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Apprentissage et autoentreprise : Christophe DORE (UNEC) doute de la posture actuelle du gouvernement…
septembre 18, 2023Le gouvernement détricoterait-il le travail extraordinaire qui a été fait en faveur de l’apprentissage depuis des mois et initié par ses soins ? L’interrogation méritait d’être posée : elle émane donc de Christophe DORE, président de l’Union nationale des Entreprises de Coiffure (UNEC), de passage à Auxerre pour y inaugurer le nouveau centre de formation de la Maison de la Coiffure. Malgré les 800 000 apprentis en France, dont 20 000 pour le secteur de la coiffure, des questions demeurent en suspens quant à l’avenir de l’apprentissage...
AUXERRE: Profitant de la tribune qui lui était offerte lors de l’inauguration des nouveaux locaux du CFA de la Coiffure, le président national de l’UNEC Christophe DORE a mis en garde le gouvernement. « Il faut qu’il fasse très attention ! ». Car, en matière d’apprentissage, les chiffres actuels traduisent une dégringolade dans les effectifs.
« On n’a pas su stabiliser l’aide aux entreprises, on n’a pas su stabiliser les fonds de la formation. Ni les aides aux cours contrats ! Et là, d’un seul coup, pourquoi vient-on détricoter un système qui se met à fonctionner ? ».
Les causes à tout cela ? L’orateur, un brin désabusé, en apporte lui-même la réponse. « Pourquoi ? Parce que le gouvernement doit faire des économies… ».
Amer et déçu, le président de l’Union nationale des Entreprises de Coiffure poursuit sur sa lancée son intervention qui l’éloigne de la simple cérémonie inaugurale, devant un parterre de choix, composé d’élus locaux dont l’ancien ministre Jean-Baptiste LEMOYNE, d’institutionnels et de représentants de la corporation.
Pourtant, observe-t-il, le bilan du gouvernement au sujet de l’apprentissage est loin d’être négatif : « jamais la France n’a mis en lumière l’apprentissage comme maintenant… ».
L’autoentrepreneur, le véritable sujet d’inquiétude…
Mais, à ses yeux, la situation lui semble incompréhensible à bien des égards. D’autant, que le secteur de la coiffure, soit 102 000 établissements en France, manque cruellement de collaborateurs. Il faut le savoir mais 60 % des propriétaires de salon exercent d’ailleurs leur métier en solo dans l’Hexagone. Si la COVID-19 a profondément chamboulé le paysage de la filière en l’espace de deux années, l’explosion de l’autoentreprise en aura aussi perturbé totalement l’éthique.
« On est juste en train de précariser une future génération d’artisans, ajoute sans fioritures Christophe DORE, qui dans quelques années sera dans l’obligation d’aller au-delà de ses 67 ans afin de percevoir sa retraite, ça c’est une évidence ; et puis surtout, on est en train de fragiliser tout un système économique avec ces autoentrepreneurs qui se pérennisent dans le temps alors que nous sommes tous attachés à notre système social… ».
Des interrogations et des doutes, parfaitement légitimés de l’aveu du président de l’UNEC, face à ces autoentrepreneurs qui ne seront pas formés dans les centres de formation tel que ce nouveau CFA Coiffure, accueilli désormais rue de Jemmapes à Auxerre.
Une filière de la coiffure en difficulté mais pas en crise…
Conséquence, en encourageant cette « dérive » du tremplin professionnel qui ne se transforme pas en bout de course, tous les métiers de l’artisanat – ils sont plus de 260 à être reconnus pour tel ! – vont être ainsi fragilisés.
Nonobstant, tel le roseau qui plie mais ne casse pas, la coiffure doit faire à ces nouvelles mutations.
« Notre filière est en difficulté mais elle n’est pas en crise, insiste Christophe DORE à la tribune, nous ne sommes pas en crise parce que nous avons encore des jeunes qui viennent vers nos métiers… ».
Reste la méconnaissance de la jeunesse, autour de la filière.
« On est en train d’y travailler avec les services de l’Etat, ajoute Christophe DORE, dois-je vous rappeler que nous avons été la première des professions à avoir publié le guide de la transition écologique, un élément porteur auprès des nouvelles recrues. Grand visionnaire déjà à son époque, Pierre MARTIN – il a été le président national de la Coiffure et président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne – avait sorti, « Mon coiffeur s’engage », un label sur le développement durable… ».
Un clin d’œil malicieux à ce professionnel de la coiffure qui lui donna en son temps ses heures de gloire et de noblesse bien au-delà de la France !
Thierry BRET
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Faire que la maladie reste au vestiaire : France Alzheimer 89 va proposer des activités sportives adaptées à Monéteau
septembre 18, 2023Hasard de l’actualité avec la saison olympique qui s’amorce à l’horizon 2024 en France ? Ou nécessaire besoin de revendiquer haut et fort que les valeurs du sport peuvent s’adapter aux besoins des personnes malades ainsi qu’aux aidants, concernés par des pathologies complexes ? Sans doute un peu des deux ! La Journée internationale Alzheimer, ce samedi 23 septembre, permettra à de nombreuses associations départementales de présenter des activités physiques facilitant cet indispensable rapprochement. Dans l’Yonne, France Alzheimer 89 accueillera le public à Monéteau.
AUXERRE : C’est une date à biffer sur l’agenda. Le 23 septembre, jour de l’automne, cette année. Un rendez-vous qui est proposé par l’association France Alzheimer 89, dans le cadre de la traditionnelle journée mondiale consacrée à la pathologie.
Les objectifs de cette manifestation, concoctée annuellement, sont multiples. Présenter les actions qui sont développées sur chaque territoire en faveur des malades et de leurs corollaires, les aidants, en informant et sensibilisant le grand public. Mais pas que ! Les pouvoirs publics, le milieu associatif, les collectivités, voire les entreprises sont aussi des cibles potentielles, aptes à accueillir ces informations sur l’une des maladies qui bouleverse des milliers d’existence et leurs familles.
Briser les tabous qui entourent ce fléau imputable, entre autres, au vieillissement est devenu une obligation.
Cette année, la thématique choisie par les instances internationales – elle est déclinable sur la terre de l’Yonne – n’est autre que le sport. Et, par ricochet, la pratique des sports adaptés à cette typologie de la population.
Ce samedi tantôt, de 14h30 à 17 heures, dans la grande salle à Monéteau, seront accueillies des démonstrations sportives destinées tant aux personnes malades qu’aux aidants. On sait par expérience puisque cela est déjà pratiqué par les nombreuses structures associatives qui sont à l’origine en France de ce rendez-vous que le tennis de table, la danse, la randonnée pédestre, la gymnastique douce, le tennis, les jeux de ballon voire la pratique de l’équitation procurent un bien fou aux personnes atteintes de la pathologie.
Dans le cas présent, parmi les subtilités, sera justement assurée une découverte du golf. Une animation qui précèdera un goûter musical.
On le sait, l’activité physique adaptée permet aux personnes atteintes de la maladie de conserver le plus longtemps possible des capacités motrices et d’orientation. De prolonger des liens sociaux avec l’autre…
Du côté des aidants, ces exercices sont importants. Cela leur offre l’opportunité de pouvoir disposer d’un moment de répit tout en se défoulant. Bref, un bonheur qui ne vient jamais seul…
En savoir plus :
Journée mondiale Alzheimer
Organisée dans l’Yonne par l’association France Alzheimer 89
Samedi 23 septembre 2023
Grande salle 7 route d’Auxerre à Monéteau
De 14h30 à 17 heures.
Ouvert à tous autour d’un programme d’activités physiques adaptées.
Thierry BRET
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Le président de l’UNEC Christophe DORE à la rencontre des coiffeurs à Auxerre : inauguration et perspectives…
septembre 16, 2023Les paires de ciseaux devraient être remisées dans les tiroirs des salons : c’est une évidence chez les coiffeurs de l’Yonne qui exerçaient leurs activités ce lundi après-midi ! La réunion-débat, concoctée lors de l’inauguration du nouvel espace de l’UNEC (Union nationale des entreprises de coiffure) à Auxerre, accueillera le président national de la première organisation professionnelle du secteur, Christophe DORE. Il évoquera les enjeux d’une filière en pleine mutation économique…
AUXERRE: On ne coupera pas les cheveux en quatre mais ce n’est pas tous les jours que se déplace dans l’Yonne un haut représentant de la filière coiffure ! L’un des derniers à l’avoir fait n’était autre que le charismatique Franck PROVOST, à l’occasion d’une soirée débat économique organisée par les instances départementales de la CPME. Il y a déjà quelques années de cela : c’était en juin 2013…
Alors que ce secteur professionnel représente le second pôle de l’artisanat en France (la Bourgogne Franche-Comté recense à elle seule plus de 4 000 établissements !), il était important pour les responsables de l’UNEC (Union nationale des entreprises de coiffure) de notre contrée de profiter de la venue du « big boss » Christophe DORE à Auxerre pour y favoriser une rencontre. Un échange constructif avec les coiffeuses et coiffeurs du territoire icaunais, confrontés à la réalité économique d’aujourd’hui.
Le deuxième pôle de l’artisanat en France : la coiffure !
On imagine aisément que le président national de l’UNEC (l’organisme vieux de cent vingt ans compte plus de 6 000 adhérents et 114 antennes dans l’Hexagone) a des choses à dire tant sur l’actualité de la filière que sur ses enjeux et perspectives. Le volet de la formation devrait également au centre des débats.
Auparavant, Christophe DORE aura assisté à la cérémonie inaugurale des nouveaux locaux accueillant l’UNEC Yonne, à Auxerre au 6 de la rue de Jemmapes. Une visite d’une entreprise, « Passage Bleu », est également biffée à son agenda.
Rappelons que la coiffure représente plus de 100 100 établissements en France en 2022, employant près de 175 800 actifs dont 19 000 apprentis. Le chiffre d’affaires annuel du secteur dépasse les 6,1 milliards d’euros.
Thierry BRET
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Les Jeux de Paris 2024 sont-ils menacés ? Entre sport et géopolitique, boycotter est souvent l’épreuve gagnante… (1/2)
septembre 16, 2023Gérald DARMANIN l’affirmait à l’ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar en 2022 : « Le sport est une compétition qui doit se tenir en dehors des enjeux politiques… ». Ainsi, à chaque grande manifestation sportive organisée par un régime totalitaire, des responsables politiques, journalistes ou influenceurs viennent clamer qu’il ne faut surtout pas mélanger sport et politique. Le dernier en date fut Emmanuel MACRON, déclarant devant l’équipe de France de football sur le point de s’envoler pour le Qatar : « Je pense qu’il ne faut pas politiser le sport ». Ce type de tarte à la crème, contredite par plus d’un siècle de grandes manifestations sportives, risque de nous revenir en boomerang lors des prochains Jeux Olympiques de 2024 à Paris.
TRIBUNE : Peu ou prou, les grandes compétitions sportives ont toujours été politisées. Depuis l’avènement du sport spectacle et de sa diffusion par des moyens de communication de masse, les grandes manifestations sportives sont devenues une arme de propagande des régimes totalitaires. Dans la construction de l’image de ces régimes, ces compétitions permettent de rassembler des foules immenses, de magnifier le culte du corps, de développer des parallèles guerriers, et de promouvoir les valeurs nationales et de réussite de ces régimes. La suprématie est faite par les sports, afin de laisser croire au monde que la paix est le fer de lance de ces régimes. Gagner est le maître mot. Ce qui a poussé durant quelque temps les Chinois et les Russes à doper par tous les moyens leurs athlètes.
1936 : des Jeux Olympiques nazifiés à l’extrême à Berlin…
Dès leur arrivée au pouvoir, les régimes nazis et fascistes se sont emparés de l’organisation et de la promotion du sport (lire Daphné BOLZ : « Les arènes totalitaires, HITLER, MUSSOLINI et les jeux du stade » - CNRS Editions). Ainsi, la Coupe du monde de football 1934 en Italie permit la construction du plus grand stade d’Europe à Bologne, futur lieu de rassemblement et d’embrigadement des foules italiennes. Bénito MUSSOLINI profita de cette épreuve et exigea que sur les affiches représentant ce « Mondiali », un footballeur fasse le salut fasciste. La récupération politique du sport fut aggravée par Adolf HITLER et l’organisation des Jeux de Berlin en 1936 ! Ainsi, ils eurent lieu dans un stade gigantesque de 110 000 places. Tous les spectateurs firent le salut nazi devant un « Führer » enchanté, ce qui a permis de montrer au monde que les colombes de la paix volaient au-dessus de l’Allemagne…. Hélas, elles avaient déjà du plomb dans l’aile ! Les Jeux furent nazifiés sans réelles protestations de la communauté internationale. Une des médailles commémoratives y allie la croix gammée aux anneaux olympiques.
Chine et Russie s’en donnent à cœur joie dans la propagande !
Plus près de nous, dans l’histoire récente : en 1980, Moscou organise les Jeux olympiques d’été alors que l’URSS vient d’envahir l’Afghanistan. En 2014, les sports d’hiver sont accueillis à Sotchi, dans la foulée la Russie s’empare de la Crimée. N’oublions pas la Chine ! En 2008, les JO de Pékin permettent d’affirmer la toute-puissance de l’Empire du Milieu, renforcer sa main mise sur le Tibet occupé, persécuter les Ouïghours et, à partir de 2014, revenir sur son accord avec la Grande-Bretagne en annexant Hong-Kong et y détruire les libertés. On peut légitimement supposer que les pays totalitaires n’organisent de grandes manifestations sportives internationales que pour assurer leurs invasions territoriales. En 2028, les prochains Jeux Olympiques d’hiver auront lieu en Italie. Pour autant, l’invasion de l’Ethiopie n’est pas envisagée ! Par contre, si la Chine devait organiser une grande manifestation internationale à l’avenir, on peut redouter l’invasion de Taïwan !
Les pays démocratiques sont concernés
Et même, quand les JO sont organisés dans un pays démocratique, comme l’Allemagne de l’Ouest en 1972, la tarte à la crème « ne politisons pas le sport » nous fut resservie. Quand le 05 septembre 1972, onze athlètes israéliens furent assassinés par des terroristes palestiniens, le CIO n’interrompit pas les Jeux. Le lendemain, ils organisèrent une cérémonie commémorative durant laquelle le président américain du CIO, Avery BRUNDAGE, ancien soutien d’HITLER, prononça un discours saluant la force du mouvement olympique, sans mentionner les athlètes assassinés, et déclara que les Jeux devaient continuer...
Le poing levé du « Black Power » aux Jeux Olympiques d'été de 1968 est un acte de contestation politique mené par les athlètes afro-américains Tommie SMITH et John CARLOS. Lors de la cérémonie de remise des médailles du 200 mètres, le 16 octobre 1968, au stade olympique universitaire de Mexico. Ces deux athlètes se présentèrent sur le podium, poings levés alors que le drapeau américain flottait au son de leur hymne national !
N’oublions pas les boycotts de nombreux pays lors de l’organisation de ces jeux : Russie, Etats-Unis, Afrique du Sud, ceux de l’Afrique équatoriale… Les athlètes subissent le plus souvent le dictat de leur pays, qu’il soit issu d’un régime totalitaire ou démocratique. Pas de quoi faire gagner les valeurs humanistes du sport !
Fin de la partie Un
Jean-Paul ALLOU
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Elles osent enfin : vive le matriarcat dans l’entreprise !
septembre 15, 2023« Elle cause plus, elle flingue… ! ». Mais qu’elle est donc la cible suggérée par la célèbre phrase cinématographique, à l’empreinte si caractéristique du regretté Michel AUDIARD, sortie en 1972 et qui pourrait être totalement en phase avec la réalité d’aujourd’hui dans le monde économique !? Je vous le donne en mille : l’entreprise, bien sûr ! La gente féminine n’hésite plus à passer à l’acte et à casser irrémédiablement les codes du travail, un système vieux comme le monde et patriarcal à souhait qu’il est ô combien nécessaire de dépoussiérer dès que possible, en oubliant même les canaux de la parité !
Désormais, les filles se muent en…de véritables patronnes ! Oui, Monsieur ! En tailleurs, jupes et pantalons, avec chemisiers froufroutants à l’appui et rouge à lèvre aux entournures, queues de cheval ou coupes à la garçonne !
On fait fi désormais du sexisme de bas étage qui sévit encore dans bien des bureaux de France et de Navarre et on ne rigole surtout plus : les « wineuses » osent enfin se montrer au grand jour, et évoquer leur irrésistible parcours qui les aura menés au firmament de la réussite !
Franchir le pas de la création…
Sans plaisanter, il était grand temps de montrer sous le soleil, à défaut sous le projecteur d’un amphithéâtre, ces femmes, mères ou grand-mères, coquettes et féminines jusqu’à la pointe des pieds qui entreprennent en véritables stratèges de l’économie qu’elles sont devenues !
La femme au foyer et le balai-brosse à la main, c’est terminé ! Le cliché d’Epinal aura duré assez longtemps dans l’esprit chafouin de quelques bonhommes au mode de fonctionnement archaïque qui hantent encore certains ateliers et bureaux ! Aujourd’hui, être femme des années 2020 – tiens, tiens, on dirait du SARDOU dans le texte ! -, c’est de reprendre sa destinée en main, de s’épanouir allègrement dans des postes à fortes responsabilités, y compris dans les domaines scientifiques ou ceux réputés très machistes comme le bâtiment ou l’industrie.
Pire pour les coincés du bulbe et autres misogynes de première main : c’est aussi l’opportunité pour la femme de créer son entreprise !
Désormais, elles osent franchir le Rubicon, en toute impunité et avec enthousiasme. Grand bien leur fasse ! Il y eut à l’origine quelques légers frémissements dans la stratosphère étatique – ce fut le cas avec la loi Copé Zimmermann il y a une dizaine d’années de cela – en instaurant des quotas de présence dans les conseils d’administration des directions d’entreprises. Certes, les femmes n’accédaient pas encore aux commandes de la boîte mais, un savant rééquilibrage leurs permettaient enfin de patienter et de ronger leur frein. Mais, cette avancée pour le moins spectaculaire ne concernait uniquement les CA mais pas les instances décisionnelles des directions ! D’où, la subtilité…
Peu de postes à responsabilité dans la stratosphère hexagonale
Aujourd’hui, elles osent le cap de l’entrepreneuriat et le proclament haut et fort. D’ailleurs, le MEDEF de l’Yonne ne s’y est point trompé en choisissant comme sujet de réflexion de la rentrée économique, ce focus sur l’entrepreneuriat au féminin ! Oui, mais ! Les inégalités sont encore très importantes entre les deux sexes, et pas uniquement sur le volet de la rémunération.
Souhaitez-vous des exemples concrets ? C’est simple : aucune femme n’est à ce jour parvenue à diriger le pays depuis son bureau élyséen. Bing, cela vous en jette un coin, non ? Mais, d’autres nous diraient : il y a déjà Elisabeth BORNE à Matignon !
Mais, raisonnons avec de pures entreprises, celles du CAC 40, les bien-nommées. Des poids lourds de l’économie qui se nomment BOUYGUES, L’OREAL, LAFARGE, LVMH, Saint-Gobain ou ACCOR. Trois femmes gèrent leur destinée avec le titre de…directrice générale, dépendantes évidemment d’un homme à qui échoit la fonction de président !
Et pensez-vous que les licornes, ces fameuses startups dont la valorisation dépasse le milliard d’euros soient mieux dotées en dirigeantes féminines ? Que nenni, ma « brave dame » ! C’est le zéro pointé à tous les étages au niveau responsabilité féminine sur les vingt-six d’entre elles !
Créer des instances réservées aux femmes entrepreneuses…
Il suffirait aussi de s’intéresser aux PME/TPE, aux groupes industriels, aux exploitations agricoles, au milieu du bâtiment et de l’automobile ; et le tour serait complet. Reste peut-être le seul domaine des services qui soit un peu épargné par cette hégémonie masculine qui n’a eu de cesse de se renforcer depuis des lustres.
Question : que manquerait-il donc aux femmes pour se propulser vers l’avant en matière d’entrepreneuriat ? Marie-Virginie KLEIN, auteure d’un ouvrage au titre évocateur « Femmes dirigeantes : comment elles ont osé ? » répond tout de go : de l’audace !
Le public féminin n’ose-t-il donc pas assez s’émanciper des sempiternels carcans patriarcaux de l’entreprise ? Possible, également. L’auto-censeure que les femmes se pratiquent à elles-mêmes parfois fait aussi office de postulat.
Il est donc grand temps que les femmes prennent leur envol et se propulsent vers les sommets en endossant la vêture de capitaine d’industrie, à l’image d’une Anne LAUVERGEON ! Et c’est un homme qui l’écrit !
Ce serait utile pour faire tomber les statistiques et les préjugés qui ne leur sont pas vraiment favorables : une femme sur trois dirige une société en France et 6 % des entreprises de typicité grosse PME, soit plus de 250 salariés, sont pilotées par une femme. C’est trop peu, on en convient.
Reste que la féminisation gagne aussi les instances patronales. La présidente des Femmes du MEDEF de France, Dominique CARLAC’H a insisté sur ce fait : son objectif est de vulgariser l’entrepreneuriat au féminin dans les cinq ans et passer de 5 % de femmes cheffes d’entreprises dans les rangs à 30 % ! Sachant qu’à date, elles sont 21 % à avoir rejoint les structures ad hoc réservées uniquement aux cheffes d’entreprises.
Vive le matriarcat dans l’entreprise !
Thierry BRET
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