Après Dijon, ce jour, l’exercice est dupliqué dès mercredi à Troyes. De la pure logique, en fait, puisque l’établissement bancaire offre ce particularisme d’agir au plus près des territoires sur sa zone d’influence, tant en Champagne qu’en Bourgogne. La « Banque verte » place dorénavant l’accompagnement des entreprises vers la transition écologique comme l’une de ses missions primordiales. Une direction spécifique vient même d’y être créée. Elle est incarnée par Eric CAMPOS : il en a défini les contours lors d’une intervention publique…
DIJON (Côte d’Or) : Ce n’est pas une marotte de plus liée à un quelconque phénomène modal. Bon nombre d’entreprises prennent désormais le taureau par les cornes, non pas pour le mener à l’abattoir afin de mieux l’achever mais bien pour l’emmener avec elles vers d’autres rivages plus sûr où l’on parle à foison de développement durable, d’économies d’énergies, de transition écologique. Des bienfaits concédés à la planète pour qu’elle devienne plus respirable et par ricochet, favorable à l’humain. Dont il faut préserver coûte que coûte l’existence…
Dans ce domaine, le Crédit Agricole n’est pas en reste. Une évidence quand on demeure la première banque à agir quotidiennement sur son territoire auprès des filières corporatistes ayant un lien direct avec la nature. Une légitimité quand on dispose d’une telle force de frappe (vitrines commerciales, nombre de salariés, présence de proximité, modernisme technologique, moult expériences acquises au fil de l’eau, désirs d’expérimentation…).
Le premier des deux épisodes déclinés cette semaine par l’établissement régional auprès des chefs d’entreprises sur la transition écologique est ainsi sans appel : le Crédit Agricole se positionne comme l’un de ces acteurs inaliénables avec lequel il est impératif de travailler afin d’être guidé au plus juste vers les nouveaux paradigmes se présentant à nous.
Le fruit de trente années d’expériences et de réflexions…
Alors, quand l’orateur de l’instant – Eric CAMPOS, directeur du pôle transition énergétique, nouvellement apparu au sein de la « grande maison » - prend la parole en guise de préambule lors de ce moment qui restera une journée de travail intense et enrichissante à bien des égards par le flux d’informations fournies et des réflexions, affirmant que le Crédit Agricole demeure au passage le premier partenaire bancaire des énergies renouvelables, on ne peut que le croire !
« Cela fait bientôt plus de trente ans que nous nous intéressons à cette thématique, confesse-t-il devant un parterre d’entrepreneurs du microcosme dijonnais. Nous sommes aussi le premier investisseur institutionnel avec la filiale Crédit Agricole Assurances ; celle-ci a une production de 15 GigaWatts en objectif d’investissements d’ici 2025. ».
Un groupe entrepreneurial bien engagé sur ce sujet comme va s’en apercevoir tout au long de cette prise de parole une assistance fort à l’écoute.
« Il faut investir massivement dans les énergies renouvelables, renchérit l’intervenant, micro en main, aujourd’hui, toutes les caisses régionales sont positionnées sur ce sujet. Sortir des énergies fossiles est donc une nécessité. Nous, de notre côté, on s’est engagé à en sortir. Même si nous sommes encore dans l’obligation de les financer parce que l’économie ne peut pas s’arrêter comme cela du jour au lendemain… ».
Créer un deuxième métier : celui de producteur d’énergie…
Toutefois, dans huit ans, plus un centime d’euro d’investissements ne sera accordé par le Crédit Agricole aux entreprises qui produisent des énergies fossiles dans l’OCDE. Reste une autre problématique qu’évoquera dans la foulée Eric CAMPOS : celle de la transition écologique vue par le prisme de la société. Avec une équation très complexe à résoudre entre la croissance et la décarbonation. Sur un aspect purement immobilier, la rénovation thermique devra s’appliquer à plus de 400 000 logements en France. Pas si simple !
« Face à tous ces enjeux, poursuit Eric CAMPOS, le Crédit Agricole a décidé de créer un nouveau métier autour de la transition énergétique. Dont j’ai aujourd’hui la charge. On doit être capable de créer de nouvelles expertises techniques pour décarboner le plus possible. Notre établissement recrute ainsi des conseillers, des ingénieurs, des spécialistes de la transition afin d’accompagner les entreprises… ».
Et l’orateur de citer l’exemple décalé de SOFINCO, filiale autrefois connue pour la pratique de ses crédits à la consommation, devenue au fil des ans un vecteur indispensable de la mobilité douce.
« Nous allons passer d’un modèle centralisé à un modèle décentralisé, ajoute le conférencier, la création d’énergie sera demain au plus près des territoires. Il faut être en capacité d’accompagner cette granularité de la production d’énergie en France. Nous exercerons alors un deuxième métier, celui de producteur d’énergie… ».
Conclusion pour Eric CAMPOS : la solution globale au niveau de la question climatique n’existe pas ; seule la solution faisant référence à la somme des solutions locales fera foi. D’où ce besoin inextinguible pour l’établissement de tenter des choses et d’expérimenter à outrance. C’est en essayant que l’on trouve des solutions précise l’adage. Une maxime partagée par l’ingénierie bien-pensante du Crédit Agricole, visiblement et qui veut la partager vers le plus grand nombre !
Thierry BRET
La facturation électronique va se déployer progressivement à compter de 2024 afin de, non seulement renforcer la lutte contre la fraude à la TVA, mais aussi connaître l’activité en temps réel des entreprises françaises. Cela permettra de piloter les politiques publiques, améliorer leur rentabilité en réduisant les coûts de traitement et les délais de paiement, et à terme, permettre le pré-remplissage des déclarations de TVA.
TRIBUNE : Mais la facture électronique, quèsaco ? C’est une facture établie électroniquement, selon un format normé, directement compréhensible de machine informatique à machine informatique. Sa transmission est également réglementée. Elle devra obligatoirement transiter par le portail de l’Etat (aussi appelé PPF) ou une plateforme privée agréée et immatriculée (dite PDP) pour être routée vers son destinataire. Cela signifie la fin des factures remises en mains propres, envoyées par courrier ou en PDF par mail !
Suis-je concerné ?
Toutes les entreprises assujetties à la TVA établies en France (redevables ou non) sont impactées par cette réforme. L’obligation de facturation électronique à proprement parler (e-invoicing) concerne les opérations entre professionnels. L’obligation de transmission de données de transaction (e-reporting), moins connue, quant à elle, s’impose pour les opérations entre un professionnel et un particulier. Les entreprises réalisant des ventes à la fois aux professionnels et à la fois aux particuliers sont soumises à ces deux obligations concomitamment.
Une autre obligation s’applique aux professionnels redevables de la TVA sur les encaissements. Ils devront également transmettre à l’administration fiscale les informations relatives au paiement de leurs factures par leurs clients.
Et le calendrier ?
Toutes les entreprises, quel que soit leur taille, devront être en capacité de recevoir les factures électroniques à compter du 01er juillet 2024. En clair, chaque entreprise devra avoir choisi sa plateforme d’ici cette date.
Concernant l’obligation d’émission de factures électroniques ou de transmission de données de transaction, le déploiement est progressif :
Votre expert-comptable vous accompagne pour anticiper et réussir ce virage numérique. Transformons ensemble cette obligation en opportunité pour votre entreprise !
Anne-Sophie MAUPOIS
Expert-comptable
Il ne regrette pas son choix, le paysan boulanger de Charny-Orée-de-Puisaye ! Depuis qu’il a validé son inscription sur la plateforme numérique, www.pourdebon.com, Fabien MARROY, de la Ferme du Bois RAMARD, a réalisé près de 1 800 transactions par ce biais. Soit l’équivalent de 10 % de son chiffre d’affaires mensuel. Au maximum de la crise sanitaire, ce chiffre s’élevait à 90 % !
CHARNY-OREE-DE-PUISAYE : Géré par l’une des filiales du groupe La POSTE, le site www.pourdebon.com est chapeauté par GEOPOST et lui permet de livrer en sec, frais et surgelé, partout aux quatre coins de l’Hexagone plus de 20 000 produits en provenance de plus de 600 agriculteurs et artisans de notre pays. Apparu dans le paysage de la distribution il y a six ans déjà, cette plateforme de vente directe en circuit court rencontre un joli succès auprès des consommateurs français qui ne cesse de l’employer à bon escient. Les marchandises sont ainsi livrées à domicile via les services postaux, ce qui fait aujourd’hui de cette référence de la distribution un pré »cieux auxiliaire favorisant la valorisation des producteurs du terroir.
Aujourd’hui, en Bourgogne Franche-Comté, une vingtaine de producteurs agricoles et artisans ont recours à ses services pour assurer la commercialisation de leurs productions. C’est le cas de Fabien MARROY, paysan boulanger de Puisaye, qui est un fervent adepte de ce concept depuis 2019.
La vitrine en ligne lui offre l’opportunité de pouvoir écouler ses produits (des pains bio qu’il prépare avec les céréales issues de sa ferme) à travers la France.
« Cela m’est déjà arrivé de préparer une commande pour Nice, explique-t-il amusé, elle est partie à 13 heures et elle est arrivée le lendemain sur la Côte d’Azur à 8 heures ! ».
Une manière peu académique mais réussie de pouvoir déguster une brioche bio faite maison les pieds dans l’eau, au bord de la Grande Bleue !
Thierry BRET
Vingt ans d’expérience, une paille ! Mais, deux décennies utiles où le chef d’entreprise de Sens, Jean-François NICOLLE, à la tête d’une société spécialisée dans le développement de produits destinés au tir sportif, met à profit son savoir-faire pour accroître un usage numérique exemplaire dans sa structure. Cela ne pouvait qu’interpeller les membres du jury de ces Trophées, soit la Banque Populaire BFC, MAAF et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat régionale…
MAILLOT : Satisfait d’obtenir le sésame suprême, Jean-François NICOLLE ? Assurément ! Le dirigeant de l’entreprise CAP CREATION vient d’être récompensé au cours de l’édition 2023 des Trophées du Numérique, un challenge honorifique concocté par la chambre consulaire régionale des métiers et de l’artisanat, en accointance avec ses partenaires, la Banque Populaire et la MAAF.
C’est dans les locaux de l’antenne consulaire sénonaise que l’entrepreneur du cru recevait sa distinction, pour les multiples usages de cette technologie employée dans son mode de production.
Utilisateur d’outils numériques à l’instar de produits Adobe, Microsoft, mais aussi des systèmes de modélisation 3D (cinéma 4D, Rhino 3 D…), Jean-François NICOLLE fabrique essentiellement les produits de sa structure grâce à une imprimante 3D. Notamment des dévidoirs ayant nécessité huit heures de conception à l’unité par la machine.
Aujourd’hui, ce sont huit mille pièces qui ont ainsi été réalisées et vendues, grâce à un procédé de fabrication par injection. Exportés aux quatre coins du globe, ces dévidoirs ont été brevetés dans trois pays, la France, l’Allemagne et la Belgique.
En parallèle, CAP CREATION s’est positionnée sur la fabrication de récupérateurs de douilles, un produit phare et très précieux pour les sportifs qui peuvent ainsi récupérer les objets de manière très rapide à l’issue de leurs épreuves. Astucieux car ces douilles peuvent être réutilisées.
Signalons que le milieu handisport n’est pas oublié par l’entreprise du Sénonais : elle conçoit aussi des pièces conceptualisées sur mesure pour les compétiteurs invalides.
Des outils qui ne sont que le prolongement de la réflexion et de la phase de création du dirigeant. Réductrice en temps de conception, l’impression 3D s’emploie à bon escient en phase d’étude et de prototypage en privilégiant les coûts faibles et la rapidité d’exécution.
En outre, si on emploie de bons matériaux, elle permet d’obtenir un ratio coût/productivité/qualité sans commune mesure. Tout cela méritait bien un titre de gloire pour CAP CREATION et son responsable !
Thierry BRET
« Euréka », semble penser le petit personnage qui est dessiné sur le dépliant faisant office de guide pratico-pratique ! Dans la bulle qui accueille d’ordinaire le texte : un motif. Celui d’un panneau photovoltaïque. Une idée lumineuse que celle-ci de se faire accompagner par une structure publique pour connaître le potentiel d’un projet solaire, se rapportant à votre habitat, à défaut à un bâtiment à usage professionnel. Le SDEY prône une fois encore la pédagogie au service de tous, en lançant son cadastre solaire…
MIGENNES : On connaissait le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne (SDEY) comme faiseur de « miracles » pour améliorer la qualité d’une réception téléphonique en zone blanche, proposer des systèmes d’éclairage communaux à base de leds nettement plus économiques et surtout pour faciliter la mobilité douce en posant des bornes de recharge électrique aux quatre coins du territoire. Voici l’organisme qui ajoute une corde supplémentaire à sa palette déjà très hétéroclite d’activités, avec le lancement d’un cadastre solaire consultable sur la toile. Un additif supplémentaire, certes, qui se situe dans la logique des choses pour l’institution pilotée par Jean-Noël LOURY, jamais à court d’idées ni d’initiatives, aux côtés de ses équipes.
Un cadastre solaire, permettant à qui souhaite l’utiliser, de donner de précieuses indications sur les potentialités offertes par une toiture – en l’occurrence celle du domicile de la personne qui consulte cet outil – de recevoir l’équipement idoine favorisant l’installation de ces panneaux photovoltaïques aux qualités si vertueuses pour l’environnement. Et surtout, de réduire sa facture d’électricité !
Ni une, ni deux, le SDEY s’est donc investi de cette nouvelle mission informative citoyenne à l’égard des habitants de l’Yonne, en se rapprochant toutefois de la Chambre départementale de l’Agriculture mais aussi de la Chambre de Commerce et d’Industrie, de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, de l’ADIL et du CAUE. Autant de partenaires qui ont été séduits par la démarche, en faveur d’une transition énergétique nécessaire à notre environnement.
Simple comme un jeu d’enfant !
Si l’on se réfère au petit dépliant explicatif qui accompagne la démarche, il est simple comme bonjour de pouvoir apprécier le rendu des informations en réalisant quelques clics sur un écran d’ordinateur ! De manière concrète, on tape la référence du site ad hoc, soit « sdey89.cadastre-solaire.fr », avant de saisir l’adresse de l’habitat désiré, voire de cliquer directement sur une toiture ou un parking figurant en guise d’illustration sur la cartographie se présentant à nos yeux sur l’écran. Ensuite, c’est la magie de la technologie ! La toiture sélectionnée par vos soins vous renseigne en indiquant son potentiel solaire avec son code de couleur approprié. Il ne reste plus en dernier lieu de choisir le type d’énergie que vous désirez étudier !
Des simulations apportant des informations pertinentes…
Accessible à tous, le procédé d’utilisation est quasi enfantin tout en demeurant gratuit. Non seulement, le consultant obtient une première estimation technique de ce projet solaire photovoltaïque, mais en outre il en perçoit aussi les renseignements concernant son approche financière !
On l’aura compris, un procédé très utile à disposition des particuliers mais pas seulement puisque les agriculteurs, entrepreneurs, collectivités et autres associations ne peuvent être que concernés par l’usage de ce castre solaire moderniste et efficient.
Les simulations obtenues sont déconcertantes de précisions utiles avec une projection sur la future installation, selon la qualité de la répartition du potentiel solaire offerte par la toiture analysée, sa rentabilité en kWh/an, ses recettes brutes, voire ses bénéfices nets en termes d’économie au bout de vingt ans de fonctionnement.
Un bémol, toutefois. Seules les zones géographiques qui ont adhéré au projet sont visibles sur la cartographie. Cela concerne, à date, quatre EPCI, à savoir celles de Migennes, de Yonne Nord, de Puisaye-Forterre et d’Avallon-Vézelay-Morvan. Mais, d’autres intercommunalités devaient allonger la liste au cours de ces prochaines semaines. Notons que l’Agglomération de l’Auxerrois a décidé de faire bande à part : elle dispose depuis septembre 2020 de son propre outil cartographié, indépendamment de ce nouveau concept décliné par le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne.
En savoir plus :
Le cadastre solaire du SDEY est accessible sur le site : sdey89.cadastre-solaire.fr
Thierry BRET