De l’émotion. A fleur de peau. Il s’agace quelque peu en tapotant sur les micros, placés devant lui durant plusieurs secondes. La pendule de l’hémicycle du Conseil départemental de l’Yonne indique l’heure, il est 10h22. Obtenant 34 voix contre 7 à son adversaire, le représentant de l’opposition, Yves VECTEN, le président par intérim de la vénérable institution Grégory DORTE valide de manière élective son mandat, succédant ainsi au regretté Patrick GENDRAUD, dont il était très proche, dans le fauteuil de président de l’exécutif. Son seul mot d’ordre : se mettre au travail en se relevant les manches…
AUXERRE : C’est fait ! Le Conseil départemental de l’Yonne a désigné son nouveau président, lors de la session accueillie en cette matinée du vendredi 31 janvier à la Pyramide, siège de l’assemblée représentative. Les quarante-deux élus en présence – seulement deux manquaient à l’appel mais avaient donné procuration - ont pu exprimer leur choix dans cette joute électorale interne qui opposait in fine seulement deux candidats : le représentant de la majorité de la droite, du centre et des indépendants, le maire de Pont-sur-Yonne, Grégory DORTE – il officiait depuis le retrait aux affaires de Patrick GENDRAUD en qualité de président par intérim – et celui du groupe de l’opposition, Yves VECTEN, maire d’Escamps.
Une pirouette de dernière minute mit fin au suspense annoncé par voie de presse ces jours derniers avec la possible candidature de l’ancien député de la deuxième circonscription et ex-président du Département, André VILLIERS. Celui-ci finalement expliqua dans une brève intervention sa décision de ne pas affronter un autre candidat de la majorité départementale, faisant preuve de sagesse de l’avis des autres élus de l’Yonne, en se retirant et en soutenant l’initiative logique du maire de Pont-sur-Yonne.
Un score net et clair, sans appel !
Quant à la candidature d’Yves VECTEN – il devait in fine récolter les six voix habituelles de l’opposition plus une, ce que ne manqua pas de saluer la conseillère Frédérique COLAS avec un zeste d’humour ! -, elle se justifiait par principe démocratique afin de faire entendre la voix de l’opposition. Sans autre prétention, visiblement puisque Yves VECTEN ne se lança nullement dans un discours programmatique pour l’avenir du territoire.
En l’espace de deux heures à peine, la chose fut donc entendue au terme de ce scrutin sans réelle surprise. Il fut conforté par l’implacable décompte monocorde des bulletins tirés de l’urne par le tandem Frédérique COLAS et Michel DUCROUX, à la manœuvre en qualité d’assesseurs, un décompte évidemment favorable à Grégory DORTE après vérification du pointage. Le score est sans appel : 34 voix pour le premier vice-président de l’exécutif, devenu président intérimaire, contre sept obtenus par le candidat de l’opposition. On notera un bulletin blanc, tombé là par hasard ?!
Entre émotion et remerciements, les premiers mots du président élu
Appelé par Colette LERMAN qui procédait au bon déroulé de cette élection « présidentielle » départementale, Grégory DORTE se rendit sur l’estrade pour y siéger à sa place de président. Il devait y prononcer ses premiers mots de nouvel élu. Non sans émotivité…
« J’ai une pensée pour plusieurs personnes, dit-il après les remerciements d’usage à l’ensemble de ces collègues votants. Un blanc. Et des larmes qui embuent petit à petit les yeux du nouveau président. « J’ai une pensée pour mon père. C’était un être extraordinaire… ». Les sanglots s’étouffent à peine dans la voix avant que l’orateur ne reprenne le fil de ses commentaires : « il m’a apporté les valeurs de la loyauté et de la droiture… ». Puis, un silence lourd qui s’en suivit. « Il est parti trop tôt… ». Puis, ce sera le souvenir de son oncle et de sa mère. « Elle m’a inculquée la patience… ». La famille, ensuite. Avant que le président n’évoque son épouse. « Elle est la bonté incarnée, elle m’a appris la bienveillance et la tempérance… ». Enfin, Grégory DORTE ne put conclure ce préambule personnel, à chaud, sans évoquer la mémoire de son mentor en politique, le regretté Patrick GENDRAUD, son prédécesseur disparu le 01er janvier dernier.
Puis, s’adressant à André VILLIERS – il le remerciera au passage -, Grégory DORTE eut cette petite phrase énigmatique : « la politique me surprendra toujours, mais je vais faire mes armes… ».
Bien sûr, les premiers mots de l’heureux impétrant se rapportèrent aussi au budget du Conseil départemental dans un contexte conjoncturel et économique complexe à plus d’un titre.
« Il nous faut maintenir notre tissu social, sportif et culturel sans oublier toutes ces associations que nous devons soutenir absolument, elles font le ciment de notre société. Elles permettent de conserver la concorde dans notre pays qui est fortement bousculé et qui en a beaucoup besoin… ».
Grégory DORTE invita ses collègues à relever les manches et à se remettre très vite au travail.
« Les défis à relever sont importants ! ». Avant de redéfinir le rôle de ce département, outil de proximité permettant de lutter contre les extrêmes qui peuvent attirer les sirènes de nos concitoyens. Le tout couronné par un tonnerre d’applaudissements.
Thierry BRET
C’est un exercice oral qu’il affectionne tout particulièrement. Il s’y plie avec entrain et facilité depuis plus de deux ans, étant toujours en poste dans ce département de l’Yonne qu’il connaît désormais comme le fond de sa poche. Entre ruralité et vie sportive, caractéristiques viticoles et autres richesses patrimoniales. Devant un parterre très représentatif de la vie institutionnelle, économique et politique de notre territoire, le préfet de l’Yonne Pascal JAN a profité de la séance traditionnelle des vœux il y a peu pour brosser le bilan 2024, vu de la lorgnette de l’Etat à travers ses diverses actions menées sur le terrain, et de rappeler les priorités qui feront le sel de 2025, autour de l’attractivité et de la proximité…
AUXERRE : Le rendez-vous représente toujours l’un des points d’orgue de cette longue série de vœux qui noircissent les agendas des uns et des autres, chaque année sur la période de janvier. Un vaste programme relationnel et parfois de gourmandise – la dégustation des fameuses galettes afin de respecter la tradition d’une Epiphanie qui se prolongerait sur un délai de trente jours ! -, où il est bon de promener sa silhouette, afin d’y saluer ses partenaires qu’ils soient acteurs de la chose publique ou de l’entrepreneuriat. Quand, ce ne sont pas les cercles culturels et sportifs qui s’en mêlent…
Bref, et parmi le saint des saints de ces « mondanités républicaines » conviviales et sympathiques à vivre et qui monopolisent l’actualité de ce mois de janvier, participer à la cérémonie des vœux accueillie sous les ors de la préfecture, avec le représentant de l’Etat en personne qui tire les enseignements de l’exercice antérieur écoulé avant de se lancer dans un exercice prospectiviste pour les douze prochains mois à venir, reste incontestablement le nec plus ultra où il est impératif de se rendre !
Aussi, ne devait-on pas être surpris de voir que l’assistance était nombreuse dans les salons de la préfecture auxerroise, un soir de fin de semaine, dès la nuit tombée. D’une part, le panorama de la capitale de l’Yonne illuminée par les reflets des lampadaires sur la rivière demeure exceptionnel depuis les vitres du premier étage de l’édifice préfectoral. D’autre part, il est toujours primordial de tâter le pouls de notre territoire par l’analyse détaillée et pertinente qu’en fait le haut fonctionnaire de l’Etat. Et à ce titre-là, Pascal JAN qui présidait ainsi sa troisième cérémonie des vœux en terre icaunaise fut plutôt prolixe en la matière lors de son intervention, devant durer près de trente minutes !
Une intervention dans les règles de l’art, sans aucun temps mort au niveau du contenu informatif. Avec deux leitmotivs récurrents dans les propos du représentant préfectoral : l’attractivité et la proximité. Comme si l’une ne pouvait se passer de l’autre. Une dualité légitime expliquant la politique de l’Etat et ses déclinaisons territoriales.
Préparer l’Yonne à relever les défis de demain
Dès le préambule de son discours, Pascal JAN mit la barre sur le versant de l’émotion. Saluant la mémoire d’un humaniste, doué de fortes convictions et attentif aux autres, le regretté président du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD, décédé le 01er janvier. Puis, il rappela le rôle de l’Etat dans une formule liminaire : « nous sommes là pour vous accompagner dans la concrétisation de tous vos projets, toujours plus nombreux et ambitieux…mais pour l’Etat, toujours plus coûteux ! ».
Quelques rires fusèrent parmi l’assistance. Le ton était donné. Pauline GIRARDOT, secrétaire générale de la préfecture et sous-préfète d’Auxerre ainsi que Sébastien HENNON, sous-préfet d’Avallon, présents à cette cérémonie, furent également plébiscités par le préfet pour leur implication sans borne auprès des habitants de ce territoire. Une implication qui s’effectue pour le dernier « sous mode costume ou en jogging, ce qui parfois surprend les élus ! ». Sans omettre Carole DABRIGEON, la nouvelle sous-préfète de l’arrondissement de Sens, absente lors de la soirée.
De l’année 2024, Pascal JAN retiendra qu’elle fut exceptionnelle par la tenue de certains évènements, « au niveau de l’engagement collectif ». Il citera naturellement le fameux relais de la flamme olympique sur notre territoire le 11 juillet dernier, mais aussi des actions plus diffuses mais nécessaires pour l’amélioration de la vie quotidienne en matière de transition écologique. « Leur point commun est d’être couronner de succès, devait-il souligner, parce que ce fut le fruit d’une collaboration intelligente, efficace et sincère entre Etat et les élus, partenaires… ».
La résilience et l’aptitude à faire face dans la gestion des crises furent en vue cette année notamment sur un sujet particulièrement à cœur pour le préfet de l’Yonne : la lutte contre la cybercriminalité.
« Des exercices pilote, innovants, proposés en complément de l’offre de diagnostic et de conseils offerte par la gendarmerie nationale y ont fortement contribué, expliqua Pascal JAN, 2025 se poursuivra sur cette lancée afin de préparer l’Yonne aux défis nouveaux, insuffisamment pris en considération par les uns ou par les autres… ».
En matière de gestion de crise, l’orateur rappela la qualité de la collaboration entre les services municipaux et les services de sécurité civile, en faisant aux allusions aux inondations du printemps dernier.
La sécurité des citoyens, l’un des grands chantiers de 2025
Autres sources de fierté dans cet inventaire à la Prévert des résultats obtenus l’an passé : tout d’abord, l’opération « Grand Site de Vézelay », un formidable vecteur de la dynamique touristique, économique et culturelle de notre territoire. Un projet mené tambour battant depuis trois ans par les services de l’Etat et du Conseil départemental. Le dossier de labellisation sera prochainement déposé avec ses trois axes majeurs : la préservation de la qualité paysagère et environnementale, la découverte de l’esprit des lieux, et le développement local. Ensuite, le préfet citera le projet de la déviation sud d’Auxerre, la LISA. « C’est un projet structurant qui va renforcer l’attractivité de l’Auxerrois… ».
En poste dans l’Yonne depuis bientôt trois ans – ce sera effectif en avril prochain à moins que…-, Pascal JAN reste sur une ligne stratégique très claire pour le développement de ce département bourguignon, qui puise ses références sur deux termes : l’attractivité et la proximité. « Chacun de vous se retrouve derrière ces mots… ». Des mots qu’il est bon de conjuguer ensemble dans le respect de l’engagement écologique.
« Pour y parvenir, renchérit l’interlocuteur, il faut s’appuyer sur la méthode, l’efficacité recherchée et le rendu compte de l’action de l’Etat. La proximité se traduit par le renforcement de la présence de l’Etat sur le terrain pour rapprocher les services publics des citoyens. En 2025, nous évaluerons systématiquement les actions menées afin de répondre aux attentes de la population… ».
Il fait référence ensuite aux espaces France Services dont le maillage garantit une présence étatique auprès de tous les usagers du territoire. « La couverture utile de notre département est réalisée, constate Pascal JAN, sachant que des compléments de service pourraient voir le jour même si les administrés en sont satisfaits, on pourrait y associer les services de la Banque de France à l’avenir là où dans certains secteurs il y a des entreprises… ».
Quant à la mise en œuvre de la restauration de la sécurité au quotidien, le préfet en fera allusion, bien évidemment dans ses propos. « La baisse marquée des atteintes aux biens, la stabilisation des atteintes à l’intégrité physique des personnes ou encore la diminution de l’insécurité routière avec des mesures chocs comme la mise en fourrière systématique des véhicules qui ont commis de lourdes infractions – de 62 cas constatés de mise en fourrière à sa prise de fonction en avril 2022 à 1 083 à date ! -, sont des signes extrêmement encourageants ! ».
Et le préfet de rajouter que ses services feront encore mieux en 2025 ! Afin que la peur change enfin de camp ?
L’Etat, un partenaire engagé et fiable pour porter les projets
Un chapitre s’ouvrit ensuite sur le SDIS et ses représentants, les soldats du feu ! « Ils sont là au bon moment et au bon endroit ! Cela suppose des nombreux personnels volontaires avec des efforts qui ont été pris en ce sens avec les collectivités territoriales dans le cadre de la politique du volontariat. Y compris vers les entreprises… ».
Une proximité qui se traduit par l’accompagnement des collectivités publiques et des entreprises dans la réalisation de leurs projets. Soit l’attractivité du territoire. « Je le maintiens et je vais même l’accentuer en 2025 ! ».
L’action de l’Etat ne se limitant pas à l’instruction des dossiers et à la vérification de leur conformité réglementaire !
« En 2025, nous souhaitons aller encore plus loin dans le soutien et l’accélération des projets, favorables à l’attractivité de notre territoire ». Toutefois, Pascal JAN prévient : « l’attractivité, c’est un mot attrape-tout ! ».
« Pour notre département, elle est rurale. C’est le fondement de la feuille de route France Ruralité lancé en 2024, ce sont chez nous 18 mesures déclinables issues des 96 que comporte le plan national, sur trois axes : travailler, habiter et s’épanouir… ».
Un envol de ce plan France Ruralité est attendu cette année avec des actions menées qui soient palpables par les citoyens. Des indicateurs de performance prendront régulièrement le pouls de ces actions devant satisfaire in fine les administrés.
Quant à l’attractivité économique, industrielle et culturelle, le préfet en fera mention dans sa longue allocution. Avec l’aide de tous les acteurs institutionnels, facilitant les financements et en s’appuyant sur les programmes Territoires d’industrie ou France 2030. Le tout est aussi de favoriser la réindustrialisation de l’Yonne. Clin d’œil du préfet à Frédéric ROURE, le dirigeant de la société « GEOCHANVRE » à Lézinnes, une entité qui a su innover et doit trouver son marché. Mais aussi, la MANA à Champignelles ou à la Fondation SCHNEIDER dans le cadre du projet de réhabilitation du domaine de l’abbaye de Pontigny furent également cités par l’orateur. « Ces projets illustrent parfaitement la dynamique attractive de l’Yonne ! ».
D’ailleurs, face à ces belles initiatives profitables à notre département, Pascal JAN n’a pas hésité à affirmer qu’il veillera à ce que « l’Etat demeure un partenaire fiable et engagé à leur côté… ».
La confiance dans les atouts du département
Quant aux filières agricoles et viticoles qui font face à de multiples soubresauts, le son de cloche sera identique : « ce sont des chefs d’entreprise, nous devons les soutenir et être à leur écoute, en déclinant certaines actions en travaillant avec les organisations syndicales. Nous le faisons depuis plusieurs années au nom du dialogue et de la compréhension. Il nous faut prendre aussi selon les circonstances des mesures fortes comme en 2024 avec le Fonds d’urgence mobilisé pour un soutien national totalisant 270 millions d’euros, aux versements anticipées des aides de la PAC ou encore au dégrèvement de la taxe foncière avec une exonération notable de 80 %, ce qui fut unique en France pour la viticulture biologique… ».
Des efforts qui seront maintenus au cours de ces douze prochains mois. Faire gagner du temps aux agriculteurs et simplifier leur existence sera mis en place autour d’un nouveau système de contrôle.
Reste l’attractivité inhérente à la transition écologique. Elle s’inscrit également parmi les préoccupations essentielles de la préfecture. « Elle sera traduite dans des actions concrètes, ajoutera Pascal JAN, y compris avec les acteurs privés. Mieux se nourrir est une nécessité avec les plans alimentaires territoriaux (PAT), indispensables pour préserver la santé publique et un accompagnement des filières agricoles… ».
Avant de conclure, Pascal JAN identifiera encore deux clés essentielles, enjeux de notre territoire : les mobilités sur lesquelles les EPCI et les communes jouent un rôle majeur et la rénovation énergétique. Sur ce point, le préfet se satisfait de la signature de la convention récente avec l’ANAH (Pacte Territorial) devant encourager différentes actions immobilières.
« Je compte sur toutes les forces vives du territoire, conclura Pascal JAN, et votre engagement pour optimiser le rayonnement de l’Yonne. J’ai confiance en vous comme dans les atouts de ce territoire… ».
Alors, ont-ils été rassurés les élus et représentants du milieu économique à l’issue de cette cérémonie ? En tout cas, ils savent qu’ils ne seront pas seuls pour relever les défis conjoncturels se présentant à eux : les services de l’Etat continueront à travailler avec volontarisme et souci de résultats pour les aider dans leur quotidien. Foi de Pascal JAN !
Thierry BRET
Elle a même poussé le luxe de venir sur place avec les croissants, chouquettes et autres gougères ! Il est vrai que cette dernière gourmandise bien de chez nous fait partie des spécialités dont elle vante le goût incomparable parmi les cénacles parisiens qu’elle fréquente avec son étiquette de parlementaire, mais aussi en qualité de présidente d’une fameuse association. Mais, aujourd’hui, elle a fait fi de ses préférences culinaires pour venir en soutien du monde agricole, celui représenté par la Coordination Rurale qui proteste dans le froid à Auxerre…
AUXERRE : Elle ne craint pas le froid, la députée de la deuxième circonscription de l’Yonne ! Une paire de gants noirs lui protégeant les mains, un foulard aux coloris chatoyants lui couvrant le cou et un chaud manteau rouge lui permettant de braver gaillardement les températures quasi polaires de ce petit matin blême et incertain du début de semaine, et voilà Sophie-Laurence ROY sur le pied de guerre, rue du Temple – tiens, tiens, mais ce n’est pas vraiment sa circonscription ! -, pour encourager la poignée de manifestants du monde agricole qui remettent le couvert contre l’Etat afin d’obtenir enfin quelque chose !
Sur le pont des revendications dès 08 heures du matin par une telle froidure, il ne fallait pas oublier de se réchauffer près d’un brasero flamboyant, d’ingurgiter un salvateur café chaud et de reprendre des calories au passage en se sustentant des viennoiseries en provenance d’un boulanger-pâtissier artisanal amenées par l’élue de l’Yonne. De quoi joindre l’utile à l’agréable, non ?! Et de faire, pourquoi pas, une publicité indirecte aux célèbres gougères que la parlementaire encense dès qu’elle en a l’opportunité ?!
Plus sérieusement, Sophie-Laurence ROY voulait soutenir les représentants de la Coordination Rurale, au cours de leur matinée de protestation – ils avaient coupé l’entrée de la Rue du Temple avec tracteurs à l’appui – afin de faire entendre leur voix. Auprès des élus, de l’Etat et des institutionnels mais aussi de la population frigorifiée.
« Rien n’a été fait pour les agriculteurs… »
« Ma présence à leur côté s’imposait car la Coordination Rurale est composée de professionnels qui possèdent des exploitations à dimension humaine, souligna la députée de l’Yonne, ce sont un peu les TPE et PME de la filière agricole. Ce sont aussi ceux que l’on ignore le plus dans la corporation parce que leur siège social national ne se situe pas à trois pas des bureaux des ministres ! ».
Puis, soudain, une vive explosion, non loin de là ! Temps mort dans la conversation, interrompue du fait du tir d’un effaroucheur servant d’ordinaire à effrayer les oiseaux dans les champs !
« Les agriculteurs de la Coordination Rurale représentent exactement la typologie de Français pour lesquels je me suis investie en politique, ajoute-t-elle une fois la surprise du bruit passée, en me présentant aux dernières législatives… ».
Analysant le contexte de cette crise agricole qui perdure depuis un an, Sophie-Laurence ROY est à la fois catégorique et ironique : « c’est simple, en un an, la France a eu quatre Premiers ministres, quatre ministres de l’Agriculture et tous n’ont rien fait ! C’est une honte ! Cela traduit le comportement de la gouvernance macroniste qui ne sait faire qu’une seule chose, « je parle, je parle, je parle… » ! ».
Une banderille que la parlementaire décoche avec le sourire, après avoir goûté furtivement à l’un de ses croissants.
« J’ose espérer que cette fois-ci avec ce gouvernement dirigé par un Premier ministre qui a eu le job de sa vie, les agriculteurs ne seront pas seulement écouté mais qu’ils obtiendront enfin le fruit de mesures prises dans l’intérêt des Français… ».
Une éleveuse plus visitée par le loup que par les ministres !
Parmi ces mesures indispensables, l’élue de l’Yonne cite la disparition des normes excessives imposées par l’Europe. Une Europe qui, selon elle, depuis Bruxelles et Strasbourg décident de tout pour le monde entier.
Sa présence à Auxerre, hors de sa circonscription, Sophie-Laurence ROY l’argumente volontiers : « il y a des agriculteurs qui viennent de ma circonscription et que je voulais soutenir ! ».
Des professionnels de la filière que l’élue, lors de sa courte campagne d’environ trois semaines seulement – le laps de temps minimum laissé par l’Etat lors des législatives de l’été dernier – avait pris soin de rencontrer à plusieurs occasions. Notamment Laurence BODIN, éleveuse dans la partie orientale de notre territoire : « son exploitation est beaucoup plus visitée par les loups que par les ministres ! ».
Un message que Sophie-Laurence ROY n’a eu de cesse de marteler en discutant avec la vingtaine de manifestants refroidis par les conditions météo : « je suis là pour défendre la France des territoires, et pas celle des élites parisiennes et de Bruxelles qui prétendent mieux savoir ce qui convient aux autres ! C’est vrai pour le domaine de l’agriculture, ça l’est tout autant pour le secteur de la santé… ».
La pensionnaire du Palais Bourbon a adressé, par ailleurs, il y a quelques jours une lettre explicative au ministère concerné, à propos de la non-nomination d’un médecin généraliste, originaire du Venezuela à Tanlay.
« Je n’ai toujours pas eu de réponse, constate-t-elle avec un brin d’amertume, mon collaborateur parisien a pour mission de harceler le cabinet du ministre de la Santé parce que je ne vais m’arrêter à l’envoi d’une seule lettre ! Je veux rencontrer le ministre. Parce que l’accès aux soins est prioritaire dans notre territoire… ».
Une ultime bouchée de croissant avalée, avant de saluer les protestataires du monde agricole et revoilà partie la « dame au manteau rouge » en direction de la capitale pour une nouvelle session dans l’hémicycle.
Une nouvelle réunion de travail avec l’audition de Pierre MOSCOVICI, président de la Cour des Comptes, l’attend d’ici quelques heures : « j’aimerai quand même qu’il nous explique pourquoi le gouvernement a pu se tromper à ce point dans ses évaluations budgétaires ! Et que l’on comprenne les véritables origines de cette dette abyssale… ».
Pas sûr qu’elle obtienne les réponses à sa question !
Thierry BRET
Particulièrement humain et profondément chaleureux. C’est en ces termes élogieux que l’on pourrait qualifier le discours prononcé par le président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de l’Yonne (CPME), Didier BARJOT, lors de la traditionnelle cérémonie des vœux à laquelle ont assisté les adhérents du syndicat patronal en attente du successeur de François ASSELIN, au plan national – ce sera ce mardi 21 janvier -, dans les celliers de la préfecture à Auxerre. Des vœux partagés avec les représentants de la Fédération Française du Bâtiment et de son antenne départementale…
AUXERRE: Une assistance nombreuse. Une centaine de personnes, voire un peu plus, bénéficiant de ce cadre architectural de très belle facture que sont les celliers de l’hôtel de la préfecture auxerrois. Un bâtiment copartagé avec le Conseil départemental de l’Yonne qui y accueille son siège et les bureaux de son président. Une pensée furtive pour feu Patrick GENDRAUD, trop tôt disparu et que l’on regrette déjà. Un personnage clé de la vie politique départementale qui avait fait de l’attractivité économique l’une de ses priorités. A l’instar du préfet Pascal JAN, représentant de l’Etat.
L’attractivité économique ? Forcément, il en sera question dans l’exercice du jour – du soir devrait-on dire ! – avec cette séance de vœux, sise en ces murs, en présence de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de l’Yonne) et son alter ego, dans la branche du bâtiment, la FFB 89, la Fédération Française du Bâtiment, en mode icaunaise, avec son représentant, Cyril CHARETIE, qui réitérera l’exercice d’ici quelques jours lors de la cérémonie des vœux regroupant l’UIMM, le MEDEF et la Maison de l’Entreprise. Ce sera le 23 janvier à partir de 18h30, avec la bénédiction de l’éditorialiste, Christophe BARBIER ! Nous reviendrons donc d’ici quelques jours sur les propos du président de la FFB 89…
La santé mentale et la pression vécue par les dirigeants : les priorités
Mais, attardons-nous davantage sur les messages forts qu’aura adressé à ses fidèles adhérents, le président de cette Confédération des Petites et Moyennes Entreprises au cœur de l’actualité. Demain, sera connu en effet le successeur du charismatique et médiatique François ASSELIN qui passera le relais au niveau hexagonal. Une passation des pouvoirs qui se fera dans les valeurs et les objectifs qui sont chers à la grande maison du syndicalisme patronal, comme le stipulera dans son discours un Didier BARJOT, à l’aise avec la fonction dont il a hérité voilà maintenant un an.
Un président départemental qui a parmi ses grands sujets de préoccupation actuels l’isolement des chefs d’entreprise, confrontés parfois à eux-mêmes, et à leur problématique de santé mentale.
« D’ici peu, insistera-t-il, l’Yonne pourra proposer le dispositif « Casque Bleu » - on se croirait presque en présence avec les forces d’interposition de l’ONU ! – sous l’impulsion de la CPME 89. Ce système va regrouper de nombreux partenaires de tout horizon et permettre à un chef d’entreprise d’être accompagné tant au niveau administratif que psychologique lorsqu’il rencontre des difficultés… ».
On n’en saura pas davantage sur le dispositif, malheureusement. Mais, une chose est sûre : grâce à ce « Casque Bleu », la CPME de l’Yonne devrait répondre à des priorités dans les semaines à venir. Supprimer en réduisant la pression qui s’accentue sur les dirigeants de sociétés.
Autre item qui interpelle tout particulièrement le responsable de la CPME de l’Yonne, l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment dans le domaine de l’emploi.
« En tant qu’employeurs, il est de notre devoir de promouvoir l’équité et de garantir des opportunités égales et de garantir la diversité… ».
Un discours qui prendra vite l’apparence de celui de politique générale que distillerait le président en pensant à la nouvelle année et à ses perspectives.
La présence de la CPME dans les grandes instances et organisations
« En 2025, nous souhaitons – il y ajoute volontiers son équipe qui travaille à ses côtés – également renforcer l’information et la formation pour nos adhérents, poursuit l’orateur au pupitre posé dans l’un des angles de cette salle emblématique quant à son esthétique patrimoniale, mais toujours aussi difficile à sonoriser, il nous faut aussi consolider les liens entre les membres de notre structure, tout en développant des évènementiels avec nos partenaires dont je remercie la présence… ».
Et de se référer aux représentants du groupe VYV, de la Banque Populaire de Bourgogne-Franche-Comté, de la Caisse d’Epargne du même secteur géographique, de GROUPAMA Paris Val-de-Loire ou encore de la Banque de France.
Naturellement, Didier BARJOT ne put s’empêcher d’évoquer les mandataires de la CPME 89. « Ce sont des chefs d’entreprise qui, bénévolement, donnent de leur temps pour représenter leurs homologues et leurs intérêts. Aujourd’hui, nous avons des représentants dans toutes les grandes instances et organisations comme les prud’hommes, le Tribunal de Commerce, l’AIST médecine du travail, la Caisse des Allocations Familiales (CAF), l’URSSAF ou la CPAM, la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie… ».
Une fierté, non feinte chez l’intervenant du jour. Preuve que la CPME est devenue au fil du temps un acteur incontournable du développement économique local.
« Cette année, continua Didier BARJOT, nous porteront haut et fort la voix des entrepreneurs auprès des institutions locales, des collectivités, et des partenaires sociaux… ».
Le CIFA d’Auxerre doit rester sous pavillon départemental !
A cet instant précis de son allocution, le président du syndicat patronal souligna l’importance du CIFA de l’Yonne, implanté à Auxerre. « Ce centre de formation d’excellence doit impérativement rester dans le giron départemental…Nous travaillons aussi avec les établissements qui proposent des formations post-bac et en alternance qui sont en lien avec les entreprises de notre territoire et de nos adhérents… ».
Une phrase, lourde de sens, pour le responsable de la CPME ; démontrant ainsi avec ses propos qu’il est crucial que les décisions politiques tiennent compte de la réalité du terrain et des besoins spécifiques des petites et moyennes entreprises implantées sur le territoire.
« Il est grand temps de regarder l’avenir, clama Didier BARJOT, et faire que cette année 2025 soit celle de la concrétisation des projets et chantiers initiés en 2024… ».
Quant aux rendez-vous habituels, ils se prolongeront au cours des douze prochains mois. On pense, notamment, à ce fameux « Pôle Femmes » de la CPME qui a su faire ses preuves dès sa création. Ou encore les traditionnels « Bistros PME », avec de nouvelles dates à découvrir bientôt.
Bref, on l’aura compris : 2025 devrait être l’année de la solidarité entrepreneuriale parmi cette communauté de chefs d’entreprise qui développe de plus en plus de synergies et de collaborations. La vraie force d’un réseau, en somme !
En savoir plus :
L’équipe qui entoure le président Didier BARJOT sur la photographie se compose de Peggy PRINCE, secrétaire de l'association, Emma REMY, présidente de la section Service, Ghislaine MOREAU, présidente section Commerce, Philippe SERRANO, trésorier et Sophie BILLON, chargée de développement. Il manque Karim BOUCHROU, le président de la section industrie et le responsable de la section artisanat.
Thierry BRET
Le Syndicat Départemental d'Energies de l'Yonne s’est donné pour ambition il y a dix ans d’accompagner les communes du département dans leur transition énergétique. Pari tenu et reconnu, à voir les nombreux maires et autres élus, présents à la cérémonie des vœux, jeudi soir à Beines. L’occasion pour son emblématique président de dresser un bilan des actions menées et des perspectives à l’aube de l’année nouvelle.
BEINES : C’est par une minute de silence à la mémoire des élus et collègues disparus qu’a débuté la soirée, avec une pensée particulière pour le président du Conseil départemental, Patrick GENDRAUD, « un homme de bonté, de gentillesse, un véritable humain comme on aime en rencontrer », comme l’a rappelé Jean-Noël LOURY, président du SDEY. L’occasion aussi de saluer le maire d’Irancy, Stéphane PODOR, dont on avait appris la disparition en début de matinée, après un long et dur combat contre la maladie.
Entré dans sa onzième année d’existence, le SDEY (Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne) est devenu au fil des années un partenaire privilégié de toutes les communes du département. Au fil de l’évolution des technologies, la demande se fait croissante, notamment pour le passage en LED de l’éclairage public, source d’économies d’énergies non négligeables dans le budget de fonctionnement d’une municipalité. Autre volet des missions que s’est donné le syndicat : la réduction de la facture énergétique sur les bâtiments existants ou en projet. Un accompagnement qui concerne aujourd’hui 160 communes du territoire, avec cette annonce à l’attention des 43 bourgs en attente d’intervention : le recrutement d’un cinquième conseiller en économie d’énergie, venu rejoindre l’équipe existante.
La pose d’ombrières sur le parking du SDEY en 2025
Les ambitions pour 2025 sont multiples, à commencer par la poursuite des investissements sur les réseaux électriques : « c’est un devoir régalien de le faire et de continuer à travailler avec ENEDIS en partenariat intelligent pour renforcer et sécuriser noter réseau ». Des propos sans nul doute appréciés par son directeur, Gérald FREGUIN, aujourd’hui sur le départ, pour une fonction similaire dans la Nièvre, présent à la soirée et accompagné pour l’occasion de son successeur, François TILLOUS.
Concernant les rénovations globales de l’éclairage public pour les communes s’étant manifestées avant septembre 2023, le président du SDEY l’assure : « on ne pourra pas tout faire, mais l’on s’engage à ce que ce soit fait pour celles que nous avons en portefeuille, d’ici la fin du mandat ». Montrer l’exemple en matière d’autoconsommation collective, c’est ce à quoi s’attache le syndicat d’énergie qui l’an passé, a installé sur son bâtiment de l’avenue Foch à Auxerre, des panneaux solaires garants d’une diminution de sa facture électrique. Avec en projet, dès cette année, « de poser des ombrières sur notre parking afin de produire plus et mettre des batteries pour stocker l’énergie et la réinjecter au bon moment ».
Une installation que les élus seront amenés à venir visiter le moment venu. A noter qu’un nouvel ingénieur en la personne de Rémi COQUILLÉ a été recruté au sein du service « Optimisation énergétique », dirigé par Aurélie ROSSIGNOL et qu’il se tient à disposition de tous pour les accompagner dans leur projet.
L’avenir des bornes de 25 et 50 kg à l’étude…
Quid du parc de bornes de recharge pour véhicules électriques ? L’Yonne était en 2024 l’un des départements français les mieux dotés en la matière, avec une borne pour sept véhicules. Mais les habitudes des « électromobiles » ont aujourd’hui changé, les recharges s’effectuant désormais le plus souvent à domicile ou pour les longs trajets, sur des bornes plus rapides de 150 à 300 kg, gourmandes en énergie : « est-ce qu’on les remplacera ? J’aurais tendance à dire non, il n’y a plus d’intérêt maintenant, nous ne pouvons pas lutter contre cette évolution, ce n’est pas notre rôle… ».
D’autant que le déficit avoisine aujourd’hui les 700 000 euros. Plusieurs pistes sont à l’étude concernant ces bornes de 25 et 50 kg devenues obsolètes : les céder à un partenaire privé, se rapprocher d’une structure existante ou de syndicats d’énergies, ou encore, lancer une délégation de service public. La décision sera prise en cours d’année, mais assure Jean-Noël LOURY, « je serai vigilant sur notre maillage départemental afin que la ruralité ne soit pas oubliée… »
Le regrettable abandon par l’ADEME du projet « Hycaunais »
L’avenir se dessine au présent, c’est bien connu ! Pour preuve, ce renouvellement de contrat de concession signé avec GRDF, engageant les deux parties pour les trente ans à venir. Au registre des regrets, la mise en suspens du projet « Hycaunais » dans le domaine éolien, prévu faire tourner ces appareils lorsqu’ils n’étaient pas utilisés dans leur fonction première et récupérer l’énergie produite pour en faire de l’hydrogène, une fois passée dans un électrolyseur.
Mêlé à du gaz carbonique, issu de centres d’enfouissement et à une bactérie, cela aurait permis de produire du méthane de synthèse, énergie propre, propice à alimenter les réseaux de gaz : « on devait appuyer sur le bouton en septembre dernier, mais en mai, on a reçu un courrier de l’ADEME nous informant qu’elle arrêtait tout et qu’elle fléchait son argent ailleurs ! Un tel gâchis, c’est vraiment dommage ! D’autant qu’il aurait suffi de douze ou treize centres de ce type pour rentabiliser l’affaire… ».
Un challenge d’autant plus facile à tenir que le projet était à vocation européenne. La SEM Yonne Energie peut toutefois s’enorgueillir d’autres projets innovants, à l’image des ombrières photovoltaïques de Villeneuve-la-Guyard, menés en collaboration avec le maire de la commune, Dominique BOURREAU, ou bien encore sa participation au projet éolien des Hauts de l’Armançon, « jouant ainsi son rôle d’opérateur économique en s’associant à un stade relativement précoce du projet et en prenant donc un véritable risque industriel aux côtés du développeur privé sélectionné par les communes de Nuits, Aisy et Cry-sur-Armançon ».
La distribution de récompenses en guise de final
C’est une commune endeuillée par la disparition de son maire le matin même qui a été mise à l’honneur en fin de réunion, en recevant des mains de Jean-Noël LOURY et d’Aurélie ROSSIGNOL, un chèque de 8 534 euros dans le cadre du programme « ACTEE » de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies (FNCCR), à laquelle adhère le syndicat d’énergie de l’Yonne.
Programme qui a pour objectif d’apporter un concours financier aux collectivités ayant mis en place un plan d’économie d’énergie pour la gestion de leur patrimoine. En l’occurrence, la rénovation de la salle des fêtes d’Irancy, passée en basse consommation, occasionnant une économie non substantielle explique cet adjoint : « là où l’on consommait 2 200 litres de fuel pour chauffer six fois par an et une dépense de 2 300 euros, cela nous revient désormais à 600 euros avec des pellets, pour un chauffage à l’année... ».
Autre acteur du « paysage énergétique » icaunais mis à l’honneur vendredi, Gérald FREGUIN, ancien directeur territorial d’ENEDIS, parti prendre ses fonctions dans la Nièvre. Il a reçu pour l’occasion un trophée né de l’imagination et du talent de l’artiste jurassienne Nacéra KAINOU. Trophée réalisé à partir de matériaux recyclés bien sûr, en l’occurrence, des isolateurs électriques !
Dominique BERNERD