Warning: Creating default object from empty value in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 743
L’Aile ou la Cuisse : il souffle sur le « Martin Bel Air » le parfum d’une savoureuse cuisine…
juillet 01, 2022Une journée perturbée et pluvieuse, initialement dévolue à une ballade en moto qui était prévue de longue date, et se transformant en un déjeuner, ici. Il y a pire comme changement, songeai-je alors en m'attablant ! Le « Martin Bel Air » : c'est d'abord l'histoire d'un cuisinier trentenaire. Son créateur, Jean-Raphaël PERSANO, fils de bistrotiers avec plats du jour (de ces établissements qui hélas disparaissent peu à peu de notre horizon), hésita entre une carrière dans la maréchaussée ou la cuisine. C’est elle, finalement, qui l'emportera !
SAINT-MARTIN-DU-TERTRE : Ancienne arpète de la prestigieuse « Côte-Saint-Jacques » de Joigny, Jean-Raphaël PERSANO travailla ensuite dans quelques beaux établissements de Côte d’Or – encore une côte, décidément ! - avant de s'installer, sur le plat de cette paisible commune du Sénonais fin 2017.
Immédiatement, le succès fut au rendez-vous. Le bouche à oreille fonctionna de plus belle. Il faut dire que l'incroyable rapport qualité-prix du menu-déjeuner, impeccablement calligraphié au tableau noir, fit l'unanimité depuis ses débuts.
Le tout était assorti d'une originale sélection vineuse du caviste local Christophe DUCASSOU. Pour parachever l’ensemble, un article flatteur du journaliste François SIMON, publié dans « Le Monde », indiqua l'adresse prisée aux bobos parisiens....mais pas que !
Une mise en bouche aussi goûteuse qu’originale…
Ce cuisinier talentueux, au caractère bien trempé (comme l'acier de ses couteaux !) se donne du mal chaque jour, avec sa petite brigade et cela se ressent dans l'assiette. Pour le plus grand plaisir d'une clientèle fidèle, il est recommandé de réserver car s'attabler ici n'est pas toujours chose simple ! Ce menu-déjeuner à deux choix pour 21 euros se mérite, morbleu !
Ce midi-là, c'est complet à l'intérieur et en terrasse. La mise en bouche est aussi goûteuse qu'originale : soupe de melon au pineau des Charentes (délicieux apéritif injustement passé de mode peut-être...). L'assiette d'entrées soignée arrive, très bien dressée avec ses rillettes de maquereau et pickles de légumes. Evidemment, cela est servi avec du pain croustillant. Cela donne ainsi de la texture au mets. C'est fort bon, même si, la chair du maquereau eût mérité de ressortir mieux encore.
On craque sur la sauce d’une savoureuse onctuosité…
Mention spéciale, ensuite pour la lingue : ce poisson moins connu dont la chair s'apparente quelque peu à la dorade. Son impeccable cuisson meunière évite le ruissellement aqueux dans l'assiette des convives : nous ! La sauce est onctueuse, les courgettes « al dente ». Un fort joli plat des plus appréciés, tout comme la viande rouge qui constitue le second choix !
En dessert, la variation citronnée entre le crémeux et son sorbet, offre une belle harmonie. Sans certitudes aucune, mais peut-être que ce délicieux crémeux supporterait…un brin moins de sucre.
A quand la distinction du « bib gourmand » ?
Café et mignardises pour terminer cet excellent déjeuner, dans ce restaurant légitimement référencé depuis quelques années au Michelin, qui y relève une cuisine moderne et enlevée, au bon rapport qualité-prix.
Une distinction « bib gourmand » ne semblerait pas usurpée, ici. Il semble cependant, que les équipes Michelin aient du mal à venir dans l'Yonne depuis quelques années. On peut le regretter : la sénatrice Dominique VERIEN écrivit même au directeur du guide l'an passé ! Gardons espoir d'une meilleure reconnaissance des valeureuses tables icaunaises à l’avenir...
Longue vie donc au « Martin Bel Air » et sa table de vraie cuisine. Bravo à ce chef qui possède l'âge du Christ ! Un bravo légitime qui est à partager aussi avec l'équipe de cuisine et de salle !
En savoir plus :
Les - : c'est sûrement moderniste, mais pour réserver, c'est un peu l'usine à gaz, via je ne sais trop quelle application futuriste du XXIIème siècle ! Ce midi-là, sympa : cela se fit, par téléphone à l'ancienne. Naturellement, si l'on réserve, l'on vient !
Les + : un service qui est attentionné, aimable et souriant. Signalons un joli vin de Tonnerre du réputé domaine Mathias à découvrir.
Contact
Le Martin Bel Air
3, place du 19 mars 1962
89100 Saint-Martin-du-Tertre
Tel : 03.86.66.47.95.
Etablissement fermé dimanche soir, lundi/mardi.
Gauthier PAJONA
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
A consommer sans modération : le Conservatoire des cépages de la Grange de Beauvais valorise le patrimoine
juin 30, 2022Depuis plus d’un quart de siècle, l’association « La Grange de Beauvais » se mobilise pour redonner vie à la ferme fondée en 1237 par les moines cisterciens de l’Abbaye de Pontigny. Elle-même, à l’origine de la création et du développement du vignoble chablisien. C’est en leur mémoire qu’a été implanté il y a cinq ans sur le site, un conservatoire regroupant les dix cépages utilisés dans l’élaboration des vins de l’Yonne. Il s’inscrit déjà dans le paysage oenotouristique du territoire, trait d’union entre la future Cité des Vins et des Climats de Chablis et le projet, porté par l’homme d’affaires François SCHNEIDER sur le domaine de Pontigny.
VENOUSE : Les frères convers, moines travailleurs et visionnaires, premiers occupants des lieux il y a près de 800 ans, peuvent reposer en paix. Grâce au travail des bénévoles de « La Grange de Beauvais », la relève est assurée !
Depuis 1996, ils ne ménagent pas leur peine pour redonner vie et faste à cette ancienne ferme cistercienne, sise sur le finage de Venouse, à quelques lieues de l’abbaye. Tout en assurant l’entretien et en proposant des activités.
Après la rénovation du pigeonnier, du fournil et de la laiterie, ont été créés un jardin d’inspiration médiévale, un potager et un rucher, auxquels se rajoute désormais une parcelle de vignes. Celle-ci rassemble les différents cépages édificateurs des vins de l’Yonne. Un conservatoire sur vingt ares, avec deux rangs par cépage et trente pieds par rangs, qui sont espacés de sorte à en faciliter la visite. Ils sont cultivés sans aucun traitement chimique.
Des références moins connues, voire parfois oubliées…
Une collection de dix cépages dont quatre battent pavillon rouge au premier rang desquels l’emblématique pinot noir, dont est issue la quasi-totalité des AOC Bourgogne. Mais, il y a aussi le pinot gris, sans qui la Côte-Saint-Jacques à Joigny perdrait son âme et son terroir, le gamay et le césar, bien connu des amateurs d’Irancy.
Côté blanc, outre les traditionnels aligotés et sauvignon, cohabitent d’autres références moins connues ou parfois oubliées, comme le melon et l’auxerrois, explique Patrick HENRY, l’infatigable et charismatique président de l’association : « Planté aujourd’hui de ceps de chardonnay, le Clos de la Chainette était autrefois implanté en grande partie en auxerrois, un cépage natif de Lorraine. Même chose en ce qui concerne le melon, que l’on rencontre désormais plus du côté de Tannay dans la Nièvre, que de Vézelay… ».
Plus anecdotique, le « Franc de pied », dont les sarments rescapés du phylloxéra ont été prélevés à Bernouil dans le Tonnerrois, sur une vigne appelée « vigne de l’empereur ». A la manœuvre, de l’entretien de la vigne à la mise en bouteille, en passant par la taille, le pressurage et l’élevage : Jean MICHAUT, Jean-Paul DROIN et Jean-Claude COURTAULT, les « Tri Yann » du Chablisien, tous trois viticulteurs retraités mais toujours sur le pont, ce qui leur donne l’avantage sur leurs célèbres homonymes nantais !
Des cuvées uniques mais interdites à la commercialisation…
Le but de ce Conservatoire des cépages, outre son caractère patrimonial et historique, a vocation à jouer un rôle pédagogique auprès des visiteurs de la Grange de Beauvais, auréolée aujourd’hui du prestigieux label « Vignoble et Découverte ».
Des balades sensorielles et des dégustations sont déjà au programme, avec en projet, des soirées œnologiques autour d’un cépage défini. Les raisins récoltés lors de la première vendange ont permis la réalisation tous cépages confondus, de deux cuvées « des convers », l’une en rouge, l’autre en blanc.
Cuvées uniques mais comme toutes celles issues de conservatoire, interdites de commercialisation, rappelle Patrick HENRY dans un sourire, « mais on a le droit de les boire, de les faire goûter et d’en agrémenter les repas que l’on organise ici… ».
Nul doute : les occasions ne manqueront pas car en plus de toutes leurs qualités, les membres de l’association partagent un esprit épicurien à nul autre pareil !
En savoir plus :
Le conservatoire regroupe les dix cépages utilisés dans l’élaboration des vins de l’Yonne.
L’Auxerrois qui, contrairement à ce que son nom peut laisser supposer, est un cépage originaire de… Lorraine !
Lors de l’inauguration, le président de la Grange de Beauvais, Patrick HENRY, a été élevé au rang de « Socle » dans la Confrérie des Piliers Chablisiens.
Un chapitre qui, 999ème du nom, aurait pu, à une unité près, ce 18 juin, rentrer dans l’Histoire !
Des brioches cuites dans le four à bois de la Grange et la cuvée blanc « des convers » étaient proposées à la dégustation, pour le plus grand plaisir des visiteurs et des organisateurs !
Dominique BERNERD
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
« Sortir la ruralité de l’abandon » : la mission régalienne des élus RN de Bourgogne Franche-Comté à l'Assemblée
juin 28, 2022C’est comparable à une rentrée scolaire (peut-être universitaire au vu de la moyenne d’âge de ces « bons élèves studieux » de la République ?!) que viennent d’effectuer ces jours-ci les nouveaux pensionnaires de l’Assemblée nationale au Palais Bourbon. Leur retour dans l’hémicycle après l’épisode électoral. Ils sont à pied d’œuvre, aujourd’hui, avec le scrutin permettant de désigner celle ou celui de ces députés qui s’installera au perchoir présidentiel de la vénérable institution ! Les néophytes, plongés dans le grand bain institutionnel à l’instar des élus du Rassemblement national de la région, découvrent…
PARIS : « J’ai voté pour que Sébastien CHENU devienne le prochain président de l’Assemblée nationale… ». L’enthousiasme du néo-député du RN Julien ODOUL n’aura été in fine que de courte durée en cet après-midi de scrutin dans l’hémicycle parisien.
La candidate se présentant sous les couleurs de la majorité présidentielle, Yaël BRAUN-PIVET, est arrivée en tête des votes après le premier tour de piste, recueillant 238 suffrages sur les 553 exprimés. Certes, un résultat pas suffisant, toutefois, pour lui offrir le perchoir dès sa première tentative. Elle obtiendra le Graal en fin de journée devenant ainsi la première femme politique de l’Hexagone à présider l’Assemblée nationale.
Le retrait de Sébastien CHENU pour que « l’institution fonctionne »…
Quant à Sébastien CHENU, le favori du nouveau député de la troisième circonscription de l’Yonne Julien ODOUL – pour mémoire, une victoire sans aucun suspense obtenue face à la parlementaire sortante Michèle CROUZET (MoDem) avec près de cinq mille voix d’écart et un score net et sans bavure de 55,84 % contre 44,16 % dans le Sénonais - il ne recueillera que les 89 voix naturelles des représentants du parti bleu marine. Plus un bulletin supplémentaire que les observateurs pourraient presque attribuer au seul et unique membre de Debout La France, présent dans cette recomposition législative 2022 : Nicolas DUPONT-AIGNANT !
Précisons que la candidate de la NUPES, Fatiha KELOUA-HACHI fera le plein des voix auprès de sa formation « kaléidoscope » avec 146 suffrages tandis que la prétendante des Républicain et de l’UDI, Annie GENEVARD ne récoltera que les 61 voix de son groupe. Nathalie BASSIRE, non-inscrite, fermera le ban avec 18 voix.
Quelques minutes plus tard, le RN Sébastien CHENU retirera sa candidature avant même que ne débute le second tour. Une décision qui engendrera le non-vote de la formation souverainiste de ce scrutin interne. Un retrait que le poulain de Marine LE PEN a justifié par cette simple déclaration : « On souhaite que l’institution fonctionne… ».
L’Yonne, nouvelle terre de prédilection du Rassemblement National…
Pour les élus RN de Bourgogne Franche-Comté (ils sont au nombre de cinq après ce très surprenant second tour du 19 juin à avoir fait leurs premiers pas au Palais Bourbon), c’était aujourd’hui l’opportunité de s’immerger immédiatement dans les rouages de l’appareil stratégique de la chambre basse du Parlement.
Et l’occasion de réaliser quelques photos de famille, façon rentrée scolaire potache, le sourire sans option !
Le chef de file du Rassemblement National en Bourgogne Franche-Comté – il en est le président de groupe à la Région – rappelait au lendemain de son succès « qu’avec ces victoires obtenues aux quatre coins de France, c’était le peuple qui faisait son entrée à l’Assemblée Nationale ».
Rien que dans l’Yonne, les trois candidats qualifiés pour le second tour – Audrey LOPEZ aura échoué de peu face au député sortant de la seconde circonscription André VILLIERS –, recueillirent plus de 54 000 voix. Confirmant ainsi le virage à 360 degrés vécu par le département septentrional de Bourgogne.
Désormais, le Rassemblement National occupe le leadership sur le territoire en devenant la première force politique. Du jamais vu jusque-là…
« Quand le peuple vote, le peuple gagne, avait alors déclaré Julien ODOUL au soir de son succès, avec l’arrivée de 89 députés RN à l’Assemblée, c’est notre ruralité abandonnée et méprisée par la gouvernance actuelle qui retrouve enfin une voix ! ».
De quoi faire oublier l’échec du porte-parole du Rassemblement national qui avait échoué lors de sa tentative précédente aux législatives en 2017…et de briser le fameux plafond de verre en remportant le match retour cinq ans plus tard.
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
Jacqueline LORAIN a rejoint son cher Michel : la gastronomie perd l’une de ses plus élégantes ambassadrices
juin 12, 2022Venue à Joigny, en convalescence pour prendre le bon air, la jolie parisienne qu'était Jacqueline, ne quittera plus dès lors la cité des maillotins, en y ayant rencontré l'amour, en la personne du jeune cuisinier Michel LORAIN. Désormais, Michel et Jacqueline ne feront plus qu'un…
JOIGNY: Après leur mariage, en 1958, le jeune couple reprend « La Côte Saint-Jacques », à la suite de Marie et Louis, les parents de Michel. De leur union naîtront Jean-Michel, puis sa sœur, Catherine. Dans cette bonne auberge de bord de route, on se régale d'une excellente cuisine soignée et traditionnelle. Le menu y précise même : le steak tartare sauce anglaise, préparé à votre goût par Mme LORAIN ! Le restaurant ne désemplit pas, et nombre de Peugeot 404, Simca 1300, et autres Citroën DS stationnent le long de la RN6 d'alors.
Mais en 1966, l'ouverture du premier tronçon de l'A 6 entre Paris et Avallon (sans limitation de vitesse !), diminue drastiquement le trafic routier de la mythique nationale. Pour l’établissement, le compte n'y est plus, avec un chiffre d'affaires divisé par deux. Les LORAIN ne sont pas du genre à baisser les bras. Ils se rendent même en Angleterre, pour y contacter des voyagistes londoniens Michel, le chef-bâtisseur, se dit aussi, que pour faire sortir les automobilistes de l'A6, il serait ingénieux de raffiner sa cuisine, la rendant plus gastronomique.
Un palais raffiné dans l’art de la sommellerie…
Au cœur de ces grandes années du guide Michelin d'alors, Michel et sa brigade vont se battre entre deux voyages au marché de Rungis pour y dégoter les meilleurs produits. En 1971, « La Côte Saint-Jacques » décroche sa première étoile, et double la mise cinq ans plus tard. Mais, Michel veut plus pour sa ville natale. Alors, toujours fidèlement secondé par Jacqueline, il va s'en donner les moyens. Durant toute cette progression « pneumatique », Jacqueline part à l'assaut de la sommellerie, un monde essentiellement masculin jusqu'alors. Elle s'y fait une place de choix, plutôt de précurseur et y est reconnue en qualité de palais raffiné lors des dégustations !
Trois étoiles au Michelin : « La Côte Saint-Jacques » est au firmament…
En 1986, rejoint depuis peu par Jean-Michel, « La Côte Saint-Jacques » de Jacqueline et Michel LORAIN décrochent alors les convoitées trois étoiles Michelin (établissement qui vaut le voyage dixit le guide !) qui trente ans durant, brilleront le long de cette RN 6 qu'ils auront tant servi. A la fin du siècle dernier, avec élégance, les parents transmirent le relais de la succession à Jean-Michel, leur fils. Joigny, grâce à la famille LORAIN, est connue de par le monde aujourd’hui...
Cette dame élégante, aimée de ses enfants et petits-enfants, s'en va rejoindre son cher Michel, disparu l'an passé. Au revoir Madame, la gastronomie française et la ville de Joigny peuvent légitimement vous dire merci.
Gauthier PAJONA
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99
150 adhérents accueillis dans l’Yonne : le club FERGUSON France roule des mécaniques lors de ses retrouvailles
juin 01, 2022Etre fan de tracteurs, quelle drôle d’idée ?! Serait-ce à l’apanage d’anciens professionnels de la vie aux champs en manque de travaux agricoles ? Ou des nostalgiques de nos vertes campagnes qui n’avaient pas encore subi jadis les affres du remembrement, ayant détruit le biotope ? Que nenni ! Les membres de ce vénérable club hexagonal sont avant tout des passionnés de belles mécaniques qui fonctionnent à la perfection. Cent cinquante d’entre eux ont tenu leur assemblée générale il y a peu sur notre territoire…
FESTIGNY : Il y a incontestablement « tracteur » et « tracteur » dans la grande famille de la machine agricole. Confondre les genres serait d’ailleurs très mal approprié pour les béotiens que nous sommes. Tiens, prenons pour référence le saint des saints de l’outil agricole qui émerveille toujours les gosses dès leur plus jeune âge lorsqu’ils découvrent la campagne. Le fameux modèle américain FERGUSON. D’ailleurs, on appelle le plus souvent la marque du fabricant de l'état de Géorgie, associée à MASSEY, par son logo caractéristique, les trois triangles rouges, quasi superposés qui recréent ensemble une autre de ces figures géométriques.
Dans notre beau pays, les « adorateurs » de ces modèles hors pair – la conception des premiers tracteurs remonte à…1847 – vivent pleinement leur plaisir de collectionneur invétéré au sein d’une association officielle, le Club FERGUSON France.
Des modèles anciens et une pièce rare à admirer sans modération…
Comme toute bonne structure associative, digne de ce nom qui se respecte, elle organise annuellement un rendez-vous se déclinant sous la forme d’une assemblée générale. Itinérante, celle-ci peut être accueillie d’une année à l’autre dans l’un des nombreux départements qui composent l’Hexagone. Cocorico : 2022 aura été synonyme de réception de cette belle assistance – plus de 150 représentants – dans l’Yonne. Précisément au gîte de la « Ferme du Bois la Dame » au nom fleurant bon l’époque médiévale, sur la commune de FESTIGNY.
A la manœuvre, quatre adhérents de l’Yonne dont Jean-Baptiste TREHOREL ont pris soin de peaufiner avec minutie ce rendez-vous. D’ailleurs, en guise de cadeau de bienvenue, les congressistes ont eu l’immense bonheur de pouvoir se délecter de cinq belles pièces anciennes, des tracteurs toujours vaillants, qui étaient exposés dans le jardin du gîte.
Des modèles historiques dont le très rare FERGUSON-BROWN qui a été produit initialement en 1936 ! Un spécimen qui fut à l’époque le premier tracteur au monde à être proposé sur le marché avec un attelage trois points et un procédé de relevage hydraulique. L’ancêtre, en quelque sorte, de tous les tracteurs agricoles actuels…
Entre découvertes touristiques – la reconstitution d’un ouvrage d’art moyenâgeux à la renommée intercontinentale à GUEDELON – et vinicoles, les Caves de BAILLY-LAPIERRE avec de quoi titiller agréablement l’odorat et les papilles dans les verres, les participants à ce rassemblement ludique prirent le temps aussi de réfléchir au devenir de leur entité.
Des temps forts durant la séance plénière de trois heures…
Trois heures durant, en séance plénière, ce furent annonces et discussions intenses consacrées à l’orientation stratégique du club. Il y eu aussi son lot de temps forts. Par exemple, lors de la remise d’un cadeau au président-fondateur de l’association, Jean SOULIER, par l’actuel responsable, Jean-Louis MACHET.
Vint ensuite le don effectué par la société BASSET, installée dans l’Aube limitrophe. Un chèque qui a été offert par le concessionnaire de MASSEY-FERGUSON. Enfin, le député de l’Yonne, André VILLIERS, agriculteur de profession, intervint avec sa verve coutumière pour évoquer ses souvenirs personnels autour de ces engins qui le faisaient rêver enfant.
En mars dernier, les représentants icaunais du Club FERGUSON France avaient eu l’immense joie de s’entretenir quelques instants avant son récital à AUXERREXPO avec le chanteur Hugues AUFRAY, lui-même amoureux et collectionneur de tracteurs, et parrain emblématique de la fameuse association.
De bons souvenirs qu’espèrent revivre un jour les membres de cette structure associative sympathique.
En savoir plus :
Le Club FERGUSON France compte quatre représentants dans l’Yonne :
Jean-Baptiste TREHOREL, d’Épineau-les-Voves, Patrice MERCIER, d’Asquins, Jacques MONTENOT, de Grimault, Jany GANNEAU, de Theil-sur-Vanne.
Parmi les modèles historiques à admirer sur place, on aura remarqué le Ferguson-Brown, sorti en 1936 (17 chevaux), le Ford-Ferguson, fabriqué en 1942 (18 chevaux) et le Ferguson TEA-20, commercialisé dès 1948 (24 chevaux).
Le secrétaire du club Jean-Paul ESTIVIE aura été l’une des chevilles ouvrières de ce rendez-vous, nécessitant collecte d’informations et de renseignements précieux.
Thierry BRET
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99