Des « Casques bleus » opérationnels dans l’Yonne ?! Oui, aussi curieux que cela puisse paraître dans les faits, cela existe bel et bien ! Leurs interventions ne se limitent pas uniquement à notre territoire puisque leur zone d’influence concerne la totalité de la Bourgogne Franche-Comté, grâce à un GPA, un Groupement de Prévention Agrée et l’Hexagone. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, ces « Casques bleus » là ne sont nullement mandatés par les Nations Unies même si leurs missions sont tout autant salvatrices et bienveillantes à l’égard des entrepreneurs en difficulté…
AUXERRE: L’atmosphère se veut plutôt studieuse. La grande salle de réunion du nouveau complexe « Octopus » de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne voit la totalité de ses sièges occupés, autour de tables disposés en « u », par celles et ceux de ces entrepreneurs qui se sentent concernés par la présentation thématique du soir. Une immersion parmi les « Casques bleus » ! Pas ceux qui représentent les forces diplomatiques des Nations Unies, envoyées partout sur la surface du globe pour s’interposer quand elles le peuvent lors d’un conflit militaire, mais bel et bien ceux qui portent les couleurs de la solidarité et de l’entraide à l’échelon hexagonal, vu sous le prisme des entrepreneurs eux-mêmes. Des « Casques bleus » dont le symbole trône en version miniature et plastifiée devant chacun des invités de cette soirée découverte. Un petit casque de chantier au coloris bleu azur rappelant le côté protecteur de la structure, un Groupement de Prévention Agrée, soit un GPA. Un concept soutenu par les services de l’Etat, la Région Bourgogne Franche-Comté et naturellement les chambres consulaires.
La genèse de ce concept vertueux est simple : « aucun entrepreneur ne devrait traverser seul les tempêtes ». Prononcée en guise de préambule, la petite phrase qui n’avait rien d’anodine aura permis à la responsable départementale de la jeune structure, Peggy PRINCE, de planter le décor, avant de laisser la parole au coordinateur régional, Bernard HENNEQUIN, ayant effectué le déplacement depuis Dijon pour animer cette soirée de présentation à destination des chefs d’entreprise icaunais mobilisés.
Des « sentinelles » aptes à l’altruisme et à l’écoute
Quelles sont les missions spécifiques de cette variante départementale des « Casques bleus 89 » ? Il n’aura suffi à la charmante Peggy (elle est aussi très investie au sein de la CPME) que de quelques minutes pour brosser le morphotype de cette entité déjà fonctionnelle sur notre territoire, avec sept personnes faisant office de « sentinelles » sur la vigilance à accorder aux entrepreneurs en grande difficulté.
« Ce sont des femmes et des hommes engagés bénévoles qui ont choisi de mettre leurs expériences, expertises et leur temps au service de ces décideurs économiques en proie à des difficultés ; on les appelle des « sentinelles ». C’est plus qu’un titre car il s’agit de répondre aux besoins d’un entrepreneur en détresse (solitude, surcharge mentale, etc.), c’est également offrir une présence, une main tendue, sans jugement avec bienveillance. Tout en agissant dans le respect humain et de la confidentialité… ».
Toutefois, les « sentinelles » ne sont pas là pour sauver. Un point important que Peggy PRINCE expliquera : « elles sont là pour soutenir, comprendre et écouter… ».
Un appel a donc été lancé lors de cette soirée découverte auprès des entrepreneurs invités à rejoindre à l’issue de cette présentation détaillée ce réseau altruiste et solidaire.
Un dispositif ouvert à tous les entrepreneurs
Satisfait de la présence du grand nombre d’auditeurs, Bernard HENNEQUIN, coordinateur régional, fit l’historique détaillé de ce dispositif humaniste apparu en 2016, après le suicide d’un entrepreneur originaire du Territoire de Belfort ayant eu à subir les affres d’un contexte économique complexe. Avec le concours de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) de Franche-Comté, dont il est membre, ce concept d’entraide fut alors construit.
« Notre ambition était uniquement franc-comtoise à l’origine, souligne l’orateur, mais on a très vite compris que d’autres partenaires dont la FFB (Fédération Française du Bâtiment) qui possédait déjà des systèmes de veille sociologique ou APESA étaient intéressées par notre démarche avec la possibilité de rencontrer un psychologue gracieusement lors de cinq séances… ».
L’agrément régional suivra. Il existe à date huit GPA en Bourgogne Franche-Comté qui bénéficient du soutien financier de la Région. Le GPA de l’Yonne est donc le dernier né de cette belle famille solidaire, depuis juin 2025.
Ce sont les employeurs en difficulté qui viennent vers ces structures. « Ce dispositif est basé sur l’écoute, ajoute Bernard HENNEQUIN, on travaille toujours avec un binôme ce qui nous permet d’avoir un regard croisé lors d’un entretien dans l’entreprise… ».
120 bénévoles interviennent déjà en Bourgogne Franche-Comté pour le traitement de dizaines de dossiers. Ce qui montre l’état de santé mentale des chefs d’entreprise.
« Malheureusement, la courbe est exponentielle et cela va crescendo, constate amèrement l’interlocuteur. Il est nécessaire d’intervenir le plus tôt possible mais c’est très difficile pour arriver très tôt sur leurs problématiques… ».
S’inquiéter de l’état mental du dirigeant est l’une des priorités de ces « Casques bleus ». Une priorité qu’il est important de déceler dès le premier rendez-vous. Aujourd’hui, 20 % des dossiers suscitent un déclenchement d’aide auprès des services psychologiques offerts par l’APESA.
Des données chiffrées sont remises régulièrement au service préfectoral.
« Il est important que le préfet ait une vision réelle de la situation économique de son territoire ».
Les bénévoles reçoivent de leur côté beaucoup de communication et de la formation, y compris au niveau de la charge psychologique. Ce dispositif est ouvert à toutes les entreprises sans distinction. On le voit la mission des « Casques bleus », toute méritoire qu’elle est, ne fait que commencer sur le département de l’Yonne. Louable, elle trouvera très vite sa place pour tenter de sortir de l’ornière des entrepreneurs de plus en plus confrontés à la charge mentale et aux difficultés économiques, financières et administratives. Le lot de tout entrepreneur aujourd’hui…
Thierry BRET
Lui, il n’a pas besoin d’emprunter l’escalier placé sur le côté de l’estrade pour gagner la scène. Svelte et toujours sportif – il n’a pas été l’un des meilleurs tennismen de l’Yonne à une certaine époque pour rien ! -, le président du Conseil départemental Grégory DORTE enjambe avec allégresse la hauteur le séparant de la tribune pour se retrouver, micro en main, face aux 200 invités de la Jeune Chambre Economique d’Auxerre, venus célébrer le soixantième anniversaire de ladite structure. Il y a proposé un discours tonique qui a remis du baume au cœur aux entrepreneurs, présents dans la salle…
AUXERRE : Une allure de félin, le président du Conseil départemental de l’Yonne ! En deux temps et trois mouvements et hop, voilà l’ancien tennisman qui n’a pas perdu les fondamentaux de la discipline question souplesse, se hisser prestement sur la scène de la salle Vaulabelle afin d’y apporter sa contribution oratoire à l’occasion du soixantième anniversaire de la JCE locale ! Ravi d’être présent en cet instant, Grégory DORTE n’a visiblement pas fait le « voyage » à vide même s’il rassure l’assistance en précisant que « son intervention sera très courte pour que les convives se sustentent au plus vite ».
L’amateur de bons mots et de citations – érudit, le président de l’exécutif départemental n’en est pas moins un cultivé ancien professeur d’histoire -, s’est une nouvelle fois distingué, avec l’aisance coutumière qui est la sienne. Déjà, il ne put s’empêcher de complimenter la jolie responsable de la JCE auxerroise, Esther VITO, qualifiée de « beau diamant » par l’orateur, en faisant référence aux noces de la même pierre précieuse que l’on honore à la période des soixante ans. Soixante ans, comme l’existence de cette structure associative à la fête, samedi soir.
« Soixante ans, insista l’ancien édile de Pont-sur-Yonne, c’est aussi la durabilité d’une institution qui a porté haut et fort les couleurs de l’attractivité économique de notre territoire. L’économie, c’est important… ».
Un contexte politique très « biscornu » !
Puis, changement de ton dans les propos de l’intervenant, moins enclin aux compliments et au satisfecit.
« Nous sommes dans un climat politique et économique détestable, souligna Grégory DORTE, je dirai très « biscornu » sans mauvais jeu de mot ! Grâce aux entreprises et aux élus de proximité, nous tenons la barque… ».
Se référant à l’affiche de la JCE placardée à l’entrée de la salle des fêtes auxerroise (« la JCE, c’est révélons les talents de demain »), Grégory DORTE poursuivit avec la même intonation dynamique son propos.
« Les talents citoyens de demain, c’est vous ! On a besoin d’entrepreneurs, on a besoin de chefs d’entreprise pour se relever et permettre à la France qui ne va pas bien de retrouver son rang. Je soutiens les chefs d’entreprise et leurs actions ; je les remercie parce qu’ils recrutent, ils embauchent et créent de la richesse… »
Une pause, avant le tonnerre d’applaudissements fusant de la sale. Puis, un brin ironique et amusé en faisant une subtile allusion politique, le président du Département évoqua sa préférence en la couleur « bleu » plutôt que « rouge ».
« Le bleu, reprit-il, c’est un symbole d’avenir et d’éclaircis ! Marquons notre territoire par le bleu ! ».
Sachant que le bleu possède différentes variantes chromatiques, il est vrai ! Enfin, l’ex-professeur d’histoire ne put achever son allocution sans nous proposer la citation du jour comme il aime à le faire devant les médias et votre serviteur en particulier ! Une citation ayant comme référence le révolutionnaire Georges DANTON, autour de l’audace, notion propre à l’engagement des membres de la Jeune Chambre Economique et aux décideurs de ce pays : « Pour vaincre, il nous faut de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace… ».
Une maxime à appliquer au quotidien pour sauver la France, ses entreprises et son économie de la déliquescence ?
Thierry BRET
Les superlatifs pleuvent comme jamais dans l’enceinte joliment décorée et remplie comme un œuf de la salle Vaulabelle auxerroise. « Exceptionnel » ! « Magnifique » ! Jusqu’à la robe pailletée de la maîtresse de cérémonie de la soirée : une Esther VITO qui a opté avec goût pour une robe bleu sombre, évoquant la voûte étoilée constellée de petit points lumineux qui reflètent sous la lumière des projecteurs. Portable dans une main, microphone dans l’autre, la présidente de la Jeune Chambre Economique d’Auxerre n’a pas failli à sa mission, samedi soir, aux alentours de 19 heures : celle d’ouvrir avec solennité et faste la cérémonie du soixantième anniversaire de la vénérable institution…
AUXERRE : Le chiffre exact de la fréquentation de l’évènement est connu : 203 participants ! Preuve que la JCE locale sait toujours fédérer dans le landerneau des personnalités départementales, qu’elles soient institutionnelles, économiques et politiques. Elles et ils étaient tous là, ou presque ! Logique, la Jeune Chambre Economique auxerroise qui aura réuni tout ce parterre de VIP autour d’un moment festif et convivial fait figure depuis des lustres d’incontournable référence de la vie associative icaunaise. Et ce, depuis six décennies !
Soixante ans d’existence et pas une ride à observer dans les missions quasi régaliennes de la structure associative au quotidien qui se veut être le réceptacle attractif de jeunes incubateurs de talents et un laboratoire d’idées au service des concitoyens et des entreprises pour en améliorer le cadre de vie. Alors, il n’y avait rien d’étonnant en soi que les invités à cette fête d’exception applaudissent longuement, en mode « standing ovation », celles et ceux de ces jeunes gens qui animent toujours avec la même foi et cette passion chevillée au corps les déclinaisons palpables de ses principes éthiques qui réchauffent le cœur, dans un monde bousculé dorénavant par l’individualisme, l’incivisme et l’irrespect. La JCE possède de belles valeurs et a tenu à les rappeler en grandeur nature, samedi soir, lors de cette prise de parole assurée par la présidente 2025. Une Esther VITO plutôt à l’aise lors de cette intervention et pas du tout intimidée par ses centaines de paires d’yeux qui la suivaient sur la scène.
Il est toujours possible de changer le monde
Déjà, son apparence eut l’heur de plaire à l’assistance. Vêtue d’une splendide robe couleur bleu sombre, constellée de paillettes brillantes, la jeune femme, experte en assurance et en prévoyance, n’en manqua absolument pas pour ouvrir le ban de cette soirée devant rester dans les annales du club. Avec une pointe d’humour et sans le moindre trac : « j’ai une confidence à vous faire, esquissa-t-elle un brin espiègle, ici ce soir, nous avons réuni les meilleurs et qu’est-ce que vous êtes beau ! ». Effet immédiat avec un tonnerre d’applaudissements dans la salle !
Puis, l’oratrice évoqua la mission première de cette JCE connue et reconnue à l’international. « Ce soir, nous célébrons soixante ans d’engagement, soixante ans au service de notre territoire, soixante ans de citoyenneté, nous fêtons bien plus qu’un simple anniversaire, continua-t-elle, nous commémorons une histoire collective, une aventure humaine et une énergie qui n’a jamais cessé de se renouveler… ».
Parmi les premiers rangs de l’auditoire, on écoute le discours sans en perdre une miette, avec intérêt. Depuis 1965 – cela ne nous rajeunit pas il est vrai ! -, la JCE Auxerre est opérationnelle sur son territoire de prédilection.
« Les jeunes entreprenants de l’époque croyaient qu’il était possible de changer le monde, expliqua l’actuelle responsable lisant régulièrement ses notes sur son smartphone, en mettant en place une action à la fois pour le bien commun… ».
Une mission sociétale au service des citoyens
Ce seront des dizaines d’opérations réalisées dans la cité de Paul BERT en faveur de l’économie, de l’environnement, de l’éducation, de l’emploi ou de la solidarité. Des projets parfois modestes, mais aussi leurs corollaires plus ambitieux.
« Ils ont été portés avec la même ambition par la JCE : être actrice du changement et non spectateur, ajouta Esther VITO. Nous sommes aujourd’hui vingt membres, sans omettre les observateurs potentiellement aptes à rejoindre nos rangs. Mais, nous continuons d’incarner cette mission sociétale qui est la nôtre, au service des citoyens. Mais, aussi des jeunes gens, âgés de 18 à 40 ans d’avoir la possibilité de s’engager à nos côtés et de pouvoir agir ! ».
Afin, au-delà des formations suivies par les adhérents, de devenir les leaders décisionnaires de demain ?
Oui ! Le confirmera l’intervenante à la tribune. Et Esther VITO de citer quelques exemples de réalisations ayant marqué l’exercice 2025, à l’instar de l’opération « Parle-moi de ton entreprise », celle de l’écovillage ou le « World Clean Up Day », accueilli il y a quelques jours sur les berges de l’Yonne afin d’en nettoyer ses aspérités.
Quant au « don de cheveux », une nouvelle opération ayant vu le jour cette année, elle est très mobilisatrice parmi les membres de la JCE Auxerre. Une action qui est en phase directe avec « Octobre Rose » et la sensibilisation au cancer du sein, comme devait le rappeler la présidente.
« La confection de perruques pour les personnes atteintes de cette pathologie passe entre autres par cette action ; je vous invite pour celles et ceux qui le souhaitent à faire un don de cheveux dans le but de concevoir ces perruques… ».
« Rêves de Gosse » comme projet supplémentaire en 2026
On l’aura compris, derrière chaque projet, il y a une mobilisation, une logistique et de l’amitié, des passionnés. Sans oublier cette irrésistible envie de faire bouger les lignes !
En 2026, la JCE Auxerre portera une nouvelle action au bénéfice de « Rêves de Gosse » où devraient être concernés plus de 150 enfants, touchés par les affres de l’existence, maladies, handicaps ou précarité.
« Ils partageront ensemble des rencontres enrichissantes et la magie d’un vol en avion réalisé au-dessus de notre territoire depuis l’aéroport de Branches. Ce sera un moment fort en émotions et en partage… ».
On n’en doute pas ! En guise de conclusion, Esther VITO ne manqua pas de remercier les « alliés » de la JCE, soit ses partenaires. Tant ceux du public que ceux du privé. « Grâce à vous, nos idées se transforment en actions, souligna-t-elle, les rêves deviennent réalité… ».
Une vraie aventure humaine où durant soixante ans, la Jeune Chambre Economique d’Auxerre a changé, en grandissant et en évoluant, tout en préservant son esprit originel et en croyant encore aux vertus de la force du collectif et à la capacité d’agir localement pour intervenir globalement.
Telle une adorable fée actionnant sa baguette magique, Esther VITO (et sa robe des « mille et une nuits ») pouvaient alors s’éclipser de la scène en laissant longtemps planer cette étrange impression jubilatoire parmi l’assistance que « tout cela pouvait être vrai à condition d’y croire et de s’engager… ».
Thierry BRET
Ils s’étaient donc donné le mot, les entrepreneurs exposants de cette première mouture du nouveau concept porté par la CCI de l’Yonne, la Maison de l’Entreprise et Centre France Evènements ce vendredi ! Ils affichaient tous un large sourire aux lèvres dès l’ouverture de cette journée de rencontres et de démonstrations autour de la thématique choisie par les organisateurs, à savoir la performance des entreprises. Trop heureux, sans aucun doute, de se trouver là, à l’occasion de cette initiative judicieuse pour booster l’efficacité de celles et ceux des entrepreneurs qui créent de la valeur ajoutée à notre territoire…
AUXERRE : Concocté autour de conférences, d’ateliers, de networking, le premier évènementiel économique « Yonne Business Solutions », porté conjointement par une chambre consulaire départementale, celle du Commerce et de l’Industrie de l’Yonne, la Maison de l’Entreprise – une entité accueillant entre autres des représentations patronales comme celles de l’UIMM et du MEDEF – et le parc des expositions auxerrois, sous la férule de Centre France Evènements, la filiale du groupe de presse régional, s’est tenu ce vendredi dans une atmosphère plutôt bon enfant, à son ouverture aux alentours dès 09 heures, et devant un bon café, agrémenté de quelques viennoiseries. Les sourires étaient de mise et les discussions allaient bon train entre les participants de ce premier rendez-vous qui pourrait en appeler d’autres à l’avenir, de l’avis du président de la CCI de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, satisfait de la déclinaison de ce projet.
IA et recrutement des cadres : des thématiques nécessaires
« La finalité de ce premier rendez-vous est d’orienter sur un certain nombre de thèmes à l’instar du RSE ou du management des présentations qui s’adressent en priorité au monde économique et aux chefs d’entreprise. Elle est menée avec la Maison de l’Entreprise et AUXERREXPO qui en sont les co-organisateurs… ».
Différents ateliers et conférences structuraient cette journée vécue au parc des expositions d’Auxerre, notamment dans le splendide espace qui a bénéficié récemment d’un relookage, et proposant désormais un sérieux plus pour les équipes de Sébastien FUENTES, son directeur, toujours en quête d’optimisation des lieux. Notamment en diversifiant son offre de services et en accueillant des manifestations inhérentes à l’économie, comme ce fut le cas dernièrement avec le congrès national du tourisme, au fort potentiel de fréquentation. "Nous étions les organisateurs exclusifs de cet évènement, précise ce dernier, de l'idée de base à la consécration. La CCI de l'Yonne et la Maison de l'Entreprise sont partenaires de ce concept, ils nous ont soutenus dans la réalisation de cette démarche".
« L’un des points intéressants qui est abordé aujourd’hui, ajoute Thierry CADEVILLE, c’est le traitement de l’IA et du No-Code mais aussi le recrutement des cadres. C’est l’une des difficultés majeures des entreprises sur le département : celle d’avoir des besoins qui ne sont pas satisfaits. 50 % des entreprises de l’Yonne qui recrutent à l’heure actuelle ne trouvent pas preneur au niveau de leurs futurs collaborateurs… ».
Résoudre l’équation de l’équilibre financier
Autre sujet d’actualité évoqué lors des conférences proposées : celui de la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Une démarche que mène à date la CCI de l’Yonne, comme devait le confirmer son président.
« Cette opportunité apporte beaucoup dans la cohésion des équipes, souligne Thierry CADEVILLE, c’est un besoin qui s’exprime autour de nous et qui paradoxalement est encore peu connu malgré tout. D’où l’intérêt d’en faire la promotion… ».
Quant à la non-gratuité de l’évènement – une tarification de 45 euros sur la journée repas inclus pour les visiteurs, sans omettre le coût de réservation des stands pour les exposants -, elle trouve sa logique pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.
« Il est préférable d’accueillir des personnes qui se sentent concernés véritablement par la déontologie de l’évènement et les thématiques qui y sont exposées ; c’est la raison pour laquelle en plus du bouclage économique du salon, il était judicieux d’avoir un certain nombre d’entrées payantes sur cet évènement. Après, beaucoup de gens ont aussi pu profiter d’invitations pour se rendre sur place… ».
Une nécessité bien compréhensible pour les organisateurs de l’évènement de devoir boucler le budget dans un souci d’équilibre financier.
Un concept qui n’est pas dans la continuité des RIDY
Une chose est sûre : « Yonne Business Solutions » ne s’inscrit nullement dans la continuité des RIDY, les fameuses Rencontres industrielles de l’Yonne, aujourd’hui supprimées de l’agenda. Thierry CADEVILLE est formel sur ce point : « on n’a pas cessé les RIDY parce qu’il n’y avait plus d’intérêt autour de ce salon régional, bien au contraire, mais nous ne pouvions plus boucler l’équilibre économique de ce concept, un poids trop lourd à supporter pour la Chambre Economique de l’Yonne… ».
A l’issue de ce salon, un bilan sera effectué dans les règles de l’art par les trois organisateurs de ce salon. S’il s’avère positif, l’opération devrait alors se réitérer avec comme fil d’Ariane cette approche participative réussie avec un autre gros acteur de la vie économique départementale, la Maison de l’Entreprise.
« Ce n’est pas tous les jours que nous travaillons ensemble, observe Thierry CADEVILLE bien décidé à poursuivre cette aventure collaborationniste intéressante. C’est un point important pour ma part car comme le dit l’adage, l’union fait la force et nous avons besoin les uns des autres… ».
Un salon « Yonne Business Solutions » qui pourrait donc trouver sa place fort logiquement dans le calendrier économique de manière régulière, c’est-à-dire chaque année, voire en alternance une année sur deux à l’instar du Trophée des Entreprises de l’Yonne.
Thierry BRET
Cela ne pouvait pas mieux tomber ! Une signature de convention de partenariat se déroulant durant la Semaine de l’Energie Solidaire ! Un évènement qui nous revient chaque année aux premiers jours du mois d’octobre et qui malheureusement passe un peu inaperçu de la sphère médiatique généraliste. Nonobstant, chez EDF Bourgogne Franche-Comté, dès qu’il faut évoquer l’aide à l’international, on sait parfaitement faire les choses. Surtout au niveau de la communication, en profitant d’une conférence de presse à géométrie variable par sa diversité de sujets en y ajoutant celui-là ! L’inconditionnel soutien de l’opérateur à l’ONG « Electriciens sans frontières » !
DIJON (Côte d’Or) : Ils posent tout sourire pour la photo ! Normal, la cause est juste et honorable : la lutte contre les inégalités d’accès à l’électricité et à l’eau dans le monde. Certes, les difficultés sont légion dans l’Hexagone. Et ce problème-là, le groupe EDF (et bien d’autres des opérateurs) tentent par tous les moyens d’y remédier. Mais, quid de la sphère terrestre ? Les chiffres émanant des Nations Unies ou de la Banque Mondiale sont éloquents. 675 millions de personnes n’ont pas accès à ce jour à la fée électricité dans le monde. Quant à la problématique récurrente de l’eau, c’est encore pire ! Ils sont 2,1 milliards d’humains à ne pas pouvoir y prétendre sur la surface du globe, un accès nécessaire à l’eau potable, pourtant synonyme de vie et de survie.
Alors quand il s’agit d’encourager les bonnes initiatives altruistes – elles perdurent depuis plus de deux décennies en ce qui concerne l’exemple du jour traité en marge de la conférence de presse de rentrée -, la direction de l’Action régionale d’EDF Bourgogne Franche-Comté n’hésite pas un seul instant : elle apporte son total soutien, de manière humaine et matérielle au projet, quand les aspects financiers incombent au niveau hexagonal à sa Fondation.
Une intervention sur place qui privilégie l’électricité décarbonée
Accueillant aujourd’hui 73 bénévoles, la délégation régionale de la structure associative des « Electriciens sans frontières » a été doublement mise à l’honneur. D’une part, elle fêtera ses vingt années d’existence en 2026. D’autre part, son travail paie grâce à de multiples opérations solidaires et techniques menées principalement en terre d’Afrique mais également en Europe, sur son versant oriental, du côté de l’Ukraine. Pour mémoire, rappelons que l’ONG s’est vue décernée par les Nations Unies le Prix de l’Action Climatique en 2019 et le prix ZAYED pour le développement durable, excusez du peu !
L’objectif de la structure est simple : mettre de l’électricité dans des endroits où il n’y en a pas du tout ! C’est ce que va confirmer durant une quarantaine de minutes l’un des membres de l’association régionale, l’Icaunais Pascal PRONOT, originaire de Venoy.
« L’Afrique subsaharienne manque cruellement d’installations électriques, explique-t-il lors de son intervention aux côtés de la représentante de la direction régionale du groupe EDF BFC, Carmen MUNOZ-DORMOY, dès que nous intervenons, nous proposons de l’énergie décarbonée, essentiellement du solaire. Parfois, ce sera un peu d’hydraulique ou de l’éolien, mais le principal est le solaire. On apporte de l’électricité dans les villages africains, dans les écoles, les dispensaires où il est préférable de procéder à des accouchements avec de la lumière plutôt que de les réaliser à l’aide de piles électriques ou des lampes à pétrole très néfastes ! ».
Le décor est posé. Il prend forme devant les yeux des journalistes par la narration de ces expériences qui n’ont rien d’atypiques.
« L’électricité dans ces contrées, c’est vraiment un développement économique, poursuit le porte-parole des « Electriciens sans Frontières » de la Bourgogne Franche-Comté, on passe de rien du tout (énergie fossile à partir de bois mort) à de belles réalisations électriques encouragées par des partenaires tels que le groupe EDF BFC… On va dans le sens du temps avec des produits solaires, sources d’amélioration de la vie quotidienne en Afrique…».
Un travail de coopération et de formation avec les bénéficiaires
Une optimisation qui ne se cantonne pas à cela, naturellement. Outre le confort de vie, les aspects sécuritaires liés à la santé de la population pèsent aussi dans la balance.
A Mayotte, « Electriciens sans Frontières » est intervenue dans ses missions d’expertise d’installations lors d’urgences, après le passage de la tempête Chido qui a balayé l’archipel. Des kits de lampes solaires ont été distribués à la population.
« Nous travaillons toujours dans l’esprit de contacts nord-sud, sur une demande faite par la population, sur des bâtiments collectifs : écoles, dispensaires, puits. On répond à ce besoin avec eux, les gens travaillent sur le projet après une formation… ».
Quant au modèle économique, il repose sur trois choses : le bénévolat, le don de matériels via des entreprises industrielles spécialisées sur le secteur électrique (LEGRAND, PRYSMIAN, FRAMATOME…), voire de la collecte de fonds auprès de bailleurs tels que des entreprises ou des collectivités.
Sur place, une convention avec une collectivité est signée avec la structure partenaire, afin de conforter un engagement collaboratif à minima de dix ans par dossier. La maintenance et les opérations de dépannage étant, naturellement, envisagées par l’entité hexagonale.
Des installations électriques pour subvenir au réseau détruit en Ukraine
Puis, Carmen MUNOZ-DORMOY présenta les fondamentaux de cette feuille de route partenariale existants entre les deux signataires. « Cette convention permet de mettre en avant cette association auprès de toutes les entités du groupe EDF de la région. Nous avons parmi nos collaborateurs des personnes désireuses de partir en mission et de s’investir en qualité de bénévoles. La mission est prise en partie par l’employeur et les congés du salarié. Mais, il y a aussi le matériel qui n’est plus utilisé, il est alors destiné pour les besoins de l’association… ».
Mais, localement, le mécénat n’est pas à l’ordre du jour. Outre la promotion, EDF BFC sensibilise ses collaborateurs à cette cause dont certains plus motivés peuvent vivre des aventures solidaires à Madagascar ou sur l’île de la Réunion.
Par le biais de la Fondation nationale, « Electriciens sans Frontières » reçoit des enveloppes financières annuelles de l’ordre de 250 000 euros, très utiles pour mener à bien l’ensemble des opérations hors territoire, après appel à projets. Les urgences du moment concernent Mayotte, le Maroc ou l’Ukraine. 160 installations électriques ont été réalisées dans ce pays vivant les affres continuelles de la guerre, suite à l’agression russe, dont le réseau électrique a été détruit. In fine, l’association intervient dans vingt-six pays et a déjà porté plus de 120 projets en 2024.
Thierry BRET