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L'agence de Brienon fait peau neuve : le Crédit agricole ne change pas d’un iota sa politique de rénovation…
décembre 23, 2020Place Emile Blondeau, la vitrine commerciale de la « banque verte » s’est refait une beauté. Une cure de jouvence dont profite depuis peu la clientèle locale. Elle s’inscrit dans le programme de rénovation des agences selon les codes du nouveau concept déployé en Champagne-Bourgogne. Un mode opératoire qui fait la part belle à l’ergonomie et à la digitalisation des services.
BRIENON-SUR-ARMANCON : Alors que certains établissements bancaires éprouvent de plus en plus de difficulté à conserver leur présence physique dans le paysage territorial, d’autres, en revanche, poursuivent leurs investissements en matière de modernisation de leurs locaux. Y compris en zones rurales.
C’est le cas, précisément, de l’une de ces structures dont le milieu champêtre demeure l’une des clés de voûte de sa stratégie commerciale : à savoir, le Crédit agricole.
L’établissement aura mis un point d’honneur à clore l’atypique année 2020 en continuant sa politique de rénovation de ses points de vente sur le département de l’Yonne. A l’instar de ce qui se passe ailleurs parmi les autres territoires de sa zone de chalandise : l’Aube, la Côte d’Or et la Haute-Marne.
Disposant au total de 143 vitrines d’accueil pour sa clientèle, l’entité financière régionale vient de réhabiliter l’une d’entre elles à Brienon-sur-Armançon.
Une agence où travaillent six collaborateurs dirigée par un binôme paritaire, Boris JAYET, directeur et Séverine ROBE, directrice déléguée.
Des espaces repensés selon des types de besoins…
Pourvue de trois nouveaux univers propices à renforcer les liens avec la clientèle, l’agence de la Place Emile Blondeau a été relookée par des artisans du cru. Un principe fondamental pour le donneur d’ordre qui veut faire fructifier la dynamique économique locale à chaque chantier.
Lumineuse, fonctionnelle, spacieuse, l’agence facilite l’accueil, le conseil et l’expertise dans un souci de confidentialité et de praticité. La technologie y tient sa place avec la présence d’une borne interactive, la signature électronique sur tablette ou l’efficience des automates innovants. Toutefois, la relation humaine n’est jamais très loin. L’assistance et les conseillers peuvent apporter leur savoir-faire à tout moment.
Néanmoins, pour celles et ceux qui ne souhaiteraient pas se rendre sur place pour y effectuer une opération, compte-tenu du contexte sanitaire, précisons que les solutions à distance offrent des possibilités complètes via les applications à découvrir sur le site www.credit-agricole.fr/ca-cb.
Thierry BRET
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Les recettes des restaurateurs s’apprécient à domicile : la vente à emporter sublimée par la valorisation du dressage
décembre 22, 2020Agréable pour les sens, l’opération s’est très vite muée en démonstration pédagogique. L’atelier « Vente à emporter de l’assiette à la barquette » a eu gain de cause de la curiosité exacerbée des restaurateurs eux-mêmes, venus nombreux faire leurs emplettes chez leur partenaire, l’enseigne METRO. Une initiative à porter aux crédits des spécialistes de l’art culinaire…
AUXERRE: Parmi les arts de la table les plus appréciables des épicuriens qui forgent les réputations des grandes maisons, celui du dressage demeure de très loin primordial.
C’est la mise en bouche garantie avant l’heure quand le plat est présenté à l’œil expert de l’esthète. Une incitation à la gourmandise absolue qui ne peut que titiller les sens et les papilles. Qu’ils soient olfactifs, gustatifs, visuels, voire celui du toucher pour en qualifier la substantifique matière.
Alors quand l’enseigne METRO propose avec la complicité de quelques férus des arts culinaires et de la gastronomie de concocter une animation ludique pour soutenir les professionnels de la restauration en déshérence avec la conjoncture actuelle, l’idée n’en est que plus lumineuse.
D’autant que ces artisans ne disposent plus à l’heure actuelle comme atouts majeurs dans leur maigre jeu à déployer que la vente à emporter pour valoriser leur savoir-faire et leur maestria.
Oui mais voilà : pour que perdure les grandes traditions des arts de la table offertes par les toques et autres maitres queues qui sévissent d’ordinaire derrière leurs fourneaux auprès de cette clientèle en manque de sensations gustatives et de décorum, il faut leur apporter un sérieux plus. Un supplément d’âme qui a lui seul peut faire toute la différence !
Il se nomme le dressage. C’est la note bleue et ultime de l’instrumentiste ; la subtile touche que l’artiste confère à son exaltation picturale sous le sceau de la créativité.
Retrouver le coup de griffe du restaurateur au fond de son assiette…
Prenez à titre d’exemple quelques recettes savamment préparées par le chef du Rive Gauche à Joigny, Jérôme JOUBERT, et l’un des pédagogues reconnus du lycée des métiers Vauban à Auxerre, François HENNARD. Accueillis par l’excellent responsable de METRO Auxerre, Philippe BULANT, à l’origine de cette initiative, ils ont concocté un velouté de potimarron en guise d’entrée, assorti d’un petit dôme de choux de Bruxelles accompagné de saumon fumée nappé d’un coulis au wasabi et de feuilles de roquette éparses.
Puis, ajoutez-y comme plats de résistance un magret de canard avec ses champignons et ses frégola, des pâtes typiques dont sont si friands les îliens de la sauvage Sardaigne. Ou un suprême de volaille cuisiné avec la même garniture. Le dessert se décline en sublimant la saveur sucrée d’une poire Belle Hélène travaillée avec une petite mousse et ses billes de poires.
Ensuite, il s’agira de présenter délicatement, tout en respectant la noblesse de ces mets, le dressage à l’assiette et de le transposer dans la barquette faisant office de contenant, ustensile indispensable à la vente à emporter.
Car, l’idée de cette opération aux vertus pédagogiques se situe à ce niveau : initier celles et ceux des restaurateurs qui peuvent encore exercer leur métier malgré la sinistrose actuelle aux valeurs décoratives et évocatrices de leurs recettes. Que leur clientèle dégustera chez soi, mais en retrouvant la griffe et le coup de patte de son auteur !
Thierry BRET
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Coup de pouce au monde agricole : la Région débloque une enveloppe d’1,5 million d’euros
décembre 19, 2020Dans le cadre du Plan d’accélération pour l’année 2021, la Bourgogne Franche-Comté a décidé d’allouer une enveloppe d’1,5 million d’euros pour soutenir les projets portés par les agriculteurs. Priorité est ainsi faite au développement des circuits courts et aux produits locaux. La viticulture n’y perd pas au change…
DIJON (Côte d’Or) : Il s’agit peut-être de l’une des rares conséquences positives qui soit imputable à la présence du coronavirus sur notre sol. La crise de la COVID-19 aura permis en effet de revoir la manière dont nous gérons nos habitudes alimentaires au quotidien. Notamment lors du premier confinement.
Partout, sur le territoire régional, les consommateurs ont porté une attention toute particulière aux produits locaux et aux circuits courts. Une évolution des comportements qui se répercutera sur le travail des producteurs.
Consciente de ces changements significatifs, la Région a décidé dans le cadre de son Plan d’accélération pour l’année 2021 d’être à l’écoute des professionnels de l’agriculture et de les accompagner à la réalisation de leurs nouveaux projets. Ceux qui offrent une certaine pérennité aux filières agricoles en créant des besoins et des marchés novateurs.
Cette manne financière qui s’élève à 1,5 million d’euros est la bienvenue dans ce contexte de crise particulièrement tendu.
La viticulture intègre les priorités grâce à l’oenotourisme…
Le volet de la viticulture n’est pas oublié pour autant par l’exécutif régional. Grâce à l’élaboration du schéma oenotourisme, c’est-à-dire un programme bâti entre 2021 et 2030 où la Bourgogne Franche-Comté souhaite jouer les premiers rôles en devenant la région leader de l’Hexagone.
Entamée depuis 2019, la réflexion prévoit un certain nombre d’actions (dix-neuf) déclinées autour de trois grandes priorités : la notoriété à l’échelon international et national, l’essor progressif de l’oenotourisme et l’anticipation des changements de gouvernance et d’influence pour mieux en affirmer sa prédominance dans le paysage régional.
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Son génie culinaire est reconnu par ses pairs : clap de fin nostalgique pour Marc MENEAU, noble aubergiste avec un grand A…
décembre 11, 2020La gastronomie française est en deuil. Après le décès du chef icaunais Marc MENEAU. Né en 1943 à Avallon, Marc demeura éternellement un enfant de son pays de Saint-Père-sous-Vézelay. De même que Paul BOCUSE demeurera l'emblème vivant de Collonges-au-Mont d'Or pour l'éternité. Il en sera de même pour Marc MENEAU à Saint-Père.
SAINT-PERE-SOUS-VEZELAY : Dans ce village, son père exerçait le noble métier de bourrelier tandis que Marguerite sa maman faisait tourner le café-épicerie villageois « La Renommée ». Heureuse prémonition que pareille dénomination ? Elle qui avait coutume de dire : « j'essuie mes mille verres par jour ! ». Marc, l'enfant unique, a été forgé comme ça. Trop tôt orphelin de père, sa maman compta énormément dans sa vie.
Il fut plutôt bon élève à l'école hôtelière de Strasbourg, avant de retrouver sa terre natale pour le service militaire. Puis, vint le temps de la reprise du café maternel. Entre-temps, il s'est marié avec Françoise PARADIS - encore une heureuse prémonition - fille des restaurateurs de « L'Auberge du Cheval blanc » de Leugny, désormais fermée hélas. Son beau-père l'initiera à la dégustation du vin, et ainsi Marc délaissera « l'Orangina » ! Nous sommes en 1966, et lors de leurs débuts, les jeunes MENEAU vendent crêpes et gaufres aux touristes de passage. Leurs débuts ne sont pas forcément un long fleuve tranquille...
L’ambition d’un érudit passionné…
Cet homme aime lire. Il possède une belle bibliothèque culinaire. Parmi ses ouvrages de référence figure « La Grande cuisine bourgeoise et la vraie cuisine légère » du chef André GUILLOT, de l'auberge du Vieux Marly à Marly-le-Roi. Marc se reconnaît dans ses préceptes : respect des produits, importance des cuissons, rôle des parfums et aussi bon usage de l'assaisonnement.
Autre de ses mentors, le cuisinier Alexis HUMBERT, ancien chef du célébrissime « Maxim's » parisien. Il est en retraite, non loin de Saint-Père, en Saône-et-Loire. Il jauge que le « p'tiot » en a sous le pied. Pour Marc.....ce ne sera pas toujours facile, mais il apprendra beaucoup de ce chef novateur à son époque. L'iconoclaste cuisinier BENARD, chef de maison bourgeoise vient ici compléter le trio de l'âme inspiratrice.
Le jeune chef comprend vite que la cuisine, c'est donner du plaisir aux autres. Le guide Michelin ne demeure pas insensible aux efforts accomplis, et en 1972, attribue la première étoile à l'Espérance -
dont le téléphone via opératrice est alors le 1.00. Il est plébiscité pour son turbot au vinaigre, le cul de veau clamecyçoise et le Praticien ( ?!) en guise de pâtisserie ! Les vins mentionnés sont Irancy et le Melon de Fontette, petit coteau local. Preuve du soutien indéfectible du chef à la viticulture vézelienne, et à sa renaissance...
Dix pour cent des tables triplement étoilées sont dans l’Yonne !
Trois ans plus tard, en 1975, le Michelin double la mise, pour la terrine de perche aux ciboulettes, la cassolette d'écrevisse à la nage, et la selle d'agneau. Les MENEAU viennent alors de quitter le café maternel, pour des locaux plus spacieux ! Quelle surprise ! Commence alors la plus belle des décennies MENEAU, car ils veulent plus, beaucoup plus, et vont s'en donner les moyens.
En 1984, le Michelin dirigé alors par André TRICHOT (rien à voir avec l’ancien accordéoniste icaunais renommé !) attribue trois étoiles à l'Espérance - dont le téléphone à six chiffres est désormais automatique !
Ces accessits honorent l'ambroisie de volaille au foie gras et truffe le salmigondis de pigeon au cresson, sans oublier de terminer par la feuillantine aux fruits rouges. L'Espérance vaut désormais le voyage selon la célèbre terminologie du guide pneumatique. Dans l'Yonne, deux ans plus tard, en 1986, la « Côte Saint-Jacques » du chef Michel LORAIN de Joigny atteindra aussi ce prestigieux niveau, tant et si bien qu'à l'époque.....10 % des tables triplement étoilées en France sont icaunaises ! Une autre époque assurément !
« L'Espérance » reçoit alors des huiles du monde entier : des présidents, des musiciens.... Serge GAINSBOURG y séjourna longuement avant son décès.
En 1999, un jour de mars, le journal « L'Yonne républicaine » titra : « GAUTHIER qui rit, MENEAU qui pleure ». Le jeune chef sénonais Patrick GAUTHIER décrochait alors sa première étoile tandis que chef MENEAU perdait sa troisième étoile. Il ne s'en remit jamais vraiment.
Un grand professionnel mais un sacré caractère aussi !
Le nouveau siècle ne fut pas des plus faciles pour « L'Espérance », problèmes récurrents de trésorerie et son corollaire de fournisseurs impayés. Le Conseil général présidé alors par Henri de RAINCOURT apporta aussi une aide financière. Car comme le disait son président : « nous ne laisserons pas tomber le soldat MENEAU ! ». Mais en 2015, retentit sèchement le clap de fin définitif pour « L’Espérance ». Assez tristement, la façade défraîchie indique toujours ce nom ainsi que celui de Marc MENEAU comme une ode aux jours heureux, révolus à tout jamais.
Unanimement, le chef MENEAU est décrit par ses pairs comme un très grand cuisinier, précurseur dans nombre de domaines, avec certaines recettes demeurées dans les annales : le cromesquis de foie gras, les huîtres en gelée d'eau de mer....Un grand professionnel aussi. Un mec doué. Un foutu caractère aussi ! Limite pédant parfois...
Nombre d'habitants du village voisin d'Asquins se souviennent de ses passages à toute vitesse au volant de sa Mercedes un barreau de chaise aux lèvres ! Un homme charismatique avec une certaine aura, c'est indéniable. On pouvait le détester, mais ne pas ignorer son génie culinaire d'où une certaine ambiguïté. Des clients se souviennent avec émotion d'une table raffinée et opulente à la générosité affirmée. Le noble aubergiste avec un grand A.
Le mot de la « faim/fin », laissons-le à Dominique BRUILLOT, fondateur de la revue « Bourgogne Magazine » qui le connut bien : « Marc pouvait préparer la cuisine gastronomique des seigneurs et consorts, mais aussi une tête de veau en neuf déclinaisons en commençant par un bouillon de veau dans lequel surnageait un œil dudit veau ! ''. Tout un symbole qui résume cet homme complexe et fragile.
Gauthier PAJONA
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Elle veut développer un élevage de cervidés dans l’Auxerrois : Juliette MOREAU, tel père, telle fille !
décembre 10, 2020S’il reçoit les autorisations officielles, le projet pourrait voir le jour avant la fin de l’année 2021. Peut-être au tout début de 2022. Il serait en tout cas unique dans l’Auxerrois. Un centre d’élevage de cervidés qui permettrait à la jeune Juliette MOREAU et à son compagnon de vivre une très belle aventure entrepreneuriale. Celle-ci se situant aux confins de l’univers animalier et de la pédagogie. Avec un modèle économique à la clé, de surcroît…
CHEVANNES : Existera-t-il un jour une ferme d’élevage de cervidés dans l’Auxerrois ? Tout porte à le croire, en effet, si l’on en juge l’avancée du projet initié par Juliette MOREAU, future cheffe d’entreprise icaunaise.
Avec son compagnon, cette dernière qui œuvre déjà au quotidien auprès de son père Hervé, gérant de la société des « Cerfs de Bourgogne » et exploitant de la Ferme Saint-Loup à Brienon-sur-Armançon, espère voir aboutir dans les prochains mois ce sympathique concept. Celui-ci allie le retour à la nature, l’élevage d’animaux dans un biotope 100 % naturel et la mise en exergue d’activités commerciales espérées lucratives.
Non seulement, la jeune femme a pour projet de reprendre l’exploitation de cervidés paternelle qui a reçu la visite cette semaine du préfet de l’Yonne Henri PREVOST et du président de la Chambre départementale d’agriculture Arnaud DELESTRE. Mais, en outre, elle entend bien développer cet élevage à proximité d’Auxerre.
La municipalité de Chevannes aurait donné son accord de principe pour que l’installation de la future activité agricole se fasse sur une zone naturelle, composée de bois et de prairies. Une surface de près de cinquante hectares, indispensables à l’épanouissement de ces animaux.
Une production d’objets décoratifs et l’accueil de scolaires dans une ferme pédagogique…
Profitant de cet espace de verdure, les cerfs pourraient s’y nourrir sans aucune difficulté. L’idée d’accueillir des scolaires est déjà à l’étude dans le cadre d’une ferme pédagogique avec les services de l’Education nationale. En outre, le couple exploitant produirait des articles connexes issus de ce cheptel, dont le nombre d’animaux n’a pas encore été spécifié.
Ils seraient à vocation décorative en utilisant la matière première que peuvent être les peaux, les cornes ou le cuir.
Côté budget, les premières estimations chiffrées se rapportent à la construction d’un laboratoire qui nécessiterait une enveloppe de cent mille euros. Les frais de clôture délimitant ce vaste enclos avoisineraient un budget de 60 000 euros.
A ce jour, Juliette MOREAU est dans l’expectative. Elle attend avec impatience des réponses à ses demandes d’obtention de certificats et autorisations d’usage pour placer son projet sur une véritable rampe de lancement…
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