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L’œuvre de Mozart et de Beethoven inspire l’Orchestre Dijon Bourgogne : le souffle enchanteur du printemps…
mars 11, 2019Avec Pierre GENISSON, c'est un soliste de stature internationale qui partage l'affiche de l'Orchestre Dijon Bourgogne le temps d'une soirée annonciatrice du printemps. Au programme, Mozart et Beethoven en leurs œuvres pour clarinette. A ne manquer sous aucun prétexte ce jeudi 14 mars au théâtre…
AUXERRE : Certains alignements de planètes ne trompent pas. Voici une dizaine d'années que Pierre GENISSON suscite l'admiration croissante de ses pairs, du public et de la presse au fil de prestations, d'enregistrements, de concours où il porte brillamment la réputation de l'école française des vents. Prisé par les plus grandes formations internationales, ce soliste de 32 ans qui partage sa vie entre la France et les États-Unis a titré en anglais son récent album « How I Met Mozart ».
Le récit d'une passion - dans un contexte de musique de chambre - qui lui a valu une nouvelle salve d'éloges, du « Sunday Times » qui l'a hautement distingué jusqu'à la revue « Classica » qui y a reconnu un « Choc ».
C'est dire si Pierre GENISSON se trouve en terre d'élection avec l'ouverture de « Don Giovanni » (1787) et le Concerto pour clarinette en la Majeur, K. 622 (1791).
Cette dernière pièce et unique concerto pour clarinette de Mozart est un pur enchantement, signe d'émancipation pour un instrument qui allait trouver quelques années plus tard chez Beethoven une place à part dans l'orchestre. Composée entre 1805 et 1808, sa sixième symphonie est un hymne à la paix et à la nature qui évoque de manière picturale le chant des oiseaux, la joie des fêtes paysannes, les promenades et les couleurs d’un ciel changeant…
C'est le souffle du printemps en somme qui circulera sous la direction du chef Gergely MADARAS, lui aussi jeune et talentueux trentenaire à la tête de l'Orchestre Dijon Bourgogne.
Claire CLEMENT
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Grand débat : François PATRIAT (LREM) défend l’action gouvernementale et distille ses propres suggestions…
mars 11, 2019Pédagogue, à l’écoute d’une assistance venue en nombre – plus d’une centaine de personnes comptabilisées à l’issue de cette séance prolifique en commentaires – l’ancien président de la Région Bourgogne Franche-Comté a évoqué les réussites de la gouvernance actuelle alors que les Grands Débats nationaux se déclinent sans relâche à travers l’hexagone. C’est à Monéteau que le président du groupe LREM au Sénat est venu rappeler les fondamentaux opérationnels de l’institution étatique. Via des exemples très concrets ayant pour items le budget, la retraite, les services publics, l’emploi ou encore la politique de la santé. En distillant quelques pistes de réflexions très intéressantes sur l’avenir de notre pays…
MONETEAU : Orateur sachant manier le verbe avec aisance et dextérité, François PATRIAT s’est prêté au jeu de l’animation d’un énième épisode du Grand Débat en acceptant de se rendre dans la commune icaunaise au milieu de la semaine dernière. Un exercice de communication qui n’a pas pris au dépourvu le président du groupe LREM au Sénat tant il est coutumier de ces échanges riches et nourris avec nos concitoyens.
Si ce n’est avec les représentants de la sphère médiatique, puisque l’élu de Côte d’Or intègre le panel des personnalités politiques préférées de certaines chaînes cathodiques (BFM, LCI) où il est de bon ton de pouvoir véhiculer ses idées et réflexions pertinentes en seconde partie de soirée.
Là, en présence de l’édile local, Robert BIDEAU, vice-président du Département, et de la conseillère départementale Malika OUNES (également vice-présidente), le chef de file de la majorité présidentielle du terroir Bourgogne Franche-Comté a fait abstraction de toutes caméras et autres microphones pour endosser la vêture du maître de cérémonie d’un rendez-vous porté vers la pédagogie.
Avant de balayer les grands sujets sociétaux du moment, François PATRIAT s’est dit ô combien satisfait de pouvoir être présent dans l’Yonne afin de participer à ce concept participatif et citoyen. N’éludant pas le schéma protocolaire inhérent à ces rencontres où chacun pouvait s’exprimer en toute liberté, l’élu de Côte d’Or profita de la circonstance pour réveiller les consciences civiques autour du droit de vote. Rappelant que chacun d’entre nous bénéficiait des services publics financés par le biais de nos impôts.
« Je considère en tout état de cause qu’il est difficile de critiquer le système étatique dans lequel nous vivons si déjà de facto on ne vote pas ! ».
Observant qu’un Français sur deux ne payait pas l’impôt, François PATRIAT s’est longuement épanché sur le nécessaire effacement de la dette. Celle-ci, astronomique, fruit d’un cumul établi sur plus de quatre décennies, s’élève à plus de 2 000 milliards d’euros. La charge de cette dette représente 37 milliards d’euros chaque année.
« L’ISF, c’est de l’impôt sur l’impôt ! »
Pour mémoire, le sénateur LREM précisa les orientations prioritaires du gouvernement. « Le Président de la République et le Premier ministre s’emploient à réduire la dépense publique pour remettre le budget de notre pays à l’équilibre. Tout en diminuant la fiscalité… ».
Rejetant toute idée de privilégier le retour de la planche à billets (un vieux serpent de mer qui aura eu comme conséquence principale de dévaluer la monnaie de l’époque – le franc – alors que le niveau de l’inflation s’envolait au-delà des 12 %), François PATRIAT répondit ensuite à l’une des doléances de la soirée, qui caractérise le point d’achoppement essentiel entre les « Gilets jaunes » et le gouvernement, c’est-à-dire la réintégration de l’ISF.
« Si ce dispositif fiscal fonctionnait bien et avait fait ses preuves par le passé, concéda l’ex-patron de la Région, d’autres pays européens l’aurait déjà adopté. Regardez en 1981 : l’ISF était en vigueur tandis que la France recensait 800 000 demandeurs d’emploi. Est-ce que le fait d’avoir ce système fiscal a permis d’augmenter le pouvoir d’achat des Français et de faire reculer le nombre de chômeurs ? ».
Puis, le sénateur de renchérir sur ce même sujet et d’enfoncer le clou : « D’ailleurs, l’ISF n’a pas été supprimé ! Dorénavant, l’impôt est applicable sur le domaine de l’immobilier avec l’IFI et devrait rapporter une manne financière de 1,450 milliard d’euros. Je rappellerai enfin que la conversion de cet ISF a facilité l’injection de 9,5 millions d’euros dans l’économie française, tout en rassurant les investisseurs étrangers qui ont ramené des capitaux extérieurs dans notre système économique… ».
Suggérant une préconisation personnelle, François PATRIAT proposa alors de taxer à hauteur de 5 % les dividendes des actions boursières. Ce qui permettrait in fine de ramener dans la cagnotte de l’Etat une coquette somme qui excéderait plus de 6 milliards d’euros à l’année. Soit un gain beaucoup plus important que le fruit du seul ISF !
Quant au chômage, l’élu de Côte d’Or observe un net changement par rapport aux dernières évaluations. « Le gouvernement a réduit le taux de demandeurs d’emploi, le faisant passer de 10 % à 8 %. Je précise que la Bourgogne Franche-Comté se situe deux points en dessous de la moyenne nationale ce dont je suis très satisfait… ».
La France est l’un des pays les plus distributifs au monde…
La thématique de la retraite fit surface en toute logique parmi les débatteurs de cette soirée. Bon nombre d’interrogations du public se concentraient sur ce sujet ô combien intéressant. Le président du groupe LREM au Sénat ne manqua de piocher parmi les références historiques de notre nation pour tenter un comparatif astucieux entre les principes vertueux voulus en son temps par le Conseil national de la Résistance et notre système actuel.
« Quand on était en âge de faire valoir ses droits à la retraite à 65 ans en 1945, l’espérance de vie était plafonnée à 62 ans, argumenta François PATRIAT. Aujourd’hui, l’âge légal de la retraite se situe à 62 ans alors que cette même espérance de vie a dépassé les 80 ans ! ».
Le sénateur de Bourgogne détailla par la suite la quote-part distributive des dépenses de l’Etat, se référant à des exemples précis.
« Si l’Etat dépense mille euros, il faut savoir que sur cette somme initiale, 268 euros servent à financer les retraites, alors qu’un seul et unique euro est reversé pour le fonctionnement de l’Etat (35 euros destinés pour le chômage, 17 euros sont injectés pour l’aide au logement, 22 euros alimentent la solidarité…). Aujourd’hui, il nous faudrait un système de retraite plus équitable. Cela passe par la suppression des régimes spécifiques... ».
Précisant à l’assistance qu’il était inutile de faire un procès d’intention au gouvernement (« Nous vivons dans un pays où la tolérance zéro existe… »), François PATRIAT égrena les succès que le gouvernement a déjà mis en place depuis l’accession d’Emmanuel MACRON à l’Elysée. A commencer par la hausse de 6,5 % du SMIC, du jamais vu en de telles proportions depuis vingt ans. Cela méritait d’être dit, afin de rétablir quelques vérités…
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Le silence n’est plus la vertu cardinale pour l’Eglise : l’institution se doit de prendre des mesures radicales…
mars 11, 2019Depuis plusieurs mois, la monde médiatique est en ébullition et se fait l’écho des affaires de pédophilie qui enflent au sein de l’Eglise catholique, apostolique et romaine dans le monde occidental. Les victimes ont parlé et le couvercle a sauté. Dans cette affaire sinistre, il convient de distinguer la question de la pédophilie et celle de la non-dénonciation de ce crime abject…Deux éléments bien différents, en vérité…
TRIBUNE : Parlons de la pédophilie d’abord. Elle est aussi vieille que le monde. C’est d’ailleurs un mot grec. Faisons donc un saut en arrière de vingt-cinq siècles et relisons « Le Banquet » de Platon où l’amour des jeunes gens est abordé sans complexes : « Ceux qui se réclament de l’Aphrodite populaire aiment les femmes aussi bien que les hommes et les jeunes garçons. Ils aiment le corps plus que l’âme. Ceux qui se rattachent à l’Aphrodite céleste n’aiment que les hommes parce qu’ils ont plus de vigueur et d’intelligence que les femmes, (je suis obligé de citer le texte de Platon in extenso !). Ils n’aiment les jeunes garçons que lorsqu’ils commencent à être intelligents. Ils préfèrent leurs âmes à leurs corps. (…) Chaque ancienne moitié recherche désormais sa moitié complémentaire, d’où les trois formes d’amour possible : homme-femme, homme-homme, femme-femme. Pour ceux qui s’arrêtent aux apparences, Socrate est celui qui recherche les jeunes gens. Ceux qui sont plus perspicaces ne manqueront pas de se demander plutôt pourquoi Socrate retient les jeunes gens. Ils comprendront alors que Socrate « figure » (au sens rhétorique) tout ce qu’on recherche dans la quête amoureuse… ». Un peu plus loin, Platon pose la question suivante : « Le précepteur doit-il être également l’amant de son élève ? ».
Ainsi, dans le monde grec, l’amour pour les jeunes gens, voire les jeunes garçons, était chose naturelle. Mais, ce qui apparaissait comme normal à cette époque ne l’est plus aujourd’hui. La pédophilie est devenue un crime pour les adultes qui la pratiquent, et une blessure indélébile qui ne se referme pas pour ceux qui l’ont subie…
L’expérience, la somme des erreurs que l’on a commises…
Ensuite, il convient de dire qu’associer la pédophilie au célibat, en l’occurrence à celui des prêtres, est une grave erreur. Dans quelques pays d’Asie, notamment au Cambodge et en Thaïlande, et dans une certaine ville d’Afrique du Nord ainsi qu’à Cuba du temps du dictateur Batista et de nouveau lors de l’ouverture au tourisme amorcé par Fidel Castro, la pédophilie ou, plutôt, le marché de la pédophilie pour étrangers, a fleuri.
J’en ai été le témoin à La Havane en 1996. Cuba ne vendant plus ses cannes à sucre aux Russes a recommencé de commercialiser des filles de tout âge et de jeunes garçons aux touristes… Puis, conscient que le pays avait ouvert les portes de Pandore au n’importe quoi, le gouvernement cubain a remis de l’ordre. Attirer des devises, oui ! La démocratisation de la prostitution à outrance, non ! La vente des enfants cubains à des occidentaux dépravés ne s’inscrit plus parmi les priorités de la ligne politique du parti au pouvoir.
La pédophilie demeure une tare inéluctable de l’espèce humaine. Et, l’on n’en sera pas quitte pour autant avec cette grande lessive médiatique. La question qui se pose désormais est simple mais implacable : comment faire pour que cela ne se reproduise plus ?
« L’expérience, disait Oscar Wilde, c’est la somme des erreurs que l’on a commises ». Mais, a ajouté un jour le directeur général de mon entreprise, « que l’on n’a pas le droit de refaire… ». Pour cela, il me semble que deux mesures simples mais rigoureuses doivent être prises au sein de l’Eglise : la première consiste à mettre en place un réseau de psychologues au service du clergé en invitant tout religieux qui détecte en lui-même une tendance à la pédophilie à prendre contact avec l’un de ces praticiens. La deuxième mesure réside dans la rédaction d’une charte précisant les actions qui doivent être prises à tous les niveaux de la hiérarchie dès qu’un soupçon de pédophilie se fait jour dans l’une des branches de cette vénérable institution séculaire.
On pourrait confier à l’Ordre des jésuites la mission de créer le réseau de psychologues, d’en assurer le suivi et d’élaborer la charte. La psychologie et l’énergie ont été leurs attributs principaux depuis six siècles.
Prenez connaissance de l’histoire des « Réductions » en Amérique latine où ils furent les seuls au cours de la colonisation à défendre énergiquement les indigènes… et lisez le livre de Jean Lacouture, « Les Jésuites ».
D’ailleurs, peut-être avez-vous entendu dire qu’ils viennent de placer l’un des leurs à Rome, à la tête de l’Eglise catholique, apostolique et romaine ! Signe des temps d’une évolution favorable au retour de la morale ?
Emmanuel RACINE
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Margaux LENORMAND : « Grâce à JIMBA, le handicap n’est plus une gêne pour avoir une vie sociale… »
mars 05, 2019« Je ne suis plus la pauvre petite fille en fauteuil roulant qui n’a pas eu de chance : aujourd’hui, grâce à mon Handi’Chien et le soutien de partenaires fidèles dont le club service KIWANIS et le comédien François MOREL, je suis devenue la gamine à roulettes qui a de la chance de posséder un tel chien ! ». Etudiante de 18 ans qui prépare un DUT Carrières Sociales à Caen, Margaux LENORMAND envisage l’avenir avec sérénité. Son rêve : exercer un métier dans un EHPAD au plus près des personnes âgées et handicapées. Là où il y a un réel besoin d’altruisme et de solidarité. Quant à son ouvrage, il fait toujours le buzz sur les réseaux sociaux et se commercialise grâce à ses ventes régulières sur la plate-forme AMAZON… Rencontre avec une jeune femme, bien dans sa tête, qui a su nouer une relation exceptionnelle avec son golden retriever à l’extraordinaire tempérament…
CONDE-EN-NORMANDIE (Calvados) : Apporter un témoignage inédit par le regard d’un animal de compagnie sur sa pathologie est plutôt original. Comment est venue cette idée de transcrire les pensées de JIMBA dans cet ouvrage ?
Tout est né de ma page Facebook « JIMBA une Golden Handi’Chiens ». Dès que JIMBA a été à mes côtés, j’ai eu envie de partager ma joie et les émotions de notre binôme. Alors j’ai créé cette page, posté des articles associés à quelques photos. Très vite, j’ai eu envie d’aller plus loin, autrement… J’ai eu l’idée de donner la parole à JIMBA, ou plutôt j’ai décidé que JIMBA prendrait la parole, d’un ton humoristique et décalé pour évoquer notre binôme, notre amour, le handicap, nos péripéties, l’actualité…
Un phénomène inattendu s’est révélé. Les articles ont vite suscité de la joie et de la bonne humeur. Les internautes ont adopté JIMBA et son mode de communication. Ils se sont épris de ce chien sacrément sympathique ; une communauté de 3 500 personnes suivent nos aventures et rient de nos péripéties. Assez vite les membres de la page m’ont encouragée à écrire un livre pour formaliser nos écrits… Et je me suis lancée, humblement… J’espérais vendre une centaine de livres. Lorsque j’ai annoncé qu’il était finalisé, 388 livres ont été pré-réservés le premier week-end.
Expliquez-nous les contours de cette maladie orpheline…
Je suis atteinte du syndrome d’Ehlers Danlos. Enfin, il est plus juste de dire « je suis atteinte d’un SED » puisqu’il en existe plusieurs formes. Et qui plus est, chaque forme comporte des sous-catégories avec leurs propres complications… Déroutant n’est-ce pas !…
Le syndrome d’Ehlers Danlos, ce n’est pas avoir de « l’air dans les os » comme dit JIMBA. C’est une maladie génétique rare qui touche le tissu conjonctif et provoque une anomalie du collagène. Dans mon cas, elle entraîne des entorses et des luxations, une hyperlaxité (souplesse importante), des douleurs chroniques articulaires et musculaires, de la fatigue importante, une peau fragile et des troubles de la proprioception (perception du corps dans l’espace). Ah oui, le SED m’a aussi rendu un brin « bigleuse » et sourde… Mon périmètre de marche est réduit, je me déplace en fauteuil roulant. Quand JIMBA parle de moi dans son livre, elle me surnomme sa « mémé à roulettes »… ça résume bien !
Le poids des réseaux sociaux est-il essentiel pour véhiculer vos messages autour de vous. Qui suit vos pages Facebook et quels sont les commentaires appropriés ?
Certes, les réseaux sociaux peuvent être controversés. Pour autant, force est de constater qu’ils sont la clé de voûte de la communication actuelle. Grâce à Facebook, 3 500 personnes dans le monde sont membres de la page de JIMBA. Son livre a été vendu à près de 1 300 personnes en France bien sûr, mais j’ai également expédié beaucoup de livres au Canada, en Italie, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, aux USA… même en Afrique.
La population est variée. Je dirais de 30 à 70 ans. Certaines personnes sont porteuses d’un handicap, d’une maladie, mais elles ne sont pas majoritaires. Par contre, toutes les personnes sont porteuses du syndrome de l’humour, et le ton décalé des articles plaît beaucoup.
Comment s’est effectuée la connexion avec l’association Handi’Chiens qui a formé JIMBA ? Quel a été son rôle ? Comment vous êtes-vous projetée dans cette relation unique avec l’animal ?
J’ai rencontré une bénéficiaire accompagnée d’un Handi’Chiens. Elle portait la même pathologie que moi. J’ai constaté les bienfaits de l’animal tant sur le plan de l’aide technique que sur le lien social et le regard aux autres.
Il m’a fallu un an pour me décider… Un Handi’Chiens est un chien d’exception. Ce n’est pas un chien de compagnie, aussi merveilleux soit-il. Je me suis également interrogée sur la légitimité de ma demande. Je me disais que des personnes en avaient sûrement plus besoin que moi. Et je me suis lancée ! A partir du moment où j’ai fait ma demande, j’ai attendu deux ans pour que JIMBA me soit présentée.
L’association Handi’Chiens forme des chiens d’assistance pour les remettre gratuitement à des personnes en situation de handicap, ou souffrant de troubles autistiques ou d’épilepsie. Le chien est éduqué pendant dix-huit mois dans une famille d’accueil qui a pour principale mission d’assurer sa sociabilisation et lui apprendre trente commandes de base. Ensuite, le chien rentre à « la grande école » Handi’Chiens ou il perfectionne ses apprentissages avant d’être remis à un bénéficiaire.
Dans l’ouvrage, vous précisez que ce fabuleux chien golden a été formé à 52 commandements. Quels sont-ils pour l’essentiel ?
JIMBA n’est pas un chien de cirque. Bien-sûr « couché », « debout » « assis » sont des commandes de base liées à l’obéissance. Pour autant, son aide précieuse va au-delà. Sur l’aide technique d’abord, elle m’ouvre et referme les portes, va me chercher mes chaussures, ramasse les objets au sol… Mes pièces quand elles tombent de mon porte-monnaie car je souffre de problème de proprioception. Et se pencher pour ramasser quelque chose peut me faire chuter de mon fauteuil au risque de me faire mal. Cette aide permet de soulager mes douleurs, d’être sécurisée et de minimiser ma fatigue.
Elle m’aide à me déshabiller (enlever mes gants, mon manteau, même mes chaussettes !). Avec JIMBA, je suis rassurée. Si je tombe ou si j’ai un problème, je lui demande d’aboyer pour alerter. C’est d’autant plus important que j’ai mon propre appartement depuis quelques jours. JIMBA assure ma sécurité et mon bien-être.
Quels ont été les bienfaits apportés, grâce à cette relation spécifique, à votre vie de tous les jours ?
Grâce à JIMBA, qui effectue pour moi des gestes essentiels de mon quotidien, je suis moins fatiguée et je peux avoir une vie sociale.
Outre l’aide technique, il y a l’aide sensorielle, qui ne s’explique pas. JIMBA sent lorsque mes douleurs sont exacerbées. Elle se love contre moi et les apaise. J’ai noté que j’ai allégé mes traitements depuis que Jim’ est rentrée dans ma vie.
Et enfin, il y a le lien social. Lorsqu’on est handicapée, on connaît forcément la solitude. L’animal oblige à sortir, et la relation des autres au handicap évolue. Je suis ainsi passée de « pauvre jeune fille en fauteuil roulant » à « ouah, quelle chance elle a cette gamine à roulettes ! »… ça c’est extraordinaire.
Votre moral a viré au beau fixe après la première rencontre avec JIMBA ?
Je suis par nature quelqu’un de positif et plutôt joyeuse. Pour autant vivre avec la maladie, ses douleurs, la fatigue et l’isolement que cela implique n’est pas toujours simple.
En rentrant dans ma vie, JIMBA a apporté de la joie, de l’humour et un autre regard sur le handicap… l’animal cache le fauteuil.
Que faites-vous dans votre quotidien ? Comment agrémentez-vous vos journées ?
Je suis étudiante en DUT Carrières Sociales. J’ai pour objectif de travailler dans un EHPAD ou une structure pour personnes handicapées. J’aime lire, écrire, bricoler (j’ai adoré faire la faïence de ma salle de bains). Bien-sûr rouler à fond en fauteuil électrique avec JIMBA dans la forêt est un délice.
Revenons à ce livre, édité à compte d’auteur. Quelles ont été les différentes étapes à sa création ?
La genèse de ce livre est bien longue, elle a été riche d’enseignements. Tout d’abord, il a fallu s’interroger sur l’édition. Des milliers de manuscrits sont envoyés chaque année aux maisons d’édition et finalement, peu sont publiés. Ils sont ensuite retravaillés.
Je voulais un livre authentique, proche de la communauté Facebook qui m’a encouragée. Je voulais de l’autonomie et de la liberté, et aussi de l’immédiateté… Mon projet était à maturité. A 18 ans, je me suis donc lancée dans l’aventure de l’autoédition.
Les relations avec l’imprimeur ont été importantes. Il a fallu définir le format du livre, choisir les photos optimales, réfléchir au nombre d’exemplaires et bien sûr… étudier le coût. J’ai voulu travailler avec une entreprise locale, la proximité et le régionalisme étant important pour moi. J’ai donc choisi un imprimeur de la ville où j’ai vécu mon enfance : l’imprimerie CORLET à Condé en Normandie.
Ensuite, via la plate-forme de « crowfunding » ULULE, j’ai lancé le projet avec une première étape de pré-réservation pendant une durée de 45 jours. Le premier week-end plus de 380 livres ont été réservés ! Je n’envisageais pas cet engouement !
Et chaque jour, via Facebook, il a fallu faire la promotion du livre, à l’appui d’articles, de photos, de jeux concours…
J’ai également lancé un défi sur Internet : pour chaque livre vendu, je reversai 1,50 euro à l’association Handi’Chiens. J’ai fédéré la communauté autour d’un projet solidaire : « offrir un chiot à Handi’Chiens »… et on a réussi ! Avec JIMBA, nous sommes donc devenues marraines du petit ORUS, un labrador Handi’Chiens en devenir. Je suis très fière.
Ensuite il a fallu gérer l’expédition… Plus de 700 paquets à expédier vers onze pays !
Et maintenant je fais des dédicaces dans les bibliothèques et des rédactions sont proposées à des élèves sur des parties du livre… Que c’est étrange !
Quel chemin parcouru ! Quelle expérience ! Quel bonheur ! Un beau remerciement à Handi’Chiens et au club service KIWANIS !
L’ouvrage se vend sur les réseaux sociaux via les plateformes de distribution. Quantitativement êtes-vous satisfaite du résultat ?
« Moi, JIMBA » devait se faire connaître au-delà de la communauté Facebook. Aujourd‘hui le site Amazon est un incontournable, presque un institutionnel de la distribution de livres. Je suis contente car un public différent s’est intéressé au livre : enseignants, passionnés d’animaux… Beaucoup de livres se sont donc vendus via Amazon.
Depuis trois ans, vous relayez vos informations sur la toile. Possédez-vous désormais un vaste réseau d’amis ?
Des liens forts se sont tissés, au delà de la toile. J’ai rencontré des personnes ici et là… Des personnes m’interpellent même et me demande de faire un selfie avec JIMBA… C’est très fort, simple… C’est exquis ces liens de proximité qui ne sont pas virtuels.
ENEDIS (EDF) m’a proposé de travailler cet été au sein de leur entité Mission Handicap. Et, grâce à la notoriété de JIMBA, je vais travailler dans un EHPAD près de Colmar en vue de favoriser la médiation animale auprès d’un public atteint de la maladie d’Alzheimer. Cette mission s’intègrera parfaitement dans mon projet professionnel.
Le comédien François MOREL a apporté son soutien à votre démarche en proposant de jouer un spectacle au profit de votre cause. Votre réaction sur ce geste généreux ?
C’est un homme drôle, sympathique, accessible, qui tire son inspiration de ses origines Normandes. Je me retrouve humblement mais parfaitement dans cet homme pour lequel j’ai beaucoup d’admiration.
Il a reversé les bénéfices de son spectacle « Hyacinthe et Rose » à Handi’Chiens en vue de financer intégralement un chien et son éducation, soit 15 000 euros. C’est un homme au grand cœur !
Avez-vous le projet d’écrire une suite à ces aventures de JIMBA ?
Ecrire un livre demande beaucoup de travail. Pour autant, j’aimerai m’investir autrement avec JIMBA, auprès des enfants, dans les écoles, ou auprès du grand âge dans les EHPAD… un projet différent, moins statique…
Il n’y a pas de morosité ni de pathos dans les « écrits » de JIMBA. L’optimisme et la bonne humeur intègrent votre mode de fonctionnement ?
Il y a longtemps que je me suis retirée des associations de malades, et des sites Facebook relatifs à ma maladie. Je veux trouver la force en moi et pas dans le handicap.
En ces moments difficiles que la France traverse, quels seraient les messages importants que vous souhaiteriez passer ?
Œuvrer pour davantage de proximité, c’est le seul message que je voudrais humblement faire passer. La proximité, c’est le quotidien avec nos cinq sens à développer entre les hommes : le toucher, le regard, les échanges, l’écoute, les odeurs…
Notre pays s’occupe-t-il suffisamment de la cause des personnes victimes d’un handicap selon vous ?
Beaucoup de progrès ont été faits. Evidemment, il reste du travail dans le domaine de l’accessibilité. Je ne parle pas tant des déplacements, je parle surtout de l’accès au travail. Quoi qu’on dise, les personnes handicapées font l’objet d’une discrimination tant à l’embauche qu’à l’accès aux postes à responsabilités. Les entreprises s’en défendent et pourtant c’est une réalité. Une démarche collective doit encore avoir lieu.
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Margaux LENORMAND publie un coup d’essai qui se mue en coup de maître autour du handicap…
mars 05, 2019« Moi, JIMBA, une golden Handi’Chiens » n’est pas un énième ouvrage consacré à la cause du handicap. Loin s’en faut. Ce livre se dévore à la vitesse grand « V ». Et ce, dès sa prise en main initiale. Apportant à celle ou celui qui s’y plonge un véritable sentiment de quiétude et de bonheur. Une jubilation profonde à la découverte d’une histoire d’amour entre un chien-guide et une jeune fille, Margaux LENORMAND, qui narre avec une plume alerte et joyeuse le quotidien un tantinet insolite de son existence. Un livre à recommander à toutes celles et ceux qui auraient le blues de vivre une vie trop monocorde…
CONDE-EN-NORMANDIE (Calvados) : Ce livre équivaut à cent-trente-cinq pages de pur bonheur. Un plaisir à la fois drôle, instructif et émouvant. Suivre les pérégrinations quotidiennes d’une chienne d’assistance montre l’envers du décor. Celui d’une jeune femme qui vit rivée dans son fauteuil mais qui possède aussi en JIMBA, un solide compagnon de fortune. De jeu, de voyage, d’altruisme, d’amour…à ses côtés.
L’ouvrage ne contient ni pathos ni de visions larmoyantes d’une existence entachée par la maladie. Bien au contraire, en laissant s’exprimer son golden retriever à travers un exercice de narration fort judicieux, Margaux LENORMAND nous offre une version presque idyllique de cette relation complice qui prend parfois une tournure humoristique entre l’humain et l’animal.
JIMBA, la joie de vivre permamente !
Celles et ceux qui ont déjà dévoré l’ouvrage depuis sa publication se sont régalés. Les petits comme les plus grands. Dès la lecture de l’accroche, le ton est d’ailleurs donné. « Quand j’ai eu besoin d’une main, j’ai trouvé une patte… ».
A méditer sur le regard que les autres peuvent avoir sur ce monde parallèle que représente le handicap. Si éloigné de notre univers ordinaire et pourtant si proche de nous, dans sa réalité.
Forçant l’admiration et le respect, la plongée dans cet opus ne peut laisser indifférent. Car, au-delà de l’humour et de cette joie vivre empruntée à la pensée canine, il y a une jeune femme qui se meut et sa bat avec conviction dans cette société où le handicap, physique ou mental, ne possède guère de place pour réussir sa vie.
Sans condescendance ni faux semblants, Margaux s’aventure sur une piste scripturale très prometteuse. Employant des mots justes et vertueux. Démontrant ligne après ligne que le handicap, s’il est un sujet toujours très délicat à traiter, peut être abordé de manière amusante où l’espoir est encore permis.
Bulle d’oxygène à réserver à tous les aigris du quotidien et les râleurs patentés du moindre bobo, « Moi, JIMBA, une golden Handi’Chiens », dévoile un univers que peu de nos concitoyens connaissent réellement.
Grâce à l’empathie et l’amour que l’on peut accorder à bien plus qu’un simple animal de compagnie. Plus qu’une déclaration d’amour déclarée à son chien guide, c’est une ode à la vie dans toute sa plénitude et sa splendeur qui nous est proposée là, avec ce livre, publié à compte d’auteur.
Pour la cure de jouvence intellectuelle qu’il procure, ce livre est à mettre entre toutes les pattes ! Que dis-je, dans toutes les mains…
« Moi, JIMBA, une golden Handi’Chiens » de Margaux LENORMAND.
A commander au 26 rue Molière, 14110 CONDE EN NORMANDIE.
Prix : 15 euros TTC.
Sur la plateforme AMAZON.
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