L’antériorité de l’établissement ne date que de quelques mois, à peine. Le temps du rodage, certes, mais on sent déjà la passion à fleur de peau et la volonté de bien faire qui anime l’hôtesse de ce lieu si pittoresque qu’il est bon de découvrir. Tout sourire et très accueillante, Aude VACANT sait recevoir : c’est incontestable dans son auberge baptisée, « La Maison Roger ». Une douzaine de couverts, seulement, un cadre cosy qui berce dans le rustique, et une cuisine agréable en bouche comme en témoignent les plats du jour, une succulente soupe de potimarron et un mets typique de notre contrée, le bœuf bourguignon…
COULANGES -LA-VINEUSE : Sur un tableau noir, posé à même le sol et coloré d’une écriture à la craie à la gamme chromatique différente, on peut lire quelques suggestions de plats qui donnent déjà l’eau à la bouche, sitôt pénétré dans le petit établissement au charme coquet. Blinis maison, canard confit accompagné de ses haricots blancs et bûche rose au chocolat. Le tout est proposé pour la modique somme de…15 euros !
Mais, aujourd’hui, ce n’est pas cette alléchante préconisation culinaire qui sera servie aux convives honorant ce lieu, identifié sous l’appellation de « La Maison Roger ». Une signalétique mémorielle en l’honneur de l’un des grands-parents de la propriétaire du site, Aude VACANT. Normal, ici, c’était l’habitation familiale où la jeune femme, d’une amabilité exquise, venait se rassénérer auprès des siens, jadis. Elle qui exerça longtemps le métier de…préparatrice en pharmacie et qui a décidé un jour qui ne ressemblait pas au précédent de remiser ses connaissances en pharmacopée aux calendes grecques pour s’inventer une nouvelle vie, plus humble et plus enthousiasmante, derrière les fourneaux, passionnée de cuisine qu’elle était.
Vêtue de son petit tablier de parfaite cuisinière, la jeune femme ne cesse de remuer, assurant seule, la bonne gestion de ce nouveau commerce dans le village vineux, une auberge aux doux effluves d’autrefois. Côté accueil, atmosphère et succulence dans l’assiette.
Soupe chaude et plat typique du terroir
Un petit verre de vin chaud, afin de remettre le palais en phase avec l’agréable température ambiante du site alors qu’au dehors, il fait un froid à ne pas mettre un journaliste en balade, et voilà que le lien se crée. « La Maison Roger » ? Honnêtement, on ne connaissait pas son existence ; et c’était un tort. De l’extérieur, hormis une pancarte placée à hauteur d’yeux mais relativement discrète et un petit affichage placardé sur l’un des murs de l’édifice, on pourrait presque passer son chemin tout en ignorant que ce havre de tranquillité existe ; alors qu’il est impératif d’y faire une halte.
D’ailleurs, les premiers commentaires qui fleurissent sur les réseaux sociaux sont formels : « accueil chaleureux et agréable, plats bien mijotés et particulièrement savoureux, cuisine simple et généreuse », etc.
L’assiette à soupe reçoit quelques minutes plus tard un chaud liquide, savoureux en bouche et fort agréable au niveau de la texture, avec des morceaux de potimarron, un potage maison, en mode velouté. Avec un peu de persil par-dessus, c’est excellent et cela réchauffe le palais. Dommage que la soupière ne reste pas sur la table, on en aurait presque repris une seconde assiette !
Mais, très vite, Aude revient vers la table avec une grosse cocotte. Celle où a mijoté durant plusieurs heures sans doute un copieux bœuf bourguignon, agrémenté d’une multitude légumes typiques du jardin : carottes, pommes de terre, navet, et même, particularisme étonnant, la présence de radis noir !
Une pause obligatoire pour renouer avec l’esprit d’antan !
Une vraie recette de grand-mère que nous propose là la jeune femme, dont le sourire ne s’efface pas de son visage et qui, on le sent bien, est une perfectionniste dans l’âme et dans la qualité de l’accueil. Soucieuse du moindre détail sur la table. Certaines (elles sont peu nombreuses), sont encore décorées des éléments de Noël. A l’autre extrémité de la salle, une grande tablée offre un moment privilégié pour des agapes réconfortantes après sans doute une matinée passée dans les bois aux représentants de l’ONF (Office National des Forêts) du cru qui sont satisfaits également des recettes du jour !
Une belle part de tarte aux pommes maison, servie avec de la crème chantilly en bombe – de cela, on aurait pu s’en passer sauf pour les inconditionnels ! -, ponctuera le repas de manière fruitée et sucrée. Tout ceci ayant été arrosé fort logiquement par le vin du terroir : le coulanges, dont on ne présente plus la subtilité en matière de goût. En sus, le thé au jasmin bien chaud, servi à la théière par l’hôtesse des lieux et hop, on ne peut que recommander la pause obligatoire dans cette petite auberge qui mérite amplement le détour, si ce n’est de programmer la réservation pour découvrir un nouveau talent dans le paysage culinaire de l’Yonne.
Pour une addition à 17,50 euros, on ne va pas bouder son plaisir d’y retourner une autre fois, ne serait-ce pour se sustenter de l’une des spécialités de la patronne de l’établissement, son chou rouge aux lardons cuit au vin ! Déjà un régal juste à l’évocation !
En savoir plus :
Auberge La Maison Roger
Restauration traditionnelle sur place ou à emporter
Ambiance familiale
Salon de thé
Ouverture du mardi au vendredi de 12h à 14h30,
Possibilités à la demande et sur réservation le soir
26 Rue André Vildieu à Coulanges-sur-Yonne.
Thierry BRET
La statistique est proprement incroyable. Si 80 % de nos concitoyens suivaient un parcours de formation aux « gestes qui sauvent » durant leur existence, vingt mille vies supplémentaires pourraient ainsi être préservées chaque année dans le pays ! Or, seuls 34 % de nos compatriotes ont bénéficié à ce jour d’une formation certifiée par un cursus : l’un des chiffres les plus bas constatés en Europe. Il n’en fallait pas davantage pour que l’assureur mutualiste GROUPAMA se lance dans la bataille, proposant un plan de sensibilisation à l’échelle hexagonale, avec le concours des sapeurs-pompiers, tant dans les entreprises qu’à destination des scolaires. Jeudi, à Auxerre, ce sont 178 élèves de classes de 4ème du collège Albert-Camus qui ont pu profiter de cet enseignement indispensable…
AUXERRE : Un accident de la vie, cela peut arriver à tout moment et en tout lieu. Alors, autant se prémunir en possédant les rudiments des gestes des premiers secours, histoire de faire montre de solidarité et d’efficience pour peut-être sauver une vie. C’est en filigrane ce que les 178 collégiens de l’établissement auxerrois, répondant au nom d’Albert-Camus, auront appris durant cette séance initiatique au secourisme, distillée par une douzaine de sapeurs-pompiers de l’Yonne, jeudi au cours de la journée. Une opération de sensibilisation menée avec la bienveillance de l’assureur mutualiste, GROUPAMA, qui en assure ainsi la promotion depuis plusieurs années, respectant ainsi ses prérogatives d’engagement territorial.
Reconnue par l’État, la sensibilisation aux "gestes qui sauvent" dure en règle générale deux heures et permet pour ses suiveurs d'acquérir les premiers gestes d'urgence dans l'attente des secours. Des notions pédagogiques qui ne peuvent qu’interpeller le sens de la responsabilité citoyenne. Y compris chez les plus jeunes comme ces collégiens, filles et garçons, qui se répartiront en petits groupes équitables pour suivre les exercices pratiques avec les mannequins mis à leur disposition par les membres de l’Union départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Yonne.
La découverte de l’usage des défibrillateurs
Mais, avant de démarrer par les exercices au sol avec la manipulation du mannequin faisant office de malheureuse victime, les élèves eurent droit à un long préambule théorique sur les vertus de ces pratiques salvatrices pour la personne en difficulté. Parmi les mots clés énoncés par les pompiers « éducateurs » : la protection, l’alerte, le massage cardiaque, les hémorragies, les positions d’attente en mode latéral, la perte de connaissance, etc. Autant d’éléments abordés pour optimiser du mieux possible la mise en sécurité des individus malchanceux. Des informations transmises en présence de Nathalie ROMANOWSKI, principale de l'établissement et de son adjoint, Antoine GAILLARD.
Grâce à son programme de vulgarisation, GROUPAMA, entend conjurer le sort (ce fameux accident de la vie qui peut survenir à tout moment et n’importe où) afin de former le plus grand nombre de nos concitoyens à cette thématique. Depuis le lancement de cette démarche, ce sont plus de 160 000 personnes qui ont déjà bénéficié en France ce précieux enseignement.
« Non seulement, nous formons les jeunes élèves aux gestes de premiers secours, spécifie Ludovic DAME, directeur d’établissement de l’Yonne et de la Seine-et-Marne, mais nous leur apprenons aussi à se servir d’un défibrillateur, appareils massivement installés dans les lieux publics… ».
A ce propos, l’assureur mutualiste a équipé les dix caisses locales de l’Yonne de ces appareillages pouvant sauver des vies.
42 % de Français en situation de pouvoir prodiguer des secours
La sensibilisation des élèves concernant les enjeux des gestes de premiers secours s’est aujourd’hui renforcée en France. Les enseignants dispensent un apprentissage progressif des mesures de prévention et de protection aux apprenants, en fonction de leur niveau de scolarité. Comme pour ces ados, âgés de douze à treize ans, et qui auront découvert avec beaucoup de curiosité et un brin de timidité ces différentes techniques de secourisme. Mais, la démarche est très positive. Comme le souligne Ludovic DAME, « ces sessions aident à développer leur capacité à réagir face à des situations critiques et imprévisibles de la vie courante. Ils peuvent ainsi secourir un membre de leurs familles ou un camarade de classe qui aurait une difficulté… ».
En 2024, GROUPAMA avait déjà initié une séance de découverte au lycée du chevalier d’Eon à Tonnerre avec deux cents personnes suivies par la formation dont des enseignants. In fine, ce seront plus de 500 personnes qui auront profité de ces cours, conçus avec la complicité experte des sapeurs-pompiers de notre territoire.
Le grand public a par le passé profiter de ces séances. Bientôt, ce sera au tour des entreprises d’être les cibles de ce parcours connaissance des gestes qui sauvent. Sachant que 42 % des Français disent avoir vécu un jour dans leur vie une situation où ils auraient pu secourir quelqu’un…
Consacrant une enveloppe budgétaire importante à ces formations, GROUPAMA Yonne entend bien répandre la bonne parole auprès de 600 à 800 personnes désireuses de suivre les stages, chaque année. Au niveau national, l’objectif est encore plus important avec un million de Français bénéficiaires de ces cours. Dans l’attente du planning des sapeurs-pompiers, l’assureur mutualiste devrait proposer plusieurs sessions en 2025 car la demande est élevée.
« Les choses se savent, et c’est tant mieux, ajoute Ludovic DAME.
On se rappelle que l’an passé, une manifestation importante avait été réalisée avec le soutien de l’AJ Auxerre, au stade de l’Abbé Deschamps, en présence des joueurs et des supporters.
Thierry BRET
Et voilà une nouvelle élection qui devrait faire du bruit et provoquer de la surenchère en termes de revendications en ce premier mois de l’année ! Celle des Chambres d’Agriculture, où l’alliance de la FDSEA (Fédération départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs) domine largement son sujet en présidant près d’une centaine de ces organes consulaires en France. Mais, la Confédération Paysanne (orientée à gauche) et la Coordination Rurale, plutôt marquée à droite, veillent au grain. Des grains de sable supplémentaires qui pourraient perturber la bonne marche du gouvernement ?
Lundi 30
Accompagné d’un aéropage de ministres, François BAYROU est enfin arrivé à Mayotte. Avant, il ne pouvait pas y aller, il avait « aqua-poney » dans sa bonne ville de Pau ! Le ministre de l’Intérieur Bruno RETAILLEAU avait déjà fait le voyage, au lendemain du passage du cyclone « Chido », suivi du Président de la République. Marine Le PEN pour sa part, devant suivre en fin de semaine. Elle y sera sans doute mieux accueillie que son prédécesseur : Mayotte ayant voté pour elle à 59 % au second tour de la dernière présidentielle. Mais par-delà la symbolique, quelle portée réelle pour toutes ces visites mobilisant par ailleurs un nombre important de forces de l’ordre qu’il serait sans doute plus judicieux de déployer ailleurs sur le terrain, au service des populations ? Que subsistera-t-il dans quelques années de toutes ces déclarations, de toutes ces promesses de « reconstruction » et autres « réponses concrètes » ? Avant de reconstruire encore faudrait-il construire… Devenu le 101ème département français le 31 mars 2011, l’île connaissait avant le passage dévastateur du cyclone, un taux de chômage de 37 % et un niveau de vie sept fois plus faible qu’ailleurs en France, accusant ainsi près de 60 ans de retard sur le niveau national, pour un PIB par habitant de 8 800 euros, soit 30 % du niveau moyen des pays de l’UE. Département le plus pauvre de France, qui connut en mai dernier une épidémie de choléra et dont 30 % des habitants ne sont toujours pas raccordés à l’eau…
Mardi 31
« Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas… ». Il y a tout juste trente ans, pour ses derniers vœux à la Nation, François MITTERRAND se savait condamné. Il concluait ainsi son allocution, allusion à peine voilée à sa mort prochaine. Des mots d’adieu emprunts de spiritualité, entrés aujourd’hui dans l’Histoire, dont même ses adversaires les plus farouches reconnurent la solennité. Pas certain que l’intervention d’Emmanuel MACRON ce soir, mis à part un timide mea culpa sur la dissolution de juin dernier connaisse pareille destinée !
Mercredi 01
Que ce soit au fauteuil de la présidence départementale, comme après une course effrénée dans l’aéroport d’Istanbul pour prendre la correspondance pour Paris, que ce soit attablé devant une entrecôte taille XXL au concours charolais d’Avallon, ou lançant un ban bourguignon lors de la journée Yonne au Salon de l’Agriculture, que ce soit sur une selle de vélo ou à Bakou, saluant la Première dame d’Azerbaïdjan, Patrick GENDRAUD savait manier l’élégance en toutes circonstances, dans le verbe comme dans le geste… Le président du Conseil départemental et ancien maire de Chablis s’est éteint à 72 ans, après avoir lutté contre cette foutue maladie que l’on dit longue, faute de trouver les mots… A l’instar de son mentor Jacques CHIRAC, rencontré à l’adolescence, il aimait les gens, condition sine qua non pour entrer en politique comme se plaisait à dire le député de Corrèze d’alors. Manifestant tout au long de son parcours d’élu, le plus grand respect pour ses adversaires. Chose suffisamment rare pour être saluée, dont maints acteurs de la vie politique locale devraient bien s’inspirer !
Jeudi 02
C’est un mantra bien rôdé, empreint de sincérité ou non, immuable et inusable, que l’on se répète sur tous les tons depuis 24 heures… « Bonne année et meilleurs vœux ! » Les plus prudents n’omettant pas généralement d’y rajouter ce précieux avenant « et surtout la santé ! » Comme chaque début d’année, je ne peux m’empêcher de penser à ces rêves du grand Jacques BREL formulés un soir de Nouvel An 1968 : « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir, et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns, je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer, et d’oublier ce qu’il faut oublier, je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences, je vous souhaite des chants d’oiseaux et des rires d’enfants… » Que rajouter à cela ?
Vendredi 03
Premier marronnier 2025 pour les chaînes d’info en continu : l’arrivée à pied du Premier ministre et de son équipe gouvernementale à l’Elysée pour le traditionnel premier Conseil des ministres de l’année. Un exploit sans pareil à en juger par la centaine de mètres nécessaires pour accomplir le trajet depuis le ministère de l’Intérieur, place Beauvau ! Avec pour seul public les nombreuses forces de l’ordre présentes sur le parcours, les Parisiens étant dans le même temps interdits de trottoirs… Pour l’exercice de proximité au plus près de la population, on repassera ! Pauvres ministres, toujours privés de sacoches ou porte-documents, obligés de déambuler avec un simple dossier en carton, voire des feuilles volantes, sous le bras pour faire sérieux et témoigner de leur travail…
Samedi 04
Aussi belles soient les images et sympathiques les concurrents, au premier rang desquels la lumineuse Violette DORANGE, la surmédiatisation médiatique, que ce soit à la TV ou sur les réseaux sociaux des concurrents du Vendée Globe n’est-elle pas préjudiciable à la perception que l’on se fait de la course au large… ? Invitation à partager un petit-déjeuner en plein océan, direct au journal de 13 heures, bateau traçant sa route filmé par drone, rencontre avec des baleines…, plus rien aujourd’hui ne relève du secret et de l’intime. Le monde de l’image et de la « com » est désormais omniprésent, au détriment de l’imaginaire que l’on se forgeait à partir d’une simple position sur le globe… Pas certain qu’un « taiseux » comme TABARLY aurait encore eu sa place en pareille course…
Dimanche 05
Bientôt les élections dans les Chambres d’agriculture. Si l’alliance FNSEA-JA y règne quasiment sans partage depuis plusieurs décennies, et préside aujourd’hui 97 instances consulaires sur tout le territoire, contre une à Mayotte pour la Confédération paysanne (marquée à gauche) et trois pour la Coordination rurale, cette dernière entend bien lui contester pareille hégémonie. Deuxième syndicat agricole par le nombre d’adhérents, marquée très à droite, la CR a ainsi appelé ce soir ses sympathisants à « monter sur Paris » pour y mener une série d’actions sur fond de colère contre le traité de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur. La campagne est lancée et nul doute que d’ici le 31 janvier prochain, la surenchère sur le terrain sera de mise. L’enjeu est d’importance et le vainqueur aura tout loisir de faire couler le champagne mais en attendant, gare aux bouchons !
Dominique BERNERD
Il va combler un manque dans notre calendrier, Christophe BARBIER. L’ancien directeur de la rédaction de « L’Express » et aujourd’hui figure éditoriale de « BFM TV », toujours affublé de son éternelle écharpe rouge – son totem vestimentaire depuis l’âge de 20 ans pour protéger sa voix et non pas afficher une quelconque référence idéologique – sera l’invité vedette des traditionnels vœux économiques, initiés conjointement par l’UIMM, le MEDEF et la FFB 89, la Fédération du Bâtiment. Sa troisième visite à Auxerre mais la première depuis le début des années 2020 !
AUXERRE : Une conférence avec Christophe BARBIER : c’est un peu comme un feu d’artifice pour les neurones de l’auditoire tant le garçon, natif de Sallanches en Haute-Savoie, sait apporter du grain à moudre avec dextérité et illustrations d’exemples à nos réflexions ! Pas étonnant que le presque sexagénaire – il n’a encore que 57 ans – soit toujours aussi percutant et efficient dans ce métier qu’il affectionne tant depuis sa sortie de Sciences Po : le journalisme ! Entre humour et observations affinées de la chose politique et du contexte international, l’orateur sait captiver son assistance pour l’emmener avec elle sur les chemins de la connaissance…
En 2018, on l’avait déjà vu en terre auxerroise, répondant favorablement à l’invitation de la Maison de l’Entreprise pour assurer une prestation brillante dont il a le secret et la verve. Un an plus tard, au mois de décembre 2019, rebelote dans la capitale de l’Yonne, avec cette fois-ci, un tout autre public à séduire : celui du monde agricole, réuni à AUXEREXPO, par la coopérative régionale, 110 Bourgogne !
« Jamais deux sans trois », précise l’adage ! Et on sait que le directeur général de la
Maison de l’Entreprise Nièvre-Yonne Claude VAUCOULOUX aime les formules linguistiques bien léchées et les proverbes ! C’est donc une fois de plus dans le cadre de la cérémonie des vœux économiques 2025 que le porteur de la fameuse étoffe rouge vif apparaîtra sur scène le 23 janvier prochain pour distiller ses impressions sur cette année nouvelle que l’on imagine ponctuée de curieux instants, ne serait-ce qu’après l’investiture du nouveau président américain, Donald TRUMP, à la Maison-Blanche, et du rôle omniscient joué par l’homme le plus riche de la planète, Elon MUSK, qui s’ingère déjà dans les affaires intérieures de plusieurs états de l’Union européenne !
Bref : on a hâte de vivre cette soirée d’exception avec les analyses précises d’un Christophe BARBIER au sommet de son art d’éditorialiste. Les deux cents premiers inscrits auront le privilège de vivre ce rendez-vous immanquable…Faites vite !
Thierry BRET
C’est une excellente alternative pour réduire son empreinte carbone ! On la doit, du 13 janvier au 02 février, à trois intercommunalités de l’Yonne, soucieuses d’encourager les grandes résolutions de ce début d’année. Comment ? En participant au « Défi KAROS », un challenge judicieux destiné à celles et à ceux qui aimeraient recourir davantage (et plus régulièrement aussi) aux bénéfices du covoiturage pour effectuer leurs trajets quotidiens…L’Auxerrois, l’Aillantais et le Chablisien sont désormais sur les rangs !
YONNE : La plateforme se nomme « KAROS ». Hexagonale, elle offre à tout un chacun la possibilité de s’inscrire en tant que conducteur ou comme passager dans le cadre de déplacements par la route sur des trajets similaires et concordants au niveau des horaires. A ce titre, trois intercommunalités de notre territoire nord-bourguignon profitent précisément des avantages proposés par ce dispositif. Il s’agit de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, et des communautés de communes de l’Aillantais et du Chablisien.
Or, conjuguant le vertueux principe des grandes résolutions imputables à l’an neuf et à celui qui l’est tout autant de réduire notre empreinte carbone sur la planète, les trois collectivités ont décidé de faire cause commune en faveur de la promotion du covoiturage, auprès de leurs administrés, soit environ 93 000 habitants !
Comment ? En lançant un véritable défi à la population ! Et quel défi, par ailleurs : celui de voyager de manière collégiale en éradiquant les individualismes habituels et en profitant du covoiturage, un excellent moyen de locomotion automobile de plus en plus dans l’air du temps. A la fois économique et surtout très écologique !
Des lots à gagner pour se motiver !
Vice-président de la Communauté de communes de l’Aillantais-en-Bourgogne – c’est la vraie appellation de cet EPCI -, Alain CHEVALLIER, en charge de la mobilité et édile de Poilly-sur-Tholon, en rappelle les préceptes judicieux : « Le covoiturage est une excellente solution pour les Aillantais, car il permet non seulement de réduire les coûts de transport, mais aussi de diminuer l'empreinte carbone. KAROS leur permet également de sortir des zones rurales, où les transports en commun sont malheureusement inexistants, pour rejoindre les zones urbaines. Le covoiturage favorise aussi la convivialité et renforce le lien social entre les participants ».
Tout est dit et bien dit, somme toute, pour inciter les habitants de ce secteur occidental de notre département de relever à leur tour le gant de ce défi, un brin original.
Dans l’absolu, ils auront trois bonnes semaines pour le réaliser. Côté pratique, les habitants intéressés par la démarche sont donc invités à télécharger et à créer leur compte en quelques clics sur la fameuse application, à définir ensuite leurs trajets habituels domicile-travail et de joindre l’utile à l’agréable en essayant de gagner de nombreux lots, mis en jeu par les collectivités organisatrices. Simple comme bonjour, en effet !
Ainsi, en plus de limiter leurs émissions de gaz en remplissant davantage des voitures qui habituellement font « à vide » les mêmes trajets, aux mêmes heures, tous les matins et tous les soirs, les participants les plus mobilisés auront peut-être la chance de gagner un smartphone reconditionné d’une valeur de 500 euros, des cartes cadeaux de 30 euros à dépenser dans les commerces locaux indépendants et de nombreux autres lots, comme des entrées de stade nautique ou des places de théâtre pour les férus de culture.
Vers une nouvelle façon de se déplacer…
Pour Jean-Dominique FRANCK, vice-président à la « 3CVT » en charge de la Mobilité, transports alternatifs, voies douces, politique du logement et du cadre de vie, « avec l’application KAROS, la Communauté de Communes Chablis Villages et Terroirs s’est fixée un double objectif : moins de voitures, plus de convivialité. Le covoiturage, c’est rouler autrement, en rendant les trajets domicile-travail plus agréables et plus économiques ! ».
De pertinents arguments qui ne laissent pas indifférents au moment où le pouvoir d’achat est en berne et où les effets inexorables du réchauffement climatique se font ressentir aux quatre coins du globe.
Dans les faits, il n’en coûtera par exemple que 0,50 euros à un passager pour être transporté sur un trajet de 15 kilomètres tandis que le conducteur est lui rémunéré 1,50 euro sur ce même trajet.
Ce projet concernera un bassin de population équivalent à près de 93 000 habitants, soit un tiers des Icaunais.
Réaction de Magloire SIOPATHIS, vice-président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois en charge des Mobilités et des Transports, et maire d’Appoigny : « Notre territoire, majoritairement rural, a encore besoin de la voiture. Mais des solutions complémentaires pour nos habitants et nos salariés sont déjà là. Il est de notre devoir de les accompagner vers une nouvelle façon de se déplacer et d’être précurseurs dans ce domaine…».
Le covoiturage comme vecteur essentiel de la décarbonation : un leitmotiv qui sied très bien aux trois collectivités de l’Yonne ; elles espèrent ainsi une mobilisation importante de la part des citoyens, soucieux aussi de réduire leurs factures énergétiques...
En savoir plus :
Spécialisée dans la mise en relation de conducteurs et de passagers qui souhaitent partager leurs déplacements domicile-travail, la plateforme KAROS n’en n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle est implantée dans l’Auxerrois depuis déjà trois ans, et élargit progressivement son périmètre en contractualisant d’une part avec les plus gros employeurs (six mois offerts pour tout passager collaborateur d'une entreprise qui adhère à un programme d'accompagnement de KAROS) et d’autre part avec les collectivités locales soucieuses de baisser l’empreinte carbone des transports sur leur territoire en proposant à leurs actifs un service de mobilité durable adapté aux zones rurales, pratique et attractif.
Thierry BRET