On rationnalise le nombre de lignes tout en optimisant la qualité et la fréquence des services ! Voici, en substance le nouveau credo de l’Agglomération de l’Auxerrois ! Sur l’un des domaines de compétences, dont les améliorations étaient attendues par les habitants des vingt-neuf localités communautaires : les transports collectifs. A changement de DSP (délégation de service public), nouveau remède, pour que ces modifications portent leurs fruits. Si KEOLIS s’est substituée à TRANSDEV, il n’y a pas que les références chromatiques des véhicules qui ont changé manifestement sur le réseau, selon les explicatifs fournis par le vice-président en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS…
AUXERRE: On connaissait le résultat des courses depuis un long moment déjà. Une information qui était tombée quasiment à l’automne dernier. Presque à pareille époque ! C’était un 28 septembre. Ce jour-là, les élus de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois avaient acté par leur vote positif le changement de délégation de service public (DSP), jusque-là assuré par la société TRANSDEV. S’invitait dorénavant dans ce jeu de la gestion et du développement du réseau des transports urbains de la place, KEOLIS. Soit un opérateur privé de transport public de voyageurs de renom que l’on ne présente plus ! KEOLIS ? Mais, qu’est-ce donc pour les non-initiés à la chose économique ?! C’est 68 100 collaborateurs exerçant dans une quinzaine de pays ! C’est environ 1 000 km et 29 réseaux de tramway en gestion ! C’est 40 000 bicyclettes possédées pour assurer la promotion de la mobilité douce ! C’est 5 réseaux régionaux ferroviaires comprenant plus de 2 500 kilomètres de lignes ! C’est environ 450 km de lignes de métro en exploitation et en cours de construction ! C’est surtout 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel ! Depuis le 01er janvier 2024, c’est également la gestion du réseau urbain de l’Auxerrois.
Toutefois, il aura fallu patienter quelque peu avant de voir les choses se modifiées réellement dans le landerneau pour éviter tout bouleversement majeur dans le quotidien des usagers, confie le Vice-président de l’Auxerrois en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS.
Une offre de service prônant l’intermodalité et la hausse des fréquences
Or, à l’issue de cette longue période de trêve estivale – celle-ci vient de se terminer – et avec la reprise des activités, les changements ont pu se faire au grand jour, au cours de ces dernières semaines. Désormais, les bus roses au logotype LEO ont progressivement disparu, laissant la place à une nouvelle référence identitaire, « AuxR_M Le Bus » ! Un nom de code suivant la déclinaison coutumière de tout ce qui se construit à Auxerre depuis quelques années…
La nouvelle stratégie initiée par l’Auxerrois se veut pragmatique, adaptée aux besoins et aux situations, complète et performante. Une réponse venant s’articulant à un schéma privilégiant l’intermodalité, mettant en valeur le transport lourd (le ferroviaire), le transport léger (le réseau de bus) et le transport doux, celui-ci étant incarné par l’emploi de cycles. On pourrait y associer deux autres particularismes venant s’imbriquer telles des pièces dans un puzzle, le transport scolaire (il porte bien son appellation même si tout un chacun peut voyager avec ce moyen de locomotion) et le transport à la demande, une innovation payante et qui souffre déjà de son succès puisque la sollicitation en amont est très importante !
Ce schéma de transport éclectique et complet se décline et s’appuie sur la présence de systèmes électroniques embarqués à bord de ses bus, d’une amplitude de fréquence revue et corrigée facilitant les déplacements de l’ensemble des voyageurs qu’’ils soient occasionnels ou réguliers, de mise en connexion entre les différents quartiers de la capitale de l’Yonne, voire des interconnexions avec les localités environnantes, et de voies de liaison avec les univers santé, éducatif, économique, administratif, loisirs et sportifs que peut proposer la ville phare de l’agglomération. Bref, un schéma mûrement réfléchi basé sur la réduction des correspondances, l’optimisation du nombre de rotations, la création de nouveaux arrêts (notamment dans les zones à potentialité économique), la maximisation des offres de service le samedi et en période de vacances scolaires. En substance, on peut même y ajouter le covoiturage que la collectivité icaunaise entend bien mettre en avant dans les mois à venir.
Se projeter sur l’avenir en facilitant l’interconnexion
Comme le précise le Vice-président de l’Agglomération en charge des Mobilités et des Transports, Magloire SIOPATHIS, « ce nouveau schéma se projette sur l’avenir en étant davantage structuré ». Il en donne pour preuve l’acquisition de nouveaux bus à hydrogène – ils sont au nombre de cinq à date mais la flotte devrait augmenter au fil de ces prochains mois -, et surtout la construction du nouveau dépôt de bus, dans la zone des Mignottes, près de la station de stockage de l’hydrogène. Un lieu de maintenance qui n’est pas le fait du hasard car assurant la bonne fonctionnalité du réseau pour cette flotte résolument orientée vers la décarbonation.
La réduction du nombre de lignes, de sept à cinq, n’est pas innocente non plus ! Recombinées, modifiées, les nouvelles dessertes répondent à un besoin d’attractivité, d’efficacité afin de mieux relier les quartiers entre eux ; en favorisant les accès au centre-ville, à la gare SNCF (la véritable plaque tournante de ce schéma) ou vers la place de l’Arquebuse, nœud névralgique de toutes ces lignes ou presque (4 sur 5) qui s’entrecroisent à cet endroit propice pour être acheminé ensuite vers l’hyper centre via les navettes électriques.
On crée de nouveaux arrêts près de France Travail, près des services techniques en zone industrielle, non loin de chez SAFRAN : l’emploi et son accès sont devenus un dénominateur commun à ces différentes lignes qui traversent de part en part l’agglomération auxerroise. Les zones commerciales sont mieux desservies. A l’identique des équipements sportifs et des lieux de loisirs. Voire culturels. Parfois avec des rotations de bus qui s’effectuent toutes les quinze minutes, et cela de 06 heures du matin à 19 heures, quand ce n’est pas 01 heure du matin !
Un chiffre, significatif, est communiqué par l’élu de l’Yonne : il a toute son importance pour bien comprendre la finalité de ce nouveau réseau et sa construction, 80 % des quartiers de la ville possèdent désormais des dessertes de transports collectifs améliorées. Dans de futurs articles, nous évoquerons les autres déclinaisons de ce schéma de transport et ses connexions avec l’intermodalité nécessaire pour que les Auxerroises et les Auxerrois circulent de mieux en mieux…Ainsi va la vie !
Thierry BRET
Il a été précoce, le garçon ! A l’âge de 12 ans, celui qui est devenu depuis un expert reconnu internationalement sur les thématiques des nouvelles technologies et de l’innovation, passait son temps en créant…ses premiers sites Internet ! Aujourd’hui, conférencier professionnel, Stéphane MALLARD est l’invité vedette de la conférence spécifique concoctée par les associations Femmes Chefs d’Entreprises (FCE) et BUSINESS SENS le mardi 17 septembre à l’Amphi de Sens. L’occasion d’en connaître davantage sur cette intelligence artificielle et sur ses usages dans la vie des entreprises…
SENS : L’IA, vous connaissez ?! Sans doute ! Mais, quid de sa véritable utilisation dans le quotidien des entreprises, qu’elles soient industrielles, commerciales ou de services ? Déclinée en un double rendez-vous, placé lors de la même soirée, l’initiative de la structure départementale des Femmes Chefs d’Entreprises et de Business Sens aura pour objectif de vulgariser et de sensibiliser le plus possible les dirigeants des sociétés de l’Yonne, au sujet du jour, sujet qui fait florès désormais dans toutes les strates de la vie économique puisque quelques jours auparavant, le 11 septembre, la Maison de l’Entreprise, l’UIMM et le MEDEF se seront intéressés à la même thématique mais sous des angles différents au cours d’une conférence proposée en matinée à Auxerre…
Une table ronde avec des chefs d’entreprises comme témoins
Ici, dans le cas présent, le curseur aura été placé spécifiquement sur l’approche entrepreneuriale de ce sujet récurrent dans la société. Comme le précise l’une des organisatrices de la soirée, et conseillère auprès des entreprises pour le compte de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Christine JAN.
« Le but de la table ronde que nous allons proposer en seconde partie de soirée est d’apporter à travers des témoignages un véritable éclairage de l’usage de cette intelligence artificielle dans la vie des entreprises, explique-t-elle, on s’intéressera notamment sur les utilisations d’aujourd’hui et surtout de demain ! ».
Seront d’ailleurs présents sur le plateau, trois dirigeants de sociétés, le Sénonais Ned CEKIC, de NEED Technology, l’Auxerrois Alexandre FOULON à la tête de l’entreprise BRAINYTECH (il est également président de la structure « numYco ») et le Chalonnais Frédéric CREUWELS, directeur en charge de la digitalisation au sein de l’Usinerie Partners en Saône-et-Loire.
Le fil d’Ariane de ce rendez-vous accueilli dans la vaste salle de l’Amphi de Sens sera Stéphane MALLARD, autodidacte mais conférencier reconnu aux quatre coins du globe pour ses interventions portant sur la sensibilisation au numérique et au digital dans les entreprises. Le garçon a suivi également des études supérieures de Finances au Canada avant d’intégrer Sciences Po Paris.
« Sommes-nous nous aussi des algorithmes ? »
Lors de son intervention, en première partie de soirée, le conférencier abordera durant une soixantaine de minutes différents points cruciaux à la compréhension : le fonctionnement et limites des premiers modèles à l'IA Generative (au-delà des évidences et idées déjà diffusées partout dans la presse), la transformation des outils technologiques que nous utilisons au quotidien dans nos vies professionnelles et personnelles, vers des logiciels qui s'adaptent à nous, pour tout faire, sans limite ; l’entrée dans un monde algorithmique avec des assistants intelligents, experts en tout ! Puis, il s’intéressera aux impacts concrets sur les métiers, avec exemples des métiers dans la salle, avant de traiter la disruption de la chaîne de valeur des entreprises (elles sont toutes en danger de « Kodakisation »/commoditisation, comment repositionner son modèle d'affaire quand l'IA est partout, accessible à tous et gratuite : exemple des GAFA et des géants du luxe qui deviendront la norme…).
Ensuite, Stéphane MALLARD posera des questions métaphysiques initiées par l'arrivée de l'intelligence artificielle : « sommes-nous nous aussi des algorithmes ? Les émotions humaines ne sont-elles que des programmes d'optimisation de notre survie ? Quel monde lorsque les algorithmes sauront lire et influencer nos émotions ? Le virtuel est-il meilleur que le réel ? Avant de plonger l’auditoire vers la prochaine étape de l'intelligence artificielle : à savoir la conscience artificielle, avec les premiers travaux réalisés dans les laboratoires des GAFA…
Un savant cocktail de choses passionnantes (et utiles) à se mettre entre les oreilles ! D’ores et déjà, préparez vos questions !
En savoir plus :
Soirée conférence et table ronde du Club BUSINESS SENS et des Femmes Chefs d’Entreprises à Sens à l’Amphi le 17 septembre 2024 à partir de 18 heures.
Soirée réalisée en partenariat avec la CCI de l’Yonne, la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté, BDO, Territoire d’Industries, la Communauté d’Agglomération du Grand Sénonais.
Invité : Stéphane MALLARD, conférencier.
Thierry BRET
Une conférence de presse effectuée dans un esprit de relative décontraction, ce n’est pas aussi commun que cela de nos jours alors que beaucoup de structures institutionnelles et entrepreneuriales peinent à s’exprimer devant des journalistes ! Pourtant, les deux interlocuteurs se frottant à cet exercice oratoire en face de trois représentants de la presse départementale y ont pris goût visiblement et s’en sont délectés ! Il est vrai qu’il y a belle lurette que les médias ne se sont pas retrouvés dans l’ancien complexe du Foyer des Jeunes Travailleurs auxerrois, devenu depuis un ravalement d’appellation, les Résidences Jeunes de l’Yonne, terme nettement plus accueillant et vendeur, il va de soi !
AUXERRE : « Les jeunes ont besoin de nous, et nous, nous avons besoin des jeunes ! ». Le slogan imprimé sur l’un des dépliants remis aux représentants de la presse et rappelant en toile de fond, tel un vadémécum, les fondamentaux de ce type d’établissement résume très bien la vocation première et la philosophie de cette infrastructure. Devenu, grâce à un zeste de modernisme utilisé à bon escient dans la sémantique pour le désigner, « Résidences des Jeunes de l’Yonne », l’ex-Foyer des Jeunes Travailleurs s’acoquine à merveille avec son nouveau logotype et nom de baptême ! Un relookage adopté sur ces outils de communication du plus bel effet graphique ; mais pas que !
En effet, l’été 2024 aura vu beaucoup de changements au sein de la vénérable maison qui a pour principe d’héberger des jeunes gens en quête d’un travail, des étudiants, des néo-professionnels en recherche d’appartements âgés de moins de 26 ans (30 ans sous certaines conditions), à commencer par son binôme décisionnel ! Cet été, le 01er août pour être tout à fait précis au niveau des dates, la direction de la structure est revenue après un processus de recrutement assuré dans le respect des règles de l’art par le Conseil d’administration (il y avait plusieurs candidatures à tester) à une personnalité de la vie publique auxerroise, un certain…Marc PICOT !
Le come-back de Marc PICOT en terre icaunaise !
Auxerrois de cœur – il aura exercé près de deux décennies en sa qualité de directeur de cabinet aux côtés de l’édile d’alors, Guy FEREZ -, le néo-sexagénaire (il vient de fêter ses soixante printemps tout pile !) effectue son come-back inattendu dans la capitale de l’Yonne après quatre ans d’absence (il en était partie à l’issue du verdict obtenu par les urnes lors de la dernière municipale et la victoire de Crescent MARAULT aux municipales) où le garçon s’est enrichi de nouvelles expériences professionnelles et personnelles, dans un premier temps à Muret (localité proche de Toulouse) es qualité de directeur de cabinet, puis de Marseille où proche conseiller de l’édile de Benoît PAYAN il aura à gérer lors de ses différentes missions un effectif de 17 000 agents !
« J’ai vécu là-bas des expériences extraordinaires, confie-t-il en aparté. Saisissant la balle au bond du fait de l’opportunité se présentant à lui pour faire évoluer sa carrière (surtout celle de revenir en terre icaunaise dont il suit toujours l’actualité), Marc PICOT a donc postulé pour ce job de directeur des Résidences Jeunes de l’Yonne. Sa candidature retenue, le jury l’a sélectionné : on connaît la suite !
Un système bien huilé depuis cinquante ans !
Aux côtés de l’ancien élu d’opposition auxerrois, le trentenaire Rémi PROU-MELINE – « J’ai connu moi aussi dans mon parcours de vie des étapes, des épreuves et des personnes qui m’ont poussé à m’investir davantage pour mon territoire... »-, il formera avec son président désigné en octobre 2023, un tandem décisionnel intéressant et atypique dans l’optique de futures prises d’initiatives.
Pour l’heure, les Résidences Jeunes de l’Yonne (le « s » à résidence se justifie car il y a existence de deux bâtiments) offrent un taux d’occupation on ne peut plus correct. Au 01er septembre, l’établissement est plein à hauteur de 91,7 % ! Il l’était déjà à 91 % en moyenne sur l’année écoulée. Pas mal, quand on sait que les résidences accueillent 143 logements, depuis le studio jusqu’au T 4. Plus de 400 jeunes adultes y sont accueillis chaque année.
« Il existe de nombreux avantages à résider ici pour ce public de jeunes gens âgés de 18 à 25 ans, précise Rémi PROU-MELINE, outre le fait de proposer des logements en centre-ville d’Auxerre à des prix très accessibles un peu dans l’esprit de nuitée hôtelière, les résidents bénéficient d’un accompagnement socio-éducatif, d’un restaurant associatif ouvert à tous du lundi au vendredi, d’une mise à disposition des salles, d’une veille sociale les nuits et les week-ends, d’une équipe de professionnels – 14 salariés y travaillent – et d’une programmation éclectique autour d’animations sur l’emploi, la santé, la culture, le sport, la citoyenneté… ».
Un système bien huilé depuis plus de cinquante ans qu’existe l’institution et soutenu financièrement sous la forme de subventions par des partenaires historiques à l’instar de la CAF, du Conseil départemental, de l’Etat, etc. Le tout favorisant le bon fonctionnement de la structure qui requiert annuellement 1,3 million d’euros de budget.
Augmenter le nombre de logements à l’avenir ? La réflexion est lancée !
Quant à la durée de présence de ces jeunes gens qui ont besoin de ce relais utile pour se lancer dans la vie active, elle peut osciller de quelques jours à…plus d’un an, selon les cas de figure. Certains partenaires sont intervenus pour soutenir des choses très spécifiques : la Caisse d’Epargne de Bourgogne a ainsi apporté sa contribution au financement de la cuisine collective, tandis que la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM) de l’Yonne se positionnait sur l’aménagement d’une salle de sport, indispensable pour se maintenir dans de bonnes conditions physiques !
Seul et unique complexe de la sorte à l’échelle départementale, la question se pose désormais d’optimiser ou pas le nombre de possibilités d’hébergement à l’avenir. Il est vrai que 143 logements répartis en chambres, studettes, studios, appartements T 2, appartements T3 et T4 ne suffisent plus à satisfaire la forte demande en amont. De l’aveu de Marc PICOT : « Nous allons commencer à y réfléchir en sachant que tout développement est source de risques… ».
La nouvelle stratégie directoriale sera à l’avenir de se rapprocher également des acteurs économiques du sérail entrepreneurial qui peuvent rejoindre le panel de partenaires déjà actifs pour améliorer le cadre de vie offert par ces Résidences Jeunes, idéales pour donner un sérieux coup de boutoir à celles (elles ont 30 % de filles à occuper les chambres et appartements à date) et ceux qui ne rêvent que d’une seule chose, s’insérer de la plus belle des manières dans la vie active…
Thierry BRET
Le Conseil départemental de l’Yonne a fait sa rentrée des collèges en ce début de semaine. Le territoire poursuit ses efforts en termes d’actions éducatives. Mais les élus doivent faire l’amer constat d’une baisse des effectifs qui s’inscrit dans la durée en raison de l’évolution démographique mais également au profit des établissements privés.
SENS : Les élus du département ont annoncé une rentrée prometteuse, mettant en lumière un investissement dédié aux collèges de plus de 46 millions d’euros. Un budget qui comprend l’amélioration des outils numériques et de la sécurité informatique (2,2 millions d’euros sur trois ans) ou encore de nombreuses actions éducatives (300 000 euros en 2024). L’offre s’est étoffée avec le temps avec l’intégration d’activités pédagogiques : sorties au cinéma, journée citoyenneté ou encore le concours départemental « Ramène ta science dans l’Yonne ». Le territoire compte aujourd’hui huit collèges avec une section sportive, quatre avec une classe à horaires aménagés (deux classes de théâtre, une en musique et une en cinéma), 16 classes ULIS, huit classes SEGPA et deux classes relais qui accueillent les collégiens en décrochage scolaire.
Du côté des effectifs, les vice-présidents Christophe BONNEFOND et Grégory DORTE ont annoncé une rentrée avec 15 200 élèves soit 300 à 400 élèves en moins dans les collèges publics depuis 2023. Des variations liées à la démographie, l’argument phare des élus. On constate en effet une baisse constante des naissances au niveau national depuis 2012 qui a occasionné une perte de 13 800 collégiens en 2023 et de 20 400 élèves en 2024. Au niveau départemental, la tendance est un peu différente avec une légère hausse du nombre de naissance entre 2012 et 2013 (+ 1,37 %) puis une baisse significative entre 2013 et 2014 (- 4,21 %). Mais une autre réalité s’ajoute au phénomène : l’attrait des établissements privés qui enregistrent chaque année une hausse de leurs effectifs. Près de 50 élèves ont rejoint le privé en 2024 portant leur nombre à plus de 2 000, chiffre encore prévisionnel. Pour la direction du service Education et Jeunesse du Conseil départemental de l’Yonne, les collèges publics subissent essentiellement les conséquences de l’absentéisme des professeurs certaines années dites « noires » ainsi qu’un manque de personnels pour certains établissements.
Floriane BOIVIN
Le député suppléant de la première circonscription de l’Yonne, le Rassemblement National Jean-Marc PONELLE, a décidé de prendre la plume afin de nous éclairer sur sa perception de ce que l’on appelle désormais, « l’affaire Daniel GRENON », suite aux propos pour le moins étrange tenus par ce dernier lors d’une interview accordée à la presse et qui avaient fait grand bruit dans la sphère médiatique juste avant l’été. Un texte, dont nous laissons à la libre appréciation analytique et critique de notre lectorat dans le seul souci informatif…(ndlr).
TRIBUNE : « Un mien ami, ou peut-être un ancien ami, apparemment les divergences politiques ont tendance à transformer les amis en simples connaissances, m’a sommé de prendre position sur ce que l’on appelle désormais « l’affaire Daniel GRENON ». Mon habitude personnelle et professionnelle ne me conduit pas à obéir aux ukases d’autant que le fond juridique du litige sera tranché puisque la justice et la commission de discipline du Rassemblement National doivent statuer sur le sujet.
Comme l’écrivait Paul CLAUDEL, le pire n’est pas toujours sûr et la question pour moi est de savoir si les propos de mon ami que j’ai accompagné lors de cette élection, justifient que son honneur soit dépecé et dévoré par ses adversaires politiques afin que je me pose la question de la pertinence de mon choix.
Une certaine presse locale et les adversaires politiques de Daniel GRENON ont mis en exergue une simple phrase pour le vouer aux gémonies et le classer dans la catégorie infamante des « racistes » : « les Maghrébins n’ont pas leur place dans les hauts lieux… ».
Redéfinir avec précision le terme « hauts lieux »…
Hors contexte, cette phrase ne signifie pas grand-chose puisque le terme « les hauts lieux » peut avoir de nombreux sens (Présidence de la République et/ou Premier Ministre et/ou Membres du gouvernement et/ou Présidence ou Direction de grandes entreprises et/ou postes liés à la sécurité nationale ou à la défense, etc…) et le terme « maghrébins » désigne des personnes qui ont la nationalité de l’un des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc auquel on ajoute la Mauritanie et la Libye si l’on parle du grand Maghreb).
A l’évidence, la phrase n’est donc pas raciste au sens strict puisque seule la nationalité est invoquée et le mantra « propos racistes de Daniel GRENON » n’a pas plus de sens.
Elle n’est pas plus injurieuse à l’égard des personnes de nationalité algérienne, tunisienne, marocaine, mauritanienne ou libyenne puisqu’il n’est pas dit que ces personnes, du fait de leur nationalité, n’auraient pas les capacités intellectuelles pour accéder à certains postes et qu’il ne s’agit pas d’une parole offensante adressée délibérément à ces personnes dans le but de les blesser moralement, d’atteindre leur estime de soi, leur honneur ou leur dignité.
Invoque-t-elle pour autant une discrimination injustifiée qui pourrait s’analyser en de la xénophobie ?
En l’absence d’une définition précise du terme « hauts lieux » dans la phrase incriminée, aucune certitude.
Faut-il avoir peur du RN aujourd’hui ?
Il faut donc revenir aux propos qui ont précédé cette phrase et ici, dans l’extrait sonore de l’enregistrement (dont seuls des extraits incomplets sont parus dans la presse écrite), apparemment effectué sans autorisation et publié sur le site du journal, après une question sélective du journaliste : « Il faut avoir peur du RN aujourd’hui ? ».
Pourquoi ne pas poser la même question sur LFI à la représentante du NFP alors qu’à l’époque beaucoup prônait un vote ni RN, ni LFI ? Il n’est question que du temps de Jean-Marie LE PEN, vu comme un passé révolu, du fait que le grand-père de Daniel GRENON était un binational arménien, de la limitation d’accès à certains postes liés à la sécurité ou la défense nationale pour les binationaux, Daniel GRENON évoquant le cas d’un franco-russe.
Ce n’est que sur la question tendancieuse du journaliste : « on prend souvent l’exemple du russe mais dans le propos de certains candidats RN, on y voit plus des franco-maghrébins, c’est plutôt cette population-là qui est visée » que Daniel GRENON est amené à parler du cas des franco-maghrébins « le maghrébin binational a sa place en France mais pas dans les hauts lieux ».
En référence à ce qui venait d’être dit, les « hauts lieux » sont donc les postes lies à la sécurité nationale et à la défense nationale qui venaient d’être évoqués, il n’existe effectivement pas de raison d’adopter une règle différente à un franco-russe ou à un franco-maghrébin si l’on considère que la binationalité peut imposer de limiter l’accès à certains postes liés à la sécurité ou à la défense nationale.
MAZARIN, italien ou NECKER, suisse, ont été ministres
Certes, la phrase est maladroite car elle permet une interprétation différente si elle est détachée des propos qui la précédent et la suivent, on pourrait penser qu’il est dit que les maghrébins (i.e), les étrangers non dotés de la binationalité franco-maghrébine) n’auraient pas vocation à devenir ministres ou seraient devenus ministres.
Les journalistes ont d’ailleurs eu tendance à déformer les propos et présenter cette phrase comme concernant les français d’origine maghrébine ou en présentant le terme « maghrébin » comme s’il s’agissait d’une race ce qui est totalement faux.
S’agissant de la possibilité pour un étranger de devenir ministre, en pratique la question ne se pose jamais car, en général, les ministres sont désignés parmi les députés ou les sénateurs et ces derniers doivent être français.
Sur le papier aucun texte ne l’interdit pour l’instant et rappelons que MAZARIN, italien, ou NECKER, suisse, ont été ministres en France mais c’était un autre temps.
Si on évoque ce dont il était question dans le débat organisé par le quotidien local, c’est à dire les binationaux, il s’agirait alors de limiter les droits des binationaux en leur interdisant d’être ministres comme cela se pratique par exemple en Algérie, en Tunisie ou au Maroc pour parler des pays du Maghreb suivant des modalités différentes.
Certains postes de la Fonction publique sont réservés aux seuls ressortissants français
Ce n’est manifestement pas ce que Daniel GRENON a voulu dire si l’on veut bien écouter l’intégralité de ses propos qui n’évoquent finalement que les quelques dizaines de postes liés à la sécurité intérieure appelés « les hauts lieux ». Certes, le propos est insuffisamment clair et ce défaut de clarté a été malicieusement utilisé par des journalistes spécialistes dans l’art du découpage et c’est ce qui peut être reproché à Daniel GRENON qui ne maîtrise pas cet art du « discours politique consistant à n’émettre que des idées avec lesquelles tout le monde est déjà d’accord avant » pour reprendre la définition de COLUCHE, nous verrons si cette maladresse sera sanctionnée d’une manière ou d’une autre et force est de constater que les électeurs ont tranché en réélisant Daniel GRENON.
En ce qui me concerne, foin de péché éternel, le pardon et l’amitié demeurent car je sais que, la bise et l’orage venus, Daniel me tendra la main comme il l’a fait pour beaucoup dans notre circonscription.
D’un point de vue général, la proposition du Rassemblement National visant à modifier le Code de la Sécurité Intérieure et à légiférer sur une pratique réservant aux nationaux français les postes les plus stratégiques de l’Etat afin de lutter contre les tentatives d’ingérences orchestrées par des intérêts étrangers méritait-elle autant de débats et d’attaques ?
Dans les faits, certains postes de la fonction publique sont déjà réservés aux seuls ressortissants français « emplois dits de souveraineté » « qui relèvent d’un secteur régalien (justice, intérieur, budget, défense, affaires étrangères » outre les emplois qui présentent « des prérogatives de puissance publique (élaboration d’actes juridiques, contrôle de leur application, exercice d’une tutelle) ». (Cf. articles L 321-1 et L 321-2 du Code de la Fonction Publique).
La nouveauté de la proposition du Rassemblement National réside évidemment dans le fait qu’elle concerne des personnes qui ont une double nationalité franco-étrangère ce qui à priori les autorise à travailler pour le service public sauf les exceptions prévues au Code de la Sécurité Intérieure.
« Des adversaires qui pensaient l’affaire pliée »
Dans sa rédaction actuelle, l’article 1 146 du Code la Sécurité Intérieure organise les enquêtes administratives qui ont pour but de « vérifier que le comportement des personnes physiques ou morales intéressées n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées » et doivent précéder les « décisions administratives de recrutement, d’affectation, de titularisation, d’autorisation, d’agrément ou d’habilitation » relatives aux « emplois publics participant à l’exercice de la souveraineté de l’Etat » et « les emplois publics ou privés relevant du domaine de la sécurité et de la défense ».
Lors d’une interview sur Europe 1, le 25 juin 2024, le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, précisait d’ailleurs que : « les membres de mon cabinet, par exemple, passe un entretien d’habilitation où on regarde leurs faiblesses. Ça peut être une binationalité bien évidemment, ça peut être aussi l’argent, ça peut être aussi une faiblesse familiale ».
Rien de bien révolutionnaire donc, s’agissant d’introduire dans la loi ce qui existe déjà dans les faits pour quelques dizaines de postes, la seule difficulté sera de rédiger correctement la loi et de définir en quoi la binationalité peut constituer un risque avéré en matière de sécurité nationale ou de défense afin d’éviter les fourches caudines du Conseil Constitutionnel et l’obligation de recourir à une révision de la Constitution.
Il est par conséquent regrettable que cette guerre picrocholine, l’attaque contre le propos de Daniel GRENON et l’écume médiatique engendrées par des adversaires politiques fort dépités de leur défaite électorale alors qu’ils pensaient l’affaire pliée, ait occulté les véritables sujets qui devaient animer cette campagne électorale dans notre circonscription comme la fracture territoriale, la métropolisation, l’absence de redistribution efficiente, la protection du pouvoir d’achat et de la sécurité des Français.
Pour la plupart des opposants au Rassemblement National, il s’agit évidemment d’éviter que l’on s’interroge sur le bilan des gouvernements qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années et qu’ils ont soutenu ou soutiendront, sur la pertinence d’une priorité nationale ou la régulation drastique de l’immigration irrégulière, mesures recueillant l’approbation d’une majorité de français.
Les jeux sont faits, à dans un an, peut-être…
Que propose le Président de la République et son union factice d’idées irréconciliables dont l’objectif principal était de s’opposer au fantôme d’une extrême droite fantasmée en créant la peur du moulin à vent ?
Que proposent aujourd’hui par voie de conséquence les députés dits « de la minorité présidentielle » et leurs affidés ou futurs affidés toujours prompts à saisir le maroquin qui passe, venant du centre, de la gauche ou de la droite ?
Impôts aggravés pour tous, désorganisation de l’économie, libération de détenus, droits supplémentaires pour les squatters, aggravation des déficits publics, absence de régulation de l’immigration, désarmement de la police ou le « pacte législatif d’urgence » qui ressemble furieusement au programme du Rassemblement National pour ce qui concerne l’immigration avec une dose de libéralisme concernant la lutte contre l’assistanat et la dégradation des comptes publics et l’étiquette Les Républicains ?
« Changer profondément de modèle » nous disait Emmanuel MACRON en ressuscitant sous un autre nom le Conseil National de la Résistance initié par le Général de GAULLE.
Mais à l’époque tout était à construire, aujourd’hui l’édifice est là, il suffit de le faire fonctionner… à moins que le but soit de le détruire en propulsant Jean-Luc MELENCHON au pouvoir.
Le Président de la République a trouvé la martingale : l’illusion d’une participation à l’élaboration des décisions grâce à un tour de passe-passe… à la Gérard MAJAX… la vieille lune de la participation rocardienne et de la démocratie participative à la Ségolène ROYAL, les accords d’appareils et la répartition des prébendes entre certains partis en dehors de leurs représentations électorales, tellement préférables aux solutions référendaires ou à l’élection des députés au scrutin uninominal majoritaire à un tour afin de redonner la parole au peuple et d’assurer une représentation réelle de ce dernier à l’Assemblée.
Merveilleuse magie de la boîte à disparition, invisibiliser ceux qui ne sont rien, « la classe malheureuse », ceux qui n’ont d’autres richesses que leur nation et leur capacité de travail.
Ultime lâcheté d’un pouvoir aux abois qui veut associer le peuple et tous les élus à ses échecs afin de leur transférer la responsabilité de ces derniers, un Président Ponce Pilate qui se lave les mains en gardant la maîtrise du pouvoir.
Impossible de ne pas avoir en tête cette chanson en évoquant ce Président : « Je suis un homme plein d’ambition… je suis le roi de l’illusion… je tourne en rond, je tourne en rond ».
Rien ne change à défaut de résistance des électeurs, le Président à la fois Ponce Pilate et Houdini restera le maître du modèle et d’une, éventuelle, majorité de circonstance aux ordres qui récupèrera tous les partis et tous ceux qui sont ou ont été aux manettes depuis quarante ans.
Les jeux sont faits, rien ne va plus, à nous de jouer désormais, dans un an peut-être…".
Jean Marc PONELLE
Député suppléant de la 1ère circonscription de l’Yonne