A l’heure où une réforme des textes pour la fin de vie est annoncée, les acteurs des soins palliatifs de l'Yonne ont l’honneur de vous inviter à la
La soirée dédiée aux soins palliatifs
Le jeudi 16 Octobre 2025 / 18h
à l’Amphithéâtre, Université de SENS (Rue Victor Guichard à Sens).
Avec la présence des équipes de l’Unité de Soins Palliatifs, l’unité Gaïa, du CH de Sens.
Cette soirée est organisée dans le but de rencontrer le grand public et les professionnels du département.
Il est important de redire ce que sont les soins palliatifs, à quelles personnes ils s’adressent, quelles sont les bases, philosophiques, éthiques, médicales, sociétales, culturelles, et autres, qui nous guident.
La Violoncelliste CLAIRE OPPERT, vous invite à écouter La musique vivante en soins Palliatifs, "Le pansement Schubert".
Annie GENEVARD, ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire effectuera une visite officielle dans l'Yonne ce jeudi 16 octobre 2025, à compter de 16h00, au cours de laquelle elle visitera une exploitation viticole à Quenne et présentera le versement anticipé de l'avance des aides de la Politique Agricole Commune (PAC).
Seconde Rencontre restitution de la rencontre citoyenne Auxerre A.M.B.I.T.I.E.U.S.E pour le quartier Batardeau-Montardoins à 18 heures, salle Vaulabelle à Auxerre. Entrée libre
Un dispositif bienveillant envers les décideurs : la solidarité entrepreneuriale se décline en « Casques bleus »
octobre 15, 2025Des « Casques bleus » opérationnels dans l’Yonne ?! Oui, aussi curieux que cela puisse paraître dans les faits, cela existe bel et bien ! Leurs interventions ne se limitent pas uniquement à notre territoire puisque leur zone d’influence concerne la totalité de la Bourgogne Franche-Comté, grâce à un GPA, un Groupement de Prévention Agrée et l’Hexagone. Mais que l’on ne s’y méprenne pas, ces « Casques bleus » là ne sont nullement mandatés par les Nations Unies même si leurs missions sont tout autant salvatrices et bienveillantes à l’égard des entrepreneurs en difficulté…
AUXERRE: L’atmosphère se veut plutôt studieuse. La grande salle de réunion du nouveau complexe « Octopus » de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne voit la totalité de ses sièges occupés, autour de tables disposés en « u », par celles et ceux de ces entrepreneurs qui se sentent concernés par la présentation thématique du soir. Une immersion parmi les « Casques bleus » ! Pas ceux qui représentent les forces diplomatiques des Nations Unies, envoyées partout sur la surface du globe pour s’interposer quand elles le peuvent lors d’un conflit militaire, mais bel et bien ceux qui portent les couleurs de la solidarité et de l’entraide à l’échelon hexagonal, vu sous le prisme des entrepreneurs eux-mêmes. Des « Casques bleus » dont le symbole trône en version miniature et plastifiée devant chacun des invités de cette soirée découverte. Un petit casque de chantier au coloris bleu azur rappelant le côté protecteur de la structure, un Groupement de Prévention Agrée, soit un GPA. Un concept soutenu par les services de l’Etat, la Région Bourgogne Franche-Comté et naturellement les chambres consulaires.
La genèse de ce concept vertueux est simple : « aucun entrepreneur ne devrait traverser seul les tempêtes ». Prononcée en guise de préambule, la petite phrase qui n’avait rien d’anodine aura permis à la responsable départementale de la jeune structure, Peggy PRINCE, de planter le décor, avant de laisser la parole au coordinateur régional, Bernard HENNEQUIN, ayant effectué le déplacement depuis Dijon pour animer cette soirée de présentation à destination des chefs d’entreprise icaunais mobilisés.
Des « sentinelles » aptes à l’altruisme et à l’écoute
Quelles sont les missions spécifiques de cette variante départementale des « Casques bleus 89 » ? Il n’aura suffi à la charmante Peggy (elle est aussi très investie au sein de la CPME) que de quelques minutes pour brosser le morphotype de cette entité déjà fonctionnelle sur notre territoire, avec sept personnes faisant office de « sentinelles » sur la vigilance à accorder aux entrepreneurs en grande difficulté.
« Ce sont des femmes et des hommes engagés bénévoles qui ont choisi de mettre leurs expériences, expertises et leur temps au service de ces décideurs économiques en proie à des difficultés ; on les appelle des « sentinelles ». C’est plus qu’un titre car il s’agit de répondre aux besoins d’un entrepreneur en détresse (solitude, surcharge mentale, etc.), c’est également offrir une présence, une main tendue, sans jugement avec bienveillance. Tout en agissant dans le respect humain et de la confidentialité… ».
Toutefois, les « sentinelles » ne sont pas là pour sauver. Un point important que Peggy PRINCE expliquera : « elles sont là pour soutenir, comprendre et écouter… ».
Un appel a donc été lancé lors de cette soirée découverte auprès des entrepreneurs invités à rejoindre à l’issue de cette présentation détaillée ce réseau altruiste et solidaire.
Un dispositif ouvert à tous les entrepreneurs
Satisfait de la présence du grand nombre d’auditeurs, Bernard HENNEQUIN, coordinateur régional, fit l’historique détaillé de ce dispositif humaniste apparu en 2016, après le suicide d’un entrepreneur originaire du Territoire de Belfort ayant eu à subir les affres d’un contexte économique complexe. Avec le concours de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME) de Franche-Comté, dont il est membre, ce concept d’entraide fut alors construit.
« Notre ambition était uniquement franc-comtoise à l’origine, souligne l’orateur, mais on a très vite compris que d’autres partenaires dont la FFB (Fédération Française du Bâtiment) qui possédait déjà des systèmes de veille sociologique ou APESA étaient intéressées par notre démarche avec la possibilité de rencontrer un psychologue gracieusement lors de cinq séances… ».
L’agrément régional suivra. Il existe à date huit GPA en Bourgogne Franche-Comté qui bénéficient du soutien financier de la Région. Le GPA de l’Yonne est donc le dernier né de cette belle famille solidaire, depuis juin 2025.
Ce sont les employeurs en difficulté qui viennent vers ces structures. « Ce dispositif est basé sur l’écoute, ajoute Bernard HENNEQUIN, on travaille toujours avec un binôme ce qui nous permet d’avoir un regard croisé lors d’un entretien dans l’entreprise… ».
120 bénévoles interviennent déjà en Bourgogne Franche-Comté pour le traitement de dizaines de dossiers. Ce qui montre l’état de santé mentale des chefs d’entreprise.
« Malheureusement, la courbe est exponentielle et cela va crescendo, constate amèrement l’interlocuteur. Il est nécessaire d’intervenir le plus tôt possible mais c’est très difficile pour arriver très tôt sur leurs problématiques… ».
S’inquiéter de l’état mental du dirigeant est l’une des priorités de ces « Casques bleus ». Une priorité qu’il est important de déceler dès le premier rendez-vous. Aujourd’hui, 20 % des dossiers suscitent un déclenchement d’aide auprès des services psychologiques offerts par l’APESA.
Des données chiffrées sont remises régulièrement au service préfectoral.
« Il est important que le préfet ait une vision réelle de la situation économique de son territoire ».
Les bénévoles reçoivent de leur côté beaucoup de communication et de la formation, y compris au niveau de la charge psychologique. Ce dispositif est ouvert à toutes les entreprises sans distinction. On le voit la mission des « Casques bleus », toute méritoire qu’elle est, ne fait que commencer sur le département de l’Yonne. Louable, elle trouvera très vite sa place pour tenter de sortir de l’ornière des entrepreneurs de plus en plus confrontés à la charge mentale et aux difficultés économiques, financières et administratives. Le lot de tout entrepreneur aujourd’hui…
Thierry BRET