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Réuni en cellule de crise ce vendredi 24 avril autour de Guy PARIS, premier adjoint, Claude SAUVE, directeur général des services de la Ville et de la Communauté d’Agglomération, Françoise GOUTTENOIRE, directrice générale adjointe, Stéphane CUZON, directeur du cadre de vie, Marc PICOT, directeur de cabinet, Floris JANSSENS, chef de cabinet et Christian SAUTIER, directeur de la communication, le maire-président Gy FEREZ a validé un certain nombre de décisions pour sortir Auxerre de son confinement…

AUXERRE: Au terme de la troisième réunion de la cellule de crise, les choses semblent évoluer favorablement pour que la vie reprenne petit à petit ses droits dans la capitale de l’Yonne et sa périphérie.

A l’issue de ce nouveau rendez-vous, réunissant les acteurs clés de la stratégie communautaire, plusieurs points importants ont pu être entérinés.

Ainsi, en ce qui concerne la reprise des chantiers, les services de la Ville et de l’Agglo ont achevé le recensement des entreprises qui sont en mesure de reprendre leurs activités. Un calendrier des travaux est désormais établi dans le cadre d’un dialogue avec les entreprises à qui il est demandé de prouver qu’elles sont en mesure de respecter toutes les règles de sécurité pour leurs salariés et sur les sites où elles interviennent.

D’ores et déjà, les services du patrimoine bâti et du cadre de vie peuvent annoncer que reprendront cette semaine : l’étanchéité de la couverture de l’abbaye Saint-Germain et la réalisation d’une dalle dans les locaux techniques, la réalisation d’un local technique et l’installation d’une toiture photovoltaïque au groupe scolaire des Clairions, la fin des travaux de la sécurité incendie de la cathédrale et ceux qui se rapportent à l’étanchéité du gymnase Léon Peigné et du boulodrome.

Sont également concernés le ravalement des façades de la maison Marie Noël, le pôle environnemental et le haut de la rue Paul Bert. Est en cours de négociation avec les entreprises le chantier du stade Pierre Bouillot.

Par ailleurs, deux grandes entreprises ont déjà donné leur accord pour la reprise du parking du centre technique municipal et du chemin de halage dans sa partie vélo route. Des opérations de marquage au sol sont lancées.

 

La fourniture de masques à la population : une priorité…

 

75 000 masques lavables ont été commandés par la Communauté de l’Auxerrois et devraient être livrés entre le 05 et le 15 mai, avant d’être distribués en porte à porte par les agents municipaux. De plus, cinq masques jetables par habitant seront livrés à la suite d’une commande dans le cadre d’un achat groupé avec le Conseil départemental de l’Yonne.

Toutefois, la distribution est une opération d'envergure. Complexe, elle exige un travail préparatoire mené dans le détail.

 

 

Une réunion de travail a eu lieu ce vendredi entre la direction générale, la logistique, les équipements de territoire, l’action sociale, la direction des ressources humaines et la communication. Il s’agit surtout de planifier au mieux l’intervention d’une centaine d’agents durant cinq jours. Ainsi que la mobilisation des équipements de territoire dont une partie des agents distribueront les masques aux personnes absentes de leur logement au moment du passage des équipes de terrain. Des agents de l’Office auxerrois de l’Habitat (OAH) seront intégrés au dispositif.

En outre, Guy FEREZ souhaite, en plus de la dotation aux habitants, qu’une étude soit menée pour permettre la distribution de masques aux commerçants indépendants.

  

Le retour dans les écoles et les transports scolaires…

 

La Ville est en attente des précisions des différents ministères. Notamment sur le port obligatoire du masque. On ne sait toujours pas si l'Etat va prendre à sa charge l'achat de ces masques pour les scolaires. Le but fixé reste que la reprise des transports soit totale dès le 11 mai. Cependant, des incertitudes subsistent. Les 700 abonnés qui ont payé leur abonnement de mars verront la validité de leur ticket prolongée jusqu'à la fin mai.

Dans les écoles, le principe du  volontariat fixé par l'Etat complique le projet car on ne sait pas combien d'enfants devront être accueillis. Une grande enquête sera lancée cette semaine auprès des familles pour tenter de connaître leur décision.

Lorsque le nombre d'enfants sera établi, le service du temps de l'enfant pourra caler les détails du service à rendre. En parallèle, les centres de loisirs pourraient être ouverts pour accueillir les enfants lorsque la moitié de leur classe ne sera pas face à un enseignant.

Parmi les autres décisions prises, signalons que la liste des services accueillant du public et devant être pourvus de matériel de protection spécifique a été dressée. Une commande de plexiglas a été passée. Cela permettra d'assurer la sécurité des agents : ils seront isolés des usagers.

Quant stationnement en centre-ville, aucune décision définitive n’a encore été prise sur la levée de sa gratuité actuelle à partir du 11 mai. Toutefois, les habitants du centre-ville qui pouvaient se garer gratuitement à proximité immédiate de leur logement sont invités à prendre leur précautions pour ne pas être verbalisés dès que la décision sera entérinée et connue de tous.

En concertation avec les clubs sportifs, le gouvernement a annoncé que les activités sportives ne reprendront pas avant le 15 juin. D'ici là, des contacts seront pris avec tous les principaux partenaires (Office municipal des sports, clubs omnisports, présidents...) afin qu'une charte soit signée avec le monde sportif.

 


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Une nouvelle cargaison arrivera de Chine pour alimenter les besoins de la Bourgogne Franche-Comté ce dimanche 26 avril. Les masques chirurgicaux si recherchés seront répartis entre Dijon Métropole, le Grand Besançon et l’Agence régionale de santé. Les scolaires et les petites communes recevront eux des masques en tissu, dits alternatifs, pour préparer la reprise des cours le 11 mai…

DIJON : Une nouvelle livraison de masques chirurgicaux est attendue pour la journée dominicale de ce 26 avril. En provenance d’Asie, cette marchandise complétera ainsi les quatre millions d’exemplaires qui ont été déjà acheminés en Bourgogne Franche-Comté grâce à l’intervention de l’institution régionale.

Les produits perçus ce dimanche dans la capitale territoriale seront ensuite dispatchés entre Dijon Métropole, le Grand Besançon et l’Agence régionale de Santé qui ne manqueront pas de les distribuer vers les professionnels de la filière sanitaire.

En parallèle, et afin d’anticiper de manière optimale le retour des élèves dans les établissements scolaires à partir du 11 mai, la Région a choisi d’équiper l’ensemble de la population en masques dits alternatifs. Conçus en tissu, ces masques lavables pourront servir à plusieurs reprises.

« Dans un souci de protection et de précaution, nous allons engager des concertations avec les associations d’élus, devait déclarer à ce propos la présidente Marie-Guite DUFAY lors de l’assemblée plénière de ce vendredi, pour passer de nouvelles commandes groupées afin de doter les élèves usagers de nos transports scolaires… ».

Un choix stratégique qui permettra à l’organisme régional de venir en appui des communes de moins de 10 000 habitants qui rencontreraient des difficultés à s’approvisionner.

Ce sont in fine 2,5 millions de masques en tissu qui ont été commandés par le Conseil régional auprès d’entreprises françaises pour pouvoir honorer le plus vite possible ce besoin en équipement.

La réception est envisageable aux alentours du 04 mai. Naturellement, des commandes complémentaires pourront être réalisées si nécessaire…

 


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Frustrés par l’entrée en vigueur des mesures de confinement, les amateurs de ventes adjudicataires ne peuvent plus fréquenter leurs lieux de prédilection. Les hôtels des ventes sont désormais portes closes depuis la mi-mars. Mais, cela ne les empêchera pas de surfer sur la toile à la recherche de bonnes affaires. A l’instar de celles qu’ils pourraient réaliser avec la vente mobilière d’Auxerre Enchères ce lundi 27 avril…

AUXERRE : Des tableaux anciens, une collection de bijoux, des objets d’art, du mobilier classique et contemporain, des toiles modernes…lundi 27 avril, Me Frédéric LEFRANC renoue avec les bonnes vieilles habitudes de la vente par adjudication en proposant un rendez-vous qui ne devrait pas déplaire aux aficionados de la spécialité.

Même si cette animation n’aura ni le goût ni la saveur d’une véritable vente réalisée dans les règles de l’art de manière physique, ces retrouvailles avec l’univers spécifique des enchères devrait attirer son lot de partisans.

Car, évidemment, compte tenu des mesures sanitaires liées au coronavirus, l’opération animée par le commissaire-priseur auxerrois se déroulera sans public.

 

 

Une vente possible uniquement par la plateforme dédiée…

 

La vente s’effectuera exclusivement en direct via la plateforme Interenchères. Concrètement, les ordres d’achat ne se feront pas par téléphone mais ils devront parvenir à l’étude avant le lundi 27 avril à 11 heures.

De même, précise Me LEFRANC, « la vente sera proposée sans exposition préalable des lots. Les photos de chacune des pièces étant diffusées sur le site et la plateforme Interenchères… ».

Quant à l’enlèvement des lots, il aura lieu à la fin du confinement et uniquement sur rendez-vous, et ce quel que soit le mode d’enlèvement choisi.

Et Frédéric LEFRANC d’ajouter que « le gardiennage restera gratuit jusqu’à l’enlèvement des lots… ».

Le numérique permet donc d’organiser des enchères ce qui ne peut que satisfaire le commissaire-priseur d’Auxerre. L’étude demeurant fermée au public jusqu’à la levée des mesures de confinement.

Précisions : les estimations gratuites des biens se poursuivent par mail sur la référence suivante, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

 


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Tel un magicien faisant émerger sous la lumière des projecteurs un lapin blanc de son chapeau, les têtes pensantes de l’agence Yonne Tourisme ont trouvé la juste parade pour compenser l’annulation de l’évènement printanier. A défaut de se réunir autour des meilleures activités pratiquées sur notre territoire, la « FAMILY WEEK » sera donc virtuelle cette année. Avec un premier rendez-vous dès lundi…

AUXERRE : Si vous aimez les moments agréables à vivre et à partager en famille autour d’expériences ludiques nouvelles : biffez ce rendez-vous sur votre agenda dès à présent !

Yonne Tourisme propose la seconde mouture de sa manifestation familiale la semaine prochaine autour d’une déclinaison qui se veut originale. En effet, tout sera proposé de manière virtuelle à l’aide du numérique !

Ainsi, au fil des jours qui vont s’égrenés durant la semaine du 27 au 30 avril, un programme de réjouissances sera concocté. Il s’agit d’une série d’ateliers thématiques pour petits et grand.

Ils seront dévoilés sur la page Facebook de la structure touristique départementale. Une animation menée avec le concours des offices de tourisme du département et des prestataires labellisés « Famil’Yonne ».

 

 

 

Baptisé « 1 jour 1 idée 100 % Yonne », le programme qui se déroulera jusqu’au jeudi 30 avril inclus comprendra des vidéos, des tutos, des recettes et naturellement une kyrielle de jeux.

In fine, ce sont seize bonnes idées pour distraire et occuper les enfants confinés à leur domicile qui seront proposées.

Quant à la troisième édition de l’animation, elle est d’ores et déjà prévue au printemps 2021.

En savoir plus :

Rendez-vous dès lundi sur

https://www.facebook.com/events/599708790896012/

 


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Des milliers de Vénézuéliens vivant en Colombie de l’économie informelle ont repris le chemin vers leur pays suite à la mise en quarantaine des villes pour se protéger du coronavirus. Un flux migratoire qui pose la question de l’aide aux plus vulnérables dans un contexte de crise sanitaire. Et surtout celle d’un horizon sans avenir qui les attend dans un Venezuela en ruine et rongé par la dictature…

BOGOTA (Colombie: Dans une station de bus fermée de Bogota, des groupes de vénézuéliens se réunissent pour mettre au point les derniers détails de leur voyage. Ils ont décidé de partir à pieds pour rejoindre leur pays. Ils prévoient de six à huit jours de marche pour parcourir les sept cents kilomètres qui les mèneront à Cúcuta, dernière ville colombienne avant la frontière.

Depuis deux semaines, ces milliers de personnes ont décidé de reprendre la route qui les avait mené à la capitale colombienne quelques années ou quelques mois plus tôt. Des centaines de bus ont transporté les migrants depuis toutes les régions de Colombie jusqu’à la frontière du Venezuela. Plusieurs de ces transports ont été annulés afin de respecter les strictes mesures de confinement, poussant des familles entières à entreprendre la longue marche à pieds.

Selon les Nations Unies, plus d’un tiers des cinq millions de vénézuéliens qui ont quitté leur pays ces dernières années pour fuir la crise politique, sociale et économique, sont en Colombie. Et 90 % travaillent dans l’économie informelle.

Avec l’apparition de la pandémie mondiale, le coronavirus touchant de plus en plus l’Amérique latine, de nombreux pays ont opté pour la quarantaine. 2 979 cas sont confirmés et 127 décès ont été recensés en Colombie. La quarantaine a été prolongée jusqu’au 27 avril, mettant un coup d’arrêt brutal à la seule source de revenus des migrants : le travail informel.

Prévoyant cette situation, des manifestations avaient lieu dans diverses villes, juste avant la déclaration de mise sous quarantaine du gouvernement. Vendeurs ambulants, travailleuses du sexe et autres travailleurs informels se sont réunis sur les places des mairies pour exiger des mesures palliant le gel de leurs activités. Beaucoup étaient vénézuéliens. Certaines manifestations furent réprimées par la police.

 

Des mesures gouvernementales discriminatoires sur fond de conflits politiques

 

Pour faire face à la crise, le gouvernement d’Ivan DUQUE a annoncé que 2,6 millions de familles recevraient une moyenne de 334 000 pesos (80 dollars américains), 1,7 million de personnes âgées recevraient 240 000 pesos (60 dollars américains) et un fond solidaire de 160 000 pesos (40 dollars américains) serait destiné aux travailleurs informels.

Les plus vulnérables pourront aussi repousser le paiement des services publics sur trois ans.

« Ces programmes cherchent à protéger plus de 10 millions de colombiens, les plus vulnérables. Nous surmonterons ces crises sans souffrir de la faim… » a annoncé le président. La maire de Bogotá, Claudia LOPEZ, a lancé un programme d’aides pour 350 000 familles vivant sous le seuil de pauvreté dans la capitale.

Pourtant, aucune annonce de mesures concrètes n’a encore été faite concernant une assistance pour les vénézuéliens, à part un appui médical au faible pourcentage régularisé[1]. Plusieurs familles d’immigrants ont été expulsées de leur logement au début de la crise, ne pouvant payer leur loyer. Le gouvernement a ensuite pris des mesures interdisant l’expulsion et gelant les prix.

Selon le politologue Esteban DUQUE, « il y a eu un flottement au niveau des responsabilités. Les maires et les gouverneurs exigeaient de l’Etat des aides pour les populations les plus vulnérables issues des migrations. La maire de Bogota Claudia LOPEZ a notamment interpellé l’Etat début avril. Et en retour l’Etat demandait à l’échelon local et régional d’y faire face. Puis tout le monde s’est rendu compte que des mouvements de population en pleine épidémie ne serviraient qu’à la propagation du virus… ».

Le président rappelle que si la crise des réfugiés est l’une de ses priorités, c’est aussi et surtout une responsabilité internationale qui n’a pour l’instant pas été assumée. Pour la Colombie, un pays dont 27% de la population vit en situation de pauvreté avec de fortes inégalités économiques et sociales, et une grande insécurité, l’arrivée de deux millions de personnes, la majorité sans ressources, a été un grand défi.

Pourtant, selon les chiffres de l’ONU, les gouvernements latino-américains affectés par la crise migratoire vénézuélienne ont reçu seulement 2 % des 1 350 millions de dollars américains approuvés par les organismes internationaux.

 

 

 

Un retour dans un pays en ruine et démuni face à la crise sanitaire

 

Les exilés du Venezuela n’ont pas le choix : c’est rentrer ou mourir de faim. Pourtant, le retour au pays est semé d’incertitudes. Ces migrants qui avaient fui la pire crise économique de l’histoire récente de l’Amérique latine se rassurent : « au Venezuela, les services publics sont gratuits et garantis, il ne faut ni payer pour l’électricité ni pour le logement ».

Voiler doucement la réalité des coupures systématiques d’eau et de lumière, ne pas penser à l’effrayante ruine du système de santé. Ruine dévoilée dans une tribune pour « El Pais », le 06 avril, par l’opposant politique du régime MADURO, Leopoldo LOPEZ, enfermé depuis 2014 et réfugié depuis avril 2019 dans le bâtiment de l’ambassade d’Espagne à Caracas : « Un pays qui pour le nombre de sa population devrait compter au moins 100 000 lits hospitaliers n’en a pas 15 000. De nombreux hôpitaux qui n’ont même pas accès à l’eau, à l’énergie électrique, sont en pénurie totale du matériel essentiel pour lutter contre une épidémie, respirateurs, masques et protections, savons, désinfectants, médicaments... Résultats d’une politique systématique de destruction des services publics par le régime du dictateur MADURO depuis son arrivée au pouvoir en 2013…. [2]».

Pourtant, Maduro célèbre le retour au pays des milliers de vénézuéliens : « Ici, nous vous ouvrons les bras, comme nous l’avons fait avec les millions de personnes qui ont trouvé dans notre pays une terre de paix et d’espoir ».

Il fait référence à son programme « Retour à la Patrie » qui offre le voyage à des ressortissants vénézuéliens qui souhaiteraient rentrer chez eux après avoir été « victimes de la xénophobie des pays voisins ». Une tentative bancale d’instrumentalisation politique pour faire oublier la terrible réputation d’un gouvernement responsable de l’exode sans précédent de sa population.

Malgré la fermeture de la frontière entre la Colombie et le Venezuela le 14 mars, afin de lutter contre l’expansion du coronavirus, des couloirs humanitaires existent. Plus d’un millier de personnes seraient rentrées, contre près de 50 000 personnes qui traversaient la frontière par jour dans le sens contraire avant la pandémie.

Le gouvernement de MADURO a installé plusieurs centres de quarantaine près de la frontière afin de recevoir les migrants, des bâtiments souvent insalubres et vite surpeuplés. Plusieurs associations dénoncent les conditions sanitaires déplorables de ces quarantaines forcées où les personnes n’ont pas accès à l’eau, souffrent de la faim et de la promiscuité[3].

La répression politique augmente avec la pandémie, devenue prétexte à l’enfermement des dissidents.

Selon le régime vénézuélien, 197 cas de malades du coronavirus et neuf décès sont confirmés. Le Venezuela aurait déjà effectué 6 377 tests par million d’habitant, c’est-à-dire plus de 25 000 tests quotidiens (bien plus que le Royaume-Uni). Le pourcentage de patients guéris serait de 53 %. Presque 8 fois supérieur au pourcentage colombien (7 %) et 66 fois plus élevé que celui du Brésil[4].

 

La présence et le rôle de forces d’actions spéciales

 

Toutefois, la répression des journalistes qui diffusaient des chiffres différents soulève la question de la véracité des annonces. Le 21 mars, le journaliste Darvinson ROJAS a notamment été arrêté par les Forces d’action spéciales (FAES) de la police nationale sous prétexte qu’un cas de coronavirus était avéré dans son logement. Les FAES l’ont longuement interrogé pour qu’il révèle ses sources sur le nombre de personnes contaminées par le Covid-19. Ce dernier publiait ses informations sur les réseaux sociaux : elles ne correspondaient pas aux chiffres officiels. Le journaliste a été libéré après douze jours de détention, grâce à la pression internationale, et inculpé d’incitation à la haine.

Créées en avril 2016 par Nicolas MADURO, les Forces d'actions spéciales sont une unité destinée initialement à combattre le crime organisé et le narcotrafic. Mais selon un rapport publié en juillet 2019 par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme[5], les FAES seraient responsables de très nombreuses exécutions extrajudiciaires, d’un usage excessif de la force de manière délibérée dans le but d’instiller la peur et de décourager les opposants.

Selon l’ONG vénézuélienne Provea, plus de 3 600 personnes ont été assassinées entre 2017 et 2018. Elle estime que 28 % de ces morts sont attribuables aux FAES[6], souvent décrites comme « un escadron de la mort ».

Aria RIBIERAS

compte twitter @ariaribieras

#ariaribieras  

 

[1] . https://cnnespanol.cnn.com/2020/04/05/alerta-colombia-ivan-duque-pide-solidaridad-con-los-venezolanos-desplazados-en-medio-de-la-pandemia-de-coronavirus/

[1] . Ces données sont confirmées par l’enquête nationale réalisées auprès des hôpitaux fin 2019, et s’affrontent au discours politique du régime d’une « épidémie sous contrôle ».

[1] . https://elpais.com/internacional/2020-04-05/los-presos-del-coronavirus-en-venezuela.html

[1] . https://www.infobae.com/america/venezuela/2020/04/13/las-insolitas-cifras-oficiales-del-regimen-chavista-sobre-el-coronavirus-en-venezuela/

[1] . https://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=24788&LangID=F

[1] . http://www.rfi.fr/fr/ameriques/20190705-venezuela-faes-instrument-repression-politique

 

 


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