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150 adhérents accueillis dans l’Yonne : le club FERGUSON France roule des mécaniques lors de ses retrouvailles
juin 01, 2022Etre fan de tracteurs, quelle drôle d’idée ?! Serait-ce à l’apanage d’anciens professionnels de la vie aux champs en manque de travaux agricoles ? Ou des nostalgiques de nos vertes campagnes qui n’avaient pas encore subi jadis les affres du remembrement, ayant détruit le biotope ? Que nenni ! Les membres de ce vénérable club hexagonal sont avant tout des passionnés de belles mécaniques qui fonctionnent à la perfection. Cent cinquante d’entre eux ont tenu leur assemblée générale il y a peu sur notre territoire…
FESTIGNY : Il y a incontestablement « tracteur » et « tracteur » dans la grande famille de la machine agricole. Confondre les genres serait d’ailleurs très mal approprié pour les béotiens que nous sommes. Tiens, prenons pour référence le saint des saints de l’outil agricole qui émerveille toujours les gosses dès leur plus jeune âge lorsqu’ils découvrent la campagne. Le fameux modèle américain FERGUSON. D’ailleurs, on appelle le plus souvent la marque du fabricant de l'état de Géorgie, associée à MASSEY, par son logo caractéristique, les trois triangles rouges, quasi superposés qui recréent ensemble une autre de ces figures géométriques.
Dans notre beau pays, les « adorateurs » de ces modèles hors pair – la conception des premiers tracteurs remonte à…1847 – vivent pleinement leur plaisir de collectionneur invétéré au sein d’une association officielle, le Club FERGUSON France.
Des modèles anciens et une pièce rare à admirer sans modération…
Comme toute bonne structure associative, digne de ce nom qui se respecte, elle organise annuellement un rendez-vous se déclinant sous la forme d’une assemblée générale. Itinérante, celle-ci peut être accueillie d’une année à l’autre dans l’un des nombreux départements qui composent l’Hexagone. Cocorico : 2022 aura été synonyme de réception de cette belle assistance – plus de 150 représentants – dans l’Yonne. Précisément au gîte de la « Ferme du Bois la Dame » au nom fleurant bon l’époque médiévale, sur la commune de FESTIGNY.
A la manœuvre, quatre adhérents de l’Yonne dont Jean-Baptiste TREHOREL ont pris soin de peaufiner avec minutie ce rendez-vous. D’ailleurs, en guise de cadeau de bienvenue, les congressistes ont eu l’immense bonheur de pouvoir se délecter de cinq belles pièces anciennes, des tracteurs toujours vaillants, qui étaient exposés dans le jardin du gîte.
Des modèles historiques dont le très rare FERGUSON-BROWN qui a été produit initialement en 1936 ! Un spécimen qui fut à l’époque le premier tracteur au monde à être proposé sur le marché avec un attelage trois points et un procédé de relevage hydraulique. L’ancêtre, en quelque sorte, de tous les tracteurs agricoles actuels…
Entre découvertes touristiques – la reconstitution d’un ouvrage d’art moyenâgeux à la renommée intercontinentale à GUEDELON – et vinicoles, les Caves de BAILLY-LAPIERRE avec de quoi titiller agréablement l’odorat et les papilles dans les verres, les participants à ce rassemblement ludique prirent le temps aussi de réfléchir au devenir de leur entité.
Des temps forts durant la séance plénière de trois heures…
Trois heures durant, en séance plénière, ce furent annonces et discussions intenses consacrées à l’orientation stratégique du club. Il y eu aussi son lot de temps forts. Par exemple, lors de la remise d’un cadeau au président-fondateur de l’association, Jean SOULIER, par l’actuel responsable, Jean-Louis MACHET.
Vint ensuite le don effectué par la société BASSET, installée dans l’Aube limitrophe. Un chèque qui a été offert par le concessionnaire de MASSEY-FERGUSON. Enfin, le député de l’Yonne, André VILLIERS, agriculteur de profession, intervint avec sa verve coutumière pour évoquer ses souvenirs personnels autour de ces engins qui le faisaient rêver enfant.
En mars dernier, les représentants icaunais du Club FERGUSON France avaient eu l’immense joie de s’entretenir quelques instants avant son récital à AUXERREXPO avec le chanteur Hugues AUFRAY, lui-même amoureux et collectionneur de tracteurs, et parrain emblématique de la fameuse association.
De bons souvenirs qu’espèrent revivre un jour les membres de cette structure associative sympathique.
En savoir plus :
Le Club FERGUSON France compte quatre représentants dans l’Yonne :
Jean-Baptiste TREHOREL, d’Épineau-les-Voves, Patrice MERCIER, d’Asquins, Jacques MONTENOT, de Grimault, Jany GANNEAU, de Theil-sur-Vanne.
Parmi les modèles historiques à admirer sur place, on aura remarqué le Ferguson-Brown, sorti en 1936 (17 chevaux), le Ford-Ferguson, fabriqué en 1942 (18 chevaux) et le Ferguson TEA-20, commercialisé dès 1948 (24 chevaux).
Le secrétaire du club Jean-Paul ESTIVIE aura été l’une des chevilles ouvrières de ce rendez-vous, nécessitant collecte d’informations et de renseignements précieux.
Thierry BRET
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Le Graal de la Ligue 1 dans le viseur de l’AJA : Jean-Marc FURLAN garde sa force tranquille avant d’accueillir l’ASSE
mai 25, 2022Prise de la température, à vingt-quatre heures de la première des deux confrontations qui opposera dès jeudi le dix-huitième de Ligue 1, l’Association Sportive de Saint-Etienne, au troisième de Ligue 2, l’AJ Auxerre. Voilà à quoi servait l’antépénultième conférence de presse de la saison, un exercice où le coach auxerrois à la fameuse casquette rivée sur la tête, Jean-Marc FURLAN, excelle. Que les supporters du club icaunais soient rassurés : « le moral est bon et tout va bien ! ».
AUXERRE : L’échéance a beau être hyper importante pour l’avenir du club bourguignon – son accession parmi l’élite après dix ans de purgatoire et d’attente -, Jean-Marc FURLAN ne déroge jamais à son attitude habituelle en conférence de presse : arborer un large sourire avant que ne démarre la prise de parole et plaisanter comme un gamin fier de ses blagues afin de détendre l’atmosphère.
Pourtant, cela ne l’empêchera nullement de parler technique et de stratégie avec beaucoup de sérieux en pesant chacun des mots employés, d’évoquer le plan de bataille mis en exergue afin que ses protégés soient le plus compétitif possible avant de se lancer dans le grand bain.
Lui, des remontées en Ligue 1, il en a déjà quelques-unes dans sa besace. Avec Brest ou aux côtés de Troyes. Mais, là, ce qu’il vit au contact du public en liesse de l’Abbé Deschamps depuis plusieurs semaines, c’est totalement différent. Il l’avoue lui-même, entre deux commentaires qui encensent la gloire passée de l’équipe adverse, les « Verts » de la prestigieuse Saint-Etienne, ce n’est pas pareil.
A Auxerre, la passion du football se vit à fond, se respire par le moindre des pores, presque en communion.
Moins de tension pour le coach que face à Amiens ou à Sochaux…
« On entend cela toute la journée depuis bientôt dix ans, lâche-t-il un brin amusé devant le micro du pupitre où il dévoile ses derniers états d’âme d’entraîneur avant le rendez-vous du jour J, les Auxerrois veulent que le club fétiche accède à la Ligue 1. Ici, c’est juste fantastique, l’enthousiasme et la joie des supporters… ».
Donc, à l’occasion de ce double rendez-vous, en aller et retour à l’extérieur – la VAR sera requise, tout comme le but valant double -, Jean-Marc FURLAN ne veut pas décevoir ce public de fidèles. Sans trop le marteler, mais cela on le savait sans même lui poser la question, tout sera mis en œuvre pour que les Auxerrois soient au top durant ce long week-end de l’Ascension, qui pourrait se clore par une accession !
L’état des lieux à H-24 est simple : le groupe de titulaires, les tombeurs du FC Sochaux, sera au complet. Donc, tout va bien ! Le coach, lui-même, offre le visage d’une sérénité tranquille à ses interlocuteurs médiatiques. « J’aborde cette rencontre avec beaucoup moins de tension que face à Amiens ou à Sochaux, explique-t-il, les joueurs ont réalisé quelque chose d’exceptionnel cette saison. Leur progression est constante depuis deux ans. Je suis plus détendu avec ce match contre le dix-huitième de Ligue 1 que durant les trente premières journées du championnat ! ».
Jean-Marc FURLAN incarnerait-il une nouvelle forme de force tranquille ?
En tout cas, vu de l’extérieur, l’attitude est rassurante et ne peut que mettre en confiance des joueurs qui n’en manquent pas, visiblement.
Bon, c’est sûr, le coach de l’AJA aurait préféré une qualification directe en Ligue 1, en terminant à l’une des deux premières places du classement. Mais, Toulouse et Ajaccio en ont décidé autrement !
Face à de tels adversaires que sont Saint-Etienne (même si la saison aura été particulièrement chaotique), Auxerre ne se livrera à aucun calcul, avant d’aborder ces deux rencontres. L’idéal est de gagner à domicile, dès ce jeudi en fin d’après-midi, et avec la manière si possible, avant de se rendre dimanche dans le « Chaudron » de Geoffroy-Guichard pour y préserver le résultat. Un scénario plausible ?
« Il faut être capable de transcender les joueurs et d’être sur une réelle dynamique de victoire tout en respectant le protocole de jeu propre à notre projet. Celui-ci doit être solide et il ne faut surtout pas rentrer dans des détails de calculs… ». Un trop aléatoire au goût de Jean-Marc FURLAN, plus enclin à déjouer les pièges tendus par les lois du jeu !
Mais, pour le coach, l’abord de ce match repose sur la motivation de ses joueurs qui doivent être capables de gagner à domicile un adversaire même coriace avant de confirmer trois jours plus tard à l’extérieur. L’équation n’est guère aisée, sur le papier, mais l’apport du mental sera de toute façon prédominant dans cette rencontre à vivre comme une finale.
Que les aficionados de l’AJA se rassurent : de l’avis de Jean-Marc FURLAN, les fondations du groupe qu’il dirige sont solides avant cette rencontre de barrage. Pour autant, sont-elles suffisantes pour accéder à la Ligue 1 ?
Sourires du coach qui répond par une pirouette où il évoque la qualité de la cohésion du groupe et l’excellente dynamique qui y règne. « Mais, pour le reste, ajoute-t-il plus sérieusement, il faut encore du travail ».
Un travail répété encore et encore lors des ultimes séances d’entraînement avant que ne se déroule enfin le premier des deux rounds pouvant donner le trousseau de clés, qui mène au paradis. Ce n’est plus qu’une histoire d’heures, désormais…
Thierry BRET
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Un concert hors normes du groupe quadragénaire au Stade de France : INDOCHINE n’a pas pris une ride !
mai 24, 2022Dans un Stade de France, plein comme un œuf, contenant 98 000 spectateurs chauffés à bloc, le combo rock hexagonal de Nicola SIRKIS a battu le record d’affluence du lieu, mieux que les stars internationales de U2, des ROLLING STONES ou de Paul Mc CARTNEY ! Un show mythique de 28 titres, devant se prolonger tard dans la nuit, avec feu d’artifice et messages en cascade, dont ceux destinés à l’Ukraine, qui furent distillés au fil de ces 2h45 de communion…
PARIS : La scène, tout d’abord. Elle est en forme de croix – le symbole de ce groupe tricolore apparu dans les années 80 avec « L’Aventurier » et l’hommage rendu à Bob Morane, le héros de l’auteur belge Henri VERNES – et s’étend sur plus de 850 mètres carrés !
Au-dessus trône un immense silo. Sa hauteur est impressionnante, même vu de loin : près de cinquante mètres (45 pour être tout à fait exact) et 1 400 panneaux d’écrans led qui représentent une surface de 2 500 mètres carrés, soit de 68 tonnes de matériel. L’effet est impressionnant.
Côté humain, deux cent cinquante techniciens – de vrais pros ! – sont mobiliser pour assurer ce show époustouflant.
Au fil de la soirée, on y découvrira des effets vidéo puissants, au fur et à mesure où s’égrènent les tubes historiques de la formation dont Nicola SIRKIS demeure le seul membre originel.
Quant au public, toutes générations confondues, il reprend en chœur les paroles et mélodies de ce groupe articulé autour de cinq musiciens.
Une atmosphère chaleureuse et féérique…
De nombreux artistes, à l’instar de « Christine and the Queens » sur le tube « Troisième sexe », les musiciens de la Garde Républicaine, présents sur le morceau « J'ai demandé à la Lune » apportent leurs crédits à des prestations inoubliables. Même Dimitri BODIANSKI, l’un des quatre membres de la prime jeunesse d’INDOCHINE (1981 à 1989) monte sur la scène et réalise des prouesses instrumentales avec son saxophone l'un des morceaux. Signalons également la performance vocale du contreténor Philippe JAROUSSKY, qui donnera de la voix sur le tubesque « College Boy ». Nicola SIRKIS a tapé haut, très haut avec ses musiciens.
Chacun des acteurs de ce show mémorable se déplace sur toute la scène pour faire corps avec un public en liesse. Les jeux de lumière donnent une ambiance tantôt chaleureuse, tantôt froide. Plongeant les spectateurs dans un univers féérique. Durant un court laps de temps, les portables du public s’illuminent, créant une atmosphère onirique. Personne n’oubliera ces instants. Un show qui va engendrer une tournée aux quatre coins de l’Hexagone. Dans les grandes métropoles, exclusivement. Mais, pas en Bourgogne Franche-Comté, dommage !
Thierry BRET et Jérôme CASSEGRAIN
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La semaine par monts et par mots… l’AJ Auxerre à deux encablures du bonheur, du vrai « pain béni » ?
mai 21, 2022La Ligue 1 s’aperçoit par le petit bout de la lorgnette après le succès difficile face au Football Club de Sochaux-Montbéliard, véritable derby issu du rapprochement entre la Bourgogne et la Franche-Comté. Les supporteurs sont en liesse et espèrent beaucoup de la suite. Pendant ce temps-là, les artisans savent tirer leur épingle du jeu et proposent des produits appétissants pour les fans. Vivement la saison prochaine parmi l’élite !
BILLET :
Lundi
Un peu partout s’affichent les soutiens à l’AJA en perspective de leur ultime match à domicile vendredi prochain. Il est synonyme de montée en Ligue 1 en cas de victoire des Bourguignons. Mais, il est aussi conditionné à une défaite ou un match nul du leader, l’AC Ajaccio. Les artères et les vitrines auxerroises se sont colorées de bleu et blanc, rappelant les heures les plus glorieuses du club. Un maître artisan boulanger de la rue du Temple a même pour l’occasion créé une œuvre panaire du plus bel effet. Ne reste à espérer que ce ne soit pas de mauvais augure et que l’AJA ne se ramasse un pain dans cinq jours… !
Mardi
La scène se passe le dimanche 11 juin 2017, au soir du premier tour des législatives, dans le cellier des locaux du Conseil départemental. Invité par un élu sympathisant à se restaurer brièvement au buffet dressé pour l’occasion dans l’attente des résultats, Mathieu DEBAIN, suppléant de Paulo DA SILVA MOREIRA, candidat LREM dans la première circonscription, fut sommé par le directeur de cabinet du Président départemental d’alors, André VILLIERS, lui-même candidat dans la seconde circonscription sous les couleurs de l’UDI, de quitter les lieux séance tenante ! Cinq ans plus tard, Mathieu DEBAIN est toujours suppléant, mais de Victor ALBRECHT, cette fois-ci et toujours sous la bannière LREM. Pendant que du côté d’Avallon, André VILLIERS concoure à sa propre succession, mais investi lui aussi par la majorité présidentielle, sous l’étiquette « Horizons » avec Edouard PHILIPPE… L’on espère que les deux intéressés trouveront cette fois-ci l’occasion de déjeuner ensemble ! Compliquée parfois la politique…
Mercredi
Oh « T » moi d’un doute. On connaît Victor HUGO à la mairie d’Auxerre… ? Si, l’on en juge par ce panneau fièrement affiché au bas de la rue Bobillot, actuellement en travaux, il est à craindre que non ! L’on peut être « maître d’ouvrage », sans pour autant maîtriser le patronyme du plus célèbre de nos écrivains… Allô ? La Direction des services de la Culture à la mairie d’Auxerre ? Ah ! Ça ne répond pas ! Comment ne pas terminer en évoquant cette citation du grand « Victaure Hugeau »... ? « La liberté commence où l’ignorance finit… ».
Jeudi
Présent ce jeudi à Branches pour l’inauguration d’une borne de téléconsultation médicale à la mairie, le sénateur Côte-d’orien, François PATRIAT a évoqué en aparté, pour illustrer les déserts médicaux, l’accident qui lui était arrivé l’été dernier. Piqué par des frelons et pris en charge par les pompiers pour être transporté au CHU de Dijon, c’est en vain qu’il réclamât la piqûre salvatrice pour éviter un possible choc anaphylactique, la loi n’autorisant pas les « soldats du feu » à réaliser un tel acte. Une injection que l’ancien vétérinaire finit de guerre lasse par se faire lui-même, faute de trouver un médecin pour cela. Les services de l’Elysée ayant été avertis dans l’intervalle, c’est le président MACRON lui-même que l’infortuné finit par avoir au téléphone, mais toujours pas de médecin ! Une mésaventure qui n’est pas sans évoquer le célèbre sketch du regretté Fernand RAYNAUD : « Allo New-York ? Dites donc ! Vous ne pourriez pas me passer le 22 à Asnières… ? ».
Vendredi
Il est des histoires bêtes à pleurer. Comme celle de ce chauffeur-routier dans l’Aude, qui a été licencié sur le champ pour s’être rendu de manière impromptue à un rendez-vous médical de dernière minute pour son fils de six ans, lourdement handicapé suite à un AVC, survenu à la naissance. Larmes de tristesse, larmes de honte, larmes de colère…
Samedi
Il faudra patienter encore un peu pour voir monter l’AJA en Ligue 1. Ambiance de folie au stade mais également dans le parc voisin de l’Arbre-Sec, où avait été installée, pour l’occasion, une « fan zone ». Près de 4 000 personnes en communion avec les joueurs par écran interposé. Une scène qui me remémora ce jour de 1994 où pour la deuxième fois de leur histoire, l’AJA jouait une finale de Coupe de France à Paris. Un train de supporteurs avait même été affrété au départ d’Auxerre. Je me souviens de ce père de famille croisé sur le quai, son enfant sur les épaules, un fanion à la main, venu saluer les supporteurs en partance, pas assez riche pour pouvoir les accompagner m’expliqua-t-il, mais des rêves plein la tête… Le béotien footballistique que j’étais et que je suis encore, comprit ce jour-là toute l’importance d’un sport élevé par beaucoup au rang de religion. Pour le plus grand bonheur de l’abbé Deschamps, bien sûr !
Dimanche
Ce même soir, se déroulait la Nuit européenne des musées et à Auxerre comme partout en France, le public était invité à découvrir gratuitement les richesses du patrimoine jusque tard dans la nuit. Une manière insolite de se promener au fil de l’histoire, en des lieux magnifiés par le noir et l’obscurité, avec parfois de subtils jeux de lumière comme ici, en l’Abbaye Saint-Germain…
Dominique BERNERD
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Entre les excès d'ingérence et le trop plein de procédures normatives : l’Europe, vrai boulevard des désillusions ?
mai 20, 2022Le traité de Paris qui a établi la CECA (Communauté du Charbon et de l’Acier), a été signé le 18 avril 1951 par la France, la République Fédérale d’Allemagne, l'Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. L’objectif était surtout d'apaiser les craintes de la France de voir l'Allemagne d'après-guerre utiliser sa puissance industrielle retrouvée comme une menace pour sa souveraineté, voire pour son indépendance. Tant sur le plan économique que sur le plan de la sécurité.
TRIBUNE: On nous a martelé depuis, que faire l’Union, c’est éviter la guerre en Europe. Le conflit en Ukraine remet en question l’idée même de la paix et le principe des « Droits de l’Homme ». Nous nous sommes égarés dans un dédale de conventions aussi nébuleuses les unes que les autres. Lorsque les états ont demandé de ratifier les traités par le suffrage universel, quels sont les citoyens qui ont lu lesdits traités ? De plus, celui de Maastricht, qui fut retoqué par les Français fut l’objet d’un passage en force de Nicolas SARKOZY. Il l’a imposé en effaçant d’un trait de plume le « non » national et faisant fi de notre démocratie. Ne nous étonnons plus du dernier sondage présentant les Français face à l’Europe : 40 % ne s’y intéressent plus du tout, 25 % sont franchement hostiles, 25 % sont favorables et les autres ne se prononcent pas. L’Europe fut très éloignée des enjeux de notre dernière campagne présidentielle et pour les législatives, Jean-Luc MELENCHON prône un « France-xit » alors que le Président Emmanuel MACRON ne fera rien sans l’Europe…
La libre concurrence existe, mais elle est viciée…
Les différentes instances européennes sont perçues comme des structures opaques et les membres des différentes commissions comme des technocrates aussi abordables que nos énarques. Demandons aux commerçants, artisans, agriculteurs comment ils perçoivent les règlementations imposées par l’Europe. Des textes qui les bloquent dans leur développement. Comment expliquer les différences de prix entre les fruits et légumes produits en France et ceux produits en Espagne, et ce, malgré les coûts de transports ? La différence peut aller du simple au triple ! Les coûts salariaux font la différence et les conditions d’accueil de l’Espagne, des travailleurs venus du Maghreb sont dignes des temps féodaux et de l’esclavage ! Qui le dénonce ?
Que dire aussi des sociétés comme PEUGEOT, qui ont transféré leur service « recherche et développement » en Pologne : un ingénieur polonais coûte bien moins cher qu’un cadre français. Bien entendu, afin de respecter la loi française lesdits postes ont été proposés à nos nationaux à deux conditions : s’expatrier et accepter le même salaire qu’un Polonais (sans parler des problèmes de retraite). De qui se moque-t-on et qui l’a dénoncé ? On peut multiplier les exemples à l’infini : la libre concurrence existe mais elle est viciée et interdit à ce jour la justice sociale.
L’ingérence de l’Union dans les affaires des états…
Aujourd’hui certains pays, comme la Hongrie où la Pologne, se retrouvent sous le coup de sanctions prises par la Commission européenne. La Hongrie, qui a reçu près de 22 milliards de subvention entre 2014 et 2020, est accusée de corruption. On peut s’interroger sur cette légitime enquête quand on sait que la motivation première de l’Europe, c’est de ne pas reconnaître les positions politiques du président hongrois. L’Europe veut s’immiscer dans la souveraineté des pays membres ! Cela fait pourtant belle lurette que la commission européenne a fermé les yeux sur la sacro-sainte règle d’un déficit budgétaire égal au maximum à 3 % du PIB !
Philippe SEGUIN avait vu juste : le 05 mai 1992, il prononçait à l'Assemblée nationale un discours pour s'opposer à la ratification des accords de Maastricht.
«Voilà trente-cinq ans que toute une oligarchie d'experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernants prend, au nom des peuples, sans en avoir reçu mandat des décisions dont une formidable conspiration du silence dissimule les enjeux et minimise les conséquences […] Craignons alors que, pour finir, les sentiments nationaux, à force d'être étouffés, ne s'exacerbent jusqu'à se muer en nationalismes et ne conduisent l'Europe, une fois encore, au bord de graves difficultés. Car, rien n'est plus dangereux qu'une nation trop longtemps frustrée de la souveraineté par laquelle s'exprime sa liberté, c'est-à-dire son droit imprescriptible à choisir son destin…Mais qu'on y prenne garde: c'est lorsque le sentiment national est bafoué que la voie s'ouvre aux dérives nationalistes et à tous les extrémismes!». Tout est dit ! Philippe SEGUIN annonce l’affaiblissement de nos démocraties : ce fut l’un des derniers prophètes de l’après-guerre.
Vers une renégociation des traités européens ?
Cerise sur le gâteau, la Commission européenne propose de renégocier les traités ! La procédure d’engagement vient d’être votée. Plus de 300 propositions sont à l’étude. Un gag quand on sait que c’est la règle de l’unanimité qui s’impose. Est-ce de l’anesthésie, juste pour nous faire croire que l’Europe bouge ? Les Européens veulent de l’OTAN et toujours de l’OTAN et pas de défense européenne. La France est systématiquement exclue des achats d’armes par l’OTAN au profit des Etats-Unis. De plus, ne racontez pas, avec un incroyable cynisme, que la France se doit de soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie car il y a toujours des enjeux économiques après les conflits armés. Encore tout faux, depuis 1945, la France a toujours été écarté des négociations d’après-guerre dans les conflits où nous avions pourtant des participations dominantes…
Alors que reste t-il à faire ? Un « France-xit » ? Certainement pas ! C’est le principe du « Bruxelles xit » qu’il faudrait imposer !
Jean-Paul ALLOU
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