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L’Aile ou la Cuisse : « Le Bouchon de Bresse », une étape gourmande de l’Ain, pour sortir des sentiers battus…
juillet 02, 2023Il fait bon parfois quitter les grands axes pour retrouver les plus paisibles routes secondaires de notre beau réseau routier. L'ex-RN6, désormais départementalisée, avec comme itinéraire Cravant, Sainte-Magnance, puis La Roche-en-Brénil, Saulieu et son café parisien historique, Saint-Aubin, et ses vignes, Tournus - dénommée antan capitale de la gastronomie bourguignonne (ce qui n’était pas faux !) - et ses imposants bords de Saône. Là, on tourne à gauche, en direction de Bourg-en-Bresse, où la route est fort jolie…
MONTREVEL-EN-BRESSE (Ain) : Ensuite, une volaille à l'imposante crête rougeoyante se dresse et nous accueille, bienvenue au cœur de la Bresse bourguignonne (terroir gourmand partagé avec nos voisins franc-comtois mais aussi rhodaniens). Nous sommes à Montrevel-en-Bresse, cité qui, chaque année avant Noël, à l'instar de Louhans ou Pont-de-Vaux accueille « les Glorieuses de Bresse », bel événement aussi festif que gourmand.
Cette adresse, je la tiens d'une valeur culinaire icaunaise reconnue puisque c'est Jérôme JOUBERT, le chef du « Rive Gauche » à Joigny (splendide terrasse estivale !) qui me l'a refilé !
Il est midi, en ce jour ensoleillé de mi-juin. C'est toujours bon signe, de voir pousser la porte de ce petit restaurant, par moult travailleurs locaux de chantier (menuiserie, travaux publics...). A ces clients-là, on ne la fait pas !
Une ballotine de volaille aussi élégante que goûteuse…
Le menu de vraie cuisine aux deux choix est à 17 euros. N'arrivant pas à me décider, je commande finalement les deux entrées ! Le velouté d'asperges blanches est franc du collier, et la ballotine de volaille est aussi élégante que goûteuse. Peut-être, manque-t-elle d'une petite touche d'assaisonnement, pas grand-chose, juste histoire de la relever un peu, car elle est fort bonne, et faite dans les règles de l'art. Ah! J'allais oublier le pain qui est fort bon lui aussi. A la table voisine, cela rigole dru, et un gamin en stage se fait gentiment chambrer ! Il n'en a cure, car ce qui lui importe, c'est son assiette !
On se régale avec le plat de résistance…
Le plat est une épaule de porc, accompagné de risotto de petit épeautre et courgettes (légumes de saison). Un fort joli plat, une assiette dressée avec une certaine élégance, un bon jus, une viande goûteuse : on se régale.
Un petit fromage blanc bressan pour continuer, la réputée laiterie d'Etrez est toute proche, avant un bon dessert rafraîchissant aux fruits rouges.
Il est 13h15. Maçons et électriciens repoussent, comme à regret leurs chaises sous la table. 17 euros de vraie cuisine. Bravo à cette belle auberge de bord de route, dépêchons-nous, car il n'en existe plus autant que cela.
De belles perspectives culinaires dans l’Yonne…
La semaine prochaine, nous demeurerons dans ce joli département de l’Ain, à la découverte d'une autre table. Laquelle ? Surprise !
Quelques nouveautés se signalent chez nous, dans l'Yonne : la reprise du Paris-Nice à Joigny, mais aussi du Soleil d'Or de Montigny-la-Resle. Sans oublier l'Auberge du Plat d'Etain à Noyers-sur-Serein. Que de bons repas en perspective ! A ne pas oublier la proche ouverture d'un restaurant dans le joli petit village de Chitry…
En savoir plus :
Les - : le Morgon servi au verre était un peu tiédasse, m'a-t-il semblé. Il était cependant fort bon !
Les + : le service est aimable. Très bon rapport qualité-prix.
Contact :
Le Bouchon de Bresse
35, grande rue
01340 Montrevel-en-Bresse
Tel : 04.74.25.49.65 ?
Ouverture du lundi au samedi
Stationnement avec un parking situé en face de l’établissement.
Gauthier PAJONA
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Migennes et Sens, ciblées par des violences urbaines : Pascal JAN appelle à un retour au calme immédiat
juin 29, 2023Le préfet de l’Yonne Pascal JAN condamne avec la plus grande fermeté toute action de violence et exige un retour au calme immédiat dans l’intérêt général. Adressant un message de soutien aux représentants des forces de l’ordre qui ont été pris à partie lors de plusieurs incidents survenus dans la nuit du 28 au 29 juin à Sens et à Migennes, le représentant de l’Etat veille au respect de l’ordre public…
AUXERRE : Une vingtaine de feux de poubelles ont été recensés de manière ponctuelle dans le département de l’Yonne, la nuit dernière. Des incidents qui sont survenus quarante-huit heures après le décès du jeune Nahel, 17 ans, tué dans de tragiques circonstances par un représentant des forces de l’ordre à Nanterre, à la suite d’un refus d’obtempérer. Des incidents qui ont fait depuis boule de neige dans de nombreuses villes de l’Hexagone, comme une véritable traînée de poudre.
L’Yonne n’a pas échappé à la contagion, visiblement. Les Services départementaux d’incendie et de secours de l’Yonne (SDIS) sont intervenus à maintes reprises, engageant vingt-huit sapeurs-pompiers sur les huit opérations à maîtriser avec rapidité dans la nuit.
Précisons qu’un véhicule de la police municipale de Sens a été vandalisé ; plusieurs projectiles ont été lancés en direction du commissariat de police de la sous-préfecture septentrionale du territoire, occasionnant des bris de vitres. Des faits similaires ont été observés également à la brigade de gendarmerie de Migennes où là, en revanche, il n’y a pas eu de dégâts.
Le représentant de l’Etat, Pascal JAN, a adressé ce jour un message de soutien aux forces de l’ordre prises à partie la nuit dernière ainsi qu’aux particuliers dont les biens ont été détériorés. Le préfet rappelle que les forces de l’ordre sont intervenues rapidement pour contenir les troubles à l’ordre public et protéger la population et les biens. Pascal JAN appelle à un retour au calme immédiat…
Thierry BRET
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La semaine 25 par monts et par mots… : CATALPA fait le plein et double presque la population d’Auxerre !
juin 28, 2023Avec 52 000 visiteurs accueillis en trois jours dans le parc de l’Arbre Sec auxerrois, la capitale de l’Yonne a vu en l’espace de quelques heures sa courbe démographique repartir au beau fixe ! Un joli coup de boutoir pour la cité de Paul Bert qui ne cesse pourtant de perdre ses habitants, à l’instar de l’Yonne et de la Bourgogne Franche-Comté depuis plusieurs années. Alors, pourquoi ne pas organiser régulièrement des festivals afin d’attirer de nouveaux habitants ?!
TRIBUNE :
Lundi
Rouge de honte, rouge de colère, rouge sang… L’affiche éponyme placardée par la propagande raciste de Vichy et l'occupant allemand en 1944 sur tous les murs de France refusait alors toute reconnaissance politique aux 23 condamnés à mort du groupe MANOUCHIAN, qualifiés « d’armée du crime », fusillés par les nazis le 21 février de la même année. Ils avaient tous une « gueule de métèque », patibulaires, hirsutes, bandits de grand chemin, juifs, communistes ! Des « rouges » avides d’envahir la « vraie France »… Le 21 février prochain, Missak MANOUCHIAN et sa belle Mélinée entreront pour l’éternité au Panthéon, sur décision du président Emmanuel MACRON. Un geste qu’il convient de saluer à sa juste valeur, en se remémorant ces vers d’ARAGON, écris en 1955, mis quelques années plus tard en musique par Léo FERRE : « Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent, vingt et trois qui criaient la France en s’abattant, La justice viendra sur nos pas triomphants… »…
Mardi
Propos troublants lus dans « Le Figaro » le week-end dernier : interrogé sur l’impossibilité pour Emmanuel MACRON de se représenter une troisième fois en 2027, Richard FERRAND, ancien président de l'Assemblée nationale, se dit favorable à bousculer la constitution et permettre à un président de la République, de se représenter « trois ou quatre fois de suite » ! Tout en garantissant la main sur le cœur, qu’il souhaite « préserver le bicamérisme et le Conseil constitutionnel ». Et pourquoi pas un président de droit divin élevé au rang d’empereur, élu « ad vitam aeternam » ! Si avec tout ça, l’intéressé ne s’inscrit pas en tête de liste des favoris dans la course au remplacement d’Elisabeth BORNE à Matignon, c’est à désespérer de tout !
Mercredi
Après Singapour en 2020, les Etats-Unis deviennent le second pays au monde à autoriser la vente de viande de poulet cultivée en laboratoire. Une mixture obtenue in vitro à partir de cellules souches, après cinq à sept semaines de « culture », moulée ensuite dans sa forme finale, pouvant aussi bien prendre l’apparence d’un steak haché que d’un filet de poulet ! Si les gallinacés disent merci aux deux entreprises initiatrices de la chose, « Upside Foods » et « Good Meat » (ça ne s’invente pas !), qui leur éviteront peut-être de passer par la case abattoir, pas certain que la gastronomie y trouve son compte ! De quoi nous faire regrette le bon vieux « poulet aux hormones » chanté naguère par Jean FERRAT… Peut-être sera-t-on amené un jour à pratiquer une nouvelle forme de langage : « Passe-moi le tube, j’aimerais reprendre du poulet ! »…
Jeudi
Après RONALDO fin 2022 et Karim BENZEMA le 8 juin dernier, c’est au tour de l’international champion du monde 2018, N’Golo KANTE, de rejoindre l’Arabie Saoudite et ses ponts d’or. En quelques mois, le football saoudien est entré dans une quatrième dimension, comme s’il passait subitement de National 3 à la Champions League ! Des contrats en centaines de millions de dollars qui permettront sans nul doute au pays spécialisé dans la découpe d’opposant journaliste de se refaire une virginité médiatique à bon compte. Après l’attribution des Jeux asiatiques d’hiver 2029, à quand les Jeux Olympiques à Ryad ? Sans doute pour bientôt, moyennant quelques « cheikhs en blanc » !
Vendredi
Plus d’un siècle après son naufrage, le mythe du « Titanic » demeure et le sort des cinq passagers du sous-marin « Titan », disparus lors d’un voyage touristique au-dessus de l’épave a tenu en haleine la Terre entière depuis quatre jours. Les plus superstitieux y voyant même un signe du destin, Stockton RUSH, fondateur de la société « Ocean Gate », opérateur de l’excursion et pilote du submersible étant l’époux de l’arrière-arrière-petite-fille d’Isidor et Ida STRAUSS, couple richissime disparu dans le naufrage du plus célèbre des paquebots, la nuit du 14 au 15 avril 1912. L’on sait aujourd’hui que les infortunés passagers du « Titan » ont sans doute trouvé la mort dans l’implosion de l’engin. Reste qu’à 250 000 dollars le ticket par personne, cela fait cher pour avoir comme tombeau les profondeurs de l’Atlantique Nord, même pour des milliardaires happy few… A moins que cela ne donne des idées aux passeurs fossoyeurs sévissant en Méditerranée pour relever leurs tarifs !
Samedi
L’ours soviétique se fait mordre par son chien de garde et le monde entier s’interroge… La rébellion du chef de la milice Wagner, Evgueni PRIGOJINE contre le pouvoir russe, s’apparente-t-elle à une bataille d’egos ? Un coup de bluff ? Contribuera-t-elle à remplacer POUTINE par un sbire encore plus nationaliste ? Sera-t-elle le signal déclencheur d’une fin des hostilités en Ukraine… ? Bien malin qui peut répondre à cette équation à plusieurs inconnues. Si la situation ne prête pas à rire (ou du moins, pas encore !), elle fait penser à une réplique célèbre du regretté Paul PREBOIST, dans le film culte de Gérard OURY qu’est « La Grande Vadrouille » : « Ah ben v’la qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort ! »…
Dimanche
La météo aidant, l’édition 2023 du festival CATALPA aura battu tous les records en termes de fréquentation, faisant quasiment doubler la population d’Auxerre sur trois jours. Une organisation au top, un plateau de qualité, un lieu agréable, autant d’ingrédients au rendez-vous pour assurer la renommée grandissante du festival au fil des années. Puisse-t-il, devenu trop conséquent, ne pas souffrir un jour de sa notoriété, le parc de l’Arbre Sec n’étant par définition, pas extensible ! Comment pour terminer, ne pas saluer ces dizaines de bénévoles et petites mains sans qui chaque année CATALPA ne pourrait exister… Chapeau bas et merci !
Dominique BERNERD
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Un cinéaste « Tout feu tout flamme » à Saint-Germain : Jean-Paul RAPPENEAU raconte ses « histoires de famille »
juin 26, 2023De retour à Auxerre dans le cadre des « Conversations de l’Abbaye », le cinéaste Jean-Paul RAPPENEAU a évoqué les souvenirs qui le lient à la ville qui l’a vu naître, émaillés de quelques anecdotes croustillantes sur ce monde du cinéma dont il est désormais une légende et l’un des doyens. Une soirée « Tout feu, tout flamme » pour conter le parcours de toute une vie, une « Vie de château » bien sûr !
AUXERRE: Le lycéen qui usait ses fonds de culotte sur les bancs du lycée Jacques-Amyot à la fin des années 40 se doutait-il que trois quarts de siècle plus tard, à quelques mètres de là, le réalisateur de légende qu’il était devenu, tiendrait conférence en l’Abbaye Saint-Germain pour y retracer le parcours d’un jeune Rastignac de province, fou de cinéma… ?
C’est au « Select », ancêtre du cinéma le « Paris », aujourd’hui disparu, situé dans la rue du même nom, que se tenaient les activités du premier ciné-club auxerrois. Un lieu où le jeune Jean-Paul se découvrit une vocation en découvrant « Citizen Kane », le chef d’œuvre d’Orson WELLES : « ce soir-là, en sortant de la salle, je me suis dit, « mais c’est ça que je veux faire ! ». Je ne suis pas le seul d’ailleurs, le grand Milos FORMAN a eu la même réaction… ».
Le cinéma « Familia », devenu aujourd’hui comme tant d’autres, un parking, fut aussi le lieu des premières émotions cinématographiques, avec au programme des films comme « Blanche Neige et les Sept nains », ou « Robin des Bois », avec le mythique Errol FLYNN : « et pour moi, pendant très longtemps, le cinéma, c’étaient des gens qui se battaient en duel à l’épée. En faisant « Cyrano », j’avais l’impression de revenir un peu dans la salle du « Familia »… ».
« Un garçon bien sage » qui fait tourner Liliane, un amour de jeunesse…
Le cinéaste faillit pourtant ne jamais voir le jour, Jean-Paul RAPPENEAU vouant dans sa prime jeunesse un amour pour le théâtre, notamment après la représentation d’une troupe de passage au « grand Casino » : « en 1942, j’y ai vu Hamlet avec ma sœur Colette et revenu à la maison, n’avais qu’une idée en tête, jouer la pièce devant les parents… ».
Puis vint l’envie du cinéma, mais de l’autre côté de la caméra, après avoir lu que Claude AUTANT-LARA recherchait un jeune acteur pour son film « Le blé en herbe » : « j’ai écrit, en disant que j’étais le personnage, mais n’ai jamais reçu de réponse… ». Et c’est tant mieux pour l’histoire du cinéma français qui y aurait beaucoup perdu sur le plan de la réalisation ! Dire que, imitant en cela le célèbre cinéaste autrichien Michael HANEKE, c’est pour « épater les filles », que le jeune Auxerrois fit ses premières armes derrière la caméra !
Plus exactement, celles du lycée Paul-Bert jouxtant celui de Jacques-Amyot, à l’époque (que les moins de soixante ans ne peuvent pas connaître !) où toute mixité était interdite. Et notamment une certaine « Liliane », dans ces années où une ruelle séparait les deux établissements : « il me fallait briser cette ligne pour franchir ce terrible passage et comme dans les petits films que je faisais alors, j’avais besoin de filles, cela m’obligeait à prendre contact avec celles d’en face… ».
Liliane, qui figure au générique de son premier court métrage tourné en 16 mm, « Un garçon bien sage » (sic !), élue des années plus tard lors d’une soirée à Joigny, « Miss Yonne » sans qu’il ne la revît jamais.
Quand Catherine DENEUVE marche pieds nus sur une abeille…
A l’aube des années 50, bac en poche, le jeune Auxerrois « monte » à Paris. L’époque des premières armes dans le cinéma en qualité d’assistant réalisateur et scénariste, mais aussi du premier film, réalisé en 1958, toujours en 16 mm, au nom prédestiné, « Chroniques provinciales ». L’époque également de la « Nouvelle Vague », sans pour autant que Jean-Paul RAPPENEAU s’inscrive dans ce mouvement qui comptait tant de noms devenus célèbres, de Jean-Luc GODARD à Claude CHABROL, en passant par François TRUFFAUT, Éric ROHMER ou Louis MALLE : « tous ces films de la Nouvelle Vague étaient alors projetés dans un petit cinéma de l’avenue Hoche à Paris et plus j’en voyais, plus je me disais que rien ne m’amusait ! Même si un film comme « Hiroshima, mon amour » me bouleversait, j’avais envie, moi qui ai toujours adoré la comédie américaine, de faire rire, c’était l’une de mes ambitions… ».
Un pari réussi, à en juger par le succès populaire de son premier long métrage, « La Vie de château », avec au générique des noms aussi prestigieux que Catherine DENEUVE, Philippe NOIRET ou Pierre BRASSEUR…Excusez du peu ! Un scénario et des personnages directement inspirés de l’histoire familiale et d’une maison occupée en partie par les Allemands : « Un étage seulement et ma mère disait fièrement, « quand je vois mes locataires (sic !), je ne les regarde même pas ! ». Ou l’on apprend également que Catherine DENEUVE, sur les conseils de sa sœur Françoise DORLEAC, jouait pieds nus, ce qui lui valut de marcher sur une abeille et d’interrompre le tournage à peine le premier coup de manivelle donné !
« C’est fou de raconter des histoires de famille… »…
En presque cinquante ans de carrière, « seulement » huit films au compteur pour le cinéaste Auxerrois, mais ne vous avisez pas à lui demander quel est son préféré : « c’est comme des enfants, on les aime tous ! Et comme il n’y en a que huit, manquerait plus que ça que je ne les aime pas ! ».
Avec pour réputation, de ciseler au mot près ses dialogues et d’être un artisan exigeant. Autant de qualités qui font les clés du succès, à en juger par l’adhésion du public, jamais démentie. L’homme est pudique et ne se livre pas facilement, surfant entre blagues et émotion : « c’est fou de raconter des histoires de famille, comme ça, ici, devant tout le monde… ».
Et tant pis si le micro se fait parfois baladeur, empêchant de capter tous les propos, ou si les réponses se font hasardeuses aux questions posées, parce que trop de blancs sur l’écran noir de la mémoire… La salle des conférences était comble ce soir-là à Saint-Germain et le public présent a fait un triomphe à l’enfant du pays. Peut-être même qu’en regardant bien, là-bas, tout au fond, assise au dernier rang, l’on pouvait y apercevoir Liliane, cachant ses larmes et offrant ses yeux de Chimène à celui qu’elle n’avait jamais oublié… Roxane avait enfin retrouvé son Cyrano !
Indiscrétions :
Dans le film « La Vie de château », jouait également la pétulante Mary MARQUET : « elle fut la dernière maîtresse d’Edmond ROSTAND, elle avait 17 ans à l’époque quand il mourut dans ses bras. On se lève et on applaudit… ».
« Finalement, on ne se rend pas compte à quel point j’ai passé plus de temps sur des films qui n’ont jamais vu le jour que de films arrivés à leur terme… Le cinéma français a des limites financières qu’on ne peut dépasser… ».
« Si les metteurs en scène ne sont pas amoureux des filles qui jouent dans leurs films, il faut faire autre chose… ».
Depuis la disparition de ses frères et sœurs, Jean-Paul RAPPENAU se fait rare à Auxerre. Il n’y était pas revenu depuis le tournage de son dernier film, « Belles Familles » en 2015. Ses interrogations en témoignent : « Le cinéma « Familia » existe toujours… ? Et la librairie STAUB… ? Et le grand bazar MAILLET ? » Il se murmure qu’il pourrait revenir prochainement pour y présenter l’ouvrage biographique retraçant sa vie, actuellement en cours d’écriture…
Dominique BERNERD
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Certes, le sujet ne prête pas à sourire. Il est difficile d’évoquer la fin de vie dans une société plus prompte à parler d’hédonisme et de vacances, à l’approche de la période estivale, que de sa propre mort qui, de toute manière, nous attend tôt ou tard au terminus de notre parcours terrestre. « Vivre l’Yonne » s’y risque ce soir à Auxerre. En proposant un point d’actualité sur cette délicate thématique…
AUXERRE : Difficile de dire si le sujet attirera les foules ce lundi soir à la salle de conférence du 89 ! Mais, on ne peut que féliciter l’association « Vivre l’Yonne » de se pencher sur cette thématique, peu réjouissante à l’amorce de l’été, mais ô combien nécessaire pour en connaître les moindres contours qu’ils soient thérapeutiques ou juridiques.
D’autant que la fin de vie s’est invitée parmi les débats et discussions de bon nombre de parlementaires depuis le début de l’année. Alors, pourquoi ne pas s’y intéresser de plus près localement !
Rapporteur d’un avis spécifique propre à cet item, au sein du CESE (Conseil Economique Social Environnemental) et membre de la Convention citoyenne consacrée à ce sujet, Dominique JOSEPH est l’oratrice du soir. Accompagnée d’un autre représentant régional ayant travaillé au sein de la Convention citoyenne qui en a tiré des préconisations, la conférencière fera ainsi toute la lumière – logique quand on parle de fin de vie ! – sur les soins palliatifs, l’euthanasie ou encore le suicide assisté.
Le rendez-vous, on l’aura compris, s’adresse à tous : les familles, naturellement, mais aussi les professionnels de santé, impliqués dans l’exercice de leur pratique. De précieux témoignages devraient ressortir de ces échanges, organisés avec le soutien du Conseil départemental et de plusieurs partenaires issus du privé.
En savoir plus :
Conférence débat sur la fin de vie
Organisé par Vivre l’Yonne
Lundi 26 juin à 18h30
Salle de conférence du 89 à Auxerre
Thierry BRET
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