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Les FCE de l’Yonne ont très bien débuté la nouvelle année. Sur un instant de partage, fort en émotion et structurellement très important, puisque Valérie WALTER procédait à son ultime rapport moral en qualité de présidente de l’antenne départementale, avant de passer le flambeau. Une transmission des pouvoirs unanime quant au choix de la nouvelle responsable de l’entité qui fédère des femmes chefs d’entreprises, Aurore EVRARD…

 

SENS : Douze jours après avoir célébré l’an nouveau, les Femmes Chefs d’Entreprises de l’Yonne (FCE) se sont donc retrouvées à l’occasion de leur assemblée générale annuelle. Un exercice aux contours classiques, certes, où l’ensemble des rapports furent présentés à l’assistance conformément aux statuts d’une structure associative, avant d’être approuvés en connaissance de cause.  

Profitant de sa prise de parole, Valérie WALTER, présidente en chère, évoqua quelques-unes des grandes actions qui ont ponctué cet exercice 2022 écoulé. Une année riche en soirées informatives et en questionnement qui furent consacrées à des items très disparates comme la hausse du coût des énergies, les cybers attaques – l’opération vit la présence de la Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que la Gendarmerie – mais également à des séances pédagogiques autour de la prise de parole en public, voire des interventions auprès des jeunes entrepreneurs de la Fabrique à Entreprendre. Sans omettre une immersion au lycée de Sens. Un bilan éclectique et satisfaisant pour clore le mandat de la dirigeante des cabinets de géomètres experts, BGAT.    

 

 

 

Une trentenaire hyper active à la présidence, sachant manier le tractopelle et conseillers en soins !

 

S’en suivie la seconde partie de la manifestation. Davantage protocolaire avec le passage de témoin au successeur de Valérie WALTER, c’est-à-dire la jeune trentenaire Aurore EVRARD, élue sans l’ombre d’une contestation au poste de présidente. Dirigeante du centre de soins et de bien-être, OSIRIA à Sens, la jeune femme avait eu droit à ses premiers coups de projecteur médiatiques en 2013 tout pile alors qu’elle ouvrait précisément son institut de beauté une fois son BEP et deux CAP de coiffure et esthétique dans la besace.

C’est dire si la nouvelle présidente des FCE intègre la caste des dirigeantes pugnaces et actives ! La responsable de communication de l’antenne icaunaise des FCE, Marie AUBIN (ancienne dirigeante des étiquettes BRAIZAT) livre dans ses commentaires cette petite explication de texte un tantinet cocasse, « Aurore sait aussi bien procéder à une teinture de cils et conseiller ses clientes pour des cures relaxantes que manier un tractopelle s’il le faut pour entretenir le parc qui entoure l’institut ! ».

De bon augure pour la nouvelle mandature qui démarre ! Signalons, pour être tout à fait complet, que le credo des Femmes Chefs d’Entreprises n’est autre que la formule suivante : « Seules, nous sommes invisibles, ensemble, nous sommes invincibles ! ».

C’est sûr : il y a donc de l’amazone dans l’air chez ces femmes entreprenantes et responsables de l’Yonne !

 

Thierry BRET

 

 


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On l’avait quitté avec les « Enjouées ». Un ouvrage testimonial de belle facture qui relatait la joie des « femmes actives » de notre territoire. C’était en 2021, en pleine période de la COVID. L’écrivain nous revient en ce début d’année avec son premier véritable roman. Un texte qui évoque au fil des pages à travers les sentiments, le courage et les combats, la destinée de ces « Etres Chers » que l’on croise au détour de son existence. Entre souvenirs de famille et de transmission des émotions…

 

AUXERRE : La joie, les peines, le deuil, la résilience, la fidélité, la foi…Préparez vos mouchoirs et faites travailler en parallèle vos zygomatiques, tous les ingrédients de la sensibilité et de l’émotion à fleur de peau sont réunis dans ce livre. Un ouvrage empli de bons sentiments, de passions indélébiles, où l’on croise au détour des pages à dévorer des amours flamboyantes, mais aussi des amitiés inaltérables.

Bref, le sens de la vie en quelque sorte. A partir de souvenirs de famille et de la chaleur qu’ils apportent à notre quotidien, sans tomber inexorablement dans la nostalgie.

Nouvelle réalisation de l’auteur Jean-Eric FRAY – il nous avait déjà régalés avec les publications « Yvonne ne veut pas partir » et « Les Enjouées » -, il revient à notre bon souvenir avec ce roman qui se découvre avec délectation chapitre après chapitre. Le fruit d’un travail poursuivi au cours de ces derniers mois…

 

Un livre qui s’adresse à toutes les générations…

 

« Le livre « Les Etres Chers » est gorgé d’amour, de courage et de lumière. Il s’adresse à toutes les générations, les jeunes qui s’interrogent sur le passé de leurs aînés, les moins jeunes qui trouveront matière à plonger à nouveau dans l’histoire de leurs familles, explique l’auteur icaunais, membre du Groupement des Ecrivains Conseils.

Editée aux premiers jours du printemps 2023, la publication repose sur les principes de la souscription. Un principe qui se situe en amont de la diffusion de l’opus et qui facilite grandement son édition et impression, surtout dans le délicat contexte conjoncturel vécu au niveau économique.

Concrètement, on peut choisir la souscription pour acheter le livre avant la date limite du 28 février 2023 à un tarif inférieur à ce que sera son prix de vente après impression. Une économie substantielle de deux euros (prix de souscription établi à 16 euros TTC avant le 28 février pour un prix de vente après souscription arrêté à 18 euros TTC). La commande sera ensuite remise ou expédiée à la mi-avril.

L’ouvrage est publié par la maison d’édition associative, « La Huppe Messagère », localisée à Turny dans l’Yonne, il sera imprimé en Bourgogne Franche-Comté.

 

En savoir plus :

Renseignements auprès des Editions « La Huppe Messagère » à Turny.

 

Thierry BRET

 


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En ce gris mois de janvier, et après avoir écouté avec attention la brillante première présentation des vœux du jeune édile local, il fait bon se promener à Sens. Bien sûr antan, grande rue, il y eût l'épicerie fine « ROUIF », la droguerie « PAYEN », une belle coutellerie, la charcuterie « MORIN », etc. Oui mais ça, c'était avant ! Désormais, de vides locaux (loyers trop chers ?) ont remplacé la réputée boucherie « POURRIER » et tant d’autres...

 

SENS : C’est là que se tient le restaurant « MONETTE ». Peut-être y avait-il jadis une brosserie, la cour de la boucherie ou.......? Une jolie cour en guise de prélude à la printanière terrasse, songeai-je alors en poussant la porte de l'établissement.

De façon originale, les tables y sont réservées par prénom ! La nôtre le fut par l'ami Serge SONNET, émérite graveur sur acier local, qui n'eut même pas l'honneur de se voir confier la gravure de la médaille des 850 ans de la cathédrale en 2014. Passons....

Il y a du monde autour de nous, avec une table de banquiers locaux, celle d'un torréfacteur d'outre-Atlantique ! Sur une étagère, trône un joli recueil charcutier co-signé par le MOF Fabien PAIRON, devenu désormais un bel aubergiste helvète. Dommage pour nous autres, les habitants de sa terre natale icaunaise.

 

 

 

Une « drôle » de sensation, fil d’Ariane de ce déjeuner hivernal…

 

Une planche aux feuilles froissées tient lieu de menu ! La responsable de salle est aussi souriante que pro. Bonne pioche vineuse avec l'Irancy grande côte de l'excellent vigneron Benoît CANTIN qui réconcilia votre serviteur - après deux ou trois déceptions...- avec ce nectar icaunais. Il est accompagné d'une gougère pâteuse, sans goût et pour tout dire pas terrible. Une sensation qui sera le fil rouge de ce déjeuner hivernal.

En entrée, le beignet de « butternut » au piment doux, crème d'herbes fraîches semble une bonne idée. Il est ici trop grassouillet et un « p'tit » passage avant envoi sur du papier absorbant lui aurait été salutaire. Quant à la crème aux herbes, elle n'est pas assaisonnée. L'œuf fermier poché à la crème d'Epoisses n'est pas terrible non plus : c’est une sorte de sauce trop liquide et non liée, dommage...

 

 

 

 

Un burger en guise de plat principal…

 

En plat de résistance, voulant faire jeune dans l'air du temps (!),  je choisis un burger, plat que je n'aime guère ! Symbole des États-Unis, ce mets arriva tout d'abord en France, dans les années 70, par le biais de la chaîne WIMPY, créée par feu Jacques BOREL - le Tricatel du film « L'Aile ou la Cuisse », c'était lui ! -, puis, hélas par le biais de Mc Do dès son implantation hexagonale en 1979. On connaît la suite...

Chez « Monette », il est plutôt bon. Le pain est tiède, la viande est servie saignante, et les frites sont croustillantes...Moins bonne pioche, par contre, pour l'échine de porc confite qui est plutôt quelconque et sans caractère.

 

 

Entre l’inutile crème Chantilly industrielle ou rien du tout, il fallait mieux le rien du tout !

 

Quelconque, la tourte aux pommes-cannelle l'est tout autant, et me semble industrielle tout comme l'inutile Chantilly qui l'accompagne d'ailleurs. Mieux vaudrait une bonne crème fraîche.  Ou rien du tout !

C'était pas très chouette « Chez Monette » et l'on n'y retournera pas. Eh oui, n'est pas Laurette qui veut. N'est-ce pas sieur Michel DELPECH !

 

 

En savoir plus :


Les + : une jolie terrasse accueille la clientèle pour les beaux jours.

Les - : la « cuisine » est très approximative pour un menu proposé à 30 euros.

 

 

 

Contact :

Restaurant Monette

75 grande rue

89100 Sens

Tel : 03 86 88 43 51.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 

 


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Distillant ses interventions médiatiques avec parcimonie, le patron du groupe SCHIEVER a présenté ses vœux jeudi soir à un parterre de représentants institutionnels et économiques dans le cadre du Réseau Entreprendre Bourgogne (REB) dont il est le porte-étendard en sa qualité de président dans l’Yonne. Un discours maîtrisé dont il a le secret et la mise en scène qui aura fait grand honneur au terroir du Morvan…

 

AVALLON : Son fidèle nœud papillon ajustant le col de sa chemise bleu azur, Vincent PICQ, tout en élégance vestimentaire, n’aura pas ergoté trop longtemps côté timing avant de rejoindre l’estrade de la grande salle de réunion qui accueillait les retrouvailles du Réseau Entreprendre Bourgogne, convié à la traditionnelle cérémonie des vœux, jeudi en début de soirée.

Une manifestation qui se déroulait dans l’un des nombreux bâtiments avallonnais du groupe SCHIEVER qu’il préside et que l’on ne présente plus en tant qu’acteur évoluant dans la sphère de la grande distribution internationale.

Mais, ce n’est pas au titre de sa société que devait s’exprimer le porte-voix de ce poids lourd de l’économie de la distribution nationale mais bel et bien en sa qualité de président départemental de l’antenne icaunaise du fameux réseau, Entreprendre Bourgogne, qui ne cesse de se multiplier tels des petits pains depuis sa création en termes d’effectifs.

Un réseau composé de chefs d’entreprise, de cadres supérieurs mais aussi de représentants du sérail institutionnel à l’image de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.

Etre ensemble et pouvoir communiquer à satiété demeure le principe de base de ce type de rendez-vous, caractérisé par la convivialité et le plaisir de se revoir. D’autant que les précédentes réunions programmées en début d’année avaient été annulées pour les raisons que l’on sait, la crise sanitaire et ses confinements.

 

Le granit rose du Morvan comme totem de l’entrepreneuriat !

 

Axant ses propos liminaires sur des comparaisons géographiques pédagogiques – « Il y a l’Yonne du Nord et l’Yonne du sud, mais ici à Avallon, vous êtes surtout dans le Morvan » -, Vincent PICQ prendra soin d’insister précisément sur les valeurs de cette terre morvandelle qui représente à ses yeux l’entreprise.

« Le Morvan, c’est le granit, souligne-t-il, un granit rose qui montre la force de l’entreprise. Leur résistance. D’ailleurs, vous êtes toujours là après avoir vécu des moments difficiles. Vous êtes résilients et représentez la force de ce granit ! ».

Onirique, presque lyrique dans sa gestuelle et sa tonalité, théâtral parfois, le président de REB Yonne pousse un peu plus loin devant un auditoire attentif les comparaisons de la vie entrepreneuriale à ce fameux terroir du Morvan qu’il apprécie tant.

 

 

« Les chemins tortueux de la vie quotidienne d’une entreprise sont un peu comparables à ceux que l’on emprunte dans le Morvan. On passe en qualité de dirigeants des moments où l’on ne voit rien dans ces entreprises, ce sont les bois du Morvan. Il peut y avoir des conditions de vie difficiles sur ce territoire, de la pluie, du vent, du brouillard, de la neige…c’est la vie de l’entreprise, tout bonnement ! ».

Vincent PICQ ne pouvait clore ce discours original et décalé sans évoquer les lacs du Morvan.

« On a la vision, plus claire, qui apparaît avec l’horizon qui s’élargit…Le Morvan c’est aussi le lien identitaire de la Bourgogne, puisque s’étalant sur quatre départements. Cette image entre le Morvan et le monde de l’entreprise, je l’adore et je voulais la partager avec vous tous… ».

 

 

« C’est une excellente nouvelle, vos entreprises sont vivantes malgré les obstacles… »…

 

Puis, léger et un tantinet humoristique, le responsable de l’antenne départementale du réseau Entreprendre Bourgogne lâchera qu’il ne souhaitait pas parler de vœux. Du moins dans leur formulation habituelle.

« Je me souviens il y a deux ans, je parlais de bonne santé et comme je ne suis pas responsable de celle-ci, je m’abstiens de l’évoquer désormais. Rappelez-vous, quelques semaines après avoir prononcées ces vœux en 2020 débutait alors la COVID… ».

En résumé, Vincent PICQ n’avait pas envie jeudi soir de souhaiter des choses qu’il n’aurait pas été capable de tenir après coup ! Compte tenu, en sus, de la conjoncture économique particulièrement délétère, il est vrai.

« Mais, la bonne nouvelle, c’est que vous êtes tous présents parce que vous avez traversé des moments difficiles, et que vos entreprises, personnes morales, sont vivantes. Malgré les obstacles qu’il a fallu traverser pendant des semaines. C’est l’extrême « bonne nouvelle ». Vous êtes en capacité de sauter les obstacles, c’est bien une excellente nouvelle. Et quand bien même, il y aurait des difficultés à les franchir, ces obstacles, nous sommes là. Nous tous, les membres du réseau Entreprendre Bourgogne qui est un ensemble de maillons… ».

Un message que l’assistance a bien reçu cinq sur cinq. Aussi sûr que peut l’être la résistance du granit du Morvan !

 

Thierry BRET

 


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Septembre 2001 au World Trade Center, attentats meurtriers de l’automne 2015 à Paris, élection du premier président noir à la Maison Blanche, mort de Georges BRASSENS ou de Jacques BREL…autant d’évènements de l’Histoire rentrés dans la mémoire collective où chacun se souvient de l’endroit où il était et de ce qu’il faisait à l’instant précis où l’information parvenait jusqu’à lui…

 

BILLET : Nous étions le 07 janvier, premier mercredi de l’année 2015, lendemain d’Epiphanie à la banalité froide et humide et jour de bouclage du journal où je travaillais alors. A peine le dernier papier envoyé à Dijon, je m’offrais un café et déflorais le cadeau reçu quelques jours avant pour Noël, un pavé de 200 pages au titre évocateur, « L’intégrale beauf », avec pour signature, un patronyme qui n’avait nul besoin de prénom : « CABU ». Il était 11h30, l’heure exacte où rue Nicolas Apert, dans le 11e arrondissement parisien, les frères KOUACHI abattaient douze personnes dans les locaux de « Charlie Hebdo », dont huit collaborateurs du journal, parmi lesquels le père du « Grand Duduche », CHARB, WOLINSKI, TIGNOUS et HONORÉ…

Je ne pris connaissance de la tragédie qu’une heure plus tard, à la hauteur du rond-point de Paris, allumant la radio de la voiture qui me ramenait à la maison pour déjeuner. Aujourd’hui encore, je ne peux passer par là sans penser à cet instant précis où s’écroulait un monde sous les balles de misérables obscurantistes aveuglés par la haine et l’ignorance…

 

 

A la manière de Georges Pérec, je me souviens…

 

Je me souviens de cette veillée le soir même à Auxerre, devant les marches de l’Hôtel de Ville, où dans un élan cathartique, toute une génération tentait de ne pas noyer dans les larmes le souvenir des dessinateurs qui avaient bercé leur jeunesse et les avaient accompagnés dans leur marche pour un avenir meilleur…

Je me souviens de Frédéric BOISSEAU, Franck BRINSOLARO, Elsa CAYAT, Bernard MARIS, Ahmed MERABET, Mustapha OURRAD, Michel RENAUD, Clarissa JEAN-PHILIPPE, Philippe BRAHAM, Yohan COHEN, Yoav HATTAB, François-Michel SAADA, tous tombés au « Champ d’horreur » ce jour-là et ceux qui suivirent …

Je me souviens de cette cérémonie plus « officielle » organisée le lendemain sur ces mêmes marches, comme un peu partout dans le département et dans toute la France. Un moment de recueillement rythmé par les émotions, les souvenirs, la fierté d’appartenir à un monde où la défense de la République et de la liberté de penser prenaient le pas sur les rivalités politiques. Communion éphémère autour de ces simples mots bordés de noir : « Je suis Charlie »…

Je me souviens de ce dimanche 11 janvier à Paris, jour de communion nationale où s’entremêlaient joie et chagrin, rires et larmes… Un dimanche de fraternité où plus d’un million de personnes défilait pour manifester leur attachement à la liberté et à la vie…

Je me souviens de ces chefs d’Etat venus de toute la planète, présents autour de François HOLLANDE lors de cette marche républicaine, parmi lesquels nombre d’autocrates bafouant dans leurs pays la liberté de la presse. « Charlie » un jour, « dictateur » toujours… !

Je me souviens de ce pigeon iconoclaste, « éclaboussant » d’une fiente « royaliste » le costume de notre Président à l’instant où il enlaçait pour le réconforter, l’urgentiste Patrick PELLOUX en larmes. Imaginant la rigolade que cela avait dû provoquer chez ceux partis quatre jours plus tôt, voir « là-haut » si Saint-Pierre savait rire de tout… 

 

 

A jamais la liberté d’écrire et de penser, à jamais la vie !

 

Je me souviens de ces dizaines de personnes attendant dès 07 h du matin le 14 janvier 2015, rue de la Draperie à Auxerre l’ouverture de la Maison de la Presse, pour tenter d’acquérir ce « numéro des survivants », premier opus de « Charlie Hebdo », paru après l’attentat. Parmi lesquels nombre de représentants de la bonne société auxerroise, pour qui la lecture de « Charlie Hebdo » devait être une première… Réalisant alors que pour le même prix, ils avaient de concert et à bon compte, comme aurait pu dire le regretté Pierre DESPROGES, « la nausée et les mains sales » !...  

Je me souviens aussi hélas, de ces propos entendus à une station-service l’après-midi de l’attentat, de la bouche d’une connaissance professionnelle, éleveur animalier de son état et fervent catholique pratiquant : « oui c’est triste, mais ils l’avaient quand même un peu cherché… ».

Reprenant ainsi, sans même le savoir, la dialectique employée par les frères KOUACHI et Amedy COULIBALY dans l’accomplissement de leurs crimes. Les armes ne sont pas seules meurtrières, il est des mots qui tuent aussi…

A jamais Charlie, à jamais la liberté de penser, d’écrire et dessiner, à jamais la vie !

 

Dominique BERNERD

 


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