Dans le cadre de la campagne nationale de contrôles réalisées par l’Office français de la Biodiversité (OFB) – une opération qui court jusqu’au 01er septembre -, la représentante de l’Etat effectuait le déplacement dans ce sanctuaire naturel privilégié où vivent en nombre des faucons pèlerins et une faune abondante composée de reptiles (couleuvres, vipères, lézards verts…) et multiples variétés d’oiseaux.
Faire prendre conscience de la nécessité de protéger la nature
Lieu plutôt méconnu du grand public, la réserve naturelle nationale du Bois du Parc a l’avantage d’offrir diversité et quantité tant en espèces végétales qu’animales. D’où une surveillance accrue tout au long de l’année par les services de l’OFB, un office placé sous la tutelle des ministres chargés de l’Environnement et de l’Agriculture. Jadis, les personnels des organismes antérieurs à l’Office Français de la Biodiversité étaient assimilés aux représentants des fédérations de chasse. De nos jours, leurs tâches sont multiples depuis la création de cet établissement public par l’Etat survenu en janvier 2020. Surveillance, préservation, gestion et restauration de la biodiversité terrestre, aquatique et marine : les fonctionnaires agissent sur le terrain comme des couteaux suisses avec de multiples facettes de connaissances en privilégiant la pédagogie et l’information.
« La fréquentation des espaces naturels répond à un besoin grandissant de nos sociétés de se rapprocher de la nature, explique l’un d’entre d’eux, il est donc important de faire prendre conscience de la nécessité de la préserver… ».
Une démarche utile ? Plus que jamais et à plus d’un titre ! Car, il ne faut jamais omettre de nos pensées que dans certaines conditions, cette fréquentation peut aussi contribuer à dégrader les espèces, les habitats et les paysages, voire générer des conflits d’usage…
Des contrôles qui peuvent aboutir à des poursuites judiciaires
D’autant que dans bon nombre de cas, les atteintes à l’eau et à la nature sont imputables à la négligence et l’incivisme de celles et ceux qui fréquentent ces sites. La pédagogie et la sensibilisation deviennent alors les armes maîtresses de l’Office Français de la Biodiversité pour tenter de juguler ces excès. Des contrôles sont également réalisés par l’ensemble des services départementaux de la structure, sous l’autorité des préfets.
Parfois, si les comportements relevés à l’occasion d’un contrôle s’identifient au domaine de l’infraction, un travail mené en concertation avec le procureur de la République s’impose. Des suites judiciaires peuvent alors être envisagées.
Durant près de deux heures et sous un soleil radieux, Clémence CHOUTET a pu découvrir à satiété, en posant moult questions, le travail passionnant des représentants de l’Office, qui sont les garants de la préservation des espaces naturels et protégés dans l’Yonne. Une directrice de cabinet, non pas aux champs, mais dans un écrin de verdure et de roches privilégié à 170 mètres en surplomb de l’Yonne !
Thierry BRET