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42 palettes de dons icaunais vont être convoyées dès mardi à la frontière avec l'Ukraine : les réfugiés vous disent merci !
avril 15, 2022L’effervescence des généreux acteurs/donateurs avant les ultimes préparatifs. Ils sont annonciateurs d’un départ imminent. Celui d’un long trajet effectué à l’est du continent européen dès mardi. Un périple qui n’a rien de touristique, vraiment. Pas le temps de flâner du côté des « Remparts de Varsovie », chers à Jacques BREL ou de découvrir le riche patrimoine médiéval de la belle Cracovie, la perle de Pologne. Non, au terme de ces 1 780 kilomètres de parcours et de ces presque 17 heures d’autoroute, le convoi humanitaire encadré par les sapeurs-pompiers de l’Yonne arrivera enfin à destination. Non loin de la frontière ukrainienne, pour y livrer matériel médical, produits d’hygiène et collecte alimentaire…
AUXERRE : Quarante-deux palettes au total ont été embarquées dans des poids lourds prêts à partir ! Le fruit d’une collecte mobilisatrice, concoctée sur plusieurs week-ends et jours de semaine, à laquelle ont pris part une multitude de structures associatives, économiques, institutionnelles de notre territoire.
Des collectifs, aussi, portés depuis l’état embryonnaire jusqu’aux fonts baptismaux de l’opérationnel en un laps de temps record. A l’instar du bien-nommé, « Couleurs pour l’Ukraine » et de son alter égo, le collectif « Saint-Georges Solidarité ».
Une campagne de sensibilisation réussie, qui aura démontré que les Français (les Icaunais, les Auxerrois) de toutes obédiences, de toutes confessions, de tout âge, de toutes origines, se sont révélés d’une rare générosité envers leur prochain. De l’altruisme à fleur de peau ruisselant jusqu’au fond d’un caddy afin d’y déposer les précieux dons alimentaires et sanitaires, essentiels pour celles et ceux qui n’ont plus rien. Juste leurs yeux pour pleurer ! Et encore, si des larmes y apparaissent après tant d’atrocités subies.
Un si long périple aux vertus humanistes et altruistes…
Du lait pour les nourrissons, des denrées non périssables, des produits d’hygiène, des cahiers et des crayons de couleur, de l’alimentation pour animaux domestiques, ces braves compagnons d’infortune qui n’auront pas été oubliés sous les bombardements intensifs des forces occupantes. En sus, deux cents tenues de sapeurs-pompiers comprenant casques, vêtements, gants, etc. Bref, la « totale » de la panoplie de secouriste, ô combien nécessaire pour organiser l’aide humanitaire sur place.
Deux poids lourds de 19 tonnes, agrémentés d’une camionnette utilitaire et d’un véhicule automobile prendront la route, ce 19 avril dès potron-minet, pour rejoindre la frontière ukrainienne. Via la traversée de l’Allemagne, puis de la Pologne, si coopérative et humaniste dans l’accueil de ces milliers de réfugiés.
Huit chauffeurs, des volontaires de l’Union départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Yonne, sous la responsabilité du colonel Gilles ROGUIER, se relaieront au volant de ces moyens de locomotion.
Certes, ce si long trajet ne s’effectuera pas d’une seule traite. Il y aura une première nuit salvatrice de repos dans une caserne en Allemagne. Puis, une seconde chez leurs homologues soldats du feu polonais. Avant de s’en retourner vers la France, une fois les marchandises remises à des secouristes venus d’Ukraine. Le sens de la fraternité internationale à l’état brut et sans fioritures, bien au-delà de la compréhension linguistique.
Les petits ruisseaux de la générosité forment les grandes rivières de la solidarité…
« Nous voudrions d’abord remercier ces petits enfants, de toute confession et d’ailleurs qui sont venus avec leur cœur nous apporter cette petite boîte de crayons pour un gamin ukrainien qu’ils ne rencontreront certainement jamais. Il y avait de la fierté dans leur regard, notre émotion cachée derrière nos masques, confie l’une des bénévoles, et puis, il y eut aussi ce jeune homme polonais, rentré sans caddy dans le magasin qui nous accueillait et nous demanda ensuite de venir avec notre chariot afin de remplir une bonne partie de celui-ci en une seule fois de plats cuisinés. Que dire aussi de ces femmes très âgées qui ont connu l’horreur de la déportation et de la guerre : elles ont tenu à nous remercier chaleureusement de notre action… ».
C’est grâce à ces différentes personnes, des bénévoles altruistes qui ont su répondre à l’élan du cœur, âgés de 9 à 91 ans, que cette collecte extraordinaire a pu s’organiser sur plusieurs sites commerciaux auxerrois.
« Nous avons commencé par le Centre E. LECLERC qui nous a tout de suite ouvert son magasin et sa cafétéria pour le stockage des marchandises. Sa direction a même passé des accords avec des marques afin de récupérer des produits de manière gracieuse. C’est leur service traiteur qui va fournir les repas permettant de nourrir les huit pompiers volontaires durant ce long voyage… ».
Quelques jours plus tard, l’opération se réitéra chez MONOPRIX, rue du Temple.
« Les petits ruisseaux formant les grandes rivières jusqu’à atteindre le Dniepr (ndlr : plus grand fleuve de l’Ukraine), nous avons commencé à augmenter le nombre de nos palettes en y associant d’autres très belles initiatives locales, précise une interlocutrice, avec des collectes qui furent organisées en interne par le groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, aux établissements JEANNIN Automobiles, des dons assurés par le magasin BOTANIC destinés aux animaux ou le centre hospitalier d’Avallon qui avait commandé du matériel médical spécifique pour les besoins actuels en Ukraine. D’autres structures se sont ralliées à nous : le transporteur PICQ & CHARBONNIER et la Banque Alimentaire qui ont aidé au ramassage de nos différentes collectes au fil de l’eau, le collectif des sapeurs-pompiers, le collectif « Saint-Georges Solidarité », les officines de pharmacies, les centres hospitaliers du département... ».
Au total, l’équivalent de plus de vingt mille euros de marchandises sera ainsi collecté.
Une pierre ajoutée à l’édifice de la construction humaine : la tolérance…
Sur le plan humain, l’expérience est riche de rencontres. Voire de partage. Notamment avec le collectif « Solidarité Saint-Georges » qui a été très actif pour ramener depuis la Pologne des civils ukrainiens, hébergés dans des familles. Aujourd’hui, les enfants sont scolarisés. Certaines personnes ont même débuté un emploi. Cette course contre la montre aura vu la contribution de ProCars, spécialiste du transport collectif ayant mis à disposition via sa filiale icaunaise ACKERMANN Voyages un véhicule d’une capacité de sept places.
Incroyable chaîne de solidarité ! Entièrement improvisée, elle s’est bâtie au jour le jour en additionnant les bonnes volontés issues de nouveaux réseaux, de nouveaux contacts avec, chevillé au corps cet idéal unique : agir au service des plus démunis en remplissant notre devoir de citoyens volontaires et engagés.
« En fait, explique l’un des bénévoles, toutes ces personnes de 9 à 91 ans possèdent ce point commun ; cette rage au cœur sans faille ayant permis de se surpasser en entrant en « résistance » et en apportant sa pierre à l’édifice dans ce conflit d’un autre temps…. ».
Trop de nos contemporains évitent parfois les problèmes en pratiquant la politique de l’autruche médiatique, se disant simplement « je ne regarde plus la télévision parce que l’actualité est trop dure ». Donc, cela ne les concerne pas !
Mais, dans le pays de libertés qui est le nôtre, et à la veille du second tour de la présidentielle, prendre son destin en main en agissant de quelque manière qu’elle soit pour une cause est un moyen d’exister et de se rendre utile. Nos droits et devoirs envers la société ! Plutôt que d’attendre, passif, que quelqu’un le fasse à notre place ou à notre insu…
En savoir plus :
La liste des partenaires de cette opération exceptionnelle qui a été menée durant ces semaines sur l’Yonne est la suivante :
Les amicales de sapeurs-pompiers de l’Yonne, les sections de JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers) de l’Yonne, le SDIS 89 (Service départemental d’Incendie et de Secours de l’Yonne), le Conseil départemental de l’Yonne, l’ensemble des communautés de communes du territoire et plusieurs communes de l’Yonne, l’Association des Maires de France de l’Yonne (AMF 89), le collectif « Couleurs pour l’Ukraine », l’association MILA, la SCI Anne Sophie, le garage DAF Appoigny, la société Le Petit Forestier, le Centre E.LECLERC, le transporteur PICQ & CHARBONNIER, la société ALABEURTHE, MONOPRIX, BOTANIC, ProCars et sa filiale ACKERMANN Voyages, la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, la SANEF, la société PANO, ACTIVA Publicité, AZ Pub, C-My Pub, la société SILVAREM, les groupes scolaires Collège Jacques Prévert de Migennes, le CFA agricole de La Brosse à Venoy, le groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, la Jeune Chambre Economique d’Auxerre, la Maison des Jumelages, de la Francophonie et des Echanges internationaux de l’Auxerrois, le Lions Club Auxerre Phoenix, le Lions Club Auxerre Rives de l'Yonne, le Kiwanis Club d’Auxerre, Inner Wheel, la Banque Alimentaire de l’Yonne, le Cercle philosophique La Parole et le Geste, Lune d’Afrique, le collectif « Saint-Georges Solidarité », le centre hospitalier d’Avallon, FESTINS de Bourgogne, YONNE CONDITIONNEMENT, les établissements DUJON, l’association TRANSAFRICA 89, Radio France Bleu, L’Yonne républicaine, Presse Evasion, ainsi que de nombreux particuliers y compris des réfugiés ukrainiens.
Thierry BRET
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La distillerie VALOUR + LEMAIRE peaufine sa stratégie pour 2022 : pas de goutte à goutte pour les projets sérieux !
avril 13, 2022Ce n’est pas une distillerie ordinaire où se concoctent minutieusement des gins, rhums, brandys et autres liqueurs tout aussi parfumés. Cela ressemble plutôt à une caverne d’Ali Baba artisanale dans le sens noble du terme, mâtinée d’expériences alchimiques secrètes pour donner naissance à ces nectars qui aujourd’hui font la réputation de l’enseigne. Bien au-delà de sa zone de prédilection tonnerroise. Bienvenue chez VALOUR + LEMAIRE, maîtres distillateurs confirmés !
TONNERRE : Le terme revêt de la plus haute importance pour l’un des deux cogérants de la structure. Distillerie. Plus qu’un simple mot, il représente une quasi référence dans l’art et la manière de concevoir des spiritueux. Et dans ce domaine si spécifique, force est de constater que notre hôte, Arnaud VALOUR, brillant lauréat 2020/2021 du Réseau Entreprendre Bourgogne avec son comparse Benjamin LEMAIRE avec lequel il est associé dans l’aventure en connaît un sacré rayon.
« La sémantique est capitale à nos yeux, explique-t-il, cela signifie que nous prenons tout en charge au niveau du processus de fabrication de ces alcools… ».
De A jusqu’à Z, en somme pour conceptualiser du mieux possible toute la palette qui se dévoile sur les rayonnages de ce show-room béant ouvert sur l’extérieur et accueilli à l’hôtel d’entreprises de la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Les bouteilles convenablement alignées présentent leurs contenus avec fière allure derrière le comptoir d’accueil. Joliment identifiées avec des étiquettes qui ne manquent pas d’esthétisme graphique. Si l’intérieur est aussi savoureux que l’extérieur, les produits doivent se déguster avec volupté et délicatesse au palais, tout en le faisant avec réelle modération. Car, qui dit distillerie, subodore nécessairement la présence de consommations fortement alcoolisées !
Une palette de produits à déguster dont le malt !
A date, et avant la création de nouveaux produits car la doublette dirigeante n’est pas à court de créativité, la gamme se décline en une dizaine de variantes. Signalons pour les puristes la présence au catalogue de trois vodkas, de quatre à cinq gins, de deux liqueurs, d’un produit anisé, et puis cerise sur le gâteau (sans aucune allusion au kirch !), il existe aussi le malt. Qu’est-ce exactement ?
« C’est difficile à expliquer, lâche dans un large sourire Arnaud VALOUR, sur le principe et selon le cahier des charges des appellations, c’est une boisson spiritueuse à base de céréales que l’on a élevée pendant deux ans seulement et pas trois ans. De ce fait, on ne peut pas la désigner par le terme, whisky ! ».
Structurellement, l’entité est en décalage d’une année par rapport à sa feuille de route prévisionnelle. La COVID est bien sûr passée par là. Mais, Arnaud comme Benjamin ont su conserver leur allant et surtout leur optimisme pour rendre mâture un peu plus leur concept original qui se porte aujourd’hui très bien, merci !
Capitalisant sur ce temps de latence imposé par la pandémie pour modéliser davantage sur le processus évolutif de leur entreprise, les deux compères ont multiplié les contacts ô combien nécessaires avec les distributeurs (cavistes, épiceries fines,…), afin de ne pas rester oisifs et les deux pieds rivés dans le même sabot !
Du sur-mesure en matière de personnalisation…
L’entreprise profite de l’ouverture de ce lieu de production vers l’extérieur pour faire croître le nombre de visiteurs dès qu’elle en a l’opportunité. Une forme de « distillo-tourisme » (le terme sera à breveter plus tard !) pas réservé uniquement aux aficionados de ces produits.
Ces « touristes » férus de sensations en bouche après avoir testé les créations locales peuvent également assembler leurs propres produits selon les essences qui ont été distillées in situ. Objectif : que chacun de ces visiteurs de passage puisse repartir de l’hôtel d’entreprises consulaire avec sa bouteille au contenu personnalisé selon ses goûts et ses humeurs !
Nec plus ultra : en petits groupes, les adeptes d’alcools forts peuvent même piloter l’alambic après avoir choisi eux-mêmes les plantes permettant la conception d’un gin ! Avant de le mettre dans le contenant et d’y apposer l’étiquette à votre patronyme ! Le must de la personnalisation…
Une feuille de route semble-t-il bien maîtrisée…
Concept opérationnel depuis 2019, VALOUR + LEMAIRE (comme il pourrait y avoir sur d’autres registres un brin plus culturels LAUREL et HARDY, version comique, ou SIMON & GARFUNKEL, pour la musique folk !), a été soutenu dès sa fondation par la Région Bourgogne Franche-Comté, sous la forme d’avances remboursables.
Quant au Réseau Entreprendre Bourgogne, il a fait beaucoup pour eux. Notamment dans le montage du projet et dans son développement. Une aide qu’aura su prendre en charge l’une des figures icaunaises de ce support d’accompagnement à la création et essor des entreprises, Alain BOUNON. Ainsi, que l’autre versant de cette aide stratégique si importante, son complice, Alain PETIT.
Ayant investi de leurs deniers personnels la coquette somme de 160 000 euros pour initier ce projet, Arnaud et Benjamin ont bénéficié du coup de pouce financier et salvateur de la BNP.
Côté emploi, une jeune femme, Peggy PRINCE, en qualité de prestataire apporte sa contribution afin de gérer les démarches administratives que l’on imagine très lourdes dans le cadre d’une distillerie. Tandis qu’un alternant de l’IFAG Auxerre assure le développement commercial de la structure.
Les perspectives d’évolution s’envisagent au niveau hexagonal en 2022, avec les premières touches sérieuses initiées à l’international, notamment en Belgique où la CCI de l’Yonne apporte ses compétences.
Dès la prochaine saison, la TPE sera présente également sur des salons avec quelques beaux rendez-vous, mais pour l’heure pas encore arrêtés. Quant à l’objectif des ventes, en termes de volume, il est espéré à plus de 15 000 bouteilles d’ici la fin de l’année. De quoi satisfaire les deux entrepreneurs qui se préparent, grâce à l’intégration d’une nouvelle collaboratrice commerciale, à passer le cap d’un palier progressif supplémentaire.
Thierry BRET
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La spéculation fait les beaux jours des profiteurs de la guerre : rien n’arrête les « céréales killers » !
avril 04, 2022Qu’il s’agisse de la guerre en Ukraine ou de la pandémie, les profiteurs spéculent toujours sur le dos des plus pauvres. Le libéralisme atteint ses limites quand le droit à manger des plus humbles est concerné. La spéculation fait partie de notre système économique. Le problème, c’est que l’on peut difficilement classer les « méchants » parmi les spéculateurs et les « gentils », au sein de ceux qui investissent légitimement sur les marchés en bons gestionnaires…
TRIBUNE : Pour qu’un marché existe, il faut qu’il soit liquide, et la liquidité est bien assurée par les spéculateurs ! Alors ? Une nuance réside sans doute dans l’intention. L’intention de profiter encore plus de la détresse des uns pour augmenter la richesse des autres.
L’envolée des cours des sociétés qui fabriquent des armes semble cohérente avec la réalité de la guerre en Ukraine. Par contre, on s’attendait à plus d’engouement pour les sociétés pétrolières. On peut juste leur reprocher d’appliquer en temps réel la croissance du prix du baril sur le prix à la pompe alors qu’il faut attendre un peu plus longtemps lorsque les cours du Brent baissent. Mais, le plus surprenant se passe sur le marché des céréales.
De la culture du blé au métier de « céréale killer » !
Sur les marchés à terme du blé, on est passé de 240 euros la tonne à presque 400 euros ! Les bourses de matières premières, comme Chicago pour citer la plus importante, font la pluie et le beau temps sur le prix des dites matières. La crise ukrainienne fait peser une lourde menace sur les prix du blé donc sur ceux du pain, des pâtes et autres dérivés de cette céréale vitale pour la planète. La Russie et l’Ukraine sont largement exportatrices de blé. La guerre va raréfier les exportations, avec moins d’offres, les prix vont naturellement augmenter.
La spéculation concerne les investisseurs sur les marchés des matières premières. Prenons un exemple : j’achète en février 2022, 1 000 contrats de blé à 240 euros la tonne échéance mai 2022. Le contrat vaut 400 euros. Je suis certain de gagner 376 X 1 000= 376 000 euros. Les prix à terme s’imposent au marché. A moi de calculer la différence entre l’achat en temps réel et la vente spéculative à terme. Si je pense que la guerre va s’arrêter et que les cours du blé vont chuter, je suis vendeur à terme de 1 000 contrats à 400 euros et en mai, si le temps réel fait que le blé vaut 100 euros la tonne, j’encaisse la différence, soit 300 euros par tonne. La spéculation à la baisse est risquée car je devrais nécessairement acheter à terme et ce, quel que soit le cours.
Plus il y a d’acheteur, plus la valeur monte. Inversement, plus nombreux sont les vendeurs, plus cela fait baisser le cours. Tout principe de spéculation repose donc sur l’anticipation d’une rupture dans l’équilibre de l’offre et de la demande, qui ferait varier la cotation dans un sens ou dans l’autre. La spéculation à la hausse est le cas le plus simple, et le premier auquel on pense. Il consiste à acheter des valeurs avant qu’elles ne montent et de les revendre ensuite pour réaliser une plus-value :
- Achat de blés à un cours « faible »
- Montée du cours sur ces titres
- Revente du blé avant la baisse
Le fait d’acheter des contrats (étape 1) déséquilibre le rapport entre l’offre et la demande en faveur des acheteurs et fait par conséquence monter le cours. Dans un premier temps, la prédiction est donc une prophétie auto-réalisatrice. Le fait même de spéculer à la hausse sur une valeur, entraîne mécaniquement sa hausse.
Une frontière ténue en moralité et immoralité…
Avec un effet pyramidal : les derniers à acheter avant que ça ne baisse perdent de l’argent ou gagnent beaucoup moins en achetant des titres survalorisés. La financiarisation des marchés de matières premières, démontre le principe même de la spéculation : je n’ai pas besoin d’être producteur pour interagir sur lesdits marchés. Je peux vendre ce que je ne possède pas et les prix de la spéculation s’imposent aux petits producteurs. Les céréaliers sont aussi tentés de stocker dans des périodes de hausse des cours, donc de peser sur la raréfaction artificielle de l’offre et ainsi de réaliser de belles plus-values. La frontière entre immoralité et amoralité semble faible pour ceux qui sont avides de profits. L’Etat doit évidemment intervenir lorsque la concurrence est faussée par l’avidité des uns au détriment des plus démunis. C’est tout le principe capitaliste qu’il faut repenser : si l’égalité est impossible dans nos systèmes, l’équité doit nous permettre de retrouver les bases de l’humanisme. Le prix de l’essence à conduit à la révolte des Gilets jaunes, celui du pain à parfois amené des révolutions !
« Le capitalisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme. Le communisme ? C’est le contraire ». Henri JEANSON.
Jean-Paul ALLOU
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« Conversations de l’Abbaye » : le réarmement à la puissance trois selon Guillaume LARRIVE
mars 23, 2022Il est intervenu en préambule du nouveau cycle de conférences, déclinées dans le cadre des « Conversations de l’Abbaye » à Auxerre. Avec un sujet d’actualité très brûlant pour débuter ce rendez-vous ouvert au public. Le député de l’Yonne Guillaume LARRIVE a donné son avis sur le conflit qui dégénère entre la Russie et l’Ukraine. Morceaux choisis…
AUXERRE : « Je crois profondément que ma génération, adolescente au moment de la chute du Mur de Berlin, a vécu dans l’illusion de la paix perpétuelle. La décennie 90 et la chute du mur ont forgé l’idée que nous allions tenir à distance les tragédies de l’Histoire grâce au droit international et à la technologie, grâce à l’économie de marché, nous étions dans cette illusion…
Aujourd’hui, il faut gérer les urgences. Et Dieu sait que c’est compliqué. C’est tout l’art politique, mais il faut surtout présenter des choix stratégiques aussi clairs que possible. J’ai à l’esprit trois réarmements : un réarmement économique, financier, industriel, technologique, agricole.
Mais c’est aussi un réarmement de protections et de richesses qui est national mais dans une certaine mesure, européen. Le deuxième réarmement est sécuritaire et militaire, pour la paix intérieure et extérieure. Donc un réarmement régalien avec la justice, la police, la fonction militaire. Et tout autant, il faut un troisième réarmement, que j’ai envie de qualifier d’éducatif, culturel et social. Un réarmement en termes de cohésion de la Nation, de sa capacité à vivre ensemble et être conscients de bâtir ensemble un destin commun… ».
Dominique BERNERD
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L’Aile ou la Cuisse : bienvenue en Helvétie chez Fabien PAIRON, l’homme des défis réussis !
mars 19, 2022Qu'on se le dise ! Si l'on aime le train - c'est le cas ! - on peut depuis l'Yonne, aller passer une courte journée chez nos amis helvètes. Départ en TER depuis Sens à 06h20 jusqu'à Dijon, correspondance avec le TGV Lyria pour arriver à destination, juste avant l'heure du déjeuner, soit à 11h45. Bienvenue à Lausanne en Suisse !
LAUSANNE : Le déjeuner surprise, parlons-en, était l'objectif du jour. Voici quelques semaines, que de valeureux amis icaunais, Jennifer et Fabien PAIRON ont repris sur les hauteurs (700 mètres d'altitude tout de même) de la localité, une ravissante auberge communale (typicité helvète) fermée antérieurement. J'ai connu Fabien voilà vingt ans, tandis que nous étions tous deux, en candidats libres à l'examen du bac pro restauration.
Son parcours continua de plus belle, après sa fonction de chef de cuisine du lycée de Sens, où avec cet adepte du fait maison, nous fîmes une émission TV « Les Escapades de PETITRENAUD » avec l'ami Jean-Luc ! Après ? C’est une fonction de professeur de cuisine, celle de fondateur du traiteur « L'Atelier G », en 2011, un titre de MOF charcutier, puis professeur à la prestigieuse école hôtelière de Lausanne. Cet homme de challenge, au parcours scolaire chaotique (deux ans en 6e, idem en 5e !) est la parfaite incarnation d'une réussite basée sur d'autres valeurs que celles du système scolaire d'aujourd'hui : le travail, le sérieux, l'implication, débutant par un CAP de cuisine (initié notamment au restaurant du « Clos des Jacobins » à Sens, avec le regretté chef Pascal BOMPAY et sa courageuse épouse Odile...). L'ami Fabien, fils de charcutier : c'est l'homme des défis réussis.
Les toilettes suisses ? Elles ne sont jamais taguées !
Voilà un souvenir avec son épouse Jennifer ! En juillet 2010, Fabien est à la tête de « L’Atelier G ». Il nous embarque alors avec lui, dans l'organisation liée au mariage du footballeur Bacary SAGNA et de Ludivine : soit 735 couverts à la salle des fêtes de Sens. Quelle aventure ! J'en fus le directeur de salle - pas simple à gérer les retards de nombre d'invités ! Et Jennifer, l'une des trois maîtres d'hôtel, dont j'appréciais immédiatement sourire et grand professionnalisme.
Mais revenons en Suisse ! Un taxi me déposa à proximité d'une jolie petite placette. Pardonnez-moi ! Mais, j'aperçois alors une enseigne au-dessus d'un local : toilettes-WC. J'en pousse la porte. Bien sûr, c'est ouvert. L'endroit est propre, tout y fonctionne bien. C'est avec une tristesse certaine, que je songeais que chez nous en France, pareille chose serait hélas impossible (ou quasi). Les toilettes publiques y seraient fermées, sales ou bouchées....Et bien sûr taguées. Pourquoi ?
L’une de ces auberges du bord de route d’antan…
Traversons la place dans les clous, pour accéder à l'alléchant menu ! Le plat du jour (19 CHF), comprend saucisse maison avec de bonnes frites. Entrons ! J'annonce mon nom d'emprunt à l'aimable serveur, puis aperçois tout sourire, notre maîtresse de maison, aussi à l'aise qu'un poisson dans l'eau (propos de circonstance ici-bas !). Elle me conseille la boisson locale prisée des habitués : un vin blanc issu de cépage Chasselas (comme parfois à Pouilly-sur-Loire), j'en prends un déci.....comme l'on dit ici, accompagné d'un délicieux cromesquis. Ce midi-là, l'auberge est complète, soit environ 35 couverts.
A la table voisine, se tient un quatuor de copains gourmets ! « On a déjà pris l'apéro » annoncent-ils tels d'aimables plaisantins ! « Je m'en doutais » leur répond tout de go l'aimable patronne !
Le déjeuner va commencer dans cette auberge, faisant peu ou prou penser aux auberges de bord de route d'antan : le café matinal y est possible, le chocolat d'après-midi hivernale aussi. Bref, un vrai lieu de vie gourmande, simple et bonne !
La pêche du jour accommodée façon grenobloise…
Cela débute avec un mets fil rouge de notre chef. Un mets mentionné moult fois dans ses deux ouvrages (« Douceurs charcutières » et « Le Grand livre de la Charcuterie » co-écrit avec des collègues). Il s'agit d'un délicieux pâté en croûte, qui fait envie sitôt posé sur table ! Celui-ci est à base de volaille. C'est très goûteux ! Notre sommelière de Jennifer a sélectionné un joli chardonnay local, de ce vignoble du pays de Vaud.
Ici chaque matin, Fabien PAIRON est appelé par un pêcheur du lac, histoire de lui annoncer la pêche du jour : de la féra ce midi-là, accommodée façon grenobloise (petits croûtons, dés de citron et câpres). L'acidité sied parfaitement à ce poisson à l'impeccable cuisson ! Un assaisonnement pouvant aussi convenir à un mets, comme de la cervelle de veau, et que l'on ne trouve plus guère, songeais-je alors en me régalant. Tout comme mon quatuor de voisins d'ailleurs !
Impossible d'y échapper au plat du jour : saucisse maison aux herbes- un peu façon Toulouse, gros hachage - belle mâche garantie, de bonnes frites et une salade impeccablement assaisonnée. Simple et bon, le credo de la maison !
Que c’est bon ce petit gâteau de semoule rhum et raisin !
Un mot sur les salières et poivrières « De Buyer ». On connaît plus les Peugeot en la matière, marque vosgienne réputée de poêles de cuisson, terminées notamment à la cire d'abeille mais aussi d'un fameux moule monobloc à pâté en croûte, mis au point avec l'ami Fabien ! CQFD.
Un « p'tit » morceau de Fribourg, suivi d'un petit pot de gâteau de semoule rhum raisin - comme c'est bon ! Il nous reste une heure pour faire un tour de cette très jolie vallée lacustre et vineuse, face à Thonon-les-Bains. A la belle saison, ces virages doivent y être le paradis des paisibles motards !
Il est 16h23. Le départ imminent du TGV Lyria est annoncé en trois langues. Au revoir, amis PAIRON et merci du bel accueil ! Pour sûr, même à quelques centaines de kilomètres de l'Yonne, vous faites bigrement honneur à votre terre natale !
En savoir plus :
L’Auberge communale
4, place du petit mont 1052 Le Mont S/Lausanne
Tel : +41 21 652 71 45
Du mardi au samedi : 9h - 22h.
Réseaux divers.
Gauthier PAJONA
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