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L’ESS placée en orbite en Bourgogne Franche-Comté : une conférence d’envergure va en détailler les objectifs en 2022
novembre 16, 2021Ce sera sans doute l’un des axes prioritaires à la réflexion des structures institutionnelles en marge du plan de relance et du soutien aux acteurs de l’économie la saison prochaine. L’économie sociale et solidaire (ESS) aura droit à sa conférence régionale, autour de débats et de conférences, dès les premiers jours de 2022. Précisément, le 20 janvier à Besançon.
DIJON (Côte d’Or) : C’est officiel : sous l’égide de la préfecture de la Région et de la Région Bourgogne Franche-Comté, l’ESS, acronyme de l’économie sociale et solidaire, aura droit à sa conférence territoriale dès l’entame de l’année prochaine. Un rendez-vous à porter d’ores et déjà sur les tablettes de ses principaux acteurs en date du 20 janvier. Une manifestation qui a été confirmée par le service communication de l’exécutif régional ce jour.
L’économie sociale et solidaire représente un pan important de l’activité entrepreneuriale, créatrice de ressources et d’emplois, sur notre secteur géographique. Un segment qui n’a pas été occulté des initiatives prises par l’Etat et la Région dans le cadre des aides financières à apporter pour soutenir les structures face à la crise sanitaire.
Un exemple réussi de l’ESS dans l’Yonne : l’Epicerie solidaire d’Auxerre…
A titre d’exemple, l’Epicerie solidaire d’Auxerre a bénéficié d’une enveloppe de 35 000 euros destinée à la modernisation de sa chaîne de froid. Grâce aux subsides de la Région, l’entité associative présidée par Catherine JAPIOT a pu acquérir deux chambres froides et optimiser ses capacités de stockage en les doublant. Une agréable manière de commémorer la première décennie anniversaire qui surviendra en mars 2022.
Profitant des avantages du PAIR (Plan pour l’accélération à l’investissement régional), l’épicerie auxerroise a ainsi pu s’installer dans des locaux plus adaptés à ses besoins en matière de stockage. Une initiative judicieuse qui devrait se solder par l’embauche d’un salarié supplémentaire selon toute vraisemblance.
Rappelons que l’Epicerie solidaire de l’Auxerrois s’inscrit dans cette veine altruiste de la mixité, accueillant des clients solidaires payant le prix normal des produits à la vente et des clients bénéficiaires ne s’acquittant que d’une partie du montant des achats ; le reste-dû étant financé par les bénéfices générés par les achats des clients. Un bel exemple de solidarité économique en ces périodes délicates…
Thierry BRET
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Face à la presse : Nicolas DUPONT-AIGNAN va dévoiler les points stratégiques de son programme à Auxerre
novembre 12, 2021Sa dernière visite dans la capitale de l’Yonne date du 03 mai 2019. En pleine période des élections européennes et bien avant que ne survienne le funeste épisode de la COVID. Lundi 15 novembre, le président de Debout La France sera à Auxerre où il tiendra une conférence de presse. Histoire de tordre le cou aux sondages dont il n’a cure et d’expliquer qu’il a un rôle à jouer, même coincé entre Marine LE PEN et Eric ZEMMOUR…
AUXERRE : Avant de se rendre dans le département du Jura pour y tenir une réunion publique le 25 novembre, le leader de DLF (Debout La France) fera auparavant une courte halte à Auxerre. Ce sera ce lundi.
Sa dernière apparition dans la capitale icaunaise remonte au mois de mai 2019. Elle correspondait alors à la campagne explicative inhérente aux échéances électorales européennes.
Ce jour-là, dans un restaurant bien connu de la cité auxerroise, face à la presse, et aux côtés des candidats qui allaient défendre les couleurs du parti souverainiste, le député de l’Essonne et ancien maire d’Yerres s’appuyait sur sa dernière publication (« Résistance : comment en finir avec ce système et rendre le pouvoir aux Français ») pour expliciter ses axes stratégiques.
L’ancien candidat à la présidentielle 2017 qui avait captivé l’intérêt et les suffrages de près de deux millions d’électeurs lors du premier tour retourne donc au combat de ce round élyséen 2022. Un rendez-vous pavé d’incertitudes, à bien des égards.
La défiance envers les sondages qui se sont trompés aux régionales…
Entre-temps, la crise sanitaire a bouleversé la physionomie du pays, tant au plan économique qu’au niveau sociétal. Sans parler de la géopolitique mouvante qui peut déstabiliser à tout instant la planète et de surcroît l’Europe. Avec, en outre, le réchauffement climatique qui inquiète les jeunes générations. Celles qui ne veulent plus de cette course effrénée au libéralisme destructeur.
En interne, Debout La France a aussi connu de sérieuses turbulences au cours de ces derniers mois avec le départ de plusieurs cadres. Ceux-ci ont migré vers d’autres cieux, créant ainsi de nouvelles formations politiques. Une nébuleuse confuse dans le paysage politique où les aficionados favorables à la défense des intérêts de l’Hexagone peinent à s’y retrouver.
Un récent sondage positionne Nicolas DUPONT-AIGNAN très loin derrière la meute de candidats voulant renvoyer le président MACRON dans ses pénates ! Tout juste 2 % d’intention de vote.
Un chiffre que l’intéressé balaie du revers de la main, en précisant qu’il n’accorde aucune confiance à ces extrapolations statistiques. Des sondages qui, il est vrai, se sont lamentablement plantés lors des récentes élections régionales qui donnaient pourtant le RN, en très large vainqueur du scrutin !
Une stratégie reposant sur cinq axes prioritaires…
Celui qui ne veut pas s’incliner devant cette arithmétique parfois un peu trop convenue n’avait pas prévu, a contrario, l’émergence surprenante et hyper médiatisée du « pseudo » candidat Eric ZEMMOUR.
Sur les ondes de RTL, NDA affirmait il y a peu que « les Français n’attendaient pas des oiseaux de malheur pour traiter leurs problématiques, mais bel et bien des propositions et des solutions… ».
Des solutions que ne manquera pas d’exposer le parlementaire de l’Essonne lors de ce point avec la presse, en ce début d’après-midi auxerrois.
Celles-ci seront par ailleurs mises à approbation du prochain Conseil national prévu le 27 novembre.
La stratégie de NDA repose sur cinq axes prioritaires : rendre le pouvoir aux Français en lui redonnant sa souveraineté, récompenser le travail en garantissant l’indépendance de la France au niveau industriel, rétablir l’ordre afin de juguler les flux migratoires et le laxisme judiciaire, reconstruire les services publics (Santé, Education…) afin que tous les citoyens aient un accès égal à ces services et développer enfin une écologie positive intelligente qui règle les véritables problèmes des émissions de gaz à effet de serre sans pour autant pénaliser les Français.
Un programme que le candidat à la présidentielle évoquera en présence du secrétaire départemental de DLF pour l’Yonne, Patrick MOREAU. Le maire de Foissy-les-Vézelay, ancien candidat aux élections européennes en 2009, est en effet le nouveau porte-étendard du parti depuis 2020.
En revanche, le délégué régional de Debout La France et candidat aux législatives 2022 Pascal LEPETIT n’assistera pas à ce rendez-vous avec les médias. Se réservant pour une réunion interne concoctée avec l’ensemble des adhérents de l’Yonne qui est programmée en milieu de l’après-midi dans le Vézelien.
Thierry BRET
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Au nom du PAIR : Marie-Guite DUFAY s’explique sur les avancées vertueuses du plan de relance régional aux RIDY
novembre 10, 2021Un an d’application et déjà des enseignements très précieux pour la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté. Cette dernière a participé à une table ronde en ouverture des Rencontres industrielles de la région (RIDY) où elle a présenté le bilan du PAIR, le Plan d’Accélération de l’Investissement Régional. Un dispositif complémentaire à celui de l’Etat qui va se poursuivre en 2022…
AUXERRE : Juste avant de rejoindre l’estrade qui accueillait la première des nombreuses conférences ponctuant l’intense journée des Rencontres industrielles (RIDY) concoctées par la CCI de l’Yonne, la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté Marie-Guite DUFAY s’est fendue d’un petit exercice oratoire avec la presse.
Histoire de remémorer aux journalistes les fondements essentiels de ce qu’est le PAIR, le fameux Plan d’Accélération à l’Investissement Régional, l’une des clés de voûte du dispositif de relance sur notre territoire.
Un PAIR dont elle a ensuite extrait en substance les grandes lignes directionnelles lors de son intervention aux côtés de la sous-préfète en charge du plan de relance auprès du préfet de Région Fabien SUDRY, Natacha VIEILLE, et Alain PEREZ, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.
5 000 emplois créés malgré la conjoncture ambiante…
Alors, quel est le mode d’emploi applicatif de ce PAIR ? Réponses de la patronne de l’exécutif régional face à la presse…
« Pourquoi l’avoir mis en exergue sur notre territoire, ce Plan d’accélération de l’investissement ? Parce qu’à la suite de la crise sanitaire qui avait stoppé net l’activité économique l’année dernière, il nous a semblé judicieux de nous situer dans le moyen terme et de faire en sorte qu’en accompagnant des projets d’investissements qui dormaient, qui étaient larvés, qui avaient besoin d’un sérieux coup de pouce, on stimulait la création d’emplois partout sur le territoire en soutenant les projets des entreprises.
Ce dispositif repose sur trois domaines fondamentaux : l’industriel, l’écologique et celui de la solidarité. C’est pourquoi à la lecture de ce premier bilan anniversaire depuis octobre 2020 on constate que nous sommes intervenus à la fois pour aider des processus de décarbonation dans les entreprises comme nous nous sommes appliqués à mettre en place un complexe sportif auprès d’une collectivité ou d’impulser des actions en faveur de l’emploi… ».
L’emploi, l’un des chevaux de bataille de ce dur combat dans lequel s’est engagée l’élue régionale, originaire de Franche-Comté. Un premier chiffre est donné à ce propos : 5 000 emplois créés malgré l’âpreté de la période !
60 % des fonds de ce PAIR ont été affectés sur le terrain…
« Quand on investit, c’est en faveur du développement de l’entreprise, ajoute-t-elle, mais chacun sait que derrière ce développement se trouve l’emploi. Naturellement, ce sont les chefs d’entreprise qui créent cette valeur ajoutée qu’est l’emploi. Ce n’est pas la Région. Par contre, la Région peut avec beaucoup d’humilité accompagner les entrepreneurs pour qu’ils embauchent les profils dont ils ont besoin… ».
Logique. D’où l’importance des financements et de ces subsides accordés aux projets des entreprises.
« L’entreprise, poursuit Marie-Guite DUFAY, a justement besoin de prendre des décisions qu’elle avait peut-être du mal à arrêter parce qui lui manquait précisément ces financements. Donc, ces aides publiques doivent arriver au moment opportun : lorsqu’un projet de développement se concrétise. Sachant que derrière ces projets, il y a de nouveaux emplois… ».
Au 01er octobre, plus de 255 millions d’euros sur l’enveloppe initiale de 432 millions ont été affectés pour soutenir les projets répartis sur les huit départements. A peu près 60 % de la réalisation de ce plan.
Une donnée statistique qui satisfait la présidente. Qui précise : « Quand nous additionnons la globalité des projets sur lesquels nous sommes intervenus, nous observons que cela avoisine déjà avec les cinq mille créations de postes ! ».
L’hydrogène et son écosystème composantes du plan stratégique à venir…
Evidemment, comme toutes bonnes choses, le PAIR connaîtra une fin. Marie-Guite DUFAY réfléchit-elle déjà en ce début de nouveau mandat à une méthodologie particulière pour trouver de nouvelles orientations ?
« Oui bien sûr ! Nous travaillons à une stratégie de développement économique qui va se construire avec l’ensemble des partenaires du territoire, avec les chambres consulaires, aux côtés des organisations professionnelles... ».
A ce propos, le lancement officiel de cette stratégie sera dévoilé début décembre. Mais, chut ! La présidente n’en donnera point d’autres détails au cours de cet entretien, ne déflorant pas davantage la feuille de route qu’elle s’était fixée en effectuant ce déplacement en terre de l’Yonne pour inaugurer ces RIDY.
Toutefois, on peut raisonnablement supposer que la filière de l’hydrogène et la mise en œuvre de son écosystème à usage protéiforme, tel que ceux-ci sont articulés sur l’Auxerrois depuis l’ouverture de la zone de stockage, intègrent cette future stratégie ?
« Ecoutez, je l'espère ! En tout cas, je me souviens qu'aux dernières RIDY, datant de 2019, j'avais parlé de l’hydrogène. A l’époque, j'avais rencontré à la fois de l'intérêt, mais aussi beaucoup d'étonnement de la part de mes auditeurs. On s'étonnait alors qu'une présidente de Région évoque de façon aussi affirmée ce secteur d'avenir que représente effectivement l'hydrogène. Or, nous y sommes ! Et je suis heureuse que la ville d’Auxerre compte désormais parmi les lieux de développement de l'hydrogène en France. Je l'avais dit, je l'ai fait et nous devons continuer ! Parce que dans le monde incertain dans lequel nous sommes, notamment d'un point de vue de l'énergie, l'hydrogène ne représente peut-être pas encore la solution d'aujourd'hui. Mais, une chose est certaine : c'est la solution d'après-demain ! ».
D’autant que du côté de Belfort, le bassin historique du projet de cette énergie renouvelable, se construisent les prémices de la véritable complémentarité entre les deux pôles. A suivre !
Thierry BRET
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« Wine Business » : une quatrième édition sur fond de géopolitique pour les professionnels de la viticulture
octobre 30, 2021Destinée aux professionnels de la viticulture, la quatrième édition de cet évènementiel annuel accueillera des spécialistes qui apporteront un éclairage économique sur les enjeux de la filière et ses perspectives. Au Palais des Congrès de Beaune, la trame de ce rendez-vous auquel participeront le Crédit Agricole et ALABEURTHE sera rendre pérenne le succès de la Bourgogne viticole…
BEAUNE (Côte d’Or) : Elles et ils représentent les maisons de négoce, les caves coopératives, les viticulteurs, les tonneliers, aussi. Elles et ils seront les deux cents professionnels de la contrée, attendus à l’une des manifestations ponctuant ce mois de novembre, le « Wine Business ».
Concocté par « BSB Junior Consulting », ce rendez-vous annuel permet de mettre en avant les expertises réalisées dans ce secteur.
« Nous avons voulu rassembler les professionnels, les partenaires et les étudiants en un même endroit afin qu’ils puissent échanger sur les différents thèmes et problématiques rencontrés par le monde viticole, un milieu en constante évolution face aux enjeux nationaux et internationaux ».
Du côté des partenaires, on retrouvera, outre le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne, le MEDEF de Côte d’Or, le groupe ANDRE, la FNEB, etc. Sans oublier ALABEURTHE, l’une des enseignes spécialisées dans la commercialisation de produits de viti/viniculture et des espaces extérieurs.
L’événement s’articulera sous la forme de conférences (les enjeux du foncier en Bourgogne viticole) et de deux tables rondes ; l’une portant sur l’adaptation aux consommateurs de demain, l’autre évoquant les impacts de la géopolitique sur la filière. Surtout après le BREXIT !
Thierry BRET
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Chômage, inflation, pénurie, salaires…: l'audit sans poudre aux yeux de l'économiste Nicolas BOUZOU sur la France
octobre 29, 2021Chantre du libéralisme, l’économiste et essayiste Nicolas BOUZOU était l’invité de l’assemblée territoriale de CERFRANCE BFC qui s’est tenue à Auxerre. Habitué des plateaux de télévision et des conférences-débat, il a pendant près de deux heures, captivé le public en délivrant sa vision sur le contexte économique actuel et les grands défis qui se présentent à nous…
AUXERRE : Que l’on partage ou non les propos de l’orateur, il est une chose établie : l’homme ne manie pas la langue de bois. Quitte à appuyer parfois là où cela fait mal ou à faire fi de certains discours entendus : pénurie de matières premières (« on peut imaginer une surabondance de l’offre dans quelques années… »), les problèmes des entreprises (« nombre de secteurs où les salaires sont trop bas et le management pas bon … » ; le chômage (« il faut aller plus loin en matière de réforme et rendre les indemnités dégressives au bout de douze mois… » ; le problème du pouvoir d’achat (« c’est en fait un problème de salaires… »).
A l’instar de tous les observateurs économiques, Nicolas BOUZOU pensait que l’on sortirait exsangue de la crise sanitaire. La réalité est toute autre, avec une croissance si forte que les facteurs de production ne peuvent plus suivre : « il y a un an, on aurait signé des deux mains pour un tel scénario ! ».
Toutes les problématiques vont finir par se résoudre…
Le résultat à ses yeux, d’une réelle protection de l’économie, particulièrement en France avec le « quoiqu’il en coûte » : « bien pensée et bien exécutée ». Avec à la clé un nombre d’emplois salariés en équivalent temps plein, supérieur à ce qu’il était avant la crise, mais avec pour revers de la médaille, « une économie qui a redémarré trop rapidement, aujourd’hui en surchauffe et sur le point de s’arrêter faute de matières premières, de porte-containers et de gens dans les ports. On manque de tout ! ».
La conséquence aussi d’une pandémie qui a laissé des traces en matière d’organisation, mais pas question de s’alarmer pour autant : « cela va tellement bien se résoudre que l’on peut imaginer une surabondance de l’offre dans quelques années, notamment sur le marché des semi-conducteurs car on construit des usines partout… ».
Citant pour exemple les quarante usines de vaccins bâties en un an en Europe, signe de « la puissance économique de notre civilisation ».
S’ajuster au niveau des pays socio-démocrates scandinaves…
A contrario, Nicolas BOUZOU juge plus inquiétants les 3 à 5 % de personnes ayant quitté le monde du travail pendant la crise pour tenter de subvenir à leurs besoins par le chômage ou la solidarité : « on peut tourner le problème comme on veut, être aussi bien-pensant, aussi démago que l’on veut, il y a un réel souci ! ». Appelant à ce que chacun prenne sa part de responsabilité là où il a failli, que ce soit au niveau des entreprises, « il est des secteurs où les salaires sont trop bas et les managements pas bons » ou des pouvoirs publics, « en incitant les gens à suivre des formations correspondant aux besoins de l’économie et des entreprises ». Mais se déclarant partisan d’aller plus loin en matière de réforme de l’assurance chômage et de rendre dégressives les indemnités au bout de douze mois : « ce qui en termes de violence sociale, nous mettrait au niveau des pays sociaux-démocrates scandinaves. Ce qui n’est pas me semble-t-il, insoutenable, au regard de ce qui se fait dans le monde… »
L’Etat français possède un gène dépensier extrêmement actif…
Parmi les grands défis de demain, celui visant le social, avec des salaires qui ne correspondent plus aux attentes nées de la crise et des espoirs engendrés par la relance : « les gens après un tel traumatisme, aspirent à vivre mieux. Il faut des augmentations de salaires, notamment pour les plus bas. Mais avec 1 % de croissance annuelle, ça ne passe pas, il faut au moins doubler et passer à 2 %... ». Et selon le directeur fondateur du cabinet d’analyses économiques ASTERES, outre les gains de productivité, faire que les gens travaillent plus nombreux et plus longtemps. Comme un petit air déjà entendu, de « travailler plus pour gagner plus »…
L’ère inflationniste qui se profile, combinée à une hausse de la dette publique pourrait faire craindre le pire, mais par chance pour l’Etat, dans un contexte de taux d’intérêts très bas, voire à certains moments négatifs : « un truc de dingue ! L’explosion de l’endettement de l’Etat a amélioré sa situation financière ! Comme disait Napoléon, avoir de la chance à ce niveau-là, ça frise le génie ! ». Une dette qu’il faudra néanmoins rembourser et n’en déplaise au contexte pré-électoral, il faudra faire attention au carnet de chèques : « notre pays a un gène dépensier relativement actif ».
Le chèque inflation : une fausse bonne idée qui crée de l’inflation !
Si Nicolas BOUZOU préfère à une baisse des taxes sur le carburant, l’octroi d’un chèque de 100 € à une partie de la population, comme l’a annoncé la semaine dernière Jean CASTEX, « politiquement c’est astucieux, économiquement ça se défend… ». Gare aux effets pervers du système en cas de hausse inflationniste pérenne : « l‘Etat peut continuer chaque année à distribuer ainsi un bout de revenu pour compenser l’inflation, mais ce chèque est financé comment ? Par la dette, elle-même financée par les achats de la Banque Centrale. Avec pour impact de générer de l’inflation… ». C’est le serpent qui se mord la queue : « il ne faut surtout pas le dire aux Français pour ne pas les déprimer, mais avec un tel scénario, le chèque-inflation sera totalement absorbé par l’inflation qu’il aura lui-même créé ! ».
Autre enjeu à venir, celui de la décarbonation de l’économie, basée aujourd’hui encore, essentiellement sur les ressources fossiles. Avec pour objectif à l’échelle mondiale, de passer de 50 milliards de tonnes de CO2 émis annuellement, à zéro à l’horizon 2050. Misant pour cela plus sur un effort d’investissement que sur les seules économies d’énergie : « bien sûr qu’il faut de l’éolien, du photovoltaïque, de l’hydrolien, mais il faut avant tout garder le nucléaire, le développer et ne surtout pas le fermer. Vous ne pouvez pas imaginer plus absurde comme idée d’arrêter quelque chose qui marche, surtout si en plus vous pouvez le vendre à l’international ! ». Refusant toute idée de transition écologique qui passerait par une décroissance généralisée, source de baisse du PIB et des revenus : « mon sentiment est que les populations préféreraient le réchauffement politique aux conséquences sociales d’une telle politique… ».
Nouvelles technologies : la France est encore à la traîne…
La troisième révolution industrielle est en marche et s’est même vue accélérée par la crise que nous venons de traverser : biotechnologies, numérique, intelligence artificielle, robots font désormais partie de notre lot quotidien. Pour preuve l’usage renforcé du télétravail dans les entreprises depuis dix-huit mois. Mais la France reste à la traîne en matière de production de ces nouvelles technologies : « nous ne sommes pas bons ! Apple, Amazon, Google, Tesla, Spacex sont toutes des entreprises américaines même si ça nous agace ! ». Une défaillance d’autant plus regrettable selon Nicolas BOUZOU, dans ce contexte de nouvelle guerre froide entre Américains et Chinois, tirant plus sa substance sur la conquête technologique que sur le terrain militaire. Face à cela, deux stratégies pour l’Europe : « se laisser dériver et devenir un sous-traitant de ces deux pays ou tenter des « trucs » même si on a du retard, avec des secteurs comme l’hydrogène vert. Peut-être une idée d’avenir grâce au nucléaire, là où les Chinois en fabriquent encore avec du charbon… ». L’économiste et essayiste a sans nul doute déjà fait son choix !
Dominique BERNERD
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