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L’Aile ou la Cuisse : au "Train Bleu", gare de Lyon, la gourmandise ne s'apprécie pas que dans l'assiette !
avril 02, 2022C'est l'histoire d'un jour sans qui se termina plutôt bien ! Ce matin-là, j'attendais mon train matinal, en gare de Paris-Bercy, pour revenir déjeuner à Sens. Tout était prévu, sauf à cinq minutes du départ, sans train à quai, l'habitué des voyages ferroviaires que je suis se dit alors qu'il se passe quelque chose d'anormal…
PARIS : Une annonce monocorde retentit alors, sans un mot d'excuse, comme de bien entendu : avarie de matériel, train supprimé. Il faut tenter, en courant, d'en attraper un autre à la voisine gare de Lyon. Un petit groupe se forma alors. Et c'est haletant que nous arrivons sous l'imposante verrière, pour apercevoir, au loin, les feux rouges du TER, parti à l'heure !
Prochain départ prévu deux heures plus tard. Profitons de ces quelques lignes voyageuses pour saluer les milliers de navetteurs icaunais soumis au quotidien à ces aléas multiples. Mais aussi de rappeler - si besoin était - que la majeure partie des TER arrivent à l'heure ou presque !
Un peu décontenancé, en me retournant, après avoir passé deux à trois coups de fil, j'aperçois en haut de l'escalier le mythique établissement du « Train Bleu ». Ce superbe et exceptionnel buffet de gare, inauguré en 1901, avec profusion de dorures, stucs et fresques évoquant la mythique ligne PLM (Paris-Lyon-Marseille), mais aussi tout le charme méditerranéen ! Et si j'y allais, me dis-je alors ? Je n'y ai jamais mis les pieds, juste vu de loin, ou bien lu le menu.
Une séculaire brasserie à l’élégance qui nous est inhabituelle…
Entrons ! L'élégance est la première des images, celle des locaux bien sûr, mais aussi de l'impeccable personnel ! Ce faste, force est de reconnaître, que nous n'y sommes plus guère habitués. Ma table, impeccablement nappée, donne sur la séculaire brasserie « L'Européen », à l'angle de la rue de Lyon.
Autour de moi, deux amies allemandes sont venues visiter Paris. A droite, c’est une famille brésilienne. Un peu plus loin, ce sont des australiens.
Pour un peu, on pourrait penser que le monde entier s'est donné rendez-vous ici à Paris pour admirer ces fresques colorées : la rade de Toulon et les citronniers de Menton.
Comme me l'explique alors le polyglotte maître d'hôtel : la réfection, voici quelques années du site, a rendu à ce lieu mythique une certaine magnificence, entre ciel azuréen, paisibles promeneurs et voiliers voguant sur les flots.
Avec l'apéritif, arrive une crème de champignons en guise de mise en bouche. Elle est plutôt quelconque et manque notablement de caractère. En entrée, je choisis le pâté en croûte et foie gras de canard. C'est correct mais sans plus. On le dirait comme sorti du congélateur. La pâte qui ne tient pas vraiment la chair, me semble grossière, manquant de finesse. L'appareil est assez quelconque, plus proche d'un « machin » industriel que de celui proposé régulièrement à la table du « Rive Gauche » à Joigny !
Mais bon, l'ambiance est là avec le ballet du service, les conversations dans toutes les langues. Une rasade d'un bon brouilly me fait définitivement oublier l'annulation du TER !
Le gigot d’agneau à l’estampille du « Train Bleu » : une assiette fort goûteuse…
En fait, ici l'on vient, plus pour le spectacle et l'impressionnant décorum que pour une cuisine vaguement conçue à la chaîne ! « Le Train Bleu » : on peut aussi venir y prendre un élégant café matinal, un thé d'après-midi et d'avant train sur le départ.
C'est un véritable lieu de vie.
Dans le même registre tarifaire, mais avec une cuisine d'exception pour bien manger, je vous recommande « L'Arôme » au 3 de la rue Saint-Philippe du Roule dans le huitième arrondissement où le sympathique chef solognot Thomas BOULEAU élabore une cuisine des plus raffinées, une étoile au Michelin en valant plutôt deux.
Cependant, le plat principal me parut plus convaincant : un gigot d'agneau servi à la voiture de tranche et gratin dauphinois. Un plat estampillé, spécialité « Train Bleu ».
Le gigot arrive : il est élégamment tranché et servi rosé comme demandé, avec un bon jus et de l'ail en chemise. Sincèrement, c'est fort bon. Le gratin dauphinois est goûteux et pas gras. Il parachève cette jolie assiette indéniablement classique, mais fort succulente !
A ma droite, mes voisines teutonnes se régalent avec les ris de veau qu'elles accompagnent, sur mon conseil (!), d'un chablis ! Elles aussi sont émerveillées par les fresques et le parquet.
En dessert, peut-être aurai-je dû prendre les crêpes Suzette, flambées au « Grand-Marnier ». Car, le soufflé chaud à la clémentine manque de légèreté. Il est loin de valoir celui de « L’Auberge des Chenêts », sise à Valloux au nord d'Avallon. Mais bon ici-bas, nous ne sommes pas là que pour déguster, mais aussi pour admirer, écouter et regarder le spectacle vivant qui se joue devant nos yeux.
A peine le temps de terminer mon café-kirsch que je crois entendre la monocorde annonce : « le TER numéro 891 à destination de Laroche-Migennes… ». Celui-là, dans l'Yonne, nous ramènera !
En savoir plus :
Les - : une cuisine pas forcément très cuisinée, vous l’aurez compris !
Les + : quel cadre, quel décor, c’est magnifique ! A signaler l'impeccable tenue du personnel, bravo !
Le Train Bleu
Place Louis Armand (gare de Lyon)
75012 PARIS
Ouvert de 7h30 à 22h30.
Téléphone : 01.43.43.09.06.
Site : www.le-train-bleu.com
Menu : à partir de 49 euros (25 euros pour les enfants).
Cap au sud ! Pour deux bonnes petites adresses en demeurant encore un instant sur le réseau PLM !
A ENTREVAUX (Alpes de Haute-Provence), l'entreprenante famille DEKEN a repris « Le Vauban » (p'tit clin d'œil icaunais), un hôtel-restaurant-pizzeria. Les plafonds de la salle sont imposants, la terrasse à la jolie vue se prépare pour l'été. Accueil aimable, cuisine maison, dont des pizzas de belle tenue, garnies de bons produits. Délicieuse daube notamment servie avec d’excellents raviolis. Ici, on peut arriver par le chemin de fer de Provence (ligne Nice -Digne) et visiter la citadelle, mais aussi le musée de la moto !
A COMPS-SUR-ARTUBY (Var) avec le bar-hôtel-restaurant « Bain » (de père en fils depuis 1737) une belle auberge de bord de route, au cœur d'un véritable désert culinaire ! La Provence y est à l'honneur dans les assiettes : délicieuse soupe ou pistou, tripes à la niçoise, côtes d'agneau grillées servies de belle manière. Une belle étape. Profitons-en ! Car, des établissements comme cela en France, d'ici quelques années, il n'en restera plus guère...
Gauthier PAJONA
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En route pour convaincre les Français : le RN chiffre son programme avec son mode de communication itinérant
avril 01, 2022Pour être visible, il se repère de très loin ! C’est sûr, en longeant à vitesse réduite les bords de l’Yonne qui le mène à sa destination finale, le temps d’une halte médiatique avec une conférence de presse à la clé au Parc Roscoff à Auxerre, l’un des treize bus de campagne à l’estampille du Rassemblement National ne passe pas inaperçu ! Opportunité idéale pour son chef de file régional, le très communicatif Julien ODOUL, qui a appelé ses ouailles au vote « bleu marine »…
AUXERRE: Le drapeau tricolore ornemente les flancs du véhicule rutilant qui se présente sur l’esplanade. Pourtant, ce n’est pas l’équipe de France de football qui fait étape en ce jour ensoleillé près des manèges installés au parc Roscoff. Hormis quelques personnes qui en descendent et arborent des casquettes à visière siglées d’un « M » grossi à la loupe, point de trace de sportifs en goguette, prêts à en découdre sur une pelouse !
Il s’agit manifestement d’une toute autre joute, politique celle-ci, qui concerne les occupants de ce bus. L’un des treize autocars qui sillonne depuis le mois de février les routes de l’Hexagone. La Bourgogne Franche-Comté n’a donc pas dérogé à la règle. Celle d’une campagne mobile et itinérante au plus près des lieux de tractage que sont les marchés, endroits stratégiques des prétendants aux victoires électorales.
Après Mâcon et la Côte d’Or, ce moyen de locomotion visuel a donc emprunté les axes routiers de l’Yonne pour procéder à différents sauts de puce, à la rencontre des électeurs. Ceux du parti souverainiste, d’évidence. Mais, aussi, les autres. Ne partageant pas leurs idées.
Un écart qui se réduit avec le président de la République…
Bon nombre d’Auxerrois, intrigués par cet immense bus de 55 places floqué du portrait tout sourire de Marine LE PEN, ont pris soin soit d’ignorer cette présence inopportune, soit de venir à la rencontre de ses occupants. Ces derniers distribuèrent à tour de bras de quoi alimenter les séances de lecture des longues soirées d’hiver au coin du feu (tiens, rien de tel qu’un âtre empli de bois rougeoyant pour remplacer le gaz que Vladimir POUTINE ne veut plus nous fournir à compter du premier avril s’il n’est pas payé en roubles !) des tracts et dépliants expliquant le programme de la candidate. On notera d’ailleurs que le service communication du Rassemblement National n’a pas ergoté ni sur les outils ni sur les prospectus.
Outre ces fameux bus ayant défrayé la chronique là où ils se sont rendus de par leur visibilité, ce sont des livrets thématiques résumant dans le moindre détail les grandes lignes de la feuille de route « marinienne » qui ont été remis à qui voulait en prendre. Sur l’économie, sur la sécurité, sur la santé, aussi, l’un des thèmes de prédilection de la favorite à la phase de qualification du second tour.
A date, Marine LE PEN dépasse les 21 % d’intentions de vote et grignote au fil de l’eau petit à petit son retard sur le président de la République qui la précède de sept longueurs. Son poursuivant, l’Insoumis Jean-Luc MELENCHON conforte sa troisième place avec un différentiel de six points d’écart, tout de même.
Changer la vie des Français en leur redonnant du pouvoir d’achat…
A dix jours de cette échéance cruciale pour déterminer lesquels des deux candidats décrocheront le pompon, les ténors du RN se mobilisent. Aux côtés de Julien ODOUL, de Ludovic MASSARD et d’Audrey LOPEZ.
« Nous appelons au rassemblement, car aujourd’hui, notre candidate est en mesure de pouvoir remporter la présidentielle 2022 le 24 avril ».
Pas de fioritures dans les messages distillés au cordeau par le président du groupe RN à la région. « Il nous faut changer la vie des Français pour qu’ils retrouvent enfin du pouvoir d’achat ! ».
Casquette rivée sur la tête, l’élu de l’Yonne déroule les arguments de campagne comme s’ils en pleuvaient à Gravelotte !
« Les préoccupations des Français, c’est le pouvoir de vivre ! Comment ? En leur rendant de l’argent comme on leur rend leur pays et leurs frontières, comme on leur rend la sécurité au quotidien ! ».
On appelle cela la maîtrise du destin du côté du RN. Confiant quant au résultat final de sa favorite, Julien ODOUL observe que sur les marchés visités dans l’Yonne (et ailleurs) cette volonté de changement gagne du terrain, comme une lame de fond.
« Il y a aussi la volonté de porter une femme à l’Elysée, souligne-t-il, mais pas n’importe laquelle ! ». Et bing, voilà une flèche acidulée destinée à Valérie PECRESSE en perte de vitesse dans les sondages !
« ZEMMOUR, ce sont des concepts fumeux qui entretiennent le doute… »
Espérant surfer sur une autre ligne de crête, « le tout sauf MACRON », le Rassemblement National critique par la voix de son porte-parole régional les « insultes et le mépris social » de l’actuel président. Une « brutalité antisociale » qui s’est exercée dans la rue durant de longs mois avec le mouvement des Gilets jaunes.
Puis, l’autre tête de turc de la journée prend le visage d’Eric ZEMMOUR. « Nous, on n’est pas sur le terrain pour se faire plaisir mais pour inciter les Français au changement. Nous ne sommes pas là pour cliver, diviser, et pratiquer le principe de la « remigration » ! ».
Pourtant, le RN ne veut pas rajouter de l’huile sur le feu sur le sujet de l’immigration, selon son représentant même s’il rappelle que 88 % des Français sont favorables à l’expulsion des délinquants et criminels étrangers vers leurs pays.
« Ce que propose ZEMMOUR, ce sont des concepts fumeux qui entretiennent le doute et caricaturent nos idées, lâche implacable Julien ODOUL. Nous, on veut proposer un projet de référendum à nos concitoyens pour régler avec sérieux et humanité ce problème, ce n’est pas de la caricature… ».
Le point d’achoppement majeur avec Reconquête ? « On ne veut pas jeter l’anathème sur les uns et sur les autres, continue Julien ODOUL, c’est toute la différence avec le polémiste et ses partisans… ».
Des dépenses d’urgence sociale à consacrer dès le début de mandat…
Reste le chiffrage du projet Marine LE PEN. Un projet pour la France qu'elle devrait mettre en œuvre immédiatement après son élection si tel était le cas. Julien ODOUL sort de manière symbolique une calculette : « c’est un projet de redressement national qui repose sur un chiffrage extrêmement précis, avec des économies qui sont faites et avec des dépenses à réaliser, des dépenses sociales, voire même des dépenses d'urgence sociales… ».
La hausse (l’explosion ?) des coûts énergétiques s’invite comme un intrus au bal. Côtés économies, c’est environ 16,8 milliards d’euros par an qui devront être effectués sur le budget de l'Etat.
« L’accent sera mis sur le volet de l’immigration qui, il faut bien le dire, s’insurge l’orateur du jour, nous coûte un pognon de dingue ! C’est une économie annuelle de 18 milliards d’euros. Mais, ce sera aussi une récupération de 15 milliards d'euros par an sur la fraude sociale. D’ailleurs, Marine LE PEN créera un ministère dédié à cette gabegie ! ».
Une fourchette basse selon les estimations des rapports parlementaires qui évaluent la fraude sociale dans une fourchette oscillant entre 15 et 45 milliards d’euros à l’année.
« Résoudre la problématique de la fraude sociale, poursuit le conseiller régional, c’est mettre un terme à ce vol caractérisé qui pénalise le peuple français… Celles et ceux qui travaillent dur et se lèvent tous les matins… ».
Sans omettre les 5 milliards de contribution à l’Europe. « Parce que nous sommes nous la France des contributeurs perdants de l’Union européenne… ». Dont acte !
Rendre aux ménages via la baisse de la TVA sur les énergies (soit une somme de 12 milliards d’euros au total) représente une autre priorité de ce programme. A l’identique de la diminution des péages autoroutiers et de biens d’autres exemples égrenés par le leader régional du RN.
Le Rassemblement National veut faire montre de bon sens comme l’aura expliqué Julien ODOUL en dévoilant ce catalogue de mesures qui touchent toutes les générations, étudiants, actifs et retraités en tête de gondole. Un panel de préconisations chiffrées, travaillées par des experts, des conseillers d’Etat et des spécialistes des finances publiques. Un programme qui veut séduire les Français et tenir à distance ceux présentés par ses concurrents, à l’image de ce bus qui sillonne les routes ?
Thierry BRET
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Grand-messe des Marcheurs à Auxerre : les Jeunes avec Macron devraient être aux premières loges
mars 30, 2022Sans doute, si l’emploi du temps d’universitaire plutôt chargé d’étudiant en Sciences politiques de Nathan DOS SANTOS l’autorise occupera-t-il l’un des sièges des tout premiers rangs dans la salle. Il est vrai que l’évènement placé à dix jours de l’échéance présidentielle demeure l’une des clés de voûte de la campagne électorale vécue dans l’Yonne. Un territoire peu abreuvé par la venue des grandes pointures de la politique hexagonale…
AUXERRE: Lundi, il posait aux côtés d’Emmanuel MACRON lors de l’immersion de ce dernier en Côte d’Or pour y évoquer depuis Dijon l’un des volets de son programme de candidat : l’égalité des chances.
Mercredi, profitera-t-il de la même opportunité pour accroître son palmarès de visuels photographiques en compagnie de Maud BREGEON, porte-parole de La République en Marche et du ministre de la Santé, Olivier VERAN en meeting dans la capitale de l’Yonne ?
Coordinateur régional pour la Bourgogne Franche-Comté des « Jeunes avec Macron », Nathan DOS SANTOS vit, respire et agit au service de la politique depuis sa prime jeunesse. Alors, prendre la pose en compagnie de ses maîtres à penser, c’est un plus sur le CV !
Poursuivant son brillant cursus à Sciences Po Lille (l’une des écoles de référence de l’Hexagone au même titre que celle qui offre ses billets de sortie aux journalistes en herbe fraîchement diplômés !), le jeune homme à la tête bien faite et bien remplie a pris de l’épaisseur depuis la dernière campagne des régionales où il concourrait sur la liste du maire de Nevers, Denis THURIOT.
Se qualifiant de « Marcheur de la première heure », le garçon originaire de Joigny n’a jamais modifié d’un iota sa démarche et ligne stratégiques qui lui permettent aujourd’hui de s’insérer petit à petit dans la cour des presque grands. Devenant un miroir réfléchissant de poids auprès de cette génération qui ne s’intéresse, dit-on faussement, peu ou prou à la vie politique !
Etre jeune et suivre la vie politique ne sont pas incompatibles…
Ce soir, et pour cet unique rendez-vous d’importance des partisans du locataire de l’Elysée dans l’Yonne, Nathan DOS SANTOS écoutera avec intérêt les propos des trois orateurs, inféodés à la majorité présidentielle qui ne manqueront pas d’enthousiasmer un auditoire de convaincus et de militants.
Outre le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier VERAN, un autre membre du gouvernement (et non des moindres pour les couleurs cocardières de ce département qu’est l’Yonne) sera du voyage. Logique, Jean-Baptiste LEMOYNE, en charge de la Francophonie et des TPE/PME, sera dans son jardin même si le Gâtinais est un peu éloigné de l’Auxerrois !
Quant aux discours prononcés, ce sera du nectar à l’état brut pour le jeune Nathan, ambassadeur de ces JAM (Jeunes avec Macron) qui dépassent dorénavant les 28 000 adhérents aux quatre coins du pays. Etre jeune et un fervent aficionado du président de la République ne sont pas incompatibles : les JAM de l’Yonne pourraient assurer l’ambiance dès 18 heures dans la salle Vaulabelle dont l’acoustique, comme chacun le sait, est tout aussi déplorable que son décorum ! Gare aux oreilles donc pour les visiteurs !
Thierry BRET
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Briser le silence autour de cet handicap : l’accès aux soins des personnes autistes s'invite en colloque à Auxerre
mars 30, 2022Le sujet est très méconnu (tabou ?) du grand public. C’est sûr : il ne s’étale pas à la une des médias. Surtout à une époque où les manchettes de la presse se concentrent sur les faits de société anxiogènes que sont la guerre en Ukraine, les conséquences sur le pouvoir d’achat et les élections présidentielles. Pourtant, les Journées mondiales de l’Autisme, déclinables dans l’Yonne du 31 mars au 02 avril, auront le mérite de faire toute la lumière ou presque sur les TSA : ces fameux troubles du spectre de l’autisme…
AUXERRE: Que sait-on finalement de l’autisme et de ses déclinaisons dans la vie quotidienne ? Pas grand-chose en vérité. Pourtant, près de 700 000 personnes souffrent de ce handicap comportemental sur le seul Hexagone dont 28 000 en territoire de Bourgogne Franche-Comté !
Si les préjugés persistent depuis des lustres, et si la seule image d’Epinal qui met en scène un autiste par le biais du septième art a pris la forme de Dustin HOFFMAN donnant la réplique à Tom CRUISE dans « Rain Main », nos concitoyens ne connaissent en réalité que bien peu de choses des TSA, les troubles du spectre de l’autisme.
Or, l’organisation des Journées mondiales de l’Autisme répond à un double objectif : sensibiliser l’opinion publique sur ce trouble handicapant et éradiquer les jugements hâtifs, qui engendrent le plus souvent la peur et le rejet.
L’une des problématiques récurrentes vécues par les familles confrontées à cette situation est la difficulté d’accéder aux soins pour une personne autiste. C’est précisément ce thème central qui sera abordé via le rendez-vous proposé sous la forme d’un colloque par l’EPNAK Yonne les 31 mars et 01 avril prochains.
Deux jours durant, l’amphithéâtre du « 89 » du Conseil départemental accueillera la fine fleur des spécialistes départementaux de la question afin de répondre aux interrogations que peuvent se poser les familles mais aussi les professionnels de santé sur le sujet.
Un copieux programme au niveau des thèmes…
« Comment consulter les praticiens selon les pathologies ? », « les soins dentaires », « l’accès à la gynécologie, les risques de violences sexuelles et le consentement », « les troubles de l’alimentation et ceux de l’oralité »…seront autant d’items expliqués par une brochette d’intervenants experts dans leur domaine de compétences.
On notera dès le premier jour de ce double plateau, le 31 mars et le 01er avril, la présence d’une représentante de la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) devant égrener les aides à l’accès aux soins. Notons aussi un focus intéressant sur ce qui se vit à Niort au sein du CEAA, le Centre Expertises Autisme Adultes.
Des conférences qui se complèteront le samedi 02 avril au village Ressources Autisme du territoire à Auxerre avec la présence de professionnels qui répondront aux questions du public, mais aussi de nombreuses animations, en association avec les partenaires de cet évènementiel : la Fédération française du Sport Adapté de l’Yonne, le magasin Cartes sur Table ou encore l’association Icona Latina.
Signalons que le club service KIWANIS Auxerre organisera une tombola sur son stand, offrant en guise de premier prix un baptême de l’air à effectuer depuis l’aérodrome de Branches. Histoire de prendre un peu de hauteur sur une thématique qui le mérite bien…
En savoir plus :
Les Journées mondiales de l’Autisme
Colloque au « 89 » Conseil départementa à Auxerre
Du 31 mars au 01 avril
De 09h30 à 17 heures
Le samedi 02 avril au cœur de ville d’Auxerre, exposition et démonstrations
De 09 h à 17 heures.
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Thierry BRET
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L’Aile ou la Cuisse : les curieuses errances du Michelin 2022 coupent l’appétit aux esthètes de la gastronomie
mars 28, 2022C'est terriblement attristant. Mais comment comprendre désormais la sélection annuelle du guide Michelin ? Avant de revenir dans l'Yonne, demeurons quelques instants sur l'ensemble de l'Hexagone. C'est un secret de Polichinelle, mais les temps sont durs aussi chez Michelin. Et, contrairement à la légende toujours volontairement entretenue, leurs équipes d'inspectrices et d'inspecteurs visitent fort peu la plupart du territoire dorénavant...
COGNAC : Pour l’édition 2022, les inspecteurs sont allés essentiellement en Bretagne (un tiers des promotions « bibs gourmands » et six nouvelles tables étoilées) mais aussi en Occitanie (quatre promotions « bibs » et trois nouvelles étoiles). Ces deux régions récoltent donc la moitié des promotions « bibs gourmand » et 20 % des étoiles de toute la France. Quant à Paris, cela représente un tiers environ des promotions d'étoiles dont une scandaleuse distinction trois étoiles après trois mois d'ouverture seulement de l’établissement ! Même plus le temps d’effectuer les quatre saisons culinaires, c'est aussi triste qu'irrespectueux. Et où sont désormais les promotions de petites tables indépendantes et familiales ? En matière de double étoile cette année, les palaces raflent la mise. Antan dans le Michelin, on trouvait aussi de bonnes petites adresses campagnardes, à l'époque lointaine où leurs équipes faisaient leur boulot. Oui mais ça, c'était avant !
Le rôle des attachés de presse prime sur le savoir-faire culinaire…
En 2021, l'Yonne a perdu douze référencements (Le Clos des Jacobins à Sens, Le Rive Gauche à Joigny...) sans que l'on sache, ni comprenne bien pourquoi. Récemment, en m'attablant au grand hôtel Bain (de père en fils depuis 1737), sis à Comps-sur-Artuby (Var) où nous déjeunons fort bien, je fus surpris en sortant, d'apercevoir l'autocollant Michelin 2018 tout à fait justifié. Depuis lors, le patron dépité m'expliqua leur avoir écrit par deux fois pour comprendre cette anormale suppression. Sans réponse aucune, comme de bien entendu.
Ces petites tables qui bénéficiaient autrefois d'un logo spécifique : établissement proposant un menu simple à moins de ...euros, n'intéressent plus le Michelin. Pour lequel, on a hélas désormais l'impression que ne comptent que le « bling-bling », l'immédiateté, les réseaux dits sociaux ainsi que le faire-savoir des attaché(e)s de presse, primant désormais sur l'élémentaire savoir-faire culinaire.
Et si jadis, en feuilletant le Michelin, on pouvait y trouver des hôtels à tous les prix (voilà vingt ans, ils inventèrent le « Bib-hôtel : bonnes nuits à petits prix ») tout cela est révolu en 2022.
Les hôtels sont sur le net, et les restos demeurent encore dans une des dernières versions papier, vraisemblablement en sursis. Va pour le net et tapons dans la catégorie hôtels, la ville d'Auxerre. On me propose alors Le Château de la Resle à 225 euros la nuit, ou La Borde à Leugny pour 450 euros, le Panoramic à Sancerre pour 106 euros, le château du Vault-de-Lugny pour 300 euros ou encore le relais Bernard Loiseau à Saulieu pour 408 euros ! Sans commentaire, mais attristant. Tant pis pour les familles, les touristes, les randonneurs, les motards et autres.... qui n'intéressent plus le Michelin.
Des absences très curieuses dans le palmarès…
Notre région, la Bourgogne Franche-Comté est, une fois de plus, desservie, par ce millésime, oublieux de nos territoires. Comme en 2021, les seules promotions se font à Dijon (un étoilé et un bib) ainsi qu'une étoile à Beaune : un bib sur 33, deux étoiles sur 50. Cherchez l'erreur !
Quant à la partie franc-comtoise, elle est scandaleusement délaissée depuis des années : rien. Les équipes Michelin ne passent plus chez nous, et comme me le confia navré, voilà deux ans, le sympathique journaliste Vincent FERNIOT : « le Michelin n'aime plus la Bourgogne Franche-Comté » !
Comment comprendre l'absence de promotion double étoile à l'écrin de Yoann CHAPUIS à Tournus (Saône-et-Loire) ? Un récent déjeuner merveilleux, en janvier dernier dans ce bel antre, me rendit méritée cette distinction. Las...
Peut-être est-ce lié à l'expression excessive de l'ego culinaire régional, de certaines divas des fourneaux qui leur cassaient les pieds, ou que sais-je encore ?
Un bilan famélique pour le seul département de l’Yonne…
Dans l'Yonne désormais, ne subsistent plus que trois tables étoilées (nécessitant un entretien régulier de leur brillance culinaire) et deux « bibs gourmands ». Il y a deux décennies, le département comptait huit tables étoilées et cinq « bibs gourmands ». En 2022, il demeure aussi d'autres références culinaires, solides elles aussi (L’Escale 87 à Villeblevin, Les Cordois autrement à Avallon...). Mais l'on ne peut s'empêcher de penser que si le Michelin passait dans notre département, en y faisant son job de dénicheur tout simplement - ce qui hélas n'est plus le cas depuis pas mal d'années...- d'autres tables y seraient fort légitimement valorisées...Un « bib gourmand » serait ainsi mérité au Rive Gauche jovinien ou au Martin Bel Air de Saint-Martin-du-Tertre.
Comme tant d'autres départements (les Ardennes, la Haute-Saône, la Haute-Marne, la Nièvre, la Creuse...), l'Yonne fait partie des territoires oubliés par le Michelin, qui préfère aller à Courchevel ou sur la Côte d'Azur. Voire en Bretagne cette année !
Cette belle institution culinaire, respectée par la profession, gagnerait urgemment à retrouver ses fondamentaux, tout en s'adaptant au XXIe siècle. Ce qui est loin d'être incompatible, Michelin, c'est un « p'tit bout de la France » - même en 2021, si, si ! Avec ses routes, ses territoires et sa cuisine réputée, aussi....
Amis pneumatiques : retrouvez-en le goût pour l'édition 2023 ! Et puisque nous sommes en Bourgogne, nunc est bibendum ! Bon appétit et large soif !
Gauthier PAJONA
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