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Halte aux urgences environnementales : place aux solutions pragmatiques de la liste Ecologistes et Solidaires
juin 01, 2021Ils se définissent comme les candidates et candidats du pragmatisme, celles et ceux qui arborent les couleurs vertes de la liste « Ecologistes et Solidaires ». Emmené dans l’Yonne par le très communicant conseiller d’opposition de Sens Mathieu BITTOUN, cet assemblage hétéroclite de candidatures s’inscrit dans la droite ligne de conduite de leur tête de gondole régionale, Stéphanie MODDE. « Les Verts ne recherchent pas le problème mais ne veulent traiter que les solutions ». Une maxime très vertueuse dont ils ont fait leur credo au quotidien…
AUXERRE: Envers et contre tous, les candidats de l’écologie pour ces échéances régionales ? Même s’ils n’ont pas succombé aux chants des sirènes de la majorité socialiste et divers gauche incarnée par la présidente de Bourgogne Franche-Comté partisane de l’union sacrée (un réel regret que déplore dans ses conférences de presse Marie-Guite DUFAY), il n’empêche qu’ils tenteront par tous les moyens de briller en convertissant grâce à leur programme plutôt copieux un maximum d’électeurs à leur cause afin de perpétuer les excellents résultats obtenus par leurs représentants lors des Européennes 2019.
Toutefois, à y regarder de très près, les écologistes traditionnels, ceux du vaisseau amiral d’Europe Ecologie Les Verts, ne se présentent pas seuls, en ordre de marche dans cette joute électorale d’importance, à disputer en deux temps et deux mouvements les 20 et 27 juin.
L’alliance a bel et bien eu lieu dans le sérail « verdoyant » de la politique de notre contrée puisque plusieurs partis de la même obédience intellectuelle ont pris soin de mutualiser leurs forces afin de constituer la liste de ces 116 noms la plus représentative possible à l’assaut de l’hémicycle régional à Dijon.
Deux leaders écologistes icaunais habitués aux joutes électorales…
Au-delà de la majorité de candidatures à l’estampille EELV, le nouvel élan écologiste et solidaire qui est dévoilé à la presse au détour de conférences rondement menées par leurs interlocuteurs place aussi en exergue les candidats issus de Génération Ecologie et de Cap Ecologie, qui résulte de la convergence d’intérêts entre Cap21 et de l’Alliance écologiste indépendante.
L’impulsion de cette équipe icaunaise est donnée par son chef de file, le conseiller municipal d’opposition de Sens, Mathieu BITTOUN. Un garçon parfaitement rôdé à ce genre d’exercice au vu de ses engagements antérieurs. Lui, il aime défendre ses idées et celles qui émanent de sa formation pour « sortir » des phases de vide. Celles-ci ne manquent pas, il est vrai, tant en matière de dossiers strictement environnementaux que sociétaux !
Chantre de la démocratie participative, Mathieu BITTOUN pourra donc compter sur une structure décisionnaire finement choisie, articulée autour d’enseignants, d’élus, de spécialiste de la communication, de médecins, de fonctionnaires ou d’étudiants. En seconde position de cette liste : ce n’est pas une surprise, on retrouve Florence LOURY.
L’ancienne candidate aux municipales à Auxerre, devenue depuis conseillère d’opposition, tant à l’Agglo qu’à la ville, pose suffisamment de questions pertinentes durant les séances plénières de ces institutions pour se faire rappeler au bon souvenir de l’édile Crescent MARAULT !
Et démontrer ainsi qu’exercer un mandat dans le rôle de l’opposant ne signifie pas de garder le silence en attendant des jours meilleurs !
Un second lycée dans le Sénonais : une réelle priorité…
Si vingt-deux grandes propositions figurent dans le programme à mettre en application en cas de succès de la liste au soir du 27 juin, retenons quelques mesures phares.
A l’instar de la transition écologique qui est créatrice de moult emplois ne pouvant être délocalisés, citons également parmi ces axes de travail le développement de la formation professionnelle, la résilience écologique des établissements scolaires de l’Yonne (lycées), le soutien massif à l’agriculture bio avec des aides à la reconversion et l’installation du maraîchage bio, l’essor des circuits courts, le tourisme solidaire, la démocratie participative, etc.
Un particularisme plus local vient se greffer également sur ce programme écologiste : la création d’un second lycée dans la partie septentrionale de l’Yonne. Ce nouvel établissement viendrait résoudre une sérieuse problématique : le trop plein d’élèves qui fréquentent le lycée Janot-Curie. Une récurrence observée de longue date mais qui n’a pas fait l’objet de changement de fusil d’épaule à Dijon.
A contrario, le volet sécuritaire ne semble pas être la priorité des écologistes. D’une part, le sujet n’intègre pas les compétences régaliennes de ladite institution régionale. D’autre part, les Verts désavouent la stratégie « alarmiste » du Rassemblement National qui fait son beurre avec le désespoir et les effets de caisse de résonnance d’une société surmédiatisée.
Quant au contournement sud de la capitale de l’Yonne, Auxerre, devenu l’un des items référentiels de chacune des têtes de file régionales de passage en terre icaunaise, les candidats d’Europe Ecologie Les Verts et des partis écologistes associés n’y voient pas d’inconvénient.
Mais, s’ils sont élus fin juin, les défenseurs des idées de Stéphanie MODDE veilleront à ce que soit réalisée une route simple, comprenant quelques passages de deux à trois voies, sans qu’il y ait une artificialisation des sols. Et que cela ne soit pas préjudiciable à l’environnement…mais, c’est une évidence lorsque l’on est écologiste !
La liste
1. Mathieu BITTOUN, EELV, directeur de projets informatiques, élu municipal et communautaire à Sens
2. Florence LOURY, EELV, enseignante, élue municipale et communautaire à Auxerre
3. Didier IDES, sans étiquette, maire de Sauvigny-le-Bois, agriculteur retraité
4. Florence MOULINET, EELV, artiste peintre, adjointe à la culture à Deux-Rivières
5. Jean-Marc COLLET, CAP ECOLOGIE, fonctionnaire territorial
6. Laurane BEGUINE, EELV, étudiante
7. Victor COSTA, sans étiquette, couvreur, membre de la Convention Citoyenne pour le Climat
8. Laure TIMON, EELV, enseignante
9. Benoit CHAISY, EELV, professeur d'EPS, cadre national du SNEP-FSU
10. Monique BEL, sans étiquette, ancienne responsable de communication et informatique
11. Ludovic AUDIARD, EELV, professeur histoire géographie
12. Elodie BERTIN, EELV, auto entrepreneure en archéologie, militante One Voice
13. Claude BUREAUX, sans étiquette, maître jardinier, écrivain, ancien chroniqueur jardin à Radio France, ancien directeur du Jardin des Plantes à Paris
14. Annie GHESQUIERES, EELV, kinésithérapeute en retraite
Thierry BRET
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La France aurait-elle atteint un point de non-retour en matière de sécurité et de liberté profanée ? C’est ce que pense sans ambiguïté le leader du Rassemblement National qui, profitant de la présentation de ses partenaires icaunais engagés à ses côtés pour les échéances régionales, a pointé du doigt l’état de non-droit actuel. Bénéficiant du soutien inconditionnel des militants de l’Avenir Français, transfuges de Debout La France, le membre du bureau national de la formation bleu marine a placé sur le curseur des priorités les arguments sécuritaires en pôle-position…
AUXERRE : La France est-elle en état de déliquescence absolue en matière de sécurité ? Sans fioritures, la réponse formulée par le très médiatique porte-parole du Rassemblement National est plus que positive ! D’ailleurs, l’essentiel de ses propos, tenus lors de la présentation de ses colistiers icaunais lors d’une récente conférence de presse, ne laisse nullement la place aux doutes. L’Hexagone traverse une situation de crise aigüe et qui risque de perdurer longtemps si des mesures drastiques ne sont pas appliquées avec force et immédiateté.
Déplorant la perte de deux fonctionnaires dans l’exercice de leurs métiers, Julien ODOUL a eu une pensée et un temps de recueillement en mémoire du gardien de la paix Eric MASSON, abattu froidement dans une rue en Avignon.
Une tragique interpellation d’un dealer qui a viré au drame, provoquant l’ire du porte-étendard du RN en Bourgogne Franche-Comté : « La France doit mener un combat impitoyable contre ces trafiquants… ». Une véritable déclaration de guerre pour le conseiller municipal d’opposition de Sens qui s’insurge contre les perpétuelles incantations d’un gouvernement, laxiste à ses yeux parce que ne prenant pas les bonnes mesures coercitives.
Deux leitmotivs prioritaires : la sécurité et la protection des citoyens…
Au-delà de ces mots introductifs sans ambages, on l’aura compris : la tête de liste du Rassemblement National qui brigue un nouveau mandat d’élu à la Région tout en convoitant le fauteuil suprême de président de l’institution, place la sécurité et la protection de ses concitoyens parmi ses leitmotivs prioritaires.
Un choix stratégique dont il ne dérogera pas jusqu’au terme de son intervention puisque pour lui, « aucun organisme ne peut se dédouaner de cette mission ». Balayant d’un revers de la main ses nombreux détracteurs qui préfèrent être obnubilés sur d’autres thèmes de campagne que sont la santé ou l’éducation. Toutefois, le volet de la sécurité n’entre pas dans le domaine de compétence de l’organe régional. Il n’est de ce fait l’apanage que de l’Etat et de lui seul.
Qu’à cela ne tienne en vérité pour le communicant Julien ODOUL qui égrène ensuite une panoplie de mesures visant à renforcer la sécurité dans le territoire. Depuis le recrutement de compétences armées devant officier dans les gares routières et ferroviaires, y compris dans les moyens de transport, mais aussi d’agents assermentés qui viendraient grossir les rangs des effectifs de la police municipale.
Certes, elle n’est pas la panacée absolue mais la vidéo-protection gagnerait également les entreprises, soumises à de nombreux cambriolages depuis plusieurs mois. Les « bandes des pays de l’Est », visées par l’orateur du jour, n’auront plus qu’à pointer à Pôle Emploi !
Mais, au-delà de ces dispositifs anti-empêcheurs de tourner en rond, le chef de file de la formation bleu marine n’en oublie pas les victimes de ces actes d’incivisme et de non-respect d’autrui.
Ainsi, une enveloppe de 5 millions d’euros serait attribuée aux personnes ayant subi des violences conjugales et autres méfaits du même acabit qui paraissent à la une des pages faits divers des médias.
Des flèches acerbes adressées à ses adversaires…
Soucieux d’apporter du concret et du réalisme dans les réponses que souhaitent entendre son électorat, Julien ODOUL, s’il est aux commandes de la région, coupera les vivres à celles des structures et autres organisations associatives qui alimentent la délinquance. Un vivons ensemble à reconstruire qui passerait immanquablement par le haro sur le gaspillage public dont il dénonce avec véhémence la pratique quotidienne depuis des lustres.
Voulant un moratoire sur la politique des villes et les cinq quartiers réputés les plus dangereux de ces mêmes agglomérations qui paradoxalement sont les plus riches du territoire, le candidat trentenaire veut mettre le paquet en termes de subventions pour aider les secteurs ruraux.
Dans le viseur, on s’en doutait : le département de l’Yonne, qui à l’instar de la Nièvre ou de la Haute-Saône, demeure l’un des parents pauvres côtés retombées financières avantageuses.
Se fendant d’une formule toute faite (« Rien n’est possible sans la sécurité que ce soit l’économie, le développement des transports et la protection environnementale…), le trublion de l’hémicycle régional fustige les « magouilles de tout poil » qui se vivent chez ses adversaires durant cette campagne, précisant, quant à lui, avancer sans masque.
Maniant le verbe et la gestuelle à son habitude, l’élu de l’Yonne n’épargne personne dans cette succession de reproches et de petites piques acérées qu’il adresse à ses opposants.
La première de ces cibles n’est autre que la présidente de l’exécutif. Une Marie-Guite DUFAY qui « aurait pu avoir d’autres ambitions compte tenu de son cursus que de ne faire barrage qu’au RN ». « C’est la candidate du passé et du passif, inodore et incolore… ».
Traité de « Tartuffe », le patron des Républicains Gilles PLATRET se voit qualifier de spécialiste des « tambouilles politiques » avec à la clé le débauchage d’anciens frontistes convertis entre-temps à la cause de Debout La France. Sans omettre des écologistes issus d’un « nébuleux mouvement » dont le « gourou » n’est autre qu’Antoine WAECHTER !
Bref : pour Julien ODOUL, cette cuisine politicienne a le goût au palais d’un « mauvais bœuf bourguignon indigeste ! ».
Quant au troisième personnage marquant de ces régionales, le maire de Nevers Didier THURIOT, à l’estampille de la République en Marche, il ne serait « qu’un adepte du recyclage de grumeaux comprenant un assemblage hétéroclite qui est la marque de fabrique de LREM, avec tout et le contraire de tout ! ». La messe des critiques est dite !
Désireux réduire la fracture sociale et économique observée entre les grandes villes du territoire et les zones rurales, Julien ODOUL a trouvé avec les représentants de l’Avenir Français des alliés de circonstance. Unis pour la même idéologie, en tentant de remporter le gain de la victoire.
« Nous possédons les mêmes valeurs, a rappelé le responsable politique RN, la commission d’investiture nationale a validé cette liste, la plus représentative de nos convictions… ».
A noter parmi celle-ci, les patronymes de Pascal BLAISE, ancien responsable de Debout La France dans l’Yonne et aujourd’hui membre fondateur de l’Avenir Français qui occupe la troisième position ou encore Annick VILBOIS, de la même mouvance politique à la quatorzième place ; mais également Audrey LOPEZ, conseillère municipale de Villeneuve-sur-Yonne, Xavier ROSALIE, premier adjoint de la commune de Piffonds ou encore Alexandre BROCHIER, ancienne figure du mouvement des « Gilets Jaunes ».
Avec ce groupe, Julien ODOUL entend bien jouer un rôle plus que de favori au soir du 27 juin, adoubé par Marine LE PEN qui est venue lui apporter son soutien lors d’un déplacement ce mardi à Chalon-sur-Saône. Dans le fief de Gilles PLATRET, comme c’est étrange !
Liste des candidats :
Julien ODOUL, président du groupe RN à la Région BFC,
Audrey LOPEZ, conseillère municipale à Villeneuve-sur-Yonne,
Pascal BLAISE, Avenir Français, membre fondateur,
Anissa BEERRAHO,
Alexandre BROCHIER,
Patricia GRASSET,
Romain LUBOUE, conseiller municipal de Pont-sur-Yonne,
Elodie REBILLON,
Daniel GRENON,
Vanessa HERNANDEZ,
Léandre CROENNE,
Karine CHICANNE,
Xavier ROSALIE, premier adjoint à Piffonds,
Annick VILBOIS, Avenir Français.
Thierry BRET
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A la reconquête du « plus beau canton du monde » : le binôme BONNEFOND/JOAQUINA pour un bis repetita ?
mai 25, 2021Elus en 2015 à l’issue d’une triangulaire au Conseil départemental, Isabelle JOAQUINA et Christophe BONNEFOND remettent leur fauteuil en jeu. Ils se présenteront aux électeurs les 20 et 27 juin sur le canton d’Auxerre 3. Une candidature sous l’étiquette de la majorité départementale qui s’appuie sur le travail réalisé lors de la précédente mandature. L’ambition du tandem est double : renforcer l’attractivité et faire avancer les grands dossiers qui marqueront la vie du territoire pour les six ans à venir.
AUXERRE : Les prétendants aux élections départementales ne sont pas si nombreux à se présenter aux électeurs sous la forme du même binôme qu’il y a six ans. Candidats à leur succession, Isabelle JOAQUINA et Christophe BONNEFOND sont de ceux-là. Ils espèrent gagner une fois encore la confiance du plus grand nombre, avec l’ambition affichée de « pouvoir enfin mener nos projets et non uniquement ceux de nos prédécesseurs, tout en allant au bout des choses avec des finances plus saines », explique le maire de Venoy.
Les 50 millions d’économie dégagés lors du mandat précédent représentent autant de marges de manœuvre inscrites à leur programme pour de futurs investissements de rénovation, à destination notamment des collèges, des EHPAD et du réseau routier icaunais. Mais le contexte est difficile. Avec un département qui vieillit et des besoins en matière de solidarité qui n’en finissent pas d’augmenter : ils pèsent aujourd’hui pour 62 % du budget global.
L’inéluctable serpent de mer du contournement sud d’Auxerre inscrit au programme…
Longtemps considéré comme un serpent de mer, le projet de déviation sud d’Auxerre prend forme et fera partie des chantiers majeurs de la prochaine mandature. Le canton d’Auxerre 3 est d’autant plus concerné que le sujet touche aussi bien les communes rurales de la zone que le centre-ville d’Auxerre rive droite, pénalisé chaque jour un peu plus, par un trafic de poids lourds exponentiel.
Christophe BONNEFOND se veut confiant : « Le démarrage des travaux est prévu en 2023 pour une livraison en 2026. Les discussions autour du financement pour la part émanant de l’Etat et de la Région devraient se régler au second semestre, avant les présidentielles, mais il faut rester vigilants… ».
L’enveloppe du département avoisine pour sa part les 30 millions d’euros. Un chiffre à rapprocher des 130 millions d’euros d’investissement qui seront consacrés au réseau routier icaunais dans le futur budget départemental.
Surfer sur la vague de l’olympisme pour renforcer l’attractivité du territoire…
Les ambitions marquées des deux candidats passent aussi par une plus grande attractivité du territoire. Que ce soit en y faisant venir plus de jeunes médecins ou en terme de promotion, explique pour sa part Isabelle JOAQUINA : « On a beaucoup travaillé sur le sujet, comme ces panneaux installés en bordure d’autoroute, pour faire connaître le département et rappeler notamment que Chablis était bien dans l’Yonne ».
L’adjointe au maire d’Auxerre, espérant bien pour cela, surfer sur la vague olympique au travers de l’opération « Yonne 2024 » : « l’on a repéré sept sites susceptibles d’ici les Jeux d’accueillir des bases arrière pour l’entraînement des délégations, avec en retour des répercussions touristiques, sportives ou autres ».
Privilégiant au poids des étiquettes politiques, la proximité du terrain et le contact avec les habitants, le binôme en campagne mise sur la dizaine de rencontres publiques programmées d’ici le premier tour à travers tout le canton pour en convaincre les électeurs.
Un canton où se côtoient la campagne viticole et l’histoire au travers du vieil Auxerre souligne d’un sourire Christophe BONNEFOND : « trait d’union entre Auxerre et Chablis, c’est le plus beau canton du monde ! ». Ite missa est !
Dominique BERNERD
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Réécrire l’histoire n’est plus possible, condamner les oppressions actuelles de par le monde l’est…
mai 23, 2021Les commémorations deviennent les préoccupations majeures du Président de la République. Pendant que la planète vaccine à tout va, ne devrions-nous pas avoir d’autres intérêts plus terre à terre que de réveiller les fantômes de la guerre d’Algérie ? Le devoir de mémoire est certes important. Car, « oublier, c’est tuer une deuxième fois ! ». Un précepte que suit Emmanuel MACRON. Il a reçu le rapport de Benjamin STORA sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie…
TRIBUNE : Depuis toujours, la colonisation constitue un ferment de divisions permanentes en France. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe aucune culpabilité des grands pays colonisateurs à travers les siècles comme la Grande-Bretagne, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, l’Italie, la Turquie. En France, la gauche classique s’ingénie à déstabiliser la droite républicaine, de son implication dans les guerres coloniales. C’est une manière de décrédibiliser l’action de Charles de GAULLE et le gaullisme. Le fameux « Je vous ai compris » a fait des dégâts irréversibles dans tous les rangs !
Dès le début des années 50, Charles de GAULLE savait qu’il fallait donner l’indépendance à l’Algérie. Il confia alors à un journaliste : « Si j’avais déclaré que j’étais favorable à l’autodétermination pour les Algériens, je n’aurais jamais été élu ! ».
Rappelons aussi que la guerre d’Algérie fut adoubée par la gauche ! Les jeunes générations, notre Président en tête, méconnaissent l’histoire. Ils veulent rouvrir la boîte de Pandore que constitue le dossier « algérien », sans en mesurer les tensions mémorielles que cela va renforcer. Il faut être naïf pour croire que mettre à plat toute l’histoire pourra réconcilier la France et l’Algérie !
La mémoire de la colonisation et de la guerre a légitimé le pouvoir algérien actuel depuis des lustres. A contrario, on ne peut qu’éprouver de la réelle compassion pour les souffrances des nationalistes algériens, celles des harkis, des pieds noirs, des militaires français, des milliers de civil disparus dans les deux camps, des victimes de massacres comme à Sétif. Plutôt mille fois qu’une !
Jean-Marc BENAMOU a écrit : « La France n’était pas l’Allemagne nazie ; elle n’a donc pas à présenter d’excuses ». Le mal a été fait lors d’une visite du candidat MACRON à Alger où il déclare que « la guerre menée par la France est comparable à un génocide ! ».
La gauche est-elle prompte à juger l’histoire à l’aune du savoir présent ? Si tel était ce cas, ce serait un crime de lèse culture digne des « procès de Prague ». Hier, vos amis sont devenus nos ennemis, alors aujourd’hui vos amis sont nos ennemis, donc vous devenez des ennemis !
Les Européens étaient tous des colonisateurs en puissance…
Commençons par la France. Notre pays a souffert de la colonisation depuis des temps reculés. Vers 120 avant notre ère, nous fûmes envahis par les Teutons (déjà) et les Cimbres. Les Romains vont soumettre les Gaulois et imposer leur civilisation après la bataille d’Alésia. La Gaule devient ainsi une colonie romaine. On considère que Rome marque la fin de nos traditions orales (culture celte), au profit de la civilisation de l’écrit. Toutefois, la population paysanne résiste en se mélangeant très peu avec les Romains. Les campagnes sont réticentes aux échanges et adoptent à minima les coutumes romaines et la langue latine. Pour l’anecdote, Jules César, lors de la guerre des Gaules, évitera les maquis du pays éduen (comme la Wehrmacht le fera en son temps !), peu sûr et très dangereux. Les Eduens d’hier sont les Morvandiaux d’aujourd’hui !
Vinrent ensuite les invasions barbares avec les Francs qui vont chasser les Romains et coloniser une Gaule qui deviendra la France ! N’oublions pas la colonisation de l’Allemagne nazie mais aussi la tentative des Américains pour faire de la France une colonie américaine. Lors de la libération de Paris, HEMINGWAY déclara après avoir libéré le bar du « Ritz », que « la France comptait 80 millions d’habitants ! ». On lui affirma que non : « En 1940, j’en ai vu 40 millions applaudir PETAIN et aujourd’hui, j’en vois 40 millions applaudir de GAULLE ! ». C’était alors la perception de la France par les Alliés. L’Hexagone a été également une grande puissance coloniale. Ses colonies ont rayonné sur tous les continents : des confins de l’Indochine, à l’Afrique noire et au Maghreb, en passant par l’Inde, les îles et archipels de tous les océans. Une grande richesse qui sera enviée par de nombreux pays, y compris en 1945 par les Etats-Unis. Les jaloux ont aussi largement contribué à la fin de la période coloniale à la française.
Nos voisin d’Outre-Manche furent également de grands colonisateurs. A son apogée, les Britanniques totalisent un empire de 33 millions de kilomètres carrés, comprenant 450 millions de sujets, soit le quart de la population mondiale ! Poursuivons cet inventaire à la Prévert. L’empire colonial portugais, le premier de l’histoire européenne, s’inscrit dans la reconquête chrétienne des pays dits païens et des croisades contre les musulmans. Un territoire non négligeable qui s’étale depuis l’Afrique du Nord, au Sénégal, au Mozambique, au Brésil, vers de nombreux territoires en Inde…Un déclin progressif a ensuite poussé les Portugais à émigrer en France. Une revanche à retenir pour les années futures pour les Lusitaniens : les plus grandes réserves de lithium sont situées au Portugal ; elles pourraient faire de ce pays le plus riche d’Europe !
Mais, poursuivons l’histoire de la colonisation avec l’un des plus puissants empire colonial du monde : celui de l’Espagne. Son empire rayonne sur certains pays d’Europe, le Mexique, le Pérou, l’Amérique du Nord, les peuples Aztèques et Incas, les Indes…
N’oublions pas la somme de petits états coloniaux à l’instar de la Belgique (Congo, Rwanda, concession en Chine…), l’Allemagne (Cameroun, Togo, Tanganyika devenu depuis la Tanzanie du fait de son association avec Zanzibar…). On peut apprécier que les colonies passent de main en main, au gré des conflits ou des accords commerciaux au fil de l’histoire de l’humanité.
Toutefois, ceux qui espèrent des excuses à rebours de l’Angleterre pour avoir asservi des peuples entiers à leurs seuls profits, aux Conquistadors espagnols pour avoir massacré les Incas au prétexte de trouver de l’or, peuvent toujours attendre. Que dire du plus grand empire lié aux Mongols, réputés barbares ? Quant à la parenthèse concernant l’empire ottoman, et plus de trois siècles de domination en Algérie, c’est un trait de l’histoire qui intègre la catégorie des pertes et profits.
Il faut condamner les oppressions actuelles plus que refaire l’histoire…
Quand le président ERDOGAN évoque le « génocide » que la France aurait pratiqué en Algérie, cela relève d’une grossière manipulation et d’une méconnaissance volontaire de l’histoire. Durant de nombreux siècles, les « indigènes » de ce que l’on appelle aujourd’hui l’Algérie se sont révoltés contre le joug et les exactions commis par les Turcs ! ERGOGAN a la mémoire courte et devrait balayer devant sa porte avec le génocide arménien de 1915 !
Le cycle adamique de notre humanité présente une succession de combats pour asservir des peuples, coloniser des régions entières, en alternance avec des époques où règnent l’esclavage, la barbarie en tout genre, et des périodes de paix fructueuses. L’histoire de l’humanité est marquée par des faits vérifiés et d’autres contestés. On ne peut en aucun cas, justifier la construction des infrastructures routières, des hôpitaux, des écoles… par la simple colonisation. Il y eut des violences, injustifiables, il est vrai, mais parfois l’occupation fut établie dans un climat de sérénité et de progrès. Ainsi, on doit à la colonisation le vaccin contre la fièvre jaune : ce qui aura permis de sauver des millions de vies.
Dire aujourd’hui que l’époque coloniale liée à l’histoire de la civilisation est une honte n’est pas totalement fondée en soi. Condamner de tels faits s’ils sont commis à l’heure actuelle, l’est évidemment ! D’ailleurs, qui s’insurge réellement contre les massacres subis par le peuple uyghur par les Chinois ? Personne !
Nos indignations sont aujourd’hui soumises aux dictats des économies les plus fortes. On remarque que, parfois, les indépendances ont aussi abouti à l’accession au pouvoir de nouveaux maîtres qui ont pillé leur propre pays ! Réécrire l’histoire pour s’amender d’un passé embrumé ne peut que raviver les tensions et les blessures non refermées. Dire que l’on condamne une histoire faite de violences, oui sûrement, mais il faut surtout bâtir le futur, en travaillant sur un avenir commun que l’on veut fraternel ! Comme le disait Victor HUGO : « L’avenir est une porte, le passé en est la clef… ».
Jean-Paul ALLOU
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Patrick GENDRAUD en leader charismatique d’une majorité départementale qui se prend à rêver d’un carton plein ?
mai 22, 2021Et si la majorité départementale actuelle réalisait son meilleur score au soir du 27 juin ? Ce serait certes du jamais vu, dans le landerneau icaunais. Même si le territoire est solidement ancré à droite et au centre droit depuis des lustres. Toutefois avec le bénéfice de 36 élus qui l’ont soutenu durant la mandature qui s’achève sur les 42 composants l’exécutif départemental, Patrick GENDRAUD dispose d’un confortable matelas de sécurité, pouvant l’emmener vers sa réélection au sommet du perchoir. Mais, cela ne reste que de la pure théorie !
AUXERRE : L’adage le précise à sa juste valeur : « il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! ». Pourtant à bien y regarder de près même en soupesant le tout, l’effet naturel de la prime au sortant pourrait avoir, s’il était encore appliqué en ces temps troublés du « dégagisme », bien des conséquences heureuses pour l’actuelle majorité départementale.
Celle composée de représentants de la droite, du centre droit et des indépendants –mais avec une inclinaison préférentielle dans la balance tout de même ! – qui sont rassemblés sous la bannière de « Unis pour l’Yonne », au service de la candidature sur la plus haute marche du podium électif de Patrick GENDRAUD.
Il y a quelques jours, c’était donc branle-bas de combat à Migennes, fief de l’un des leurs, le conseiller sortant et édile de la ville François BOUCHER, pour accueillir cette équipe renouvelée à 30 % à la conquête du Graal suprême : celui de l’exécutif départemental.
D’entrée de jeu, et au-delà des sourires qui s’affichaient de circonstance sur les visages radieux des binômes en séance photo officielle, ceux qui partent en ordre de marche pour tenter de se qualifier au second tour de ces échéances départementales (20 et 27 juin), un mot d’ordre était lâché par l’ancien maire de Chablis, lors de son explication de texte face aux journalistes, « unité » !
Alors, fi des querelles de quartier qui peuvent parfois exister y compris entre élus du même bord ou des ego surdimensionnés qu’il est nécessaire de contenir dans sa poche, rien ne doit transpirer désormais dans cette volonté unioniste devant impérativement placée sur orbite céleste le vaisseau amiral de l’Yonne : celui que pilote la majorité départementale.
Trois cantons sans soutien de la majorité départementale…
Au plan comptable, l’équation se révèle très simple même pour un mathématicien en herbe. Quatre-vingt binômes soit 160 candidats vont se disputer les 42 sièges à pourvoir permettant d’assurer la gouvernance de cet hémicycle dont les prérogatives ont été rognées avec la loi Notre et qui aura bien du mal à pencher autrement qu’à droite et au centre droit in fine.
70 % des conseillers sortants issus de la majorité actuelle repartent à l’assaut d’un nouveau mandat. Quand on sait que nos concitoyens sont réfractaires au changement et à ses impacts parfois imprévisibles, nul n’est besoin d’être prophète en son pays pour envisager la suite.
Serein, peu avare en détails, prenant le temps de l’analyse et de l’explicatif, Patrick GENDRAUD évoque donc les caractéristiques essentielles de cette liste qui lui est foncièrement acquise.
Ici, pas de logique partisane et politicienne entre représentants des Républicains et l’UDI qui la constituent, ces candidats sont « des élus de terrain, de proximité, qui travaillent pour servir les intérêts de leur territoire et de leurs habitants avant toute autre chose… ».
Une curiosité fait tilt toutefois dans les esprits avisés des représentants de la presse : le soutien de la majorité départementale aux candidats de 18 cantons sur 21. Cas d’école intéressant : le ticket Pascal HENRIAT et Delphine BILLON (Auxerre 4) n’est en fait soutenu que par le président en exercice de la vénérable assemblée mais pas par le collectif majoritaire ! En outre, deux autres cantons ne reçoivent pas la bénédiction de la majorité, ceux de Joigny et de Vincelles.
Le credo de la liste est le suivant : un bilan, des ambitions. L’exécutif considère qu’au terme de la mandature écoulée, il n’a pas à rougir de ce qui a été entrepris, bien au contraire !
Dans les faits, la dette s’est réduit considérablement ce qui a permis de dégager un excédent de cinquante millions d’euros. D’où la sérénité dans l’appréciation de ces données de la part de l’élu de l’Yonne.
« Les investissements étaient au rendez-vous durant le mandat effectué : cent millions d’euros accordés à la réfection des réseaux routiers, 66 millions dédiés au SDIS (Service départemental d’incendie et de secours), 210 millions priorisés vers le dossier de l’éducation ou encore 44 millions d’euros pour soutenir les milieux associatifs et les communes… ».
Le numérique, la mère des batailles pour rendre attractif le territoire…
Mais, invariablement, le cheval de bataille, la mère de tous les combats que mène Patrick GENDRAUD depuis sa prise de fonction tout en haut de l’échelle institutionnelle, c’est la lutte contre la fracture numérique.
Celle qui prive encore, du fait de zones blanches et de lenteurs techniques habituelles, des secteurs de notre territoire des bienfaits de la digitalisation.
« En 2023, l’Yonne sera raccordé à la fibre optique. Son déploiement est fondamental pour l’attractivité de notre territoire qui en a besoin dans l’approche sanitaire et médicale, le télétravail avec l’essor des visioconférences. Grâce à une DSP (délégation de service public) accordée fin 2019 à une société privée, le département a gagné sept ans dans l’accession à la fibre optique. Ce n’est pas rien ! Puisque j’évoque le volet santé, nous souhaitons installer des médecins dans l’Yonne en mettant en place dès le mois prochain une expérimentation à l’identique de celle vécue en Saône-et-Loire où le salariat est la primauté pour se densifier en praticiens.
Du côté de la voirie, nous allons renforcer nos compétences régaliennes en prévoyant un budget de 130 millions d’euros sur six ans qui sera engagé après le scrutin ».
Non soucieux du temps qui file, Patrick GENDRAUD aborda ensuite sa vision personnelle qu’il a de l’environnement. Via la nécessaire valorisation des produits du terroir et des circuits courts, devant permettre de sustenter les 14 000 collégiens qui désirent manger autre chose, c’est-à-dire du frais, du local et du goûteux !
Le président s’épanchera aussi sur le maintien des services à la population avec ce fameux moyen mobile, auréolé d’un label France Service, un bus qui offre des fonctions de guichet unique dans les secteurs les plus reculés. « Nous allons développer le principe du « aller vers », résume-t-il.
Le volet du RSA lui tient également à cœur. Même s’il déplore que l’aide de l’Etat (28 millions d’euros annuels sur les soixante requis) demeure insuffisante. L’Yonne est le premier département rural de l’Hexagone à porter, avec le concours de Pôle Emploi, le SPI, soit le Service public de l’insertion par l’emploi afin de favoriser le retour des personnes inactives sur le marché du travail.
Les collèges, du domaine d’appétence de l’institution, sont également concernés par la baisse des dépenses de la consommation énergétique. Une maîtrise supplémentaire de 12 % fait figure de priorité dans le cadre d’un nouveau mandat.
Enfin, Patrick GENDRAUD ne pouvait conclure ce tour d’horizon exhaustif des grands dossiers devant constituer le programme de « Unis pour l’Yonne » sans évoquer le tourisme et ses enjeux, surtout après la crise.
La politique d’aménagement de véloroutes mais aussi un réel travail de partenariat conduit avec les EPCI confortera la vision globale que le candidat à la présidence du Conseil départemental à la date du 01er juillet prochain souhaite imprimer à ce territoire, cher à ses yeux, puissant dans son cœur.
Thierry BRET
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