Il s’en amuserait presque en affichant un sourire complice ! Trois ans et huit mois de présence vécus dans ce cadre propice à la réflexion et à l’action. Le vaste bureau du préfet de l’Yonne. La vue sur la rivière et les coteaux avoisinants y est imprenable. Un espace de travail très cosy où le représentant de l’Etat multiplie les rendez-vous avec des interlocuteurs venant des sphères institutionnelles, économiques, politiques et associatives. Médiatiques, aussi ! D’où cet entretien, long de plus de deux heures, où il est agréable de refaire le monde (et l’Yonne) sans trop se préoccuper de la montre…
AUXERRE : On aurait presque l’embarras du choix lorsque l’on est reçu chez le représentant de l’Etat, dans le cadre d’un entretien en mode face-à-face ! D’un côté dans l’immense pièce, sur la gauche, il y a la vaste table rectangulaire. L’idéal pour recevoir une douzaine de personnes devant débattre d’une thématique particulière. L’endroit est souvent privilégié par l’hôte de ce lieu pour y tenir ses conférences de presse. Au centre, tout en profitant de cet horizon qui s’ouvre vers les vignobles lointains, trônent des fauteuils et un canapé cuir de belle qualité. L’assise y est confortable, façon cocooning. L’idéal pour les conversations plus abouties et les discussions un peu moins cérémoniales. Certes, à l’autre bout de la pièce, il y a bien le fameux bureau préfectoral à l’épure traditionnelle, avec quelques chaises positionnées juste en face, afin d’inviter les interlocuteurs à se poser. Mais, de l’aveu même de Pascal JAN, préfet de l’Yonne depuis bientôt quatre ans, ce bureau, il ne s’y installe quasiment jamais. Une approche peut-être trop conventionnelle de la fonction ?
Souriant, d’une vêture toujours élégante – le préfet de l’Yonne aime assortir de pochettes colorées dont il a le secret ses costumes ! -, prolixe et jamais à court d’anecdotes, le préfet de l’Yonne aime s’installer dans le fauteuil du coin salon, le plus proche de la fenêtre et de son panorama. La vapoteuse, bien calée entre ses doigts. Une façon peut-être de mieux s’imprégner de cette ville d’Auxerre dont il connaît les moindres facettes depuis bientôt quatre ans. Sa longévité l’amuse. Trois ans et huit mois ! « J’ai intégré le top cinq de la plus grande durée de ce poste, plaisante-t-il, l’avantage, c’est que je vois les projets sur lesquels je travaille avec mes équipes aboutir ! ».
On ne pourra pas en dire autant de certains de ses prédécesseurs qui n’étaient déjà plus là après deux années de prise de fonction dans le département septentrional de la Bourgogne !
L’effet plus de la fourrière dans l’Yonne !
L’ancien recteur d’académie de Martinique et professeur de droit constitutionnel examine son bilan. Les cases se remplissent au fil des mois. Notamment, avec l’un des dossiers qui lui tient le plus à cœur, celui de la sécurité routière. Il n’y a pas si longtemps, notre territoire détenait des records hexagonaux morbides en matière d’accidentologie avec plus de 40 décès survenus sur les routes. Des drames plongeant des familles entières dans les affres de la souffrance…Sans omettre, les blessés, infirmes à vie.
« Aujourd’hui, nous avons réduit le nombre de morts de moitié sur les routes de l’Yonne, précise Pascal JAN, ce n’est pas assez, nous allons continuer les actions de prévention… ».
Le haut fonctionnaire est un homme pragmatique. D’écoute mais d’action. Même s’il doit bousculer un tantinet les codes pour parvenir à ses fins, dans l’intérêt des citoyens et de l’amélioration de leur cadre de vie sur notre territoire. « Je suis un préfet gestionnaire, insiste-t-il, mais pas un préfet qui fonctionne uniquement en mode projets…».
Les énumérer serait bien trop long. Mais, il en cite volontiers quelques-uns, à commencer par le dispositif de mise en fourrière dont il se réjouit pour les contrevenants ayant commis de graves infractions. Depuis la mise en application de cette mesure efficace dans l’Yonne, 1 400 automobilistes en ont eu pour leurs frais !
« Nous sommes le premier département de France à avoir autant immobilisé de véhicules en faute, sur le registre des poids lourds, ajoute-t-il, il faut savoir être visionnaire au niveau de la sécurité routière… ».
Le préfet des bilans et des indicateurs !
Ici, dans le corps préfectoral, le préfet agit comme un vrai « chef d’entreprise », en imprimant la ligne politique avec le concours du secrétaire général et relayé par ses équipes. Par le passé, avec Clémence CHOUTET, partie depuis sous les cieux de l’olympisme version Etat pour préparer les échéances alpestres de 2030, on aura pu le voir à l’œuvre sur des dossiers aussi prégnants que le plan addiction ou le soutien au projet sanitaire du « 1518 ».
L’eau, sur un territoire producteur de vin, intègre également ses priorités. « Il est nécessaire de faire régulièrement de la prévention sur les usages de l’eau, rappelle Pascal JAN, d’autant que la ressource se raréfie. C’est devenu une question cruciale sur nos territoires… ».
Pédagogue – çà, c’est toujours son côté recteur qui sommeille en surface en lui ! -, à l’écoute, Pascal JAN est un partisan de la transparence en matière de chose publique. « Il ne faut pas avoir peur d’être transparent vis-à-vis des autres, répète-t-il. Il est important de rendre public tout ce qui concerne la chose publique. Pour cela, il est nécessaire de produire des bilans et des indicateurs… ».
Des outils dont il use avec dextérité, aux côtés de ses services. Des outils devant s’appliquer sur chaque centimètre carré de ce territoire que ce pur juriste et universitaire, natif de Tours un 13 décembre 1967, aura appris à connaître avec beaucoup de détermination et de volonté, en bon sagittaire du troisième décan qu’il est !
« Je ne suis pas le préfet d’Auxerre mais bel et bien celui de l’Yonne, souligne notre personnage au regard bleu vert, parfois perçant, je multiplie les déplacements partout où le représentant de l’Etat doit être présent. Soit une centaine de visites organisées en entreprises ; autant de visites auprès des maires dans leurs communes ou des intercommunalités… ».
Des cycles qui reviennent à rythme soutenu chaque année où comme à Gurgy, il y a plusieurs mois, le préfet s’était immergé auprès de tous les acteurs fondamentaux de la commune afin d’y prendre le pouls des avis et doléances. Un reflet de la participation citoyenne, et pas uniquement dans le domaine de la sécurité des communes. Y avaient été abordés pléthore de thématiques, devant ensuite engendrer le travail des services de l’Etat…

La notion relationnelle de « l’aller vers » : sa priorité
« J’aime beaucoup cette notion relationnelle de « l’aller vers », explique-t-il entre deux prises rapides de vapoteuse, connaître le mieux possible les gens qui vivent sur un territoire suppose également d’humaniser ces relations instaurées avec eux… ».
Gestionnaire, le préfet de l’Yonne l’est, nous l’avons dit. Naturellement, via la DETR, soit la dotation d’équipement des territoires ruraux. Des aides précieuses de l’Etat permettant de financer les opérations d’investissement ou de fonctionnement que le préfet accorde ou…pas !
Parfois, le haut fonctionnaire donne un coup de pouce supplémentaire à ces financements forts utiles, en prenant une dérogation spécifique pour obtenir davantage. Histoire de pousser les projets et de mieux les accompagner dans l’intérêt général.
« Le préfet peut-être aussi à l’origine d’initiatives totalement novatrices, sourit-il, à l’instar de l’Observatoire départemental des Addictions, un projet qui lui tient à cœur.
« La parole de l’Etat doit être entendue et comprise de tous, argumente-t-il, avec de la souplesse, de la pédagogie, de la prévention mais aussi parfois en sanctionnant. L’objectif est de faire appliquer les règles… ».
Avec un sens éducatif qui sied très bien à l’homme de droit et d’enseignement qu’est Pascal JAN. La fameuse formule, « on le dit, on le fait », lui convient comme un gant, d’ailleurs. Un gant qu’il devrait étoffer dans son trousseau avec de nouvelles aventures administratives à prévoir en 2026, à l’aune d’une prochaine nomination dans l’un des autres départements de l’Hexagone ayant sa préférence ou un retour vers les DOM-TOM ? Ou, revenir à ses chères études universitaires en publiant d’autres livres et travaux (déjà une vingtaine d’ouvrages juridiques à son actif) et en enseignant aux étudiants de droit, toutes les subtilités liées à la constitution ! Un sujet ô combien d’actualité par les temps qui courent, non ?!
Thierry BRET
L’action se nomme « Plan 50 et + ». Menée conjointement avec le « Club des Entreprises qui s’engagent » - une entité sous la responsabilité de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne -, l’animation a pu se décliner cette semaine dans la ville la plus méridionale de notre département, à Avallon. L’opération portée par l’antenne de France Travail Avallon/Tonnerre a proposé pour la première fois un job dating spécial, à destination des demandeurs d’emploi expérimentés, de ceux qui intègrent la catégorie des seniors. Soit des personnes âgées de 50 ans et plus en besoin de jobs. Une première qui en appelle forcément d’autres, sur l’ensemble du territoire…
AVALLON : Les seniors dans l’emploi ? Une évidence dans cette France qu’il est nécessaire de « réarmer » professionnellement comme se plaît à le dire le locataire de l’Elysée, Emmanuel MACRON ! Or, on le sait rien n’est simple dans l’Hexagone lorsque l’on évoque cette catégorie de Françaises et de Français qui peinent à retrouver le chemin de la vie active, surtout après une période plus ou moins longue d’inactivité. Les chiffres communiqués par France Travail parlent d’eux-mêmes. La durée d’inscription au chômage représente 582 jours pour les 50 et plus contre 311 jours pour les 25- 49 ans. Une référence datant de février 2025.
Quant au chômage de longue durée, il s’élève à 35 % pour les 50 ans et plus contre 19 % pour les 25-49 ans. Le taux de retour à l’emploi des personnes âgées de 50 ans et plus est inférieur d’environ 40 % à celui des 25-49 ans. Une physionomie à prendre en compte au niveau de l’Hexagone.
En Bourgogne Franche-Comté, les 50 ans et plus représentent 28 % des demandeurs d’emploi de la région. Soit 55 638 demandeurs d’emploi issus des catégories ABC contre 27 % en France métropolitaine.
Des évènements à la pelle cet automne pour les demandeurs d’emplois de 50 ans
Le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans et plus sur un an est en hausse de 3.7% pour l’ensemble des demandeurs d’emploi de BFC contre 1,5 % en France. La Nièvre et la Saône-et-Loire sont les départements qui affichent la plus forte part de demandeurs d'emploi de 50 ans et plus avec 30 %, suivi par le Jura, la Haute Saône et l'Yonne avec 29 %. Au niveau du sexe, 53 % des demandeurs d’emploi de 50 ans et plus sont des femmes. 61 % d’entre eux sont des demandeurs d’emploi de longue durée, inscrits depuis plus d’un an contre 45 % en moyenne.
On le constate à la lecture de ces chiffres, ce n’est pas bon. Pourtant, il existe un certain nombre de mesures pour essayer de juguler ce phénomène allant croissant. L’organisation de cent-un événements de recrutement sur tout le territoire durant cet automne met en lumière le déploiement d’une offre de service renforcée. Ainsi, France Travail Bourgogne Franche-Comté s’inscrit pleinement au sein de cette dynamique nationale. Des événements de recrutement dédiés aux chercheurs d’emploi expérimentés et de mobilisation des entreprises sont organisés durant l’automne dans tous les territoires de notre contrée. Ils mettent en lumière les trois priorités de France Travail concernant l’emploi des 50 et +.
Primo, l’accompagnement des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans grâce à des dispositifs ciblés où il sera question de former et reconvertir ce public via des programmes spécifiques ou des immersions en entreprise, pour redonner aux candidats les moyens d’une seconde carrière.
Autre chapitre, très important de ce dispositif : il faut convaincre les entreprises de changer de paradigme en faisant bouger les lignes et modifier le regard sur les travailleurs expérimentés grâce à une mobilisation nationale et à la mobilisation de « France Travail Pro », le volet entreprise de la structure, en lien avec ses partenaires.
Conséquence, une dizaine d’événements phares se déclinent en cette période automnale en Bourgogne-Franche-Comté autour de l’emploi des 50 et plus. France Travail propose des « job dating » et autres événements de recrutement et de mobilisation en lien avec plusieurs de ses partenaires : le Club des Entreprises qui s’engagent dans l’Yonne mais aussi l’APEC, l’UIMM, le MEDEF, la DDETS 21, Cap Emploi, etc.

Des dispositifs utiles pour les seniors soucieux de travailler
Parallèlement, de nouveaux outils viennent progressivement compléter l’offre de service déployée par France Travail pour répondre à la diversité des besoins des 50 et plus.
On peut citer à titre d’exemple « Atelier Senior 360 », soit trois heures pour présenter l’ensemble de l’offre dédiée aux 50 ans et plus, avec un déploiement assuré dans les agences de France Travail depuis le 01er octobre. Il existe également « Atelier 50 + dynamiques et perspectives », un procédé collectif co-animé par un psychologue du travail et un conseiller à l’emploi. Ces derniers aident à prendre conscience des atouts du demandeur d’emploi pour redynamiser une recherche. Concrétisation effective : à partir de novembre 2025.
Pour être tout à fait complet sur le sujet, précisons que France Travail dispose avec « l’Atelier emploi-retraite », d’une structure qui est animée avec l’Assurance Retraite et l’AGIRC-ARRCO. Cet organe éclaire sur les droits à la retraite et soutient le retour à l’emploi des 58 ans et plus. Cette offre devrait être enrichie courant 2026. En Bourgogne-France-Comté, des ateliers sont déjà proposés avec la CARSAT.
Région préfiguratrice, la Bourgogne-Franche-Comté expérimentent dans certaines de ses agences de dispositifs innovants comme le parcours « Jeuniors » à Pontarlier, qui aide les seniors à valoriser leurs compétences et à retrouver confiance en eux. En 2024, 35 participants ont pu ainsi bénéficier de ce programme, dont 21 ont retrouvé un emploi ou été très proches de l’être. Signalons aussi « Parcours Boost 50 + » qui est un accompagnement intensif collectif pour les seniors sans freins périphériques majeurs. Cette mesure est en test dans une quinzaine de régions et sa généralisation est prévue au premier trimestre 2026.
Enfin, « Atout Senior » est un parcours de reconversion complet sur huit mois, comprenant formation, pratique et entreprise, cofinancé par l’établissement France Travail, le CPF et l’entreprise d’accueil. Il est déjà expérimenté dans onze régions, avant son probable déploiement national d’ici 2027.
A Avallon, c’est dans le cadre de ce copieux programme automnal que s’est déroulé avec le partenariat du « Club des Entreprises qui s’engagent » cette première opération accueillant uniquement des personnes âgées de 50 ans et plus. Le sujet tenait particulièrement à cœur les organisateurs : le bassin d’emploi local recense plus de 30 % de demandeurs d’emploi ayant plus de cinquante ans. L’animation se déroula sous l’égide de Sébastien HENNON, sous-préfet d’Avallon/Tonnerre et du directeur départemental de France Travail 89, Yves HUTIN. Un forum réussi, conçu dans un climat d’écoute et d’ouverture, prélude à la mise en place d’un ensemble d’actions portées par France Travail et ses partenaires dans les prochains mois.
Thierry BRET
C’est une vision pour le moins insolite qui nous est proposée là. Inhabituelle, aussi, pour celles et ceux qui fréquentent d’ordinaire la cafétéria, accueillie au sein du pôle santé mentale du centre hospitalier local ! Face aux micros, installées autour du petit plateau faisant office de studio radio, trois personnes livrent leurs impressions à l’animatrice faisant office de journaliste d’investigation. L’expérience est novatrice. Elle pourrait bien se renouveler à d’autres occasions. Radio Avallon a posé ses jalons au cœur de l’établissement sanitaire de la ville de Côte d’Or, avec l’objectif de faire témoigner les acteurs de la santé mentale. Capital pour mieux appréhender les mécanismes de la pathologie et l’offre de soins qui y est associée…
SEMUR-EN-AUXOIS : Ecouteurs rivés sur la tête (sans doute pour ne pas perdre une miette des conversations qui se disent durant l’entretien), Maria DA SILVA déroule son questionnement afin de recueillir le maximum d’informations de la part de son trio d’intervenants, utiles aux auditrices et auditeurs qui auront la faculté d’entendre ces enregistrements lors de la Semaine nationale d’information autour de la santé mentale, étalée du 06 au 19 octobre prochain. Pas de direct, donc. Mais, bel et bien une session minutieusement préparée avec les différents orateurs devant s’exprimer à la radio sur une thématique aussi capitale.
La tête de proue de la radio associative avallonnaise, Maria DA SILVA, demeure concentrée. Relançant ses invités pour affiner une réponse. Ou rebondissant pour obtenir le maximum de propos autour d’un témoignage prenant. En ce jeudi 25 septembre, Maria s’est installée, technique et matériels radiophoniques à l’appui, dans l’un des recoins de la salle faisant office de cafétéria. La pièce a conservé malgré tout sa fonction première puisque quelques patients du service santé mentale, accueilli au sein du centre hospitalier de Semur-en-Auxois, prennent le temps de siroter leur petit noir matinal. Une première pour l’équipe de Radio Avallon qui a investi la place !
Une expérience radiophonique unique dans une unité de santé mentale
A l’initiative du centre hospitalier local, deux journées d’enregistrement autour de la thématique de la santé mentale ont été organisées au sein de l’établissement, dans le cadre de la future Semaine de la santé mentale, ayant lieu début octobre. Nom de baptême de l’émission, proposée avec le concours de la radio associative icaunaise, « Parle-moi de tes maux ». Un partenariat a vu le jour avec Radio Avallon. Se déplaçant jusqu’à Semur-en-Auxois, Maria DA SILVA et son équipe sont venues enregistrer plusieurs témoignages lors de deux sessions, organisées grâce à ce studio mobile les jeudis 18 et 25 septembre, afin d’alimenter à grand renfort de témoignages le contenu de cette émission spéciale. Celle-ci se déclinant par la présentation des services de psychiatrie, du rôle prépondérant des infirmiers, des méthodes thérapeutiques, sans omettre les propos recueillis auprès des praticiens et de leur patientèle.
« Le choix de la cafétéria n’est pas le fruit du hasard, précise Fanny MARTINEAU, chargée de communication de l’établissement sanitaire de Côte d’Or et de la Haute Côte d’Or, c’est un lieu de passage et de rencontre… ».
Cause nationale 2025, la santé mentale demeure une thématique majeure de notre actualité au quotidien. Un sujet qui n’a pas manqué de sensibiliser la cheville ouvrière de Radio Avallon, Maria DA SILVA, qui n’a pas hésité à s’embarquer dans cette aventure radiophonique des plus palpitantes et émotionnelles au vu du sujet.
Derrière les trois micros se succèdent des médecins, des ASH, des infirmiers, des patients, des éducateurs.
« La Semaine de la santé mentale est un évènement sur lequel on va mettre l’accent, ajoute Angélique PEUVRELLE, infirmière, plusieurs opérations vont être déclinées début octobre. En parallèle, une conférence spectacle autour de la danse sera proposée au public le 13 octobre au théâtre ainsi qu’un débat le 16 octobre. Toujours dans le souci de vulgariser tous les aspects de la santé mentale, celle-ci n’est pas assez vue et reconnue aujourd’hui en France… ».

Démystifier l’univers de la santé mentale et ses pathologies
Parmi les messages forts qui seront passés sur les ondes de Radio Avallon – on capte la station icaunaise sur la fréquence 105.2 FM -, signalons la prévention, tout en cassant les idées reçues autour de la psychiatrie.
Même s’il n’y a pas habituellement de budget dédié, sauf dans le cadre de cette initiative radiophonique spécifique, le pôle santé mentale du centre hospitalier se fait d’ordinaire le relais de toutes les informations relatives à cette thématique particulièrement complexe et protéiforme. Une stratégie plus largement ouverte vers la communication qui pourrait sans doute perdurer et se professionnaliser à l’avenir, compte tenu de l’importance du thème et de son intérêt vers le public.
La diffusion de ce programme sur Radio Avallon permettra aux usagers de découvrir les potentialités de l’offre de service accueillie au sein de l’établissement du nord de la Côte d’Or, distant il est vrai de peu de kilomètres y compris vu d’Avallon. Quant à Maria, malgré un rhume toujours persistant imputable aux changements de météo de ce début d’automne, elle s’est dite ravie de cette expérience unique et enrichissante. « Ce fut magique bien souvent avec les orateurs, on a ri, on a pleuré, on s’est amusé ! ». La magie de la radio, en vérité !
En savoir plus :
Le pôle santé mentale du centre hospitalier de Semur-en-Auxois comprend :
Deux unités de 18 lits en hospitalisation complète,
Cinq places en hôpital de jour pour adolescents,
Quatre places en hôpital de jour addictologie,
Cinq places en hôpital de jour pour adultes,
Le reste de l’activité étant assuré en consultations externes.
Le taux d’occupation et le nombre exact de patients demeurent toutefois des données confidentielles.
Diffusion des émissions par tranche d’une demi-heure du 06 au 11 octobre à 08h15 ; du 13 au 18 octobre à 14 heures, du 20 au 25 octobre à 10 heures sur Radio Avallon (105.2 FM).
Thierry BRET
Julien ODOUL, député RN de l’Yonne, a donné le coup d’envoi de la rentrée politique de son parti, en présence de la députée européenne Julie RECHAGNEUX et de Thomas MÉNAGÉ, député du Loiret et porte-parole du groupe à l’Assemblée nationale. Entre ambitions affichées, stratégie d’ancrage local et volonté de conquête dans plusieurs villes clés du département, le Rassemblement National se projette déjà comme acteur central des municipales de 2026.
JOIGNY : L’organisation d’une conférence de presse à Joigny dimanche matin ne relevait sans doute pas du hasard, quand on sait que la cité maillotine fait partie des trois villes, avec Sens et Auxerre, que la formation mariniste présidée par Jordan BARDELLA espère bien faire tomber dans son escarcelle aux prochaines municipales ! Une rentrée politique marquée par la préparation de ces futures échéances et d’emblée, le ton est donné : « premier parti de France et du département, nous avons de grandes ambitions pour aborder cette échéance importante. C’est l’élection de la proximité et ce sera la dernière avant la bataille suprême des présidentielles… ».
Contrairement à 2020 où cinq listes seulement étaient présentes dans l’Yonne, la donne a changé et le RN prévoit désormais de s’implanter dans une quinzaine de communes dont plusieurs chefs-lieux majeurs, avertit Julien ODOUL : « nous comptons bien, non pas seulement jouer les trouble-fête, mais l’emporter, que ce soit à Sens, Auxerre ou Joigny où nous aurons des listes estampillées RN… ». Et de rappeler que lors des élections européennes de 2024, le parti souverainiste était arrivé en tête dans la ville préfecture, une première dans l’histoire politique du département.
Selon le conseiller régional d’opposition, les mauvais bilans municipaux des équipes en place offrent des ouvertures, comme à Joigny, dont le maire, Nicolas SORET est pointé du doigt : « sa gestion socialiste montre son incapacité à répondre aux besoins, notamment en termes de sécurité et nous espérons une liste d’unions rassemblant toutes les forces pour l’alternance, tous les patriotes et sommes en bonne voie pour le faire… ».
Des boîtes à gifles et des avis convergents !
La « boîte à gifles » était ouverte et le maire d’Auxerre, Crescent MARAULT, visé lui aussi : « c’est jouable de remporter la ville, d’une part parce que le RN n’y a jamais été aussi fort et d’autre part, parce que le maire est fébrile, il a un bilan calamiteux. On dit même qu’il réussit à faire regretter les socialistes ! ».
Mais pour l’heure, affirme Julien ODOUL, la tête de liste n’a pas encore été désignée officiellement. Le conseiller régional Pascal BLAISE, longtemps pressenti, aurait-il de la concurrence ? « Il y a d’autres personnes autour de lui et vous serez peut-être surpris ! ». Réponse dans quelques semaines… A ce jour, pas encore de liste non plus à Avallon, même si le message est clair : « il faut soutenir le changement, c’est-à-dire renvoyer la municipalité en place dirigée par Jamilah HABSAOUI… ».
Pas de liste RN en revanche à Migennes et pour cause : « je pense que le maire de Migennes a prouvé aux dernières législatives, avec beaucoup de courage d’ailleurs, qu’il faisait passer ses convictions avant les consignes de parti. Je salue son engagement et le travail qu’il fait depuis son élection, c’est un très bon maire et c’est un maire libre ! ».
L’intéressé, en l’occurrence, François BOUCHER, appréciera ! Même satisfecit à l’adresse du président du conseil départemental et maire de Pont-sur-Yonne, Grégory DORTE, avec qui le dialogue semble ouvert : « on n’a pas la même étiquette politique, il n’appellera jamais à voter pour Marine LE PEN, pour Jordan BARDELLA ou pour moi, pourtant on arrive à défendre et porter des projets communs, comme la construction d’un second lycée dans le nord du département et c’est l’essentiel… ».
Si Julien ODOUL ne sera pas tête de liste l’an prochain à Sens, un nom devrait prochainement être divulgué : « un candidat de grande qualité et avec de belles ambitions… »
On attend les actes des Républicains au-delà des mots
En interne, le RN veut aussi se prémunir contre les « brebis galeuses ». Echaudé par certaines polémiques autour de candidats ou élus lors des précédents scrutins, à l’image de Daniel GRENON dans l’Yonne, le parti assure avoir renforcé ses procédures de sélection et de formation. Thomas MÉNAGÉ évoquant des « auditions systématiques », des « vérifications poussées » et un accompagnement des candidats. Un dispositif piloté au niveau national par Julien SANCHEZ, maire RN de Beaucaire. Objectif affiché : présenter des listes « solides », éviter les affaires embarrassantes et asseoir davantage la légitimité du parti : « on a pris acte des erreurs passées et on a mis en place des procédures pour s’assurer que nos candidats soient à la hauteur des attentes parce qu’on n'a pas le droit à l’erreur… ».
Interrogé sur d’éventuelles alliances avec Les Républicains à l’heure des municipales, Julien ODOUL se montre sceptique : « le problème avec LR, c’est qu’ils ont les mots mais pas les actes et on observe toujours chez eux la tentation du macronisme et de la trahison. Bien gentil à Monsieur RETAILLEAU de reprendre les mots de Jordan et de Marine, mais dans les faits, il est où le bilan ? ».

Peindre le paysage politique de l’Yonne aux couleurs bleu marine !
Le parti bleu marine entend toutefois, en vue des élections des 15 et 22 mars prochains, varier les approches selon les territoires. Là où l’ancrage partisan n’est pas jugé pertinent, notamment dans les petites communes rurales, le RN soutiendra des candidats sans étiquette au sein de listes d’intérêt communal. Ailleurs, il apportera son appui à des candidats partageant ses idées, même s’ils ne sont pas issus de ses rangs. En toile de fond des élections municipales, la perspective d’une dissolution de l’Assemblée nationale reste bien présente dans les esprits, rappelle Thomas MÉNAGÉ : « le pays est bloqué, la seule porte de sortie, c’est la dissolution. S’il n’y a pas un changement de cap très fort de la part de Sébastien LECORNU au moment du discours de politique générale et du budget, il devra partir et prendre la même direction que ses prédécesseurs… ». Cette stratégie de double anticipation (municipales 2026 et législatives anticipées), semble conforter un RN en quête d’ancrage local, mais aussi d’élargissement. A l’image de Julie RECHAGNEUX, candidate à Bordeaux, le parti espère percer dans les grandes villes en misant sur un thème cher au mouvement, celui de la sécurité, mis en avant dans toutes les campagnes. « Quand il n’y a pas de sécurité, il n’y a plus rien », affirme Julien ODOUL, rappelant que le maire, même sans compétence régalienne peut agir : « brigades de nuit, éclairage, parc locatif, le sport, la prévention, tout cela ce sont des politiques de sécurité pouvant être mises en œuvre au niveau municipal… ».
Au final, un fil conducteur se dessine : celui d’un RN qui assume sa mue, entendant bien passer de parti contestataire à celui de parti de gestion, ce que le député de l’Yonne a résumé en ces termes : « que ce soit dans nos communes ou nos cantons, le Rassemblement National s’est notabilisé, avant, il faisait partie du paysage électoral, aujourd’hui, il fait partie désormais du paysage politique ».
Avec deux députés dans le département, des ambitions locales renforcées, une stratégie rodée et une base militante étoffée, le parti entend bien le prouver dans les urnes. Pour l’heure, il affiche la couleur, privilégiant bien sûr le bleu marine pour repeindre le paysage politique !
Dominique BERNERD
Pouvait-il en être autrement ?! Après le succès observé à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine 2025, le Musée Départemental d’Art Moderne de Vézelay (MDAM) a décidé de jouer les prolongations avec l’exposition en vogue actuellement, c’est-à-dire celle qui permet aux nombreux visiteurs de s’immerger dans le monde ultra-créatif et imaginaire de l’artiste espagnol, Pablo PICASSO. L’exposition sera visible jusqu’au 02 novembre…
VEZELAY : Initialement prévue jusqu’au 15 octobre, l’exposition « Picasso, Crommelynck et les autres », présentée au Musée Départemental d’Art Moderne (MDAM) à Vézelay, est prolongée jusqu’au dimanche 02 novembre 2025. Cette décision fait suite à l’enthousiasme des visiteurs et à l’accueil chaleureux qu’a reçu cette exposition inédite, née d’un partenariat exceptionnel entre le Musée Départemental d’Art Moderne et le Musée national Picasso-Paris.
Ce voyage fascinant au cœur de la modernité met en lumière les liens intimes entre la création de Picasso et le travail des artistes et artisans qui l’ont entouré. Elle propose un parcours où les œuvres de Picasso dialoguent avec celles d’artistes majeurs tels que Aldo Crommelynck, David Hockney, André Masson, Jasper Johns ou encore Pierre Alechinsky.
C’est donc, on l’aura compris, une occasion unique à ne pas manquer. Ce succès public et critique se reflète notamment dans les nombreux témoignages consignés dans le livre d’or.
La prolongation offre donc une occasion supplémentaire à un large public de découvrir pour la première fois ce rendez-vous culturel unique dans l’Yonne ou de revenir sur place à Vézelay, pour celles et ceux déjà conquis, en redécouvrant autrement la richesse des œuvres exposées.
Accueillie dans l’atmosphère bucolique du Musée Départemental d’Art Moderne, au cœur du village de Vézelay, l’exposition s’inscrit dans un lieu patrimonial d’exception, source d’inspiration pour de nombreux artistes.
Thierry BRET et Service Communication du CD 89